Happy hours

  • Auteur de la discussion Johnny Biroots
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DeletedUser

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Touasson z'est qu'un c**!

Johnny, accroché au cou d'un badaud, crache ses galimatias à qui veut l'entendre.
Le petit saloon de "El Plomo" est bondé de monde en ce vendredi soir.
L'or de la semaine est par magie transformé en liquide à 45 degrés, voir plus, en une soirée.
Le comptoir usé par les coudes charnus des pires âmes de ce pays, essaie désèspérément de soutenir les alcooliques de la petite ville.


Et pis comme disait ma catin de daronne *hic*
la politique z'est comme l'andouillette, faut k'za sente un peu la merde pour k'za soit bon!

*WWOOUUHHAAAAaaaAAA* Plus alcoolisés les uns que les autres, les cowboys rigolent à gorges déployées aux calembredaines de "Jojo l'apéro".

Gus le taulier, essuie ses verres sans un rictus, toujours à surveiller le moindre débordement, la winchester à porté de mains.

Le badaud au taux de gamma GT record qui supporte le poids de Jojo, s'affale de plus en plus contre le comptoir au fil des verres.
Jojo lui sourit et lui poustillonne ses conneries après chaque verres vidés.
Plus aucune conversation n'a de sens, chacun exposant ses galéjades dans un chaos indescriptible.


*BLAM* le support de Johnny tombe au sol avec un sourire sans équivoque.

*POUM POUM* Sans attendre Jojo lui colle deux coups de lattes dans le buffet accompagné d'un rire intelligent.

WOUAhahahaah
Bon à rien!!!
Sais plus boire l'bonhomme d'nos jours...!!!


Tout en se vautrant à la place du tas de viande biéro-atomisé, Jojo se penche légèrement et lâche une vesse de plus bel effet, afin d'affirmer sa virilité ... le con...!!! *PPFFiiiitttttt*

La soirée ne fait que commencer...
 

DeletedUser

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La soirée est déjà bien entamée, tout comme les hommes peu délicats qui s'accrochent au comptoir ou à leur table en beuglant.

Le vacarme est à son apogée. Les ivrognes clabaudent au gré de leurs poussées d'alcool ou en fonction de leur capacité à combattre ponctuellement leur ivresse.
D'autres, s'enlisent dans un mutisme qui annonce un lendemain difficile... c'est le cas de Jojo.

Cela fait déjà quelques minutes que Johnny Biroots retient des retours de fayots et de pemmican.
Les verres s'enchainent mais sont de plus en plus difficiles à finir.
Aux conneries de ses camarades, il répond par un simple sourire forcé et éthéré.


Jojo parle par signes de la tête, son regard se vide plus vite que son verre et son teint devient blafard voir diapré.
Des goutes de sueur perlent sur son visage massif.
Puis, c'est le silence qui s'impose dans la tête de notre mercenaire.
Il n'écoute plus les conversations, ou plus exactement il n'entend plus rien car il combat à présent une envie croissante de vomir son maigre repas.
Des frissons agrémentent ses poussées de sueurs froides.
Le regard reste fixe mais les images sont mobiles et troubles.
L'air enfumé du saloon, vicié par les miasmes de gosiers peu entretenus, indispose notre alcoolique.


Jojo ne pense qu'à sortir.

Il se lève lentement, sans assurance, il fixe la porte de derrière qui correspond à son but ultime.
Il contourne le comptoir en passant d'une épaule à l'autre comme une balle de flipper.
La marche est hésitante, chaloupée, laborieuse.

Fréquemment, la nausée lui rappelle que le moment n'est pas à la rêverie; le temps presse...
Un dernier coup d'épaule d'un autre gaillard chargé comme une mule, le fait tourner comme une quintaine.
Dans un sursaut d'effort, il parvient à attraper la poignée de la porte. Se retenir de vomir devient impossible.


Il s'engouffre dans l'air frais et pur en cherchant enfin le remède à son mal être, un dernier sursis, un joker pour éviter l'inévitable.
Sa bouche pâteuse lui rappelle sans aucune pitié que la quantité de téquila et autres alcools ingurgités dans la soirée était exagérée.


Jojo se dirige en titubant vers les chiottes en bois 10 mètres plus loin...


Happy hour
jt'en foutrais moi du happy hour...!!!
 

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Comme à mon habitude, je trainais jusqu'assez tard dans le salon d'El Plomo. Ce n'est pas vraiment que que j'y passais du bon temps, non, la compagnie des soulard et des filles de joie n'était pas forcement la plus agréable, surtout pour un personnage comme moi. Mais on ne pouvait pas dire qu'El Plomo proposait beaucoup d'animations et l'observation de mes semblables, si on peut considérer que ces gens sont mes semblables, était devenu au fil des années mon activité principale.

J'étais donc à ma table habituelle, dans le coin le plus éloigné de la porte, un coin sombre et déserté par les habituels poivrots du bled. Ils avaient appris à se méfier de moi et me laissaient maintenant tranquille, même lorsqu'ils étaient complètement abrutis par l'alcool, un soupçon de lucidité les éloignaient prudemment de ma table.

