Le retour de l'indienne

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DeletedUser4008

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Ahote avait été blessée à cause de l'indien....Le pourri qui s'était acoquiné avec les visages pâles pour quelques verres d'eau de feu. Il en avait oublié les traditions séculaires des indiens. D'accord Ahote et lui n'étaient pas du même clan mais tout de même, il existait certains accords tacites entre indiens.

Waupee alias "hémorroïdès", à force de manger des haricots rouges qui avaient la fâcheuse tendance à irriter le colon....(non pas les colons!), n'était pas au bout de ses surprises. Ahote lui réservait un chien de sa chienne. A cause de lui il avait reçu une balle à l'épaule. Lui et ses missions scabreuses...

La pauvre indienne en était arrivée à mendier quelques missions pour quelques dollards de plus. Elle devait faire vivre sa famille maintenant que sa famille avaient été expulsée de leur terre par les visages pâles et que le troc n'avait quasiment plus cour. Seul les billets verts avaient de la valeur pour commercer. Les us et coutume indiennes allaient en pâtir à coup sûr.

Après avoir laisser son pendentif au trappeur Free, qui l'avait soigné pendant des jours, en guise de remerciement, Ahote était rentrée chez elle. A peine un pied dans le tipi familiale, que ses parents se jetèrent dans ses bras. Après une explication plus qu'approximative pour leur éviter du soucis, Ahote ruminait déjà une vengeance pour waupee le pourri.

Il payerait avec la seule chose qui avait de l'importance à ses yeux et c'était les billets verts pour se payer quelques filles à la cuisses légères et de l'eau de feu. C'était décidé, elle le provoquerait en duel et lui volerait ses sous.

Quelques jours passèrent et elle prétexta une chasse aux coyotes pour partir en ville. Assise sur son cheval, elle arriva en ville. La grande rue était presque déserte et les seuls âmes qui erraient, la regardèrent passer d'un oeil suspicieux. Les indiens n'étaient souvent pas les biens venus à la grande ville. Quelques uns étaient tolérés pour ne négoce de peaux.

La brune attacha son cheval devant le saloon et pénétra à l'intérieur. Elle savait que le pourri s'y trouvait surement sur sa chaise attitrée.
Un regard circulaire dans l'établissement et déjà le shérif venait à sa rencontre.


Dis moi ma belle, pas de grabuge ici, tu as compris?

Ecoute Fitzburn, occupe toi de mettre en prison, les gens qui sont dans tes petits portraits, placardés sur les murs de la ville. A moins que je me trompe, je n'y suis pas.... Va plutôt voir la jolie Maria près du bar et laisse moi.

Le shérif reparti s'assoir à côté de maria en glissant sa main sur la fesse moulée dans un collant, de la serveuse. Il regardait l'indienne mais sa main le tenait assurément tranquille. Ahote s'avança vers l'indien. Le pourri avait les yeux à demi clos, bien imbibé à cause de l'alcool. L'indienne attrapa le verre posée sur la table et lui lança au visage. Pas que le liquide....mais tout le verre. Oui ça faisait plus mal !!!

Prend ça le pourri.....

Elle vit les regards se retourner et le manchot arriva à son niveau.

Attends Ahote, je sais que Waupee n'est pas net. Travaille pour moi et je te donnerais quelques missions à faire. Laisse le tranquille.

Toi, Herson, tu m'en reparleras de tes missions!!!
La fois où tu m'as dit d'aller chercher un homme en rouge dans un traineau tiré par des rennes volants ....ou la fois où je devais trouver ton frère, au fin fond de nulle part, dans le bordel le plus infâme de l'ouest, tout ça pour lui apporter un repas chaud. Rien de ne pénétrer à l'intérieur j'ai failli attraper la syphilis.
Vous êtes bien tous les même. Vous me savez prise à la gorge par vos billets verts et en profitez pour m'exploiter comme vous avez exploité mon peuple depuis votre venu..... Wauppe, lui, est encore moins excusable.


Le barman, Henry Walker arriva et se mit entre Ahote et l'indien.

Indienne, tu le touches pas. Waupee est notre ami et ils nous fait gagner des sous.

Oui au détriment de personne comme moi. Alors il va payer.

L'indienne sortit son couteau et aussi vite qu'il ne faut pour le dire, sauta pour se retrouver derrière Waupee. Le couteau à la main, elle fit légèrement pression sur la lame et appuya sur son cou.

Maintenant le pourri, tu vas sortir dans l'instant....on va se battre dehors. Si tu as encore une paire dans son pantalon.

Elle tira sur la tronche de l'indien non pas pour lui dévisser mais pour le faire se lever et enleva sa lame qui rendait nerveux pas mal de clients dans le saloon.

Foutez moi la paix, c'est une histoire entre lui et moi.

L'indien devait surement rapporter un joli petit magot à tous ces visages pâles qui commencèrent à arriver en masse devant l'indienne. Ahote du reculer en hurlant comme un putois.

DEHORS WAUPEE, VIENS DEHORS SI T'ES UN HOMME!!!!

Le barman, le manchot et le shérif, la firent reculer. Elle passa les portes battantes du saloon, pour se retrouver dans la grande rue....
On entendait que le vent qui soulevait la poussière. Plus un bruit.

Ahote espérait que l'indien sorte de là mais seulement les gens du saloon l'observaient et faisaient bloc devant la porte pour lui barrer le chemin de l'établissement.
Elle pointa son doigt sur eux.


Vous savez que si ce n'est pas maintenant, ça sera plus tard mais il payera.

Le manchot commença à sortir son révolver. Ils étaient tous de connivence et Ahote blêmit, elle eut envie de crier, "JE NE SUIS PAS UN NUMERO, JE SUIS UNE FEMME LIBRE!!!"
 
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Free rentrait de sa journée de chasse, bien fatigué.
Il avait chassé les loups et ils l’avaient bien fait courir dans les bois. Il était content de rentrer en ville pour un repos bien mérité.
Un vent sec s’était mis à souffler et il avançait assis sur son cheval, la tête rentrée dans les épaules essayant de se protéger au mieux de la poussière soulevée.


Il était en train de se demander si le lendemain, il repartait dans les plaines ou s’il reprenait son travail d’agrandissement de la ville.
Ce vent chaud lui tannait la peau et le gibier se cachait d’autant plus.
Son fidèle coursier était aussi fourbu que lui et tous les deux avaient bien mérité, une bonne nuit de sommeil.
Il avait franchi les limites de la ville avec une certaine joie et se dirigeait vers le saloon pour savourer une bonne bière bien méritée.


