La ville fantôme

  • Auteur de la discussion DeletedUser4008
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DeletedUser4008

Invité
Persona non grata en ville, l'indienne, depuis son altercation avec ce pourri de waupee dit hémorroïdès, évitait de se rendre à proximité du saloon. Une étrange lettre arriva. Comme une carte au trésor qui indiquait un X rouge. Le lieu semblait loin de tout.

On lui avait transmis, la carte d'une mission périlleuse, celle de se rendre dans cette ville dépeuplée pour trouver un fabuleux trésor d'une grande valeur. Un rubis d'une taille impressionnante....Ce gros caillou valait plusieurs des dizaines de centaines de dollars. Ce n'était pas négligeable et cela titillait la brune d'aller voir un peu dans ce lieu.

Free, le trappeur et l'indienne étaient ensemble depuis qu'elle l'avait présenté à sa tribu et à son père, chef du clan. Elle se mit en tailleur, assise auprès de lui et déroula sa carte, dessinée sur une peau de bison.

Mon trappeur, regarde cela....Une personne m'a laissé cela. Je ne sais pas qui s'est mais peut être William Herson, le manchot. Je ne vois pas d'autres personnes. la carte est dessinée sur une peau de bison. A voir le travail c'est surement un indien qui à tanner cette peau. Je ne pense pas que ce soit un visage pâle.
Peut être veut il se faire pardonner de la dernière fois en ville, où l'accueil n'a pas été des plus chaleureux. Mais tu dois te souvenir car je dois mon salut à ta personne.


Elle lui sourit et ne regrettait pas ce moment où elle avait faiili être lynchée par tout le saloon, car c'était depuis ce moment qu'elle et Free s'étaient déclaré leur amour envers et contre tous.

C'est peut être un piège, je ne sais pas trop. Mais un caillou rouge me tente bien. On pourrait le vendre.
Penses-tu qu'on devrait aller dans cette ville désertique aux confins du territoire?
 

freebooter

Citoyen
Free n’avait jamais été aussi heureux depuis qu’il avait décidé de suivre sa belle indienne. Il vivait simplement mais il lui semblait être au paradis sous l’amour que lui donnait Ahote.
Ils partaient tous les deux à la chasse, réaliser les travaux de la ville ou bien effectuer parfois des missions un peu farfelues.

Et celle là, lui semblait pour le moins étrange. Il avait écouté les dires de sa belle et détaillait avec soin la peau tannée.


En effet, elle est de belle facture, ma douce. Si elle est fausse, certains se sont donnés du mal pour la réaliser.

Mais tu sais, quand j’étais encore en ville, j’ai parfois entendu des histoires sur une ville loin à l’Est.
Elle apparaissait, qu’a certains moments, toujours entourée de brume.

Cela pourrait bien être l ‘emplacement de cette ville.

Si tu es tentée, on peut toujours aller là bas et voir ce qui s’y passe. Et si c’est un piège, on sera prêt à le déjouer. A nous deux, on sait se défendre.


Free, charmé par l’étincelle qu’il voyait danser dans les yeux de sa belle, regardait sa jolie princesse toute émoustillée par l’approche de cette nouvelle aventure.

Préparons ce voyage et nous partons quand tu veux mon cœur.

Il l'enlaca de son bras passé par dessus son épaule et la serra tout contre lui.
 

DeletedUser4008

Invité
Le couple ne pouvait rester inactifs. Regarder pousser l'herbe et tanner les peaux devant le feu n'étaient pas pour eux. Bien sûr ils aimaient se poser et profiter de la langueur du temps qui s'écoule pour s'adonner à leur passion commune c'est à dire leur amour réciproque et inconditionné mais l'action était leur credo. Le trappeur la comprenait comme personne et il ne lui refusait jamais rien. Dans le cas du contraire, elle avait des arguments de taille pour le faire changer d'avis dont des prunelles d'ambre qui papillonnaient pour lui...Impossible de lui résister.

L'indienne fondit sur son homme en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire et lui décrocha le plus sublime des baisers en guise de remerciements mais aussi par pur plaisir, il fallait avouer.


Et bien je crois que nous voilà repartis sur les routes et chemins pour une nouvelle mission. On va préparer nos affaires car je pense qu'on va mettre pas mal de jour pour rallier cette ville fantôme. Je prendrais des amulettes magiques pour repousser les éventuels fantômes.

Les indiens un brin mystiques croyaient aux fantômes....

