[RP] Convergence vers le passé futur

  • Auteur de la discussion Hortense
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HRP/ Ce topic est réservé aux deux joueurs dont les personnages évolueront sous vos yeux. Si vous avez une idée géniale et souhaitez vous intégrer au rp, veuillez en faire part par MP à l'un des deux joueurs avant de vous lancer. Mais sachez que nous ne tolérons aucun flood... et aucun rp ne respectant pas les règles de base qui est.
- Plus qu'un paragraphe ou minimum 15 lignes.
- Le moins de fautes d'orthographe possible... personne n'est parfait mais on peut s'améliorer..
- une idée claire et développée.
- en aucun cas... faire évoluer le personnage d'une autre joueur sans son accord.

Amusez-vous !/HRP



Immergée jusqu’aux hanches… l’onde venant lui caresser la peau tendre du ventre… elle profitait de cette douce sensation les yeux fermés.

Hummmmmmm murmura-t-elle

Les rayons du soleil la réchauffaient… et un petit sourire se dessina sur son visage. Le silence bruyant de la nature l’aidait à être en harmonie avec elle-même… s’imprégnant de l’espace… de l’énergie de ce qui l’entourait. Elle prit une profonde inspiration et glissa doucement ses doigts entre ses longs cheveux noirs afin d’y déloger le sable et la poussière qui s’y trouvaient toujours. Elle ouvrit les yeux et baisa son regard à la surface de l’eau afin de se rassurer sur ce qu’elle projetait. La jeune femme sourit alors franchement à sa vision. Dans quelques heures... elle allait être chez elle. Ozalee était de retour à la maison.

Hortense avait quitté sa famille il y avait plus de trente-six lunes. Elle avait bien changé depuis. Son corps s’était sculpté suite à ses longues journées à errer à travers les plaines de l’Ouest à pied et ensuite à dos de cheval. Elle adorait courir l’aventure, travaillant pour le plus offrant… et être libre comme l’air. L’air... cet esprit si près d’elle… son protecteur… l’accompagnant là où elle était… lui frôlant la peau à cette instant précis. Elle le savait toujours à ses cotés… dans sa longue chevelure lorsqu’elle était au galop… dans la brise auprès du feu… dans la tempête lorsqu’elle se devait d’être prudente.

Elle sortait à peine de l’enfance lorsqu’un matin… elle décida de quitter son clan. Elle avait choisi de rejoindre les grands espaces au lieu d’unir sa destinée à un homme d’une tribu voisine. Comment pouvait elle se confiner à tanner des peaux… à cuire la banique… à tresser des paniers alors qu’elle pouvait voir loin… faire corps avec un cheval … surmonter des dangers en tentant de regrouper un troupeau de bisons. Elle avait donc embrasser son père et sa mère… leur avait promis d’être toujours en lien avec eux par le biais du grand manitou et était partie.

Un matin pas si lointain… le matin de ses 20 étés… elle avait décidé de revenir vers le lieu de sa naissance. Ainsi ... dans quelques heures… elle allait prendre entre ses bras ses parents qui lui avaient tant manqué.

Elle approchait… elle le sentait. Tout ces sens lui rappelaient ces moments d’enfance. Une butte ici… un pic de rochers là… elle longeait la rivière sachant très bien que le village devait être plus très loin…. Derrière le monticule… là... oui. Même si elle avait appris au fils des années à maîtriser son tempérament… elle ne pu s’empêcher de courir vers ce lieu tant aimé. Elle approchait... trois pas… deux pas... un pas... et voila… au sommet du mont… en baissant le regard... il sera là… ce village tant aimé.

Soudain… Hortense senti un vertige… son cerveau n’arrivait pas à réaliser ce qu’il voyait. Au lieu de longues houses et de feux de camp... elle y voyait des bâtiments de bois et une chapelle… une ville d’hommes blancs.

Comment ai-je pu me tromper à ce point?

Paniquée... déboussolée… elle chercha rapidement de son regard des indices qui allaient lui démontrer qu’elle n’était pas au bon endroit… mais non… tout était bien là… mais son village … lui… n’était plus. Du moins, ce qu’elle en connaissait car bien sur qu’il y avait quelques tipis ici et là… dispersés un peu plus loin… en amont de la petite ville dont Hortense connaîtra le nom plus tard… Teach Town.

