DeletedUser
Invité
(chers admin forum, vous seriez gentils d'attendre qu'elle l'ait lue avant de censurer)
Madame,
Croyez bien que je suis désolé de recourir à de tels expédients, mais puisque vous ne lisez pas les courriers qu'on vous envoie, c'est probablement la seule manière de vous toucher.
Je vous ai écrit maintes fois, usant de tous les artifices dont je disposais pour vous forcer à me lire, afin de vous convaincre d'alléger la sanction d'Alex dans l'intérêt de cet enfant de douze ans. Hélas, vous vous êtes montrée sourde à tous les arguments. Tous les joueurs ayant eu affaire à vous m'ont d'ailleurs confirmé que c'est votre manière habituelle de procéder.
Pour ce que je sais, ayant cessé de jouer dans plusieurs mondes depuis lors, les personnages d'Alex ont peut-être déjà disparu. Vous n'aurez même pas laissé une chance à un enfant.
Vous pensez probablement avoir remporté une grande victoire, prouvant votre supériorité intellectuelle face à un gamin inculte. Comme il est facile de triompher quand on est du bon côté du revolver. Vous avez en fait, une fois de plus, une fois de trop peut-être, prouvé votre incapacité pathologique à communiquer et à accepter les arguments d'autrui. Les mondes français de notre jeu se vident inexorablement et vous en êtes par votre obstination la principale responsable. J'espère que l'hémorragie de premium sera assez conséquente pour alerter vos supérieurs.
Vous pensez peut-être qu'Alex va maintenant vous respecter. Vous lui avez démontré une fois de plus que l'autorité des adultes est un carcan répressif, et qu'on ne peut rien en attendre. Vous venez corroborer sa pauvre expérience en la matière. C'est de compréhension qu'il aurait eu besoin, et ça, vous êtes incapable de le donner à quiconque. Je plains votre reflet dans le miroir quand vous posez sur lui vos yeux dédaigneux.
Pour essayer, malgré tout, en dépit du handicap que vous nous imposez, d'inculquer à Alex des rudiments de culture et un minimum de comportement social, je lui raconte des histoires. Je vais vous en raconter une, ça vous fera peut-être du bien.
De retour d'un long déplacement, dans une grande gare parisienne, j'arpentais les couloirs, ma mallette au bout du bras. Je portais machinalement un étui de ceinture avec mon couteau à champignons. A la campagne, tout le monde porte un couteau*: paysans, chasseurs, adeptes de pique-nique ou de mycologie, le port d'une lame est banal et toléré. Pas dans les grandes villes.
Au détour d'un couloir, trois «*agents de la force publique*» me tombent dessus. Pas la police du futur, rompue aux nouvelles technologies et bardée de diplômes. Non, trois exemplaires de ce qu'on peut trouver de plus basique sous un uniforme, avec un niveau de lecture trop bas pour pouvoir espérer monter un jour en grade. Les trois sbires me traînent dans un local malodorant et commencent à me cuisiner. L'équation est simple*: couteau = arme = criminel. J'ai beau leur expliquer que s'ils analysent la lame, il ne trouveront que du sang de bolet, rien n'y fait, degré de communication zéro.
Je sens que déjà, peu habituée à lire, vous vous lassez. Je vais faire court.
Au bout de deux heures, mes trois nouveaux amis consentent à me présenter à leur supérieur. Surprise, l'individu est aimable et cultivé, et se rend tout de suite compte qu'il n'a pas affaire à un criminel. Nous devisons quelques minutes, puis il donne l'ordre qu'on me relâche, me permettant d'attraper le dernier train et de dormir chez moi plutôt que dans une gare.
Quelle est donc la morale de cette histoire*? Elle me paraît aller de soi.
Sauvez ce jeu ou du moins ce qu'il en reste, présentez-nous à votre supérieur, celui qui sait lire.
Recevez, madame, l'expression de mon plus profond mépris,
JMD
P.S.*: J'apprends à l'instant qu'Hehaka vient d'être viré du support pour avoir osé s'opposer à vous et vous demander de faire preuve de mansuétude. Ainsi, vous ne virez pas que les joueurs, mais aussi les opérateurs. Si l'escalade de la violence continue, vous virerez bientôt les concepteurs du jeu. Vous devez parfois vous sentir bien seule, entre les gens qui vous fuient et ceux qui vous craignent.
Ce jeu, qui me plaisait tant, pour sa bonne ambiance et sa bonne humeur, commence à ressembler aux pires périodes de l'époque stalinienne, celles où l'on effaçait des photos de groupe les «*camarades*» qui avaient été auparavant effacés. J'espère sincèrement que quelqu'un a le pouvoir de mettre fin à cette démence. Vous devriez vraiment vous faire soigner, votre comportement est à l'évidence le symptôme d'une grave pathologie.
