Un anniversaire se prépare longtemps à l’avance. Je le sais, de nombreuses activités vont être nécessaires pour faire de cette célébration un moment inoubliable. De bon matin, je me lève, après une nuit réparatrice. Je dois aller en forêt pour récupérer une grande quantité de bois. Mais avant cela, il faut mener les chevaux chez le maréchal-ferrant afin de les faire ferrer.
Une fois cela fait, je prends la direction du bois, tout proche. J’ai donné rendez-vous à quelques compères de la ville pour qu’ils me donnent un coup de main. Avec entrain, nous défrichons la forêt et abattons des arbres. Évidemment, pour que la végétation se renouvelle, il est également important de replanter derrière. D’ici quelques années, ce sont ces petits arbrisseaux qui serviront à créer la table du vingtième ou trentième anniversaire de The West. Cela nous occupe toute la journée, mais nous avons bien avancé. En rentrant, avant de me sustenter et de me reposer, je croise le marchand ambulant et j’en profite pour lui acheter quelques décorations pour déposer harmonieusement sur la future table. Il me faudra encore de l’étoffe, mais je n’ai pas réussi à faire baisser le prix qu’il me demandait. Je retenterai ma chance un autre jour.
Le lendemain, il faut encore travailler le bois. Mais cette fois, il est abattu, il faut donc le scier pour en obtenir des planches au bon format pour la table du banquet. Quel travail de bûcheron ! Éreinté, je m’en tire à grand peine, mais, enfin, c’est prêt. Enfin, non, pas vraiment, puisqu’il faut assembler le tout. Et, sans clou ni marteau, cela risque d’être délicat. Profitant de l’après-midi, je me rends à l’extrémité nord de la ville. Je sais qu’un ranch y est actuellement en construction. Après négociation, je récupère le nombre nécessaire de clous pour ma table. Malheureusement, le futur propriétaire n’avait qu’un marteau à sa disposition et n’était pas en mesure de me le prêter. Bienveillant, il m’a toutefois conseillé d’aller parler à son ami, à quelques centaines de mètres d’ici, qui réparait ses clôtures. Y allant d’un pas ferme et décidé, je lui expliquais mon problème. Et c’est avec contentement que je repartais avec le précieux marteau.
Avec dextérité, je m’occupais de mettre sur pied cette grande table. Car les convives s’annonçaient nombreux ! Pour inviter tout le monde, quoi de mieux que d’utiliser la presse locale pour cela ? Après avoir rédigé l’annonce de l’événement, je partais faire imprimer tout cela dans les journaux. Et tant qu’à faire, des affiches seraient également les bienvenues ! Pendant plusieurs jours, je vendais les quotidiens et, une fois cette tâche effectuée, je posais des affiches dans les bourgades voisines.
Tant de choses à faire pour ce gâteau d’anniversaire ! Je ne sais plus où donner de la tête. La première étape va être de réunir les ustensiles et les ingrédients nécessaires. Un brave homme qui creusait un puit me fournit la cruche nécessaire pour contenir l’eau tandis qu’un convoi de colons, que je conseillais aimablement, me faisait don d’une casserole bien utile pour mélanger le tout. Pour allumer le feu, je passais à la mine extraire du charbon. Il faut se donner de la peine pour que la fête soit belle ! Dans un second temps, place aux ingrédients. Pour la farine, évidemment, il fallait récolter le blé et le moudre. Pour faire une pâte adéquate, il faut également de l’eau. Armé de ma cruche, je me rendais au puit et récupérais la quantité nécessaire. Je l’incorporerai en temps et en heure. Baies, oranges, myrtilles et sucre étaient les derniers éléments manquants. Je m’empressais donc de cueillir tout cela. Mais non, il manquait encore deux ingrédients, suis-je bête ! Les œufs et une matière grasse. Pour le premier, pas de problème, je sais qu’au saloon, ils ont de quoi faire, notamment avec tous les costauds qui font des bras de fer. Vais-je me laisser tenter et me faire battre à plate couture ? Non, je n’ai qu’à demander quelques œufs, ce sera plus simple et moins humiliant. Mais pour l’huile ou le beurre ? Peut-être qu’en allant extraire du pétrole, je pourrais trouver un peu de graisse… Mais non, pas d’inquiétude ! Nous ferons un gâteau sans matière grasse, cela fera l’affaire.
Voilà, c’est le grand jour ! Je m’affaire en cuisine pour préparer ce somptueux gâteau d’anniversaire. Mais ?! Il me manque plusieurs choses ! Alors qu’il ne reste que quelques heures… Vite, je me dépêche de trouver les 10 bougies nécessaires pour célébrer dignement les 10 ans de The West. Puis je retourne voir le marchand, ayant complètement oublié mon ballot d’étoffe pour faire une belle nappe. Enfin, je peux rentrer me mettre sur mon 31, vêtu de mon set de fêtes. Sur le trajet du retour, je croise un des invités qui m’apostrophe : « Alors, tout est prêt ? J’ai hâte de venir, que nous fêtions dignement cet événement. En plus, moi qui aime bien manger et bien boire, je vais me régaler ! ». Boire ? Eh oui, la boisson… Quel tête-en-l’air je fais. Vite, je pars voir du côté de la plantation d’agaves pour récupérer quelques tequilas, passe chez le shérif qui me donne du whisky à profusion, récupéré sur quelque mercenaire. Ne reste plus qu’à distiller un peu d’alcool, et tout est en place. A consommer avec modération évidemment. Du café fraîchement moulu est même prévu pour les plus jeunes.
Que la fête commence !