Lamar is back

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L'après midi touchait à sa fin et le soleil descendait lentement vers l'horizon rocheux. Les ombres des trois hommes et des chevaux n'avaient cesse de s'allonger depuis quelques heures. Deux des cavaliers étaient des irlandais typiques, rustres et bouffis d'alcool, qui avaient passé tout le voyage à massacrer les chants de leur terre natale en s'échangeant une bouteille de mauvais whiskey.
Le troisième était un indien coiffé d'un chapeau melon poussiéreux. Son poncho cachait un antique revolver, trouvé par hasard après une bagarre d'ivrognes dans un saloon.
L'un des irlandais tendit soudain sa bouteille à l'indien.

Hey, Abitbol, tu veux une rasade ?

Merci Finn, mais tu sais que je ne bois pas. Je ne suis pas aussi solide que vous autres.

Au fait, on arrive bientôt ? La boutanche est quasiment vide.

Ces types étaient épuisants, à toujours poser les mêmes questions.

On devrait pas tarder à être en vue de la maison.

Leur destination était une cabane perchée sur un rocher où vivait un ancien desperado. Pilleur de banques, de trains et tout le saint frusquin.

Ce qu'on ne ferait pas pour sortir de la dèche. Par exemple, accepter de bosser pour le gouvernement. Faire un boulot qu'on ne donnait qu'aux pochetrons et aux indiens les moins sauvages. Traverser la moitié du désert pour aller trouver un type et revenir au point de départ. Quand Abitbol avait été engagé, le shérif du patelin lui avait résumé la situation. La région était depuis quelques mois parcourue par une bande de hors-la-loi qui s' attaquaient aux diligences, trains, banques... bref, ils dépouillaient les honnêtes américains et empêchaient aux représentants de l'ordre de trouver le sommeil. A tel point que le gouverneur avait ordonné qu'on aille trouver un ancien criminel repenti, Eddy Lamar, et qu'on le convainque d'apporter son aide. En échange de quoi, il se verrait offrir une protection contre d'anciens complices plutôt rancuniers et tenaces. Les têtes pensantes estimaient que quelqu'un connaissant les ficelles du métier obtiendraient plus de résultats que ces incompétents de marshalls. Sauf que les marshalls en question avaient trop à faire pour jouer les messagers. Et c'est ainsi que cette corvée fut confiée à Abitbol et ces deux pochards.

Ils voyageaient depuis trois jours, soit environ une demi douzaines de bouteilles. L'indien, qui n' était pas un spécialiste en équitation, avait en plus écopé d'un cheval à moitié sauvage, qui se permettait des écarts sur sa route et paniquait au moindre bruit suspect. c'est donc en essayant tant bien que mal de gérer sa monture qui ne vit pas la bâtisse au sommet de la colline qui leur faisait face. L'un des irlandais plissa les yeux et tendit le doigt devant lui.

C'est pas ici qu'on va ?

Ça a l'ai d'être ce qu'on cherche,répondit Abitbol. Y'a plus qu'à le convaincre de nous suivre puis faire le voyage retour.

Quelques minutes plus tard, ils s'étaient rapprochés de la cabane. Assez près pour voir le canon d'une carabine dépasser d'une fenêtre... Trois coups de feu. Un hennissement. Un cheval qui se cabre. et trois corps roulant dans la poussière sous un ciel orangé. puis le silence, seulement troublé par le souffle du vent.


[HRP : C'est pas fini, si quelqu'un veut participer]
 
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