Madame,
Croyez bien que je suis désolé de recourir à de tels expédients, mais puisque vous ne lisez pas les courriers qu'on vous envoie, c'est probablement la seule manière de vous toucher.
Je vous ai écrit maintes fois, usant de tous les artifices dont je disposais pour vous forcer à me lire, afin de vous convaincre d'alléger la sanction d'Alex dans l'intérêt de cet enfant de douze ans. Hélas, vous vous êtes montrée sourde à tous les arguments. Tous les joueurs ayant eu affaire à vous m'ont d'ailleurs confirmé que c'est votre manière habituelle de procéder.
Pour ce que je sais, ayant cessé de jouer dans plusieurs mondes depuis lors, les personnages d'Alex ont peut-être déjà disparu. Vous n'aurez même pas laissé une chance à un enfant.
Vous pensez probablement avoir remporté une grande victoire, prouvant votre supériorité intellectuelle face à un gamin inculte. Comme il est facile de triompher quand on est du bon côté du revolver. Vous avez en fait, une fois de plus, une fois de trop peut-être, prouvé votre incapacité pathologique à communiquer et à accepter les arguments d'autrui. Les mondes français de notre jeu se vident inexorablement et vous en êtes par votre obstination la principale responsable. J'espère que l'hémorragie de premium sera assez conséquente pour alerter vos supérieurs.
Vous pensez peut-être qu'Alex va maintenant vous respecter. Vous lui avez démontré une fois de plus que l'autorité des adultes est un carcan répressif, et qu'on ne peut rien en attendre. Vous venez corroborer sa pauvre expérience en la matière. C'est de compréhension qu'il aurait eu besoin, et ça, vous êtes incapable de le donner à quiconque. Je plains votre reflet dans le miroir quand vous posez sur lui vos yeux dédaigneux.
Pour essayer, malgré tout, en dépit du handicap que vous nous imposez, d'inculquer à Alex des rudiments de culture et un minimum de comportement social, je lui raconte des histoires. Je vais vous en raconter une, ça vous fera peut-être du bien.
De retour d'un long déplacement, dans une grande gare parisienne, j'arpentais les couloirs, ma mallette au bout du bras. Je portais machinalement un étui de ceinture avec mon couteau à champignons. A la campagne, tout le monde porte un couteau*: paysans, chasseurs, adeptes de pique-nique ou de mycologie, le port d'une lame est banal et toléré. Pas dans les grandes villes.
Au détour d'un couloir, trois «*agents de la force publique*» me tombent dessus. Pas la police du futur, rompue aux nouvelles technologies et bardée de diplômes. Non, trois exemplaires de ce qu'on peut trouver de plus basique sous un uniforme, avec un niveau de lecture trop bas pour pouvoir espérer monter un jour en grade. Les trois sbires me traînent dans un local malodorant et commencent à me cuisiner. L'équation est simple*: couteau = arme = criminel. J'ai beau leur expliquer que s'ils analysent la lame, il ne trouveront que du sang de bolet, rien n'y fait, degré de communication zéro.
Je sens que déjà, peu habituée à lire, vous vous lassez. Je vais faire court.
Au bout de deux heures, mes trois nouveaux amis consentent à me présenter à leur supérieur. Surprise, l'individu est aimable et cultivé, et se rend tout de suite compte qu'il n'a pas affaire à un criminel. Nous devisons quelques minutes, puis il donne l'ordre qu'on me relâche, me permettant d'attraper le dernier train et de dormir chez moi plutôt que dans une gare.
Quelle est donc la morale de cette histoire*? Elle me paraît aller de soi.
Sauvez ce jeu ou du moins ce qu'il en reste, présentez-nous à votre supérieur, celui qui sait lire.
Recevez, madame, l'expression de mon plus profond mépris,
JMD
P.S.*: J'apprends à l'instant qu'Hehaka vient d'être viré du support pour avoir osé s'opposer à vous et vous demander de faire preuve de mansuétude. Ainsi, vous ne virez pas que les joueurs, mais aussi les opérateurs. Si l'escalade de la violence continue, vous virerez bientôt les concepteurs du jeu. Vous devez parfois vous sentir bien seule, entre les gens qui vous fuient et ceux qui vous craignent.
Ce jeu, qui me plaisait tant, pour sa bonne ambiance et sa bonne humeur, commence à ressembler aux pires périodes de l'époque stalinienne, celles où l'on effaçait des photos de groupe les «*camarades*» qui avaient été auparavant effacés. J'espère sincèrement que quelqu'un a le pouvoir de mettre fin à cette démence. Vous devriez vraiment vous faire soigner, votre comportement est à l'évidence le symptôme d'une grave pathologie.