DeletedUser
Invité
(Note: Ceci tient lieu de présentation, mais si vous pensez que sa place n'est pas ici, veuillez le déplacer et m'excuser pour la gène occasionnée.)
27 Août 18XX,
Ceci est la première entrée de ce journal où je confierai tout ce que j'aurai vécu à partir de ce jour. Je ne sais si quelqu'un lira un jour ce journal. Peut-être mes parents, peut-être mes enfants, peut-être de parfaits inconnus, peut-être personne... Peu importe.
J'arrête de temps à autre d'écrire pour laisser mon regard vagabonder autour de moi, dans cette diligence qui m'emmène Dieu-seul-sait-où. J'avoue qu'il m'est difficile d'écrire droit avec toutes ces secousses. Il faut dire que la "route" empruntée par la diligence n'était pas des plus stables. J'ai presque l'impression d'avoir retrouvé mon écriture d'enfant.
Je lance un rapide coup d'oeil sur les autres personnes qui partagent cette diligence avec moi. Il y a en face de moi cet homme un peu enveloppé avec une grosse barbe grisonnante avec sa salopette, sa chemise à carreaux rouges et son chapeau de cow-boy, toussant et reniflant de temps à autre. A coté de lui, une femme plutôt maigre à l'apparence assez âgée et à la mine plutôt sévère, vêtue d'une simple robe de paysanne. Elle ne dit mot ni ne fait le moindre mouvement hormis ceux imposés par la diligence. Elle reste là, assise bien droite, les yeux fermés et le corps immobile. A coté de moi, un homme assez grand vêtu d'un costume et haut-de-forme noir dégageant un air assez sinistre. Il se tourne vers moi et son regard croise le mien un instant. Ce regard me fait froid dans le dos et détourne aussitôt mon regard qui se pose maintenant sur le paysage défilant à travers la fenêtre de cette diligence.
De vastes plaines s'étendant à perte de vue; des formations de montagnes rocheuses au pied desquels se dressent de grandes forêts de pins; de nombreux fleuves et rivières qui invitaient volontiers à une baignade, la chaleur de l'été incitant davantage à accepter cette invitation. Et surtout l'absence presque totale de civilisation (à l'exception de quelques patelins presque négligeables). J'admire et appréhende à la fois ces terres que je découvre pour la première fois.
Cela fait quelques semaines que j'ai décidé de quitter mon Angleterre natale pour aller voir ce fameux "Nouveau Monde". Une décision contestée à l'unanimité par ma famille et mes amis, une décision ridicule et totalement absurde selon eux. Mais bornée comme je suis, j'ai ignoré leur avis, pris tout l'argent que j'avais et embarqué dans le premier bateau pour les Amériques. Ce n'est qu'au bout d'une longue et absolument terrible traversée de l'Atlantique que le navire est arrivé à bon port, à mon grand soulagement. J'ai posé le pied sur le sol d'une grande ville appelée Boston, mais je n'y suis pas restée longtemps, car aussi impressionnante soit cette ville, je sentais que mon avenir n'était pas ici. Et donc, au lieu de m'installer, je suis montée dans la première diligence que j'ai pu trouver et suis partie vers l'Ouest, guidée par mon instinct. Ai-je eu raison de l'écouter? Ai-je eu tort? Seul l'avenir me le dira.
Je vais arrêter là cette entrée. La diligence semble arriver à sa prochaine escale et avec le peu d'argent qui me restait pour la payer, c'est probablement là que je dois descendre.
Je m'appelle Lance Sheerfield et ceci est le début de mon aventure...
27 Août 18XX,
Ceci est la première entrée de ce journal où je confierai tout ce que j'aurai vécu à partir de ce jour. Je ne sais si quelqu'un lira un jour ce journal. Peut-être mes parents, peut-être mes enfants, peut-être de parfaits inconnus, peut-être personne... Peu importe.
J'arrête de temps à autre d'écrire pour laisser mon regard vagabonder autour de moi, dans cette diligence qui m'emmène Dieu-seul-sait-où. J'avoue qu'il m'est difficile d'écrire droit avec toutes ces secousses. Il faut dire que la "route" empruntée par la diligence n'était pas des plus stables. J'ai presque l'impression d'avoir retrouvé mon écriture d'enfant.
Je lance un rapide coup d'oeil sur les autres personnes qui partagent cette diligence avec moi. Il y a en face de moi cet homme un peu enveloppé avec une grosse barbe grisonnante avec sa salopette, sa chemise à carreaux rouges et son chapeau de cow-boy, toussant et reniflant de temps à autre. A coté de lui, une femme plutôt maigre à l'apparence assez âgée et à la mine plutôt sévère, vêtue d'une simple robe de paysanne. Elle ne dit mot ni ne fait le moindre mouvement hormis ceux imposés par la diligence. Elle reste là, assise bien droite, les yeux fermés et le corps immobile. A coté de moi, un homme assez grand vêtu d'un costume et haut-de-forme noir dégageant un air assez sinistre. Il se tourne vers moi et son regard croise le mien un instant. Ce regard me fait froid dans le dos et détourne aussitôt mon regard qui se pose maintenant sur le paysage défilant à travers la fenêtre de cette diligence.
De vastes plaines s'étendant à perte de vue; des formations de montagnes rocheuses au pied desquels se dressent de grandes forêts de pins; de nombreux fleuves et rivières qui invitaient volontiers à une baignade, la chaleur de l'été incitant davantage à accepter cette invitation. Et surtout l'absence presque totale de civilisation (à l'exception de quelques patelins presque négligeables). J'admire et appréhende à la fois ces terres que je découvre pour la première fois.
Cela fait quelques semaines que j'ai décidé de quitter mon Angleterre natale pour aller voir ce fameux "Nouveau Monde". Une décision contestée à l'unanimité par ma famille et mes amis, une décision ridicule et totalement absurde selon eux. Mais bornée comme je suis, j'ai ignoré leur avis, pris tout l'argent que j'avais et embarqué dans le premier bateau pour les Amériques. Ce n'est qu'au bout d'une longue et absolument terrible traversée de l'Atlantique que le navire est arrivé à bon port, à mon grand soulagement. J'ai posé le pied sur le sol d'une grande ville appelée Boston, mais je n'y suis pas restée longtemps, car aussi impressionnante soit cette ville, je sentais que mon avenir n'était pas ici. Et donc, au lieu de m'installer, je suis montée dans la première diligence que j'ai pu trouver et suis partie vers l'Ouest, guidée par mon instinct. Ai-je eu raison de l'écouter? Ai-je eu tort? Seul l'avenir me le dira.
Je vais arrêter là cette entrée. La diligence semble arriver à sa prochaine escale et avec le peu d'argent qui me restait pour la payer, c'est probablement là que je dois descendre.
Je m'appelle Lance Sheerfield et ceci est le début de mon aventure...
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