A l’approche du saloon, il commença par entendre des cris de vociférations qui lui virent relever la tête.
Il distingua un groupe de personnes qui semblait s’en prendre à un indien.
Comme il approchait encore, il reconnut Ahote sa belle malade qui pointait un doigt vengeur en direction de la foule.
Il jugea très vite la situation et prit sa décision.
Instinctivement il sortit son fusil dans son fourreau de selle et éperonna son quarter horse pour avancer plus vite.
Il arriva comme un cheveu dans la soupe au milieu de la vive discussion. Dans un nuage poussière, il se plaça entre la foule et Ahote.
Mais ce qu’il aperçut tout de suite fut le geste du manchot vers son colt à la ceinture.
Il tira un coup de feu en l’air pour imposer le silence.


Toi le manchot si tu continu, tu vas avoir du mal pour te soulager... sans ton bras valide …
Personne ne bouge et on se calme…


Son regard froid et calme allait de visage en visage, la pointe de son fusil semblait suivre son regard.
Un silence imposant régnait, on entendait seulement les rafales de vent qui couraient dans la rue.
Il surveillait du coin de l’œil l’indienne qui était devenue blanche comme un linge, transi d’angoisse et de colère.
Aussi surprise de son arrivée que le reste des protagonistes.


Je vois que tu as la rancune tenace, Ahote. Tu n’as pu t’empêcher de parler à Waupee, je suppose.
Allez laisse tomber … Monte sur ton cheval ou derrière moi, si tu n’en as pas …

On s’en va …
 

DeletedUser4008

Invité
Ahote avait juste au train une partie dans la ville domiciliée dans le saloon. Pourquoi les visages pâles ne laissaient donc pas les deux indiens régler leur différent?
Waupee allait pouvoir continuer son manège et faire tuer une partie de ses frères.

Debout, au milieu de la grande rue, elle vit du coin de l'oeil le manchot qui porta sa main à son étui de révolver. Elle n'eut pas le temps de réagir qu'elle sursauta en voyant un cheval devant elle.
Son trappeur-ange gardien qui était encore là pour la secourir.
La honte s'empara d'elle.
Elle s'était encore mise dans un pétrin qui ne pétrissait même plus et lui, en sauveur, venait de s'interposer pour voler à son secours, se mettant à dos, de surcroit, ses frères visages pâles.

Elle ne devait pas persister dans son entêtement car c'était mal enclenché pour elle dans la réussite de son entreprise. Ne baissant pas les bras, elle se dit qu'il payerait quoiqu'il arrive, ce pourri d'indien.

Elle monta sur son cheval et regarda les harengs agglutinaient devant les portes du saloon.


Dites à Waupee que ce n'est pas fini entre lui et moi.

Ses talons s'enfoncèrent dans les flanc de son Appaloosa, blanc moucheté, et fila en dehors de la ville en se tournant pour voir si Free la suivait. Elle devait lui parler.
 

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Citoyen
Ahote avait semblé hésiter puis elle était montée sur son cheval.
Elle ne put s’empêcher de proférer des menaces, à l’encontre de Waupee qui était resté bien planqué à l’intérieur, tel le guerrier courageux qu’il était.


Free vit l’indienne faire demi-tour et enfourcher son cheval puis détaler tout en le regardant.
Il tenait toujours en respect son petit monde. Certains avaient craché de dépit, d’autres avaient râlé et des murmures désapprobateurs secoués l ‘attroupement.


Comme il n’est pas de bonne compagnie qui ne se quitte, je vais vous laisser à mon tour.
Je ne suis pas sur de revenir un jour, mais je suis sur que certains n’auront aucun regret.


Vu votre courage, certains doivent avoir l’idée de me tirer dans le dos.
Alors je vais vous donner un numéro de cirque pour vous remercier de votre sollicitude …


Sur ces paroles, Free toucha du pied l’encolure de son cheval qui se mit à reculer pas à pas. Il ne quittait pas des yeux la foule, la tenant toujours en joue.
Un sourire moqueur sur le visage, il pouvait sentir des regards de haine à son égard. Ils les avaient privés d’un lynchage et certains en étaient frustrés.
Quand il estima la distance suffisante, il tourna casaque et parti à brides abattues. Il jeta un dernier coup d’œil derrière lui et il put apercevoir des poings levés à son égard.


Il distinguait au loin un nuage de poussière soulevé par le cheval d’Ahote, il décida de la suivre, ne sachant trop où aller maintenant …
 

DeletedUser4008

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En se retourna Ahote vit, les yeux écarquillés, Free fait des acrobaties avec son cheval. Quel homme étonnant ce trappeur.
Elle sourit et fila à la vitesse du vent hors des limites de la ville pour qu'ils soient à l'abri d'éventuels poursuivants.


La plaine s'étendait et l'indienne reprit une vitesse de croisière pour le plus grand bonheur de son cheval Sequoyah. Free avait filé aussi et avait rejoint l'indienne. Ses lèvres esquissèrent un sourire à peine dissimulé par ses cheveux jais.
Elle leva vers lui un regard admiratif.


Merci. Encore une fois merci. Décidément, les Dieux vous placent sur mon chemin pour me protéger comme mon animal totem.

Elle vit la cordelette de cuir autour de son cou. Nul doute qu'il avait bien reçu son dernier cadeau de départ.

Chez moi vous porterez le nom de Wakiza. Guerrier déterminé. Mais je préfère me dire que vous êtes mon loup protecteur.

Elle baissa la tête et caressa la crinière de son cheval, un peu troublée par sa présence et par ce qui venait d'arriver.

Mon tiki est un peu plus loin vers là bas.

Elle pointa du doigt une colline verdoyante d'où une rivière serpentait, frâiche et pure.

J'habite avec un petit groupe. Comme votre ville mais en plus petit et sans saloon.

Elle hésita ne sachant comment les siens prendraient la visite d'un homme blanc mais après tout, qui ne tente rien....

Voulez-vous venir avec moi?

Son regard se fit aussi insistant que celui d'un enfant.
 

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Free l’avait rejoins et elle l’avait accueilli avec un sourire charmant et des remerciements.
Elle l’avait affublé d’un nom indien et déclaré comme son loup protecteur.

Lui qui pensait ressembler à un castor barbu, il eut un sourire en imaginant le mélange. Il regarda derrière lui en direction de la ville qu’il ne reverrait pas de sitôt.
Il en était soudainement convaincu mais il avait décidé de son destin en aidant la jeune et belle indienne.

C’est donc avec un esprit neuf et une ferme décision qu’il se re concentra sur ce que lui disait Ahote en lui montrant les collines.