"Encore une soirée totalement insipide"

Cela faisait des heures qu'il ne se passait rien d'intéressant, comme les jours précédents d'ailleurs, quand je me levais pour jeter sans un regard une pièce sur le comptoir.
Je me dirigeais vers la porte quand je vis un de ces énergumènes imbibé d'alcool frelaté me passer devant en titubant.
Comme hypnotisé, je me mis à le suivre, curieux de savoir si chaque pas serait le dernier avant que sa grande carcasse ne se vautre lamentablement au milieu du saloon.

"Mais c'est qu'il va y arriver l'animal!"


Le spécimen était arrivé jusqu'à la porte sans encombres, c'était déjà proche du miracle tellement son pas était instable, mais le pire était à venir. Il marquait un temps d'arrêt au niveau de la porte et fixait de tout ses forces la petite cabane branlante qui servait de soulageoir aux clients du tripot.

"Alors çà, je veux voir çà ! S'il y arrive en un seul morceau avec toute la cargaison, je veux bien lui payer ma tournée !"
 

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Quelques planches de bois, assemblées à la va-vite et exposées depuis trop longtemps aux morsures du soleil, les vestiges d'un loquet ephemère sur une porte voilée dont l'unique décoration d'origine consiste en une ouverture en forme de coeur, comme pour rappeler en ce lieu que cet organe existe aussi dans le corps humain... Ce sont donc les latrines qui servent de refuge à Ron Howe depuis près d'une heure, la chaude-pisse qui l'a poussé là lui arrachant mathématiquement une larme pour une goutte d'urine...

Une bouteille de tord-boyaux à la main, il tente à chaque lampée d'oublier sa douleur et les tumultes qui s'échappent du saloon à proximité... Trinquer seul, au goulôt, baignant dans les odées répugnantes que chaque habitant de la bourgade d'El Plomo avait imprimé en ce lieu, depuis près d'une bonne heure, c'etait là l'interpretation de l'Happy Hour pour le famélique desperado en cette funeste soirée...

Enfin, seul... Ce fut le cas jusqu'à ce que le visage bigarré de Jojo n'apparaisse à la porte, dans le hurlement des gonds sous la main ferme du soldat... La surprise sonna le glas de la bouteille qui s'écrasa bruyament sur le sol, ainsi que de l'état de conscience du duelliste qui, sous le coup de l'émotion, fut en proie à une nouvelle crise de narcolepsie... La tête de Ron vint s'affaler sur les bottes poussièreuses de Johnny, sans que pour autant le reste de son corps ne quitte son siège d'infortune grâce au futal qui lui enserrait les chevilles...
 

DeletedUser

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La nuit est claire.
Jojo chaloupe vers le chiotte.
Il s'arrête net avec l'impression d'être suivi. Très vite, il se remémore la quantité de mescale ingurgitée et conclu que la substance psychotrope du breuvage lui joue des tours.


Encore un verre qui trotte dans ma caboche...rhirhiiii...

Le ricanement débile fait tanguer l'ivrogne d'avant en arrière. Ses nausées le font de nouveau sortir de ses délires.

Une sueur froide, la gorge se serre accompagnant un rôt étouffé qui rempli partiellement la gorge d'un liquide acide. La matière organique redescend dans l'estomac.
Puis une contraction incline machinalement le buste de Jojo. La machoir infèrieure s'ouvre automatiquement, les yeux se plissent. Jojo dans un réflexe inespéré ouvre d'une main rapide et ferme la porte du Wc.
Le jet de vomie est puissant.

D'abord, un premier service bien liquide qui rappelle les lois de la physique;
les matières les plus denses sont au fond...
Les odeurs d'alcool et d'aliments mélés aux sucs gastriques s'accordent "harmonieusement".

Le second jet confirme la loi de la physique près citée. Le vomie est plus consistant et étale avec vigueur le repas peu équilibré du mercenaire.
La douleur est plus désagréable qu'inssupportable.
Les contractions s'arrêtent, Jojo ouvre les yeux.


Dans le floue des larmes qui ornent ses yeux, Jojo découvre Ron Howe assis, endormie, une bouteille à la main et le pantalon aux chevilles.
Le vomie a éclaboussé une partie de son torse et rempli partiellement le calbard du narcoleptique.


Jojo reste une minute comme cela sans rien dire.
Incapable de réagir, surpris, tétanisé.
Un bruit dans son dos le sort de sa léthargie.
Il ferme d'abord la prote du chiotte et part.
A peine un mètre plus loin, Jojo s'arrête, secoue la tête et revient sur ses pas.
Un remord?
Un sursaut de bonté?

Il est vrai qu'un lien mystèrieux lie Jojo avec Ron. Il aime et respecte Ron comme un frère mais comme tout frère peut aussi lui pourrir la vie dès qu'il le peut. Qui aime bien châtie bien...
Jojo doit bien aimer Ron alors!


Jojo ouvre la porte et ... attrape la bouteille de tord boyaux que tient Ron.
Il en boit une lampé afin d'effacer le gout acide dans sa bouche tout en ravalant sa promesse de ne plus jamais picoler.
Il repose la bouteille dans la main de Ron et part en slalomant et ricanant ni vu ni connu... enfin presque!!!
L'est con ce Jojo...!
 
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