Elle contourna lentement la ville pour s’approcher des tentes éparses. Elle y retrouva quelques cousins…et la jeune amérindienne apprit le départ de sa famille … trouvant trop envahissante la venue des hommes blancs. - mais ça… c’est une autre histoire qui vous sera narrée plus tard - décontenancée… intriguée de connaître les raisons de leur fuite… elle s’installa et s’intégra lentement à la vie de son peuple. Il était difficile pour elle de mimer la vie des femmes … et ne pouvant pas réellement être de celle des hommes… Après avoir fait les tâches qui lui étaient allouées à titre de membres du clan…. la jeune femme passait ses journées à déambuler à travers les rues de la ville. Aux fils de son périple… elle avait appris la langue des hommes blancs… et avait changé son prénom qu’ils trouvaient trop compliqué et avait pris celui d’Hortense… le prénom d’une gentille cantinière avec qui elle s’était liée d’amitié lors d’une expédition. Ce n’était donc pas vraiment un malaise pour elle que de se retrouver accoudée au comptoir de l’épicerie à échanger avec les gens de la place.


Bonjour, je suis Hortense, je suis arrivée tout récemment. Je me demandais, la ville est ici depuis longtemps?

Ainsi… la jeune Hortense apprit que nouvellement fondée par un certain Nickym… la ville avait vu de nombreux villageois venir s’y établir. Tout en discutant avec la femme située derrière le comptoir, elle contempla la vitrine où étaient présentés les pistolets et armes de contact.

Vous en demandez combien? Y’a des voleurs dans les environs, par deux fois je me suis fais attaquée. Je dois me protéger mieux! Le prochain saura à qui il aura à faire vous pouvez en être certaine!

Elle sourit complice à la femme… au même moment… Hortense tourna son attention vers la fenêtre et vit un grand colosse à la chevelure aussi noir que le corbeau déambuler sur la rue principale. La belle indienne n’avait jamais vu homme aussi grand… ni aussi costaud. Se penchant vers sa voisine… elle murmura

Mais qui est-ce?

Le bon fondateur ma p’tite … c’est l’monsieur Nickym.

Impressionnée… elle n’arrivait plus à détacher son regard de lui.
 

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Ballade en si majeur dans la ville...

Il déambulait dans la rue principale. Il sifflottait un p'tit air de là-bas, d'avant... Le vent frais chargé de poussière n'incitait pas à rester trop longtemps dans cette endroit dégagée. Le bonhomme se rendait dans sa petite barraque, le soir tombait et le ciel rougeoyait déjà... Et dire qu'il n'avait même pas encore... M'enfin, il ferait ça à la lueur de la bougie. Il pensait encore à eux, eux là-bas!

Nickym avait été enseignant dans une autre vie. Une autre vie, là-haut, dans les grisailles du Nord de la France. Là-bas, il avait tout, reconnu de tous et respecté, une noble maison et la Belle Hortensia, que beaucoup convoitait, promise en mariage. Hortensia était parti avec un meilleur parti que lui encore... Satané fils de banquier! Cataclysme dans sa vie, véritable tornade dans sa vie bien rangé, il décida de s'éloigner plutôt que de combattre.

Tourner la page, tirer un trait, il connaissait ce vocabulaire dans les leçons d'écriture, savamment préparées pour les p'tits. Le jour où il embarqua pour le Nouveau Monde à bord du navire "Le Torturé" (le bien-nommé en l'occurence), il appliqua ce vocabulaire à sa vie... Avant, il était dévoué envers ses élèves, qui échappaient ainsi aux travaux des champs, et envers les habitants du village, qui le sollicitaient réguliérement. Son tableau noir, sa blouse grise tachée de craie, son estrade en bois, c'étaient son univers. Sur la Terre Nouvelle, grand espace à conquérir pour lui et tant d'autres pionniers, il n'y avait que peu de repères...