Il répondit à son regard insistant par un large sourire, ses yeux brillaient et il se sentait libéré comme jamais il ne l’avait été.


Je viens avec toi, Ahote … Je suis sur que j’ai plein de choses à apprendre avec ton peuple et qui sait, il y aura peut être moyen de faire du commerce …

Je te fais confiance pour m’aider à ne pas faire d’impair et faire bonne figure avec les tiens.


Il regardait intensément l’indienne, il pouvait de nouveau regarder ce corps qui l’avait troublé quand elle était chez lui …
 

DeletedUser4008

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L'indienne sentait un regard insistant sur elle. Un brin polisson. Elle se souvint alors qu'il avait déchiré sa chemise quand il l'avait soigné, découvrant surement une partie de sa poitrine. Elle sourit à Free, son sauveur.

Ne soit pas inquiet pour ça.

OUHhhhh qu'elle mentait bien.

Elle talonna Sequoyah, le plantant sur place tandis que les sabots de son cheval soulevèrent un nuage de poussière. Ahote sourit en espérant que son loup la suivait de très près. Chevauchant vers les collines verdoyantes, la fraîcheur se fit sentir dès qu'ils pénétrèrent dans la végétation.

Free ne s'était pas laissé distancer et Ahote n'en fut que plus admirative.


Nous arrivons.

une clairière se découvrit, et un bruit de rivière qui passait à côté du campement se faisait entendre. Une grosses dizaines de tepee plantés comme des champignons sortis de terre, se dressèrent. Quelques familles indiennes campaient ici depuis que des blancs les avaient expulsé. Secouant un document avec une écriture étrange, ils s'étaient déclarés propriétaire du lieu.
Tous le clans devaient partir vivre dans une réserve, ce qui était trop humiliant pour y céder. Tous étaient partis, pour vivre en homme libre. Depuis cette triste période, Ahote avait appris à déchiffrer leur écriture.
Ce n'était pas encore très acquis mais elle saurait bientôt lire et écrire parfaitement.

Quelques guerriers sortirent des tepee, quand ils virent un blanc mais très vite leur regards sombres se tournèrent vers la jeune indienne qui, droite comme un I, sur son cheval, s'avançait vers eux.

Son bras fit un demi cercle dans les airs en guise de salut.


HUGH mes frères!
Ne craignez rien, il est avec moi.


Elle sauta de son cheval quand elle fût à proximité des personnes de son clan.
Les regards étaient plutôt hostile et le père d'Ahote, Otaktay, sortit de son tepee. Elle évita de dire à Free que son père portait le doux nom de "tue beaucoup" et qu'il était guerrier et chef de la tribu. Son panache de plume sur sa coiffe prouvait sa puissance dans le clan.


Hugh père. Je te présente......

Squaw....Qu'as tu fait là?
Tu fais venir un visage pâle ici?


Son père semblait faire sortir des éclairs de ses yeux.

Père.....Il m'a sauvé la vie!!!

Son père, jusqu'alors plongé dans les yeux de Free, tourna dans la direction de sa fille d'un air étonné.

Il t'a sauvé la vie? Lui un visage pâle sauverait une pauvre petite squaw.

Il me l'a sauvé deux fois père. la dernière fois quand je me suis pris une balle dans l'épaule et aujourd'hui quand toute la ville à voulu me lyncher.

Son père secoua la tête d'un air désespéré.

Qu'est ce que je vais faire de toi? Tu es désobéissante et trop farouche. Aucun homme de la tribu ne veut de toi, ils ont trop peur d'avoir une squaw comme toi. Tu fais honte à ton père.

Ahote baissa les yeux au sol.
A vrai dire, son père était insultant mais c'était son père. Après tout qu'importait qu'un indien veuilles d'elle. Elle avait trouvé.....mais ce n'était pas un indien.


Viens visage pâle que je te remercie d'avoir sauvé ma fille!

Le chef alla se mettre en position de lotus autour du feu qui crépitait et lui fit signe de la main de prendre place.
 

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Citoyen
Ils discutaient et chevauchaient tranquillement, quand après un sourire coquin, Ahote partit aux triples galops.
Prenant ce geste comme un défi, Free lança son cheval à sa poursuite.

Ne sachant pas où il allait, il était bien obligé de suivre la belle indienne à travers la végétation.
Il s’était bien pris deux ou trois branches au passage mais il avait réussi à suivre Ahote.


Ils débouchèrent sur une clairière où un camp indien était installé.
Free laissa l’indienne passer devant. Il était pas très rassuré devant les regards hostiles qu’il recevait.
Il la laissa discuter avec ses frères et attendit sagement sur son cheval, l’air le plus détendu possible.


Ahote semblait discuter avec un homme pourtant une coiffe de chef avec véhémence.
Celui ci ne le quittait pas des yeux et eut l’air courroucé quand il se tourna vers la jeune squaw.
Puis il s’assit autour du feu, lui faisant signe de le rejoindre …


Free descendit de cheval, un sourire un peu gêné aux lèvres et s’approcha du feu. Il regardait gauchement à droite et à gauche.
Puis il imita le geste d’Ahote de la main et prononça un timide et respectueux


Hugh ….. Chef !

Merci de me recevoir … Je m’appelle Free …J’ai suivi Ahote jusqu’ici.
Je l’ai aidé à se sortir d’un pétrin et je ne suis plus en odeur de sainteté à la ville depuis …
Dit-il en souriant un peu bêtement
Il ne faut pas lui en vouloir, elle a du caractère mais c’est une femme d’honneur en qui j’ai confiance.
Puis elle paye ses dettes, regardez, Chef, elle m’a fait cadeau de cette figurine …


Tout en parlant, il sortit de dessous sa chemise le loup de pierre polie accroché à son cou.
Free essayait de nouer le dialogue avec l’indien qui restait silencieux à le regarder sans rien dire.
Il cherchait des yeux et espérait qu’Ahote arrive pour l’aider un peu.
 

DeletedUser4008

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L'indienne essaya de rester à distance d'oreille entre son père et Free. Elle s'assit à côté de Free surement au grand dam de son père. Elle prit place autour du feu servant d'interprète au trappeur au cas où.
Le courroux de son père s'était atténué mais avec son caractère emporté, on ne savait jamais. Il se moquait de sa fille mais les chiens ne font pas des chats ou plutôt les coyotes ne font pas des lynx.

Son salut au grand chef fit sourire Ahote. Il s'en sortait bien. Quand tout à coup....Qu'est ce que qui prit à Free? Sans doute l'émotion de se retrouver dans un camp d'indiens, légèrement hostiles et potentiellement dangereux, il parla d'odeur de sainteté.

