DeletedUser
Invité
[HRP= c'est un RP fermé sur une situation IG, merci de ne pas poster avant la fin de l'histoire 
]
Le soleil se levait sur Charlottetown. Sur les collines surplombant la ville, les premières lueurs de l'aube se lovaient dans les creux et inondaient les sentiers de pierres, rosissant la terre et l'herbe haute. Au loin, les grands monts enneigés scintillaient dans la douce froideur de ce matin pâle. Dans la ville déjà éveillée, on entendait une rumeur sourde, comme le bourdonnement des abeilles dans la ruche. Les hommes préparaient leurs bagages. Voilà longtemps déjà qu'ils avaient préparé ce moment, et maintenant qu'il était venu, ils se trouvaient nerveux, et fébriles à l'approche du départ.
C'était un ballet incessant d'ânes et de poneys qui traversaient la grand' rue, et qu'on attelait à des chariots. La veille déjà, les vaillants ouvriers avaient posé leur clé à molette plus tôt, rentrant chez eux pour les préparatifs.
Dans les airs, un grand aigle tournoyait, scrutant la ville comme s'il se demandait ce qui pouvait agiter ces hommes-fourmis, là en bas. Reprenant son vol lent et souple, il s'éloigna en direction des montagnes, plus loin à l'ouest.
Un petit enfant qui regardait le ciel, tira sa mère par la manche et s'écria : "Regarde Maman! L'aigle! Il montre la voie à tous les messieurs!" Sa mère, avec un sourire amusé, reprit le bout d'étoffe des mains du petit et lui ébouriffa les cheveux gentiment : "Oui, mon petit, il sera le guide des hommes toute la journée. Il s'en retourne chez lui, et c'est justement où ils vont."
Dans la douceur du matin, Jeremiah était pensif. Il n'avait pas de chariot à remplir, juste son âne à préparer. Il récapitula mentalement son équipement. Apparemment, rien ne manquait, mais il fallait être très prudent, à l'approche du départ. D'un pas plus assuré, il remonta la rue principale jusqu'à l'estrade de fortune qu'on avait dressé là. Il grimpa dessus et regarda ses concitoyens rassemblés devant lui. Il avait passé les derniers mois à prendre la parole lors des conseils municipaux, et son ancien caractère renfermé de trappeur solitaire ne se ressentait presque plus. Il aurait même pu dire qu'il prenait goût à ces discours publics.
S'éclaircissant la gorge, il commença le discours d'encouragement qu'il avait prévu et répété dans sa tête maintes et maintes fois.
"Mes amis tous rassemblés. Depuis longtemps, je vous ai promis un avenir nouveau, à l'ouest sauvage. Nous ne nous sommes pas installés ici comme des fermiers, ou des sédentaires, je sais qu'aucun de vous n'a cette âme là. Nous avons l'âme de pionniers, et c'est en pionniers que nous foulons cette terre. Nous sommes des voyageurs insatiables, réunis dans une même cité par notre goût de l'aventure. Je vous l'avais promis depuis longtemps, aujourd'hui, nous repartons à l'aventure. Dans quelques jours, nous arriverons dans ces grandes montagnes que vous voyez si loin, à l'ouest, et nous nous y établirons. Maintenant, sans plus attendre, partons. Je nous souhaite bonne chance!"
Dans la foule silencieuse le temps du discours, les applaudissement fusèrent et l'on entendit distinctement une voix crier : "Pour Charlottetown, hip hip hip!"
L'ensemble répondit d'une même voix, un "Hourra!" qui fit trembler la terre.
La petite file de chariots et d'ânes s'ébranla au signal donné, s'étirant doucement sur la plaine, immense et ondulante au grès de la brise qui caressait les longues herbes ensoleillées.
Jeremiah avait attelé son âne à l'un des chariots et, poussant son fidèle mustang au galop, il fila comme une flèche jusqu'à la colline la plus proche. Au sommet, le trappeur contempla les deux mondes qui se rejoignaient. D'un côté, le monde des hommes, la ville qui grandissait à vue d'œil; et d'autre part, la nature sauvage et imprévisible que ces hommes allaient sûrement devoir affronter. Voyant le petite file s'éloigner, il les rejoignit doucement. Le voyage serait long, et sûrement éprouvant, mais le courage des voyageurs ne laissais aucun doute quand au succès de leur expédition.