De cette Terre riche de promesses, il attendait une rennaissance. Il effaçait ses souvenirs petit à petit, trop lentement à son goût. Il avait fait le choix de garder contact avec son village tout là-bas en Vieille Europe en y envoyant des missives à son remplaçant. Ca fera toujours des leçons de choses pour les petits du village, si il leur lisait bien: les coutumes des indiens, les paysages si particuliers...

glenn-canyon-2.JPG


De sa petite cabane en lisière de forêt, il avait pris pour habitude d'observer les coutumes et la vie quotidienne de ces Indigènes si particuliers. Pendant des heures à la lueur d'une chandelle, il rédigeait des lettres pour ses anciens écoliers... Les tipis étaient de l'autre côté du canyon. Seul le Chamann du village indien semblait s'inquiéter de cette présence blanche aux portes de la Terre ancestrale. Le visage dur du chamann, il l'aimait Nickym, c'était un peu celui de son pére, emprunt de sagesse, de méfiance et de mystère... Il aimait voir la silhouette des indiennes se rendant au lac, leurs silhouettes dessinées sur les chemins. L'une d'elle le troublait plus, mais il n'en avait pas fait cas... Entre régal des sens et leçon de choses, il avait choisi...

D'autres pionniers étaient venus s'installer prés de la forêt et de la demeure (si un baraquement pouvait s'appeller ainsi...) de Nickym. La forêt disparu peu à peu... Les bisons qui paisaient jusqu'ici un peu prêt tranquillement avait migré vers d'autres terres. Les moutons les avait remplacées. Ca devait rassurrer l'Homme européen de voir des animaux dont il connaissait l'usage et le bénéfice. En quelques années, le paysage indigène avait été considérablement chamboulé. A la place de la morne plaine, une ville avait émergé...

"TEACH TOWN". Voici ce qu'indiquait le panneau grinçant à l'entrée de la ville. La plupart des indigénes Indiens avait migré aussi vite que les bisons. Le chamann au visage dur n'en voulait certainement pas à Nickym, qui avait présidé au destinée de la Ville -nous le saurons bien plus tard si c'est réellement le cas-. C'était sa Terre maintenant... Celle de son village qu'il voulait voir grandir. C'est lui qui avait bati le Saloon, centre névralgique de la vie à l'Ouest... C'était lui le fondateur... Même la teneur de ses lettres avait changé, il écrivait des leçons de choses sur les techniques de construction. Les seuls indiens qu'il observait maintenant, était ceux qui s'était approché de la ville, jusqu'à s'intégrer à peu prés correctement...

Aujourd'hui, Nickym écrirait à ses élèves à la lueur de la bougie. Il leur écrirait une petite leçon sur la construction d'une toiture. Enseignant souvent maladroit hier, ouvrier habile de ses mains aujourd'hui... Une nouvelle page assurément...

Le grand bonhomme aux cheveux noirs déambulait donc dans la rue principale. Il sifflottait un p'tit air de là-bas, d'avant... Le vent frais chargé de poussière n'incitait pas à rester trop longtemps dans cet endroit dégagé. Il fit signe de la main à la gérante de l'armurerie. Les affaires marchaient bien pour elle... Les braves gens cherchaient à se défendre des Desperados et les fines gachettes cherchaient à s'enrichir sur le dos des travailleurs... La Loi, c'était encore celle du plus fort... Oh que oui, les ventes d'armes marchaient bien dans cette contrée... Deux clientes attendaient certainement pour en acheter une... Il reconnut la brave Jeanne, épouse d'un Irlandais un peu soiffard et mère de trois petits rouquins qui ne pourront jamais renier leurs origines. La petite Indienne, à ses côtés, devait certainement être de passage ici ou alors elle avait cédée aux sirènes du progrés en reniant ses coutumes ancestrales et avait décidé de s'établir dans cette ville...

Nickym remit la main dans la poche de son pantalon crasseux. Il songeait déjà à la lettre qu'il écrirait à son remplaçant et à ses anciens élèves, là-bas, dans le Nord de la France. Il devait planifier aussi les travaux pour demain... Il ne traina pas plus longtemps, hâta le pas... Il ferait bientôt nuit...
 
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une banique avec ca?

Pourquoi fallait-il que je revienne? Mais quelle idée j’ai eu?

Les deux mains dans la pâte à tenter d’homogénéiser le tout… à souffler sur une mèche de cheveux qui lui tombaient devant les yeux… à se gratter la joue avec son épaule pour ne pas s’en mettre partout… la jeune Hortense tentait de contenir sa rage. N’avait-elle pas décidé de quitter ce village justement pour ne pas avoir à faire la corvée de banique?