Otaktay, le regarda avec les sourcils froncés et regarda sa fille pour une traduction.


Euhh, il dit que maintenant les gens de ville veulent son scalp car il m'a sorti d'un champs de cactus. Donc son dieu à le nez bouché car ça pue en ville.

Ahote n'était pas très sûr d'avoir compris l'expression et encore moins la traduction mais il fallait traduire au grand chef. Mi figue mi raisin ou dans le jardon des gens d'ici, mi agave et mi maïs, le chef s'en contenta en opinant du chef.

Soudain alors que la situation était presque à la normale, c'est à dire que sur unel'échelle qui était gradué de 5 à 1 désignant le niveau d'alerte militaire des forces armées, il était à peu près à defcon 4, quand Free montra le totem pendentif donné par Ahote, il passa à .....DEFCON 2.

Le chef se leva en moitié, fit basculer son torse devant Free, qui était placé entre le chef et sa fille, et attrapa Ahote par les cheveux qui fut tirée en avant.


AAAIIIIIEEEEEEeeeeeeeeeeeee!!!! (ou YOUYOUUUUYOUUUYOUUUuuuuu!!!!!! sans la traduction).

Il traina sa fille et commença à baragouiner dans leur langage maternel.

tagadatagada....tomahawk.....MAAAA pocahontas....Kalumet kaput....HÉPO E TATAYÉ.....?*

Ahote fut décomposée. Elle savait bien ce qu'elle avait fait. On ne donne pas son animal totem. On le garde à vie.
Une fois qu'elle l'avait donné à Free, cela voulait dire qu'on se lie à cette personne à vie et le grand chef avait bien compris qu'Ahote voulait cet homme là et il n'en était pas question.
L'indienne n'avait eu le temps en douce d'aller voir le chaman pour qu'il lui en refasse un autre en prétextant l'avoir perdu.

Son père était en colère et elle savait pourquoi. Elle voulait se justifier.


Pow pow, wow wow.....totem Wow chaman.*

Elle soupira et regarda son père.

Nagawika.....Bison futé.*

Elle alla se rassoir sagement à sa place. Son père sembla en proie à une profonde méditation.
L'indienne regarda Free avec un demi-sourire en espérant que sa tribu ne le dépèce pas mais elle espérait que son père comprendrait.
Sans aucun mot et discrètement elle posa sa main sur celle de son trappeur.


Père, il m'a sauvé deux fois. Deux fois père....Vous savez qu'il faut voir les signes. Autrefois le grand chaman le disait (pas depuis qu'il avait une mémoire partielle).

Le père ferma les yeux en baisant la tête.

Le chaman lui avait prédit que sa fille serait sauvée par un visage pâle deux fois et qu'elle et lui s'uniraient devant mère nature. Le grand chef avait ri. Penser qu'un blanc sauverait deux fois sa fille était impossible à ses yeux.

Il tapa sur l'épaule de Free et lui offrit le calumet de la paix. Les autres guerriers autour du feu se détendirent à leur tour ainsi qu'Ahote qui fini de sourire complètement à son ange trappeur.




* DEFCON 5 : Préparation normale en temps de paix
* DEFCON 4 : Préparation normale, mais renseignements accrus et mesures de sécurité renforcées
* DEFCON 3 : Accroissement de la préparation des forces au-dessus de la préparation normale
* DEFCON 2 : Accroissement supplémentaire dans la préparation des forces, mais inférieure à la préparation maximale
* DEFCON 1 : Préparation maximale des forces (état de guerre). Ce niveau est prévu pour une attaque imminente ou prévue de l'armée américaine ou du territoire américain par une armée étrangère. Ce niveau d'alerte n'a jamais été atteint.

* Mais tu es timbrée....tu veux que je le tue....tu es une fille facile.....fini le calumet.....pourquoi tu as fait ça.....?

*Calme toi, doucement....c'est juste un totem fait par le chaman
....
Je crois que je l'aime.....prend le avec philosophie.
 
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Free fut soulagé de voir Ahote venir s’asseoir à coté de lui, il se sentait un peu perdu.
Il sourit des explications de l’indienne auprès de son père mais comme celui ci semblait satisfait, il ne rajouta rien en se promettant de faire attention à son langage à l’avenir.

A peine Free eut-il fini ses explications que le chef se leva pour attraper Ahote par les cheveux et lui parler en indien.
Il resta abasourdi par ce geste brutal et se demanda ce qui avait piqué le chef comme ça.

Pas facile le vieux !! Pensa t-il.


Malgré la barrière de la langue, Free crut reconnaître des mots …

tagadatagada....tomahawk.....MAAAA pocahontas....Kalumet kaput....HÉPO E TATAYÉ

Free se mit à réfléchir à la vitesse de l’éclair, il se devait de faire bonne impression et faire semblant de comprendre la situation …

Tagada tagada, cela pouvait vouloir dire, prend ton cheval ou un truc du genre …
Tomahawk, ça je sais bien ce que c’est.
Pocahontas, c’est un nom indien ça ! Peut-être le nom de sa femme …
Kalumet Kaput, là je cale … Peut-être un truc qui marche plus
Hépo E Tatayé, qu’est ce qu’il dit le vieux … c’est sûrement un ordre ou un conseil


Free était en pleine réflexion quand son visage s’éclaira soudainement

Voilà, ça doit vouloir dire un truc du style …
Va chercher à cheval mon tomahawk chez ma femme Pocahontas, pas celui qui est cassé, traîne pas en route …
Pensa t-il, tout content de lui.

Comme Free lui montrait sa figurine, le chef voulait sûrement lui montrer des objets, lui aussi …


Là dessus Ahote de répondre :

Pow pow, wow wow..... totem Wow shaman.*

Free reprit son travail mental.

Pow pow, ça c’est sur, ça veut dire papa.
Wow wow … totem wow shaman, Ha! Shaman ça je sais


Il réfléchissait à ce que l’indienne pouvait répondre …
Sachant comme elle était têtue, il se dit

Ca doit vouloir dire : Papa, pas moi … envoie plutôt le shaman


Free était plutôt fier de suivre l'échange, il paraîtrait moins idiot devant tous ces indiens. Il souriait bêtement et suivait la conversation.

Nagawika. Bison futé.* Avait rajouté Ahote …

Là, elle lui mettait un direct dans le foie, il ne voyait pas du tout ... quoique …


Bison futé … ça doit être une de leur image symbolique. Car c’est plutôt con, un bison …Pensa t-il
A la suite de la première phrase, cela pourrait être

Il est aussi malin que le bison


Free rigola tout seul en se disant qu’Ahote prenait le shaman pour une buse …

Le chef eut l’air convaincu car il lâcha sa fille et tout le monde se rassit.
Il était assez fier de lui, persuadé d’avoir suivi les grandes lignes de l’altercation et attendait la suite en souriant à la belle indienne d’un air convaincu.