à suivre...
]Le grand départ.
Le soleil se levait sur Charlottetown. Sur les collines surplombant la ville, les premières lueurs de l'aube se lovaient dans les creux et inondaient les sentiers de pierres, rosissant la terre et l'herbe haute. Au loin, les grands monts enneigés scintillaient dans la douce froideur de ce matin pâle. Dans la ville déjà éveillée, on entendait une rumeur sourde, comme le bourdonnement des abeilles dans la ruche. Les hommes préparaient leurs bagages. Voilà longtemps déjà qu'ils avaient préparé ce moment, et maintenant qu'il était venu, ils se trouvaient nerveux, et fébriles à l'approche du départ.
C'était un ballet incessant d'ânes et de poneys qui traversaient la grand' rue, et qu'on attelait à des chariots. La veille déjà, les vaillants ouvriers avaient posé leur clé à molette plus tôt, rentrant chez eux pour les préparatifs.
Dans les airs, un grand aigle tournoyait, scrutant la ville comme s'il se demandait ce qui pouvait agiter ces hommes-fourmis, là en bas. Reprenant son vol lent et souple, il s'éloigna en direction des montagnes, plus loin à l'ouest.
Un petit enfant qui regardait le ciel, tira sa mère par la manche et s'écria : "Regarde Maman! L'aigle! Il montre la voie à tous les messieurs!" Sa mère, avec un sourire amusé, reprit le bout d'étoffe des mains du petit et lui ébouriffa les cheveux gentiment : "Oui, mon petit, il sera le guide des hommes toute la journée. Il s'en retourne chez lui, et c'est justement où ils vont."
Dans la douceur du matin, Jeremiah était pensif. Il n'avait pas de chariot à remplir, juste son âne à préparer. Il récapitula mentalement son équipement. Apparemment, rien ne manquait, mais il fallait être très prudent, à l'approche du départ. D'un pas plus assuré, il remonta la rue principale jusqu'à l'estrade de fortune qu'on avait dressé là. Il grimpa dessus et regarda ses concitoyens rassemblés devant lui. Il avait passé les derniers mois à prendre la parole lors des conseils municipaux, et son ancien caractère renfermé de trappeur solitaire ne se ressentait presque plus. Il aurait même pu dire qu'il prenait goût à ces discours publics.
S'éclaircissant la gorge, il commença le discours d'encouragement qu'il avait prévu et répété dans sa tête maintes et maintes fois.
"Mes amis tous rassemblés. Depuis longtemps, je vous ai promis un avenir nouveau, à l'ouest sauvage. Nous ne nous sommes pas installés ici comme des fermiers, ou des sédentaires, je sais qu'aucun de vous n'a cette âme là. Nous avons l'âme de pionniers, et c'est en pionniers que nous foulons cette terre. Nous sommes des voyageurs insatiables, réunis dans une même cité par notre goût de l'aventure. Je vous l'avais promis depuis longtemps, aujourd'hui, nous repartons à l'aventure. Dans quelques jours, nous arriverons dans ces grandes montagnes que vous voyez si loin, à l'ouest, et nous nous y établirons. Maintenant, sans plus attendre, partons. Je nous souhaite bonne chance!"
Dans la foule silencieuse le temps du discours, les applaudissement fusèrent et l'on entendit distinctement une voix crier : "Pour Charlottetown, hip hip hip!"
L'ensemble répondit d'une même voix, un "Hourra!" qui fit trembler la terre.
La petite file de chariots et d'ânes s'ébranla au signal donné, s'étirant doucement sur la plaine, immense et ondulante au grès de la brise qui caressait les longues herbes ensoleillées.
Jeremiah avait attelé son âne à l'un des chariots et, poussant son fidèle mustang au galop, il fila comme une flèche jusqu'à la colline la plus proche. Au sommet, le trappeur contempla les deux mondes qui se rejoignaient. D'un côté, le monde des hommes, la ville qui grandissait à vue d'œil; et d'autre part, la nature sauvage et imprévisible que ces hommes allaient sûrement devoir affronter. Voyant le petite file s'éloigner, il les rejoignit doucement. Le voyage serait long, et sûrement éprouvant, mais le courage des voyageurs ne laissais aucun doute quand au succès de leur expédition.
à suivre...
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