J'espère qu'ils ne sont pas méchants...Mais je sais que tu es là alors tout ira bien. Tu me donnes du courage et de la force.

Ses prunelles d'ambre le regardaient avec amour et douceur ainsi qu'un sourire radieux. Qu'elle l'aimait son trappeur au grand dam de sa famille et surtout son père, le chef de la tribu.

Ils attendraient le levé du soleil pour partir dans cette nouvelle péripétie en duo.
 

freebooter

Citoyen
Free avait accueillit dans ses bras la joie de sa belle, il s’était retrouvé sur le dos et avait rendu son baiser à la fougueuse indienne.
Il admirait sa beauté et les flammes du foyer qui dansaient dans ses yeux accentuaient encore son regard de braise.
Mais il fallait aller préparer les sacs de bat pour le voyage, comme cela était dur de quitter ces bras chauds et tentateurs…


Free attrapa les deux grands sacs en peaux de bison et commença à les remplir.
Tout d’abord par l’essentiel, couvertures et linge supplémentaire, pierres à feu et les gamelles qu’il avait ramenées de la ville.
Il n’oublia pas la cafetière, très important pour lui …
Puis il passa à la nourriture, sac de haricot et légumes secs, viande séchée, une bouteille de tord boyaux et bien sur, il n’oublia pas le café ainsi que deux outres pour l’eau.
Il chargea également des munitions pour leurs fusils, de la corde et une pelle.


Ahote, si tu veux emmener des choses particulières, dis-le-moi, que je les mette dans les sacs.

Il soupesait les deux sacs pour en équilibrer le poids. Il réfléchissait à ce qu’il pouvait emporter pour la chasse aux chimères annoncée.
Ahote voudrait sûrement garder tout près d’elle, les talismans du shaman.
Il posa les sacs dans un coin, il aurait le temps de les finir avec les affaires de sa belle indienne avant de les fermer et les charger sur le cheval prévu à cet effet.


Vu, la position sur ta carte, il nous faut aller jusqu’au point occidental et remonter plein Nord pour approcher de l’endroit indiqué.

Il nous faudra sûrement patrouiller l’endroit pour avoir la chance de trouver quelque chose.
 

DeletedUser4008

Invité
Ahote, si tu veux emmener des choses particulières, dis-le-moi, que je les mette dans les sacs.

L'indienne sourit.

Si tu peux rentrer dans un sac, ça m'arrangerais bien.
Non je n'ai besoin que de toi et facultativement de manger et de boire.


Les temps froid étaient parti laissant les plaines verdoyantes. La douce chaleur printanière envahissait peu à peu les vallées et les rivières grondaient de la fonte des neiges.
C'était le temps idéal pour partir.

La brune déplia une carte des environs.


Regarde....nous ferons une halte ou deux pour arriver à la ville. Je ne sais pas si c'est du fait qu'elle est hantait mais les autres villes autour ont été abandonnées. Une malédiction ou je ne sais quoi doit flotter autour de cette ville. Le peu de ville qui restent sont très petites, à peine en émergence.
Il faudra une halte dans une ville digne de ce nom pour nous ravitailler.
Regarde la carte...A mi chemin, il y a une grosse ville. Folsom...

J'espère qu'elle sera accueillante et que ma carte ne soit pas trop ancienne. Je n'aimerais pas en arrivant là me retrouver dans une ville abandonnée.


Le trappeur avait prévu tout ce qui est humainement possible de ramener. Il était beaucoup plus prévoyant que l'indienne. Elle était de nature impulsive et serait capable de partir comme ça sans quasiment rien prévoir que son cheval et une arme. La nature avait moins de secret chez les peaux rouges que les visages pâles seulement sur cette terre depuis peu.

Le paquetage la fit sourire.


Nous sommes parés et même plus que ça.

Son homme était si méticuleux qu'elle s'amusait à le taquiner parfois.

Nous devrons dormir à la belle étoile quelques nuits, mais dans tes bras, je serais tout aussi bien que dans le confort d'un tepee.

Elle avait trouvé sa moitié...son autre...son double...l'homme qui partagerait sa vie pour toujours. Il lui était destiné depuis la nuit des temps et elle l'avait trouvé ou plutôt, lui l'avait trouvé mais elle avait su le reconnaitre.

Nous irons vers l'Ouest puis nous remonteront vers le Nord ensuite. Nous ne risquerons pas de passer à côté.

L'indienne vint embrasser son trappeur puis monta sur son cheval. Ils partiraient sans se presser car la route était longue et cavaler à vive allure n'aurait comme effet que de fatiguer les montures.