Elle prit une profonde inspiration et ferma les yeux… tentant de transmettre aux pains les bienfaits du maïs et de l’eau et non pas sa colère. Il ne fallait pas qu’en plus… on lui reproche les maux de ventre d’une miche trop massive. Pétrir… enfariner… pétrir… enfariner… jusqu’à former une magnifique boule de pâte lisse. Elle avait beau médire contre la tâche… jouer dans la farine l’avait toujours beaucoup amusé. Elle se souvint des fois où sa mère devait la ramener à l’ordre… lui montrant consciencieusement les gestes appropriés pour obtenir un pain dense mais moelleux... et non pas une miche dure comme la pierre. Elle lui avait également montré comment creuser les braises… l’endroit exact où déposer la galette… l’épaisseur parfaite de cendres dont il fallait la recouvrir pour qu’une fois cuite… on puisse s’en régaler.

Malgré tout… elle ne faisait pas cette tâche avec plaisir. Pourquoi donc sa tante Kiona - dont la signification colline doré lui allait parfaitement - s’acharnait-elle à lui faire reprendre les rôles de squaw? La jeune femme n’avait-elle pas justement choisi de courir après le vent au lieu de faire des tâches réservées aux femmes de la tribu?

Mais lui expliquer était vain… Jamais Kiona n’avait compris son désir de liberté... et maintenant qu’Hortense était de retour… sa tante était bien décidé à lui trouver mari. Donc, dès qu’elle le pouvait… la jeune femme s’évadait du campement pour parcourir la ville.

Ses derniers jours, flâner dans la rue principale était devenu son endroit de prédilection … elle s’était liée d’amitié avec la femme de l’armurier… et venait discuter longuement avec elle. La jeune indienne demandait souvent à Florence – la femme de l’armurier- de lui permettre de soupeser un colt…afin de s’habiliter à le manier. Elle allongeait ainsi les bras… le tenant des deux mains... posant son regard sur la mire... et semblant viser. Depuis son installation aux campements, la jeune femme n’avait pas vraiment eu la chance de participer à des expéditions et ne voyait plus son butin s’amplifier. Elle redéposa l’arme sur le comptoir et sourit à florence.

J’espère bien qu’un jour prochain, je n’aurai plus à te le redonner.

Elle avait choisi de rester quelques temps ici… auprès de ce qui restait de son clan … et maintenant auprès de cette ville qu’elle semblait adopté tranquillement… sans trop s’en rendre compte… pratiquement avec naturel. Combien de temps y resterait-elle? Elle n’en savait rien. Qu’est-ce le temps? Sinon... une invention d’homme blanc? Il y avait les lunes qui guidait les saisons… il y avait les saisons qui guidait les migrations de bisons… il y avait les bisons qui nourrissaient les hommes… et il y avait les hommes qui vivaient au gré des lunes. Le reste n’était que futilité.

Elle sortit sur la première marche de l’établissement et scruta l’horizon en se demandant maintenant ce qu’elle allait bien faire. Elle traversa lentement la rue... saluant de la tête les habitants qu’elle commençait à mieux connaître et erra quelques instants... savourant uniquement le plaisir d’être là… se dandinant presque avec aisance.

Ses pas la menèrent vers le saloon d’où s’échappait des rires... et de la musique. Elle s’y approcha et vint pour y pousser la porte lorsqu’elle vit le fondateur Nickym. Son geste s’arrêta dans son élan. Depuis le premier jour de son arrivée… elle ne cessait de le rencontrer au hasard de ses incursions dans la ville. Il semblait bien instruit… on lui avait dit qu’il savait écrire… et Florence ne cessait de lui vanter les mérites de bâtisseur.


Un bien grand homme…

Ne cessait de dire florence en hochant la tête… un sourire niais sur le visage. La jeune indienne avait plutôt deviné que l’armurière aurait préféré échanger un armurier par un fondateur n’importe quand … mais Hortense ne préférait ne pas trop investiguer dans ce sens. Qui était elle… elle …fière amérindienne… pour juger des désirs des autres. N’avait elle pas fait le choix de vivre loin des siens afin de ne pas devoir unir sa vie à un homme de sa tribu? Être confinée à un seul choix… jamais elle ne pourrait accepter ce genre de situation. Mais sans vouloir se l’avouer… Hortense trouvait que cet homme... ce Nickym avait … avait…. Avait quoi? Elle n’en savait rien… mais alors pourquoi donc... ressentait-elle ce trouble?
 