Puis elle lui posa sa main sur la sienne, tout en rappelant qu’il l’avait sauvé deux fois et que cela était bien un signe d’amitié et de confiance.
C’est à ce moment que le vieux lui tapa sur l’épaule en tendant sa vieille pipe alors que la belle squaw souriait de toutes ses dents.
Free interpréta ce geste comme un cadeau fait par le vieux et ne voulant pas rester en reste, il fouilla dans son pantalon, en sortit sa pipe et la tendit à son tour au chef, un immense sourire aux lèvres.

Il se crut bon de rajouter


Je suis prêt à le faire une troisième fois s’il faut, vous êtes tous si gentils …
 

DeletedUser4008

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Malgré les paroles et les gestes dur de son père, Ahote sourit à pleine dents de voir Free sortit une pipe pour fumer avec son père. Chez les indiens, quand le chef tendait son calumet c'était en guise de bonne entente ou de remerciement.

Free n'avait surement pas eu la moindre idée, que son scalp n'était pas passé loin. Il avait l'air tout heureux. Ahote lui expliquerait un jour mais pas aujourd'hui. Il risquerait de perdre ce sourire rassurant qui était gage de sa venue en tant que respectueux visiteur.

Ahote fit non à Free et sa main attrapa sa pipe pour qu'il la range.


Tu dois fumer le calumet avec mon père. C'est un symbole pour te dire qu'il te reçois avec bonheur et sans animosité.

Maintenant il ne risquait plus rien, malgré la tronche du grand chef indien qui sentait le vent venir et se voyait affublé d'un gendre à la peau blanche.

Son regard se fit interrogateur et il plissa les yeux dans sa direction.


Toi compte faire quoi avec ma fille?

Ahote devint écarlate. Si elle trouvait Free à son goût et qu'elle sentait les prémices d'un amour naissant, elle ne savait pas si ces sentiments étaient réciproques.
Bien sûr elle avait vu les regards insistants de Free sur quelques parties de son anatomie mais chez les hommes, le coeur et.....le coeur et leur bas ceinturon, n'étaient pas liés.


Pèèèèèèère!!!

Ahote regarda son père avec gêne.

Quoi? Je veux pas que lui, visage pâle jete sa gourme sur toi pour te jeter ensuite toi!!!! Le déshonneur sur toute notre famille après.

Ahote fit carrément les gros yeux a son père et sourit très gênée à Free un peu à la façon d'une abrutie.
Elle prit le calumet de son père et le mit dans la bouche du trappeur pour lui éviter de parler et de répondre.


Il m'a sauvé père, c'est tout ce que vous doisz savoir pour le moment.

Fille si tu me parles encore comme ça, c'est ton scalp qui y passe ou je te bannie de la tribu.

Ahote blêmie. Elle savait que son père le ferait. Après tout Free avait en quelque sorte banni pour avoir prit sa défense alors elle serait aussi courageuse que lui.

Et bien bannie moi!!!

Elle regarda son père avec un ton de défi.

Vas t'en dans ton tepee et arrête de parler pour ne rien dire.

Elle se leva les bras croisés et se baissa sur Free.

Une fois que tu l'as rassuré, rejoint moi dans ma huppe, c'est la jaune et verte.

Elle fit un clin d'oeil discret à son trappeur avant de rejoindre sa hutte.
 

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Citoyen
Free avait innocemment sorti sa pipe, croyant à un échange de cadeau.
Mais Ahote lui avait expliqué la cérémonie de bienvenue du calumet dans un magnifique sourire qui le charmait toujours autant.
Il avait rangé sa pipe, un peu confus, espérant qu’il n’avait froissé personne et écoutait attentivement ne voulant plus faire d’impair.
Le Chef se tourna vers lui et l’interrogea sur ses projets. Free un peu surpris par cette franchise resta un peu interdit, les yeux grands ouverts, la bouche ouverte …


Ahote avait bondi, plutôt gênée, sur son père de nouveau, il les avait écoutés se disputer encore. Décidément sa venue amenait de l’animation dans la tribu. Ce coup ci il comprenait tout et voulait intervenir, ne la laissant pas toute seule à répondre. Il était prêt à assumer ses responsabilités et se préparer à se lancer dans la discussion quand le calumet atterri dans sa bouche le coupant dans son élan.

Le ton montait sérieusement, les menaces et les défis fusaient.
Finalement le chef, rouge de colère, envoya sa fille dans sa hutte pour couper court aux discutions.
Elle s’était levée puis avait pris le chemin de sa hutte lui demandant de la rejoindre dés qu’il le pourrait. Il la regarda partir dans sa démarche souple et gracieuse, les yeux brillants de fierté et de plaisir.

Puis il se tourna vers le Chef.


Grand Chef, votre fille est vraiment magnifique. Vous pouvez être fier d’elle. Elle a toujours préservé l’honneur de votre famille et de la tribu.

Il n’est pas question de déshonneur de mon fait, si nous devons continuer à vivre ensemble, nous le ferons dans les règles de la tribu. Il n’est pas dans mon idée d’avoir affaire à une femme légère mais plutôt celle de devenir la femme de mon foyer avec qui je passerais le reste de ma vie...


Sur ces mots, il tendit à son tour le calumet au chef comme pour accentuer ses propos.

J’espère que mes paroles, te rassurent … Je te laisse bien réfléchir à tout ça.

Je vais rejoindre Ahote sous son tepee pour la rassurer, la consoler et parler de tout ça avec elle …

Il se leva à son tour et se dirigea vers un tepee vert et jaune.
A l’approche du tepee, un tendre sourire aux lèvres, il appela la belle indienne.


Ahote !! Tu es bien là ?
 

DeletedUser4008

Invité
Ahote, revenu sous son tepee, se demandait si elle allait revoir Free vivant ou juste son scalp. Son choix personnel était déjà tout vu, c'était entier avec ses cheveux et son cuir chevelu.

Soudain le pan ouvert de la tente fit entrevoir une silhouette. C'était le trappeur en un seul morceau. Le sourire de l'indienne ne fit aucun mystère de son sentiment et elle se leva vivement.

Je vois que tu as fini par t'en sortir. C'est déjà un exploit compte tenu de l'animosité que nous avons envers les blancs. Enfin moi ces derniers temps j'en veux à un indien et je suis plutôt en bon terme avec un visage pâle.