Prends des peaux....nous pourrons les vendre avec un peu de chance dans les villes par lesquelles nous passerons. Tu sais que tu t'améliores de jour en jour dans la confection de celle-ci. Tu vas bientôt être plus fort que les indiens.

Un clin d'oeil vint accentuer ses paroles.

Nous nous arrêterons près d'un point d'eau au soleil couchant. Il faudra faire attention aux ours. Ils ont du finir d'hiberner et bien souvent les femelles ont mis bas et sont accompagnées de leurs bébés, ce qui les rend plus dangereuses encore.

Soyons prudents.
 

freebooter

Citoyen
La belle indienne ne voulant rien emmener de plus, Free se mit à charger le cheval de bat avec les deux sacs d’affaires, enfin surtout les siennes.
Il n’avait pas encore perdu toutes ses habitudes en confort et finalement il lui fallait quelques repères pour se sentir à l’aise dans ce voyage.

Ahote arriva avec une vieille carte dessinée sur une peau et lui montra des indications …


D’accord pour Folsom, ma douce. Nous ferons une halte là-bas, on ne nous connaît pas, pas de soucis.

Tout le village était, bien sur, au courant de leur départ et chacun était sorti de son tepee pour les regarder partir.
Le chef, les bras croisés, les regardait de son œil inquisiteur mais ne disait rien.
Le shaman dansait autour d’eux et ânonnait des incantations, une fumée acre et odorante semblait s’échapper de ses mains.
Sûrement une danse pour chasser les mauvais esprits qui pourraient accompagner le couple dans son voyage.

Free sourit à l’évocation des nuits à la belle étoile dans les bras de sa belle et lui rendit son baiser avant de la voir monter à cheval.
Sur ses recommandations, il fit un dernier ballot de peaux qu’il attacha sur le bat.


Il la regardait en coin et la trouvait très belle, comme il avait eu de la chance de la rencontrer.
Chaque jour, il ne regrettait pas de l’avoir aidée même si pour cela, il avait du abandonner son style de vie à la ville.
Il avait trouvé une sérénité de vie et l’amour auprès d’elle. Il recommencerait sans hésitation si c’était à refaire.
Il attacha la bride du cheval de bat à sa selle puis monta à son tour en selle.
Ils se mirent en route doucement saluant aux passages les membres de la tribu.


C'est parti, ma toute belle adorée, à nous la piste de la ville fantôme.

Le soleil allongeait leurs ombres sur la piste, une belle journée s’annonçait et une nouvelle aventure commençait …
 

DeletedUser4008

Invité
Les au revoir à la tribu furent rapide et Ahote espérait en son for intérieur que son père constate qu'elle avait choisi un visage pâle peut être mais que c'était un homme courageux. Le grand chef de la tribu avait eu le loisir de comprendre que Free et Ahote s'aimaient d'un amour pur et sincère et qu'il ne pourrait rien y changer. Pire....Il pouvait même perdre sa fille. Au lieu de ça, il avait gagné un homme dans la tribu et son trappeur s'adaptait merveilleusement bien.

Les voilà sur leur monture parti vers l'ouest. S'enfonçant un peu plus vers les terres arides et hostiles. Il fallait rester sur la piste au maximum pour ne pas risquer qu'un cheval se fasse mordre par un crotale. En général il fallait être attentif car leur bruit caractéristique de sonnette avant d'attaquer pouvait leur donner un indice quand à leur présence et ainsi les contourner.

Chevauchant au pas, comme une promenade de santé, l'indienne aurait le temps de provoquer son homme dans un duel de galop intense lors de cette mission. Pour le moment elle savourait le fait de partir avec l'homme qu'elle aimait pour trouver un rubis.

La fin de la journée ne se fit pas si longue à attendre car les journées défilaient en la présence du beau trappeur. L'indienne trouva un bras de rivière calme et peu profond. Elle désella sa monture et l'éclaboussa d'eau fraiche pour le rafraichir.

Enfin notre première halte. Je dois dire que j'en ai pleins les pattes, comme mon cheval.

La brune s'étira.

Un bon feu et quelques bout de viandes séchés, mélangés à des haricots rouges et nous serons au paradis.

Elle tira deux épis de maïs des sacoches.

Je mettrais ça sur le feu. Je pense qu'on sera rassasiés.
Je chasserais un autre soir une fois qu'on aura pris le rythme. Pour le moment autant profiter de nos vivres. On en gardera quelques unes ou cas où.

c'est drôle mais quand je pense haricots rouges et tabasco, je pense au pourri de Waupee que j'appelle hémorroidès.