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Le progrés est un rouleau compresseur.

Le chantier avançait à grand pas... Le service des Pompes Funèbres avait annoncé une implantation à Teach-Town depuis plusieurs semaines déjà... Nickym n'avait pas pu refusé une telle proposition de la part d'une grande Compagnie. La ville y gagnerait en renommée peut-être. Certes, ériger un nouveau bâtiment coutait cher mais comme la Mort est un marché lucratif, ça rapporterait également...

Le chantier, donc, avançait à grand pas comme Nickym dans la rue principale en s'y rendant... De part et d'autres, on assemblait, clouait, peignait, décorait... Joli petit endroit, ma foi!

Dans sa tête, résonnait les mots du Chamann qui habitait ici avec sa tribu... Il l'avait noté pour l'envoyer à la Vieille Europe. Cette lettre là, elle n'était jamais partie, de la pitié probablement pour le vieil homme au visage buriné. Nickym se souvenait même de son nom bien que la-dite lettre, posé dans un coin de son bureau, ne le mentionna pas: O'no'sa.

Le vieux Sage avait quitté sa Terre Natale en assistant avec tristesse au déclin de sa noble race. Il regrettait mais n'en voulait à personne en particulier:

"Nos pères étaient forts et leur pouvoir s'étendait sur tout le continent américain. Mais nous avons été réduits et brisés par la ruse et la rapacité de la race à peau blanche. Nous sommes maintenant obligés de solliciter, comme une aumône, le droit de vivre sur notre propre terre, de cultiver nos propres terres, de boire nos propres sources.
Il y a de nombreux hivers, nos sages ancêtres ont prédit qu'un grand monstre aux yeux blancs viendrait de l'Est, et qu'eu fur et à mesure qu'il avancerait il dévorerait la terre. Ce monstre, c'est la race blanche, et la prédiction est proche de son accomplissement."


Pourquoi Nickym était troublé par ça? Par pensée humaniste? Il ne le savait guère...

Passant devant l'armurerie, il salua d'un machinal geste de la main Florence. Il avait cru remarquer que la Belle Blonde en pinçait pour lui, mais lui, Nickym savait qu'il n'irait pas pas vers elle pour deux raisons. La première était un goût personnel qui lui faisait préférer des femmes avec un caractére plus trempé; la seconde était le mari de Florence, Smith l'armurier, assez bien équipé et pour cause...

Ses pas non comptés le menérent devant la saloon, à proximité du baraquement en construction qui acceuilleraient l'ordonnateur funéraire... Il y entra pour chercher quelques soiffards du village dont l'Iralndais afin de l'aider à installer la toiture...

En sortant, il bouscula malgré lui légérement la Petite Indienne. Depuis quelques jours, elle venait trés souvent au village où elle passait le plus clair de son temps... L'Irlandais la reluqua... "Laisse-là McDonnut ! Viens plutôt travailler et gagner de quoi te payer la gnôle ou de quoi acheter un petit quelque chose pour faire plaisir à ta Jeanne et à tes petits...."

A la mine de la pauvre petite indigène, Nickym jugea qu'elle avait eu peur de la mine patibulaire du grand rouquin à moitié rosse... Il continua vers le chantier pour y travailler d'arrache-pied. Un télégramme était tombé ce matin: la diligence de la compagnie nationale des pompes funébres arriverait dans quelques jours et si le chantier n'était pas achever -ce à quoi Nickym s'était engagé-, il s'installerait dans une autre ville pionnière... Il fallait que le chantier soit terminé rapidement... Une opportunité comme ça ne se représenterait peut-être pas... Le marteau repris rapidement son jeu de va-et-vient enfonçant les clous... Le chantier sera terminé à temps...