Elle lui sourit puis le prit par la main.

Une balade avant que le soleil ne se couche, ça te dirait?
je connais un coin vers la rivière....Derrière il y a une petite colline d'où on voit la rivière serpenter.

Par contre pour ce soir tu dormiras au camp. Tu ne vas pas faire le retour de nuit c'est dangereux. Tu dormiras sous mon tepee, c'est la moindre des choses après avoir accaparé ton lit pendant des jours suite à ma blessure. Mon père ne dira rien.

"car il ne le saura pas".

Mais elle préféra ne rien lui dire et elle lui fit un clin d'oeil sournois en allant vers son cheval.
Un pied dans l'étrier et elle sauta telle une puce sur le dos de son cheval.


En route et suis moi si tu peux.

Un coup de talon enfoncé dans les flancs de l'équidé et elle s'en alla à toute allure.

Son père la regarda partir au loin en pestant.
 

freebooter

Citoyen
Free s’était rapproché du tepee et avait appelé.

Elle sortit souplement de la tente, un merveilleux et doux sourire sur le visage.
Elle avait revêtu une magnifique longue robe en peau de daim joliment décorée de peintures multicolores et agrémentée de perles de couleurs.
De jolies bottes en peaux remontaient sur ses mollets.
Elle avait tressé ses cheveux et avait noué une plume à chaque natte.


Free resta interdit et sous le charme devant la superbe femme qui venait l’accueillir. Il avait rarement vu autant de charme se dégager d’une femme si naturelle et si attentionnée à son égard.
Il se sentit un peu honteux dans son pantalon de peaux tout poussiéreux.
Il aurait voulu se faire un peu plus présentable pour lui faire honneur mais les événements s’enchaînaient sans qu’il puisse contrôler totalement les faits.
Décidément la belle ne lui laissait aucun répit, voilà qu’elle lui proposait une balade sur les bords de la rivière.
Puis elle lui expliqua où il passerait la nuit et dans un clin d’œil sournois dont elle avait le secret, elle le mettait à nouveau au défi de la suivre.


Free avait levé la main comme pour l’arrêter, il aurait voulu lui dire, combien il l’appréciait dans sa tenue.
Lui parler calmement après la tension des dernières heures mais voilà que la jeune femme enfourchait son cheval et se lancer aux galops à travers le village.
Ne pouvant s’empêcher de le provoquer à nouveau.


Whaouuu quel tempérament ! se dit-il

Mais ne voulant pas rester comme un poisson hors de l’eau, la bouche ouverte et les yeux arrondis, il siffla en direction de son cheval et s’élança.
Il n’allait pas se laisser faire par une femme, fut-elle superbe et délicieuse, il se devait de relever ce nouveau challenge.


Son fidèle compagnon habitué à ses acrobaties, tourna la tête vers lui et le regarda arriver à toutes jambes.
Free arriva en courant et prit son élan. Il se lança en l’air en mettant les mains sur le postérieur de son cheval et se retrouva en selle.
Il prit les brides à son tour et talonna son quarter horse.


Un grand rire sortit de sa bouche et il fila à la poursuite de Ahote sous les regards quelque peu abasourdis des gens de la tribu.

Ahote !!! Tu triches encore ! Ne put-il s’empêcher de lancer d’une voix enjouée.
 

DeletedUser4008

Invité
Zigzaguant à travers les arbres et autres obstacles, l'indienne ne laissait aucun répit à son trappeur. Elle regardait de temps à autre qu'elle ne le distance pas trop mais il la talonnait sur une très courte distance. Cela lui donna des palpitations et faisait tout pour qu'il ne distance pas. Son cheval était mis à rude contribution.
Un coup de talons dans les flancs et un coup de rênes sur l'encolure pour le faire aller plus vite encore.

Elle sentait le destrier de Free juste derrière elle, ses sabots martelaient le sol.
Il ne lui en fallait pas plus pour la rendre heureuse. Une bonne course qu'elle ressentait un peu comme le ressentit de leur vie future. "non je ne me soumettrais pas".

La dernière montée de la colline fut presque chaotique pour son cheval. De l'écume de sueur parsemait la bête.
Elle le coiffa au poteau d'une très courte tête en arrivant et sauta de son cheval, tous les deux haletants.

Elle se plia légèrement en posant la main sur son cheval et en le caressant pour essayer de reprendre son souffle.


Bien joué....Tu es très bon cavalier....Cela m'impressionne.

Ahote était si bonne cavalière que seulement un ou deux guerriers de la tribu pouvait la distancer et pas plus.
Il ne fallait pas lui demander de tanner les peaux, car elle n'excellait pas dans les tâches plus féminines au grand dam de son père.

Soudain elle fit un geste gracieux de la main en arc de cercle pour lui faire découvrir le panorama.

Ils surplombaient tous. En dessous d'eux un petit canyon et la rivière qui serpente en dessus. Le soleil faisait tout rougeoyer. On aurait dit qu'il enflammait la terre.
Il était encore entier dans le ciel, ne s'étant fait encore happer par l'horizon. Les collines et les falaises se découpaient, rouges, dans le décor.
Ahote qui avait reprit son souffle prit Free par la main. Elle l'attira sur le rebord et elle s'assit en le regardant.


Regarde comme c'est beau!

Tu sais que le Soleil vient d'une femme qui vit dans le ciel et dont le camp est situé à l'est. Chaque matin, elle se réveille et allume une torche en écorce, qu'elle va transporter en traversant le ciel pendant la journée.


Elle lui sourit.

J'aimerais te guider vers mon peuple et t'apprendre ma façon de vivre. Tu pourrais aussi faire de même?
Nous serons ainsi à l'aise avec les coutumes de chacun. Un pied dans chaque monde. Qu'en dis tu?


Elle posa sa main sur la sienne en regardant le visage du trappeur. Il était radieux sous les couleurs du soleil couchant, les si yeux brillants qu'elle ne pouvait en détacher son regard.
 

freebooter

Citoyen
Free cravachait dur pour rattraper Ahote dans la course.
Il en était allongé sur l’encolure de son cheval et l’encourageait. Il n’était pas distancé mais il ne regagnait pas de terrain non plus, il la poursuivait à courte distance.
Le trappeur pouvait l’admirer dans la grâce d’une cavalière émérite qui faisait corps avec sa monture.
Quand il vit arriver la longue montée vers le sommet de la colline, un léger sourire sur ses lèvres naquit.
Il savait son quarter horse plus solide que le mustang de la belle indienne et il allait pouvoir la rattraper.
Il ne s’était pas trompé et ils arrivèrent ensemble au sommet de la colline.