Elle sourit à son homme.
 

freebooter

Citoyen
Free s’était laissé guidé toute la journée par sa belle Ahote qui connaissait la région comme le fond de sa culotte de peau.
Tant qu’ils étaient sur le terrain de son peuple, ils ne craignaient pas grand chose.
En ville ou en territoire inconnu, Free se devrait d’être en alerte permanente …


C’est ainsi qu’elle les mena jusqu’à un magnifique repli de la rivière.
Free dessella également son cheval et déchargea les sacs de bat. Puis il guida les deux chevaux jusqu’à la rivière où ils commencèrent à se désaltérer.
De la belle et bonne prairie avait poussé le long de la berge et ils ne manqueraient pas de nourriture.


Tu as raison amour, je suis fourbu aussi et un bon repas nous fera du bien.

Free se pencha au-dessus de la rivière, il enleva sa chemise et se débarbouilla de la poussière de la piste, tout en écoutant sa belle indienne.

Ahote commença à fouiller dans les sacs pour sortir de la nourriture quand elle fît une remarque qui les ramenait bien des jours auparavant.


Tu ne voudrais pas oublier ces sales types, mon cœur et profiter pleinement du bonheur qui nous est donné ?

Sur ces paroles, il commença à envoyer des poignées d’eau en direction de sa belle.
Un grand rire se mit à sortir de sa gorge devant la mine surprise de sa douce et il continua de plus belle …
 

DeletedUser4008

Invité
Ventre repu.....Les cheveux attachés, ils pouvaient souffler. Autour du feu les flammes crépitaient et la voute céleste allumait les étoiles une à une au dessus de leur tête.
L'astre sélène rond comme une galette de maïs les dispensait de sa clarté argentée. L'indienne se lova dans les bras de son trappeur. Elle leva le visage vers lui et lui fit le plus doux des baisers. Blottie dans ses bras, tous ses muscles se détendirent. Ses bras protecteurs et virils l'enveloppaient d'amour et de tendresse.
Ils passèrent la nuit serrée l'un contre l'autre.

Au petit matin, un léger bruit métallique de casserole se fit entendre. L'indienne ouvrit les yeux et chercha autour d'elle. Soudain elle vit le malfaiteur....
Un ourson beau comme une petite boule de poils c'était pris la gueule dans la casserole de la veille. Comme deux glandus, fourbus et pressés d'être dans les bras l'un de l'autre, ils avaient oublié de laver la casserole et de ne pas laisser de la bouffe. C'était une règle élémentaire pourtant.

A croire qu'être amoureux vous déconfit le cerveau.


Ahote, les yeux ronds comme des soucoupes, poussa du coude son trappeur dans les côtes.

Réveille toi....On a un gros soucis.... "Quand tu vois bébé ours,fiche le camps car maman ourse n'est pas loin."
Il faut qu'il se barre de là sous peine qu'on fasse connaissance avec sa charmante mère. Crois moi, elle sera presque plus violente que mon père quand il t'a connu. Je resterais pas assez pour lui servir de lime à ongles.

Pour un réveil en douceur on repassera. Mieux qu'un café pour avoir les deux yeux grands ouverts c'était un bon danger au petit déjeuner.

Faut lui enlever la casserole et lui faire peur et rapidemment!!!!!
 

freebooter

Citoyen
Free rêvait, endormi, sa belle indienne dans ses bras …

Il se promenait dans une prairie verdoyante remplie de fleurs sauvages. Le soleil était haut dans le ciel et le chauffait merveilleusement.
Son aimée lui tenait la main et ils avançaient tous les deux dans la prairie, il entendait des cris d’enfant mais ne pouvait les voir.
Comme il était bien, comme il était heureux …


Mais un méchant coup dans les côtes, le sorti brusquement de son jardin d’Eden et le ramena à la réalité brutalement.
Il nota dans son esprit, encore endormi, quelques mots clés prononcés par Ahote, qui le sortirent complètement de son rêve.


Soucis … Ours …

Il se redressa vigoureusement, tous les sens en alerte, le fusil dans la main.

Mais il fut pris d’un fou rire en voyant le tableau qui se présentait à lui.

En effet un ourson la tête enfouie dans la marmite, se débattait pour la sortir de celle ci.
Mais pour son plus grand malheur, l’anse était retombée sur son cou le coinçant pour de bon.
Il pouvait entendre les grognements de rage et les pleurs de peur de celui ci qui résonnait dans la marmite.