[HRP] Je te parle à toi joueur
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: McDonnut, l'Irlandais soiffard à la mine patibulaire au grand coeur, Jeanne et les trois enfants rouquins, O'No'Sa, Florence et son mari Smith sont pour l'instant des PNJ. Si l'un de vous veut incarner un de celà In Game et/ou RP, merci de me contacter par messagerie privé. J'imagine le compére de Nickym, à savoir McDonnut repris par un jouer sous la forme (nom in game) McDonnut... Enfin ça c'est vous qui verrez...[/HRP]
 
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Lourd à la taille

Caresser la crinière soyeuse de sa jument était un plaisir qu’Hortense ne pouvait nier. Glisser ses doigts entre les crins… sentir la chaleur du corps de l’animal… écouter son cœur battre. La jeune amérindienne respectait sa jument qui lui permettait de la monter et qui la conduisait où bon son désir la menait. À la fin de chaque promenade… Hortense lui chuchotait ses remerciements. Sa monture la suivait partout où elle allait depuis maintenant un hiver. Elle se l’était procurée suite à une expédition qui s’était déroulée sur plusieurs semaines. Ce travail avait été difficile. Un éleveur avait vu l’ensemble de son troupeau s’évader suite à un bris de clôture. Elle et plusieurs autres avaient été embauchés pour regrouper le troupeau. Il avait fallu courir les bovins à travers la prairie... les rassembler… s’assurer que les loups ne les dévorent pas… et les ramener chez l’éleveur.

Mais elle en était revenue avec un magot qui lui avait permis d’acheter lgwetug … ce qui voulait dire... l’animal. Grâce à cette acquisition… elle pouvait maintenant parcourir les plaines… fusionnée à sa jument… son protecteur WA… l’esprit de l’air... lui murmurant à l’oreille.

Mais aujourd’hui… ce n’était pas courir la liberté que la jeune indienne s’apprêtait à faire mais bien parcourir le territoire. La veille… des hommes d’une compagnie de chemin de fer s’étaient installés à une table du saloon sollicitant chaque villageois qui entrait. La jeune femme s’approcha de la table et posa son regard d’aigle au fond de celui de l’homme qui semblait être le chef.

Je suis votre femme. Je connais la région comme si le grand manitou m’avait donné pour charge d’en dessiner les moindres recoins. Je peux vous mener là où vous voulez. Je pourrai vous montrer chaque pente de terrain… chaque crevasse… chaque aspérité de la plaine. Après notre randonnée… vous serez en mesure de prendre les bonnes décisions et d’établir le meilleur plan pour votre ligne de chemin de fer.

Elle esquissa un sourire entendu. Elle avait passé le reste de la soirée à négocier le prix de son travail en leur offrant quelques verres de ce breuvage qui rend fou. La jeune femme les regarda boire avec un petit regard moqueur. Elle savait que les hommes sous l’emprise de ce démon devenaient mous et sans volonté. Elle réussit ainsi à se faire payer le prix qu’elle souhaitait et immédiatement. Elle se leva de la table… les salua nonchalamment et était revenu au campement pour dormir tranquillement.

C’est donc fébrile que ce matin là… elle était à caresser le cou de sa jument après l’avoir attachée devant l’armurier. Elle grimpa les marches deux à deux et s’engouffra dans le bâtiment en criant

FLORENNNCEEEEEEEE…

Elle éclata de rire en voyant sa jeune amie sursauter et la jeune indienne s’approcha du comptoir.

Devine? Je pars faire le tour de la contrée avec les hommes arrivés hier… et regarde!

Elle montra à Florence les billets qu’elle tenait entre les mains tout en souriant largement.

Tu ne crois pas que je vais partir avec eux sans avoir à ma taille ce joli petit colt?

Elle lui fit un clin d’œil complice et lui prit des mains ce qu’elle convoitait depuis si longtemps maintenant. Elle apprécia le froid du métal. Dorénavant... plus personne ne pourrait s’en prendre à elle sans risquer d’avoir quelques trous d’aération dans le corps. Elle sourit affectueusement à Florence… lui promit de prendre soin d’elle ... et sauta sur lgwetug afin de rejoindre les hommes à la sortie de la ville. Elle adorait sentir peser sur sa hanche le poids du révolver.

Elle chevauchait lentement... passant devant le bâtiment de pompes funèbres où le fondateur travaillait toujours avec le rouquin qui la veille l’avait regardé bizarrement. Elle le fusilla du regard et reporta son attention sur le grand colosse … toujours cette impression étrange. Sa jument se désintéressant totalement de la construction et des hommes qui s’y tenaient poursuivait son avancer… obligeant la jeune amérindienne de tourner la tête pour continuer à observer Nickym. Toujours ce même sentiment… toujours cette impression qui lui pesait à la poitrine… cette tension dans son ventre… mais là... n’était pas le moment de s’interroger.