Ahote sauta de cheval aussi souple qu’un puma des montagnes.
Elle s’approcha de lui pour le féliciter toujours avec cet air doux légèrement moqueur qui le faisait chavirer de tendresse.


Tu es une excellente cavalière Ahote, en plus d’être une très belle femme.
Tu ne m’as pas laissé le temps de te complimenter sur ta tenue qui te va à ravir.
Dit-il en reprenant doucement son souffle.

Free descendit, un peu gêné, de cheval à la suite des compliments qu’il avait donné, il avait peu l’habitude d’en faire surtout à une femme si belle et si attirante.
Il avait plutôt l’habitude, des filles faciles de saloon qui ne cherchait que le client ou à se faire payer un verre.
Il était en présence d’une fille de chef indien et il était impressionné malgré tout.
D’autant plus qu’Ahote lui prouvait depuis cette heureuse rencontre, combien il ne s’était pas trompé de l’avoir secourue, de l’avoir aidée, de l’avoir suivie et de ne plus souhaiter confusément que ne plus la quitter…


Devinant peut-être son embarras, elle lui désigna le panorama d’un geste un peu théâtral.
Puis elle lui prit délicatement la main et l’entraîna au bord du vide pour s’asseoir sur un rocher.
Ils purent admirer la vue sur toute la vallée flamboyante sous le soleil couchant.


Il n’avait pas souvent pris le temps d’admirer de cette façon le pays où il vivait.
Comme beaucoup des siens, il était arrivé en terrain conquis et ne pensait qu’à l‘exploiter au mieux, le plus vite possible.


Mais était-ce la lumière dorée sur le visage de la belle ? Etait-ce le contact de sa main sur la sienne ?
Mais à ce moment là, Free ne pensait qu’à mieux vivre dans ce pays, à en faire son foyer, sa maison, son chez lui et y fondre une famille …


Il croisa ses doigts dans les siens, attendri par l’histoire de sa légende.
Puis il lui sourit tendrement en l’écoutant parler d’avenir commun, son cœur s’était mis à cogner plus rapidement.


Oui Ahote, apprendre l’un de l’autre serait merveilleux. Même si la façon de vivre des miens risquent de te choquer, j’en ai peur …

Il plongea dans son regard de feu, flamboyant sous les rayons du soleil et lui parla calmement et franchement.

Je suis donc si transparent pour que tu ais deviné, ce que je ressens pour toi ?
Depuis que je t’ai porté et soigné, la vie m’apparaît sous un nouveau jour.
Je suis tombé amoureux d’une très belle indienne. Tout ce que je découvre depuis ne me fait rien regretter.


Mais si je comprends bien, tu serais prête à être celle qui éclaire ma vie de sa lampe en écorce au travers de ma vie ?
Je suis tout ému à l’idée que tu serais prête à devenir ma compagne et moi ton Wakiza.
Un doux rêve se projette en moi, celui de vivre avec ce pays et toi à mes cotés, celui de fonder une famille.


Ses Doigts ne quittaient pas les siens et les serraient tendrement ne voulant pas rompre ce lien magique qui les unissaient à ce moment.
Puis il ouvrit les bras comme dans une invite silencieuse à venir le rejoindre contre lui.


Le veux-tu Ahote ? Je suis prêt à tout faire auprès de ton père pour réaliser notre rêve, si c’est bien celui que nous partageons …
 

DeletedUser4008

Invité
Main dans la main, le trappeur et l'indienne se comprenaient. La prédiction du chaman du clan d'Ahote avait dit vrai. Il l'avait toujours vu avec un blanc qui lui sauverait la vie. Depuis enfant, elle avait toujours cru à cet oracle. Elle avait cherché à s'approcher des villes des visages pâles, à les observer.

Elle n'aimait rien de ce qu'elle voyait et pourtant elle y croyait. Les blancs, avides de pouvoir, de richesses et de la terres séculaires des indiens, les avaient entassé dans des réserves. Toujours malgré cela, elle se dit qu'un visage pâle devait forcément être bien et que celui là la trouverait.

Le chaman ne s'était pas trompé et elle le savait encore plus depuis qu'elle avait rencontré le trappeur.

Ils regardèrent le soleil couchant et Free lui fit la confidence de ses sentiments. Il était tombé aussi amoureux de l'indienne comme elle de lui. Ils allaient être un peu comme des paria dans une société comme dans l'autre. Ceux qui ont trahit leur clan. C'était à l'inverse pourtant, ils voulaient embrasser les deux civilisations, puisant ainsi le meilleur des deux.

Quand il lui fit l'honneur d'ouvrir son coeur d'homme, elle serra sa main et la porta à ses lèvres pour y déposer un baiser sur le dessus.

Ce soir là il n'y avait pas que le soleil qui flamboyait mais les yeux de l'indienne aussi.
Puis il ouvrit les bras et elle s'y blottit naturellement, comme si leur deux corps étaient fait pour s'épouser. Ahote l'enlaça aussi et leva le visage vers lui, faisant des aller retour entre ses yeux et ses lèvres.

Ils s'embrassèrent passionnément.

Son coeur, son âme et son sourire lui étaient entièrement dédiés. Elle regarda les derniers rayons du soleil dispenser leur lueur et embraser une dernière fois l'horizon.


Je ressens la même chose depuis que je t'ai vu. La douceur de tes gestes pour me soigner et la tendresse de ton regard ont touché mon coeur de sauvage....sourire.......Je n'ai plus envie de me séparer de toi. J'ai envie de porter tes enfants et d'être à toi. Un jour je te raconterais l'histoire de la prédiction du chaman et tu comprendras aussi comme nous vivons.

Il fallait rentrer maintenant avant que la nuit les enveloppe. Tout restait à faire c'est à dire se glisser sans bruit dans la tribu endormie et cacher les cheveux pour passer une nuit dans les bras de son trappeur. Le seul soucis c'est lui faire croire que tout était normal et qu'il ne risquait pas le courroux de son père.

Elle ne put s'empêcher une dernière fois de l'embrasser avant de se lever.

La magie de la torche n'opère plus. La dame est partie plus à l'ouest encore.
Nous devons rentrer avant de plus rien voir. Nous mettrons les chevaux derrière le clan, comme ça mon père ne risque pas de se réveiller et de me gronder de rentrer tard.


Surtout de la voir en compagnie du visage pâle.
 