Ahote, occupe-toi des chevaux qu’ils ne sauvent pas, s’il te plait.

Je vais libérer notre invité …


Il s’approcha rapidement de l’ourson et l’attrapa en faisant attention à ses pattes déjà bien griffues.
Il souleva l’anse de la marmite et retira son « heaume » au vaillant chevalier poilu.

Mais loin se calmer, celui ci, se mit à brailler de plus belle, emprisonné qu’il était dans les bras de Free.
De sa jeune voix d’ours, il beuglait de peur et appelait sûrement au secours.

C’est à ce moment là, qu’il entendit un mugissement beaucoup plus grave sous le couvert des arbres.
Comprenant ce qui se passait, il s’empressa de relâcher le jeune plantigrade en direction du bruit entendu.
Puis il recula doucement, le fusil pointé vers les bois, auprès d’Ahote qui tenait les chevaux par la bride …


Ca va mon cœur ? J’espère ne pas avoir à tirer sur un ours de bon matin et qu’ils vont s’en aller sans demander leurs restes …

Instinctivement il s’était mis entre Ahote et les bois d’où pouvait sortir une maman ours colérique et attendait de pied ferme, prêt à faire feu et à empoigner son couteau s’il fallait en arriver là …
 

DeletedUser4008

Invité
La petite boule de poils allait et venait dans des suppliques à sa mère.
"bébé ours au tournant, c'est maman qui montre les dents". Les indiens avaient des tas de dictons concernant les ours.
Ahote aurait pu remplir les rayons d'une bibliothèque.

"Les ours se suivent et ne se ressemblent pas."
"S'il n'y avait pas de femmes les hommes seraient des ours mal léchés." Bon d'accord celui là était hors de propos.

Donc reprenons....

Free, en grand trappeur averti, avait intimé l'ordre à sa brune d'aller récupérer les chevaux. Ils allaient surement commencer à cabrer et à hennir, rapprochant ainsi maman ours vers eux. Déjà que leur flair était légendaire...

L'indienne plia bagage à vitesse grand V et prit les rênes des chevaux pendant que Free faisait mumuse avec bébé ours.

EHHhh fais gaffe tout de même. Ses griffes sont acérées. j'aimerais pas te voir découper en rondelles. Je tiens à toi entier.

Soudain les buissons meuglèrent en bougeant ou autre supposition plus probable, maman ours arrivait.
Son grognement était impressionnant. Le petit couru vers l'appel de sa mère et Free tenait son fusil. Il allait descendre l'arbuste....

Mon trappeur, laissons leur notre marmite c'est pas très grave...
On devrait plutôt prendre la poudre d'escampette avant de se faire hacher.


Sans tambour ni trompette, surtout dans la forêt, la brune monta sur sa monture en attendant son chéri. Hors de question qu'elle commence à partir sans lui. Si il prenait le parti de se battre, elle irait le rejoindre. C'était lui avec elle et elle avec lui.
Ahote attendit de voir ce que faisait son homme...et maman ours aux belles dents et belles griffes.
 

freebooter

Citoyen
Free reculait doucement pas à pas. Il écoutait les paroles d'Ahote mais il lançait des regard de désespoir vers sa "chère" marmite.

Il entendait bien des grondements dans le sous bois mais toujours pas d'ours à l'horizon...

Il devina plus qu'il ne vit, sa belle indienne monter à cheval et l'inciter à faire de même.
Il se décida soudainement, se retourna et sauta sur son cheval.


Tu as raison ma toute belle !! Laissons cette ustensile à notre invité poilu.
Elle est plutot acariâtre, rappelle-moi de ne plus l'inviter ...
Dit-il en rigolant.

Puis il talonna son cheval pour partir le long de la rivière, l'aventure continuait, une marmite en moins...
 

DeletedUser4008

Invité
Les deux chevaux et leur proprio partirent paisiblement sur les chemins. Le premier réveil de leur périple fut animé et la brune espérait que cela soit le seul point noir de leur expédition mais elle se fourrait le doigt dans l'oeil. Ils ne partaient pas pour une promenade romantique sur le soleil couchant en chantant "lonesome cowboy" tout d'abord parce qu'ils étaient deux et qu'ils n'étaient pas cowboy et secondo car on avait vu mieux qu'une ville fantôme en guise de ballade romantique.

Les émotions fortes étaient leur dada. Ils allaient en prendre pour leur grade.