Elle poursuivit donc son chemin et rejoignit le groupe. Pendant quelques jours… la jeune amérindienne mena là où les hommes étaient curieux de voir. Leur expliquant les endroits dangereux. Le soir du dernier jour… couchée près du feu … à la belle étoile… Hortense tentait de sonder son âme. Vivre libre… vivre au rythme de la vie… sans limite… sans restriction… libre comme l’air… voilà ce qu’elle aimait… voici ce dont elle avait envie. Mais quelque chose de nouveau se produisait en elle. Pour la première fois… elle désirait revenir à un lieu précis... Teach Town.
 

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Une impression de déjà-lu, non ?

Il chevauchait lentement la poutrelle principale... passant de droite à gauche sur la toiture du bâtiment de pompes funèbres où il travaillait toujours avec McDonnut le rouquin qui la veille avait encore bu plus que de raison bizarrement. Nickym le fusilla du regard, un léger reproche dans la pupille car il était dangereux de monter à moitié saoul à une telle hauteur. Il reporta son attention sur la monture qui remontait l'artère principale… Soudain cette impression étrange, celle de tomber... Il se crispa sur la poutre centrale d'un geste sur et maitrisé. La jument, en bas, se désintéressant totalement de la construction et des hommes qui s’y dépensaient poursuivant son avancer…

Il avait l'impression que la jeune cavalière amérindienne tournait la tête pour continuer à l'observer, lui, Nickym. Toujours ce même sentiment… toujours cette impression qui lui pesait à la poitrine, la peur de tomber… cette tension dans son ventre… mais là... ce n’était pas le moment de s’interroger, il fallait poursuivre son travail. Ce n'était pas le moment d'avoir le vertige...

L'indienne poursuivait son chemin vers un groupe appartenant, visiblement à la Société des voies ferrées (la diligence à ses couleurs ne laissait aucun doute)

Pendant quelques jours, les travaux avançaient péniblement. Le soir du dernier jour avant l'arrivée de l'ordonnateur, la construction était achevée… Enfin! Allongé, fourbu, Nickym se coucha à la belle étoile non loin de petite bicoque… Il sondait son âme. Vivre libre… vivre loin de la vie européenne… Il se sentait libre comme l’air malgré les contraintes… Voilà ce qu’il aimait, comment il s'épannouissait et s'acceptait…

Il désirait rester à ce lieu précis... Teach Town. Ce lieu, il l'avait choisi et il lui semblait que le lieu l'avait choisi également...

La température chuta imperceptiblement, il rentra rejoindre sa couchette. Le dernier verre bu avec McDonutt lui restait dans la tête. Il se disait que cette grosse barrique à Whisky devait être encore au saloon à cette heure-ci... Avant de s'endormir, la tête lui tournait et une image vint, furtivement, s'imprimer sur ses paupiéres à demi-close... Le visage d'O'No'Sa et ses lévres qui semblait lui dire: "La petite squaw! La petite squaw sur son cheval!"... Même pas le temps de se demander ce que celà signifiait. Le visage pâle dormait déjà...
 
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Rencontre frappante

Deux jours… deux jours à dépiquer des porcs épic. Voici la corvée à laquelle elle était assignée pour être partie avec les hommes de la compagnie des chemins de fer. Sa tante l’avait puni d’avoir été si longtemps absente. Hortense était revenue à Teach Town… et malgré la liberté que lui procurait la chevauchée… elle était heureuse d’être de retour et ce… malgré un fait étrange. Au cours de la dernière nuit à la belle étoile…est venu lui rendre visite un grand sage guerrier dont elle ignorait le nom… il avait le visage creux et noueux… de longs cheveux blanc nattés… il lui murmurait à l’oreille.

Le fondateur… le fondateur… sur sa poutre

Cette impression qu’elle ressentait habituellement lorsqu’elle croisait Nickym ne la quittait maintenant plus. Une impression de déjà vu… une pression à la poitrine… le cœur qui s’emballent parfois. Et c’est à tenter de comprendre ce que ce ventre noué voulait bien dire qu’elle dépiquait avec violence les bêtes… néanmoins…tout en faisait attention de ne pas s’en prendre une dans la paume de sa main. Elle maudissait sa tante de ne pas comprendre ce qu’elle voulait… ce qu’elle vivait. Kiona avait décidé de réussir là où sa sœur -la