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freebooter

Citoyen
Ils étaient restés enlacés dans les bras l’un de l’autre, face au soleil couchant. Ils s’étaient embrassés et ils s’étaient racontés.
Le destin, la nature ou la légende les avait réunis et ils avaient décidé de continuer ensemble.
Mais, comme le temps passe vide quand on est heureux et la nuit tombe vite.
Il était l’heure de rentrer avant la nuit noire.


Ils s’étaient relevés et Ahote expliquait sa stratégie à Free. Il fallait rentrer discrètement sans effusion malgré le bonheur partagé par leurs cœurs.

Il la serra à nouveau contre lui pour l’embrasser passionnément puis il la souleva dans ses bras pour la porter.
Il la mena ainsi jusqu’à son cheval. Il la souleva pour la mettre en selle et lui donna un dernier baiser avant de monter à son tour sur son fidèle coursier.


Je te suis ma princesse d’amour, mais s’il te plait ne va pas aussi vite qu’à l’aller. Dit-il en rigolant légèrement.

Puis ils prirent le chemin du retour côte à côte …
 

DeletedUser4008

Invité
Le retour se fit moins rapidement pour ne pas dire en dilettante. La clarté n'était pas tout ce qu'il y avait de plus lumineuse et c'était même le contraire. Il était inutile de prendre des risques inconsidérés pour estimer la valeur de son trappeur. Le retour se fit pleins d'oeillades et de sourires.

Quand les tepee se dessinèrent sur le clair obscur de l'astre sélène enfin levé, l'indienne lui fit signe de venir déseller son quarter-horse, un peu à l'écart. Elle le prit par la main et posa son index sur la bouche du trappeur pour lui faire signe de se taire.
Ahote connaissait les usages du groupes et elle pourrait passer unaperçu au sein du groupe contrairement à une personne extérieur, qui se serait fait remarquer en quelques minutes. Les indiens flairaient les mouvements et les bruits comme le font les animaux. Toujours sur le qui-vive.

Ils étaient à quelques pas d'arrivée au but quand un bruit de branche sur laquelle on marche se brisa. Ahote sans bouger d'un pouce, ferma les yeux.

Avec un bruit comme celui-là, ils risquaient d'être repéré. Sa respiration cessa presque. Aucun bruit apparent succéda à cela, sauf que quand l'indienne voulu reprendre sa marche à pas de loup vers son tepee, la main de Free dans la sienne, se dressait devant elle un grave problème. Ayawamat (celui qui suit les ordres).

C'était le protégé du chef de la tribu, celui qu'il aurait aimé que sa fille choisisse pour qu'il reprenne sa succession. Ayawamat, lui même était fort intéressé par la farouche indienne. Plus elle lui avait résisté et plus il aimait essayer de la soumettre.

Deux yeux flamboyants comme des éclairs foudroyaient sur place le visage pâle. Ahote aurait préférait voir encore son père rappliquer plutôt que ce guerrier impitoyable.


Tu fais quoi?

Il n'avait même pas adressé la parole à Free car il considérait les blancs comme une quantité négligeable.

Bonsoir à toi Ayawamat. Je fais visiter le clan à Free. Il aimerait connaitre nos coutumes et je vais l'aider à les comprendre.

Il se mit à rire et instinctivement Ahote lui intima de se taire, ne voulant pas ameuter les fauves de sa tribu qui n'attendaient que ça pour malmené son trappeur.

CHHHUUUuuuutt!!!
Je vais finir par te nommer hyène hurlante si tu continues de la sorte.


La réflexion porta ses fruits car il se tu et la regarda d'un regard noir.

Si un blanc connait nos coutumes et se donne du mal pour les apprendre, peut être un jour d'autres blancs nous connaitrons mieux et cette guerre sans fin cessera.

Pauvre Ahote....tu es comme un oisillon tombé du nid ma pauvre. Les visages pâles nous enferment comme des bêtes et ne seront heureux que quand nous mourons tous.

Ne dis pas ça Ayawamat. Certains blancs ont bien plus de sagesse que tu n'en auras jamais.

Elle le regarda aussi avec un oeil mauvais.

Les visages pâles te ressemblent plus que tu ne le crois. Ils sont incapables de compassion, de pitié ou de sentiment. Ils ne connaissent que la haine et la rancoeur. Ce n'est pas grâce à des gens comme toi que tout ça s'apaisera.

Tais toi linotte.

Une gifle cingla l'air et vint s'abattre sur la joue de l'indienne. Sous le coup de la rapidité de la claque, Ahote, qui ne s'y attendait pas, tomba au sol.
Elle se caressa la joue pour faire cesser le jeu qui y avait élu domicile et fit comprendre à Free de ne pas intervenir.


Tu me payeras ça.

Ayawamat se rendit compte que son geste remettait la balle dans le camp d'Ahote. Il n'avait plus de moyen de pression car maintenant si son père venait, elle pourrait dire que le guerrier avait osé porter la main sur elle et celui-ci aurait été banni, fut il le meilleur guerrier.

Dégage de là.....

Des flammes auraient pu jaillit de ses narines tellement le visage de l'indien était courroucé.
Il tourna les talons et s'en alla.

Ahote se releva.
 

freebooter

Citoyen
Le retour s’était fait au rythme d’une balade amoureuse et ils arrivèrent au camp au clair de lune.

Comme prévu, ils descendirent de cheval un peu à l’écart et continuèrent à pied.
Main dans la main, comme deux gamins qui avaient fait un mauvais coup, ils avancèrent silencieusement à travers le camp.
C’est arrivé prés du but que leur chance bascula dans le craquement sinistre d’une branche sous leurs pieds.
Ils se figèrent aussitôt mais c’était trop tard, un guerrier leur barrait le passage.


Ahote et lui entamèrent une discussion à bâtons rompus mais plutôt à voix basses à la demande de l’indienne.
Free avait du mal à suivre la discussion à mi-voix et quand il vit partir la gifle, il n’eut que le temps d’amortir sa belle dans sa chute.
Il s’apprêtait à bondir quand sa belle indienne le retint par la manche.
Il l’aida à se relever mais il était en plein dilemme entre le sentiment de sauter à la gorge de ce furieux et d’obéir à sa belle.
Mais d’une voix ferme, elle lui ordonna de s’en aller et il fit demi-tour, furieux mais il avait obéi.


Je vois que chez les tiens aussi, il y a de sacrés représentants de la mentalité humaine. Décidément la paix et la fin des préjugés ne sont pas pour demain. Lui chuchota t-il.

Il la serra contre lui pour la calmer puis d’une pression de la main, il l’encouragea à poursuivre le trajet jusqu’à son tepee.
Ils s’y glissèrent tous les deux, silencieusement et la peau qui faisait office de porte se rabattit sur les deux amoureux…
 
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