Les jours se suivent et ils arrivèrent enfin à la ville étape. Il fallait acheter une casserole car la leur était restée sur le crâne du plantigrade.
Folsom enfin en vue. Ils allaient pouvoir dormir dans un lit avec de quoi se laver et c'était pas du luxe. Il n'y avait pas que la bête sauvage qui sentait....

La ville animée!!! Ca ne portait généralement pas chance à l'indienne mais elle essayerait d'être sociable. Oui à part quand elle voyait une dame avec leur chapeau ridicule. On aurait dit un petit bout de mouchoir blanc posé sur le crane.
La ville était grande au moins 3 rues et des dizaines d'échoppe. L'indienne croisa une femme au visage doux qui accompagnée de ses filles et l'interpella pour trouver l'épicerie, qui faisait un peu tout....


Bonjour. je suis Ahote. Je ne vous veux pas de mal et ma tribu ne va pas venir scalper votre ville.
c'est juste pour vous demander où était l'épicerie.

Il fallait préciser que ce n'était pas pour un envahissement car en général l'indien n'était pas le bien venu, d'ailleurs elle oubliait le "HUGH visage pâle", qui pouvait selon être suivi d'un "AAAAaaaaaaaah" affolé ou d'un tir de chevrotine.

La femme répondit.


Bonjour. Je ne vous crains pas mon mari est un bon tireur...

Oui de suite ça mets à l'aise.

Je suis Caroline Ingalls. Voici mes filles Mary, Laura et Carrie.
Pour l'épicerie c'est la deuxième à gauche à partir de la rue centrale. Vous allez voir la vieille Olson. Elle est acariâtre, ne vous en faites pas.

Il leur fallut presque un plan...

Merci beaucoup. OOh votre fille ainée n'a pas des soucis avec ses yeux. On dirait qu'elle me voit pas.

Normal elle est aveugle.

Oups les deux pieds dans le plat. Ahote préféra partir en lui souriant niaisement.

Les regards étaient bien ceux d'une ville. Une indienne avec un visage pâle.....Beuurrkkk!!

L'indienne prit son trappeur par le bras et ils s'en allèrent sur l'épicerie. Elle aimait provoquer la Ahote car les gens parlaient derrière le dos, mais ils s'en fichaient, ils s'aimaient.


Enfin l'épicerie. On va pourvoir acheter ce qui nous manque pour continuer. Dis moi le grand économe, on doit acheter quoi à part une casserole?
 

freebooter

Citoyen
Le voyage s’était poursuivi pendant quelques jours encore. Après l’étape de l’ours, la vie s’était écoulée paisiblement.
Le voyage s’était échelonné entre les longues discutions à cheval, les parties de chasse nécessaires, les bivouacs en tête-à-tête et les nuits câlines, sous les étoiles, tendrement enlacés pour garder la chaleur.

Free vit arriver la ville, partagé par ses sentiments. Il allait perdre un peu d’intimité avec sa belle indienne et le plaisir de revoir sa civilisation.
Il était allé louer une chambre d’hôtel dés leurs arrivées avant de visiter la ville à la recherche de la boutique marchandise générale. Le genre de boutique où on trouvait de tout de la nourriture de première nécessité à une arme à feu et munitions si vous en avez le besoin en passant par les tissus divers. On pouvait même commander sur catalogue des produits manufacturés dans les grandes villes de l’Est.


Ahote et Free dénotait un peu dans cette ville et les gens les regardaient passer un peu avec curiosité. Sa belle était restée une magnifique indienne fidèle aux traditions de son peuple et lui ressemblait de plus en plus à un indien des plaines même si son teint pâle et ses cheveux clairs ne pouvaient cacher ses origines.

Une charmante femme et ses filles les renseignèrent sur l’endroit recherché et c’est ainsi qu’il arrivèrent à la boutique. Des Chariots attelés étaient devant la boutique et de nombreux agriculteurs ou éleveurs chargés de nombreux et divers sacs.
L’épicier du coin devait être heureux, ces affaires avaient l’air de marcher plutôt bien.


Free bras dessus, bras dessous avec Ahote se mit à rigoler devant la remarque de son indienne.

Alors le grand économe aimerait effectivement une nouvelle marmite, un peu de sel aussi et puis du café … Dit-il en regardant son aimée avec un sourire qui cachait un peu sa gêne de réclamer son petit pécher mignon.

Et toi, ma toute belle petite femme, aurais-tu une envie particulière ?
 

DeletedUser4008

Invité
A le célèbre café de son cher et tendre. La brune avait pensé adopter une grand mère en guise de cadeau pour son compagnon, car elle avait toujours entendu dire que "grand mère s'est faire du bon café."
Il aurait été aux anges fatalement.
Elle se demandait quand même d'où sortait ce dicton pourri, comme ci une jeune femme ne savait pas faire du café.....PIOuuufff!!!


Et toi, ma toute belle petite femme, aurais-tu une envie particulière ?

Alors à cette phrase l'indienne le regarda. Sans mot dire, elle se mit à rire sachant très bien qu'il pensait la même chose. Puis elle se reprit.

On va dire que j'aimerais des boites de lait concentré et quelques bâtons de réglisse.
Sinon je suis sûre que tu penseras à tout.


Elle marchait le long des étals de l'échoppe pendant que Free payait le reste. Chez les indiens le troc était la monnaie d'échanges mais nul doute que les gens d'ici ne lui échange la marchandise contre des dents de coyotes ou des plumes d'aigles. l'indienne scrutai chaque article se demandant ce que c'était. Elle secouait les boites ou les paquets.
Une fois que ses yeux avaient tout regardé avec avidité et qu'elle s'était faite réprimander 10 fois par la commerçante, elle rejoignit son homme. Effectivement comme l'avait annoncé Caroline Ingalls, la commerçante avait une tronche en biais. Elle regarda le couple d'un air désinvolte qui frisait l'impolitesse. Ahote fronça les sourcils et la toisa.


Hugh visage pâle, moi être petit aigle creuveur d'yeux. Moi venir en ville avoir beaucoup d'argent et ouvrir une maison close. Moi faire venir pleins de squaws délurées pour dévergonder les hommes d'ici.

La vieille bique lança un "OH", elle était à deux doigts de pleurer et se signa. Comme ci Dieu allait l'aider.
Ahote se retint de rire et prit la marchandise payé pour la ranger dans leur sacoche. Une fois sortie, elle leva son regard vers son trappeur dans un sourire enjôleur.


Excuse moi je n'ai pas pu m'empêcher. Elle est folle dingue cette femme, tu as vu comme elle nous regardait!!!
Bon remplissons nos besaces et filons. Finalement le monde ne me manque pas tant que ça. Trouvons un coin paisible à la sortie de la ville pour faire paitre nos chevaux et nous reposer. Ensuite un long voyage nous attends encore avant la ville fantôme.
 

freebooter

Citoyen
Free négociait et marchandait avec l’épicier qui avait l’air d’un bon bougre, un peu trop dominé par sa femme sûrement.
Elle avait des airs de la femelle ours rencontrée quelques jours plutôt.

A la réponse de sa belle indienne, Free eut un sourire de connivence avec l’épicier et lui fit signe de rajouter la demande à la commande en cours.


L’épicier semblait heureux de servir de nouveaux clients et notait les achats sur un calepin pour en faire l’addition.
Quand tout à coup, les deux hommes s’arrêtèrent de respirer en même temps.
Ahote y allait de sa tirade de la chevauchée sauvage envahissant la ville …


Free se retint d’éclater de rire et fit un énorme clin d’œil à l’homme qui lui répondit pour un sourire complice et distrait.
Une fois les achats rangés dans les sacoches et payés, le couple sortit d’un pas majestueux dans un silence de mort sous les regards outrés de la patronne.


Une fois dehors, Free ne se retint pas de sourire grandement à sa belle …

Tu es folle, tu sais … Mais je te vois bien avec une robe, des bottines et un corsage au décolleté pigeonnant.
Descendant l’escalier d’un saloon et chantant une vieille chanson de l’Ouest, accompagnée par les accords d’un piano déglingué, sous les regards bovins des cow-boys.


Sur ces propos, il éclata d’un grand rire devant la mine surprise de sa douce indienne.

Mais si la squaw délurée et « creuveur d’yeux » veut bien poser son popotin sur la selle.
On pourra aller chercher un petit coin tranquille où tu auras droit à un bâton de réglisse.


Il était monté à cheval et rigolait toujours aux images qu’il avait dans la tête.

C’est ainsi que les citoyens virent passer un trappeur hilare accompagné d’une très belle indienne tout sourire sortant de la ville …
 

DeletedUser4008

Invité
Le trappeur et l'indienne s'en allèrent de la ville. la moitié du voyage fut donc à peine parcourue et il fallait encore arriver à la ville fantôme.
Tout le reste du voyage se déroula sans incident. Le couple prenait le vie du bon coté. La ballade fut agréable et aucun soucis ne pointa son vilain nez.

Coucher du soleil....

L'indienne n'avait voulu s'arrêter la veille au soir pour arriver au matin et préféra filer directement à la ville abandonnée. La désertification plus le soleil déclinant donnaient un aspect plus effrayant encore. Dans quelques heures cette ville fantômatique serait carrément redoutable.

Des herbes folles traversaient les rues désertes soulevant de la poussière. Pas un bruit. On voyait encore les façades des maisons et des échoppes mais quelques pancartes ne tenaient qu'à un fil, ballottant au grès des vents tempétueux.

L'indienne regarda son trappeur. Heureusement qu'il était là.
Ahote prit son amulette qu'elle avait autour du cou et la toucha pour écarter les esprits malfaisants de leur passage.


Je crois que j'aurais du t'écouter. Maintenant ça me donne pas forcément envie d'y dormir. Je pensais pas que ça serait si angoissant ici. On fait quoi?
 

DeletedUser

Invité
Une ombre était dissimulée dans une des habitations et épiait les voyageurs par la fenêtre.
la maison était décrépite et lorsque l'homme se déplaça, le plancher céda, faisant tomber l'inconnu dans la cave avec un grand bruit, alertant au passage les nouveaux arrivants.
 

DeletedUser4008

Invité
La brune n'eut le temps de finir sa phrase qu'un vacarme se fit entendre dans une habitation. Ahote lança un regard à son homme du genre "t'as bien entendu ce que j'ai entendu".
Autant l'indienne était courageuse voir même inconsciente, et aurait pu affronter toute une ville autant être avec des fantômes, ça ne l'enchantait guère. Elle ne pouvait logiquement pas se battre avec des esprits.

Elle avait été téméraire de vouloir venir dans cette ville mais en duo avec son homme, elle se pensait invulnérable.


Tu as entendu ce que j'ai entendu. Un esprit peut faire autant de bruit?

Son visage était sérieux et fermé. Aucun rictus et ses prunelles d'ambre, cherchait quelque chose....Quoi? Elle ne savait pas mais sa main fut mise sur sa hachette de voyage.
 

freebooter

Citoyen
Ils étaient repartis comme ils étaient arrivés, tel deux esprits de la forêt, libres comme l’air, heureux comme des rois.
Ils avaient chevauché côte à côte tous les jours suivants, passés les nuits à la belle étoile, tendrement enlacés légèrement éclairés par le feu de camp.

Une vie un peu simple et austère mais ils étaient tous les deux et seul cela comptait.

Le dernier jour, Ahote, sûrement excitée par l’arrivée du voyage avait voulu brûler les étapes et ils avaient foncé directement sur la ville désignée par la carte de l’Indienne.

Et voilà ! Ils étaient là tous les deux à l’entrée de la ville au milieu de la rue déserte.
Ils s’étaient arrêtés et regardaient le triste spectacle offert à leurs yeux…
Des nuages de poussière sèche emmenés par le vent qui souffalit en courant d’air permanent, charriant autant de buissons d’épineux que de cris de désespoir dans son hululement sinistre.
Ici une pancarte qui grince car secouée par le vent, ici un volet qui cogne à l’infini comme s’il voulait détruire la maison qui le retient.
Ou encore là une porte battante branlante qui vous fait croire qu’elle vient d’être franchie …

Pas très attrayant le coin, même son quater horse tapait nerveusement du pied et son sabot raclait la poussière de la rue.
Free regardait son indienne qui triturait machinalement son amulette.


Tu as raison mon cœur, je préférerais revenir au lever du jour plutôt qu’au coucher.
Avec tout ce qui tombe en ruine ici, on va bien finir par se blesser si en plus on ne voit pas grand chose…

Si on retournait au pied de l’arbre en haut de la colline que l’on a vue en arrivant ?
Cela nous ferait un petit coin pour passer la nuit … Au calme j’espère …


Son Ahote n’eut pas le temps de répondre qu’un fracas impressionnant se fit entendre de l’autre coté de la rue.
Le cheval avait fait une embardée et le fusil de Free était apparu dans ses mains comme par enchantement.
Ils s’échangèrent un regard sans se parler mais ils se savaient à l’unisson …


Oui amour, j’ai bien entendu … Et dans mes souvenirs les esprits sont trop légers pour faire ce genre de bruit.

On ferait mieux d’aller voir avant qu’il fasse complètement nuit, qu’en dis-tu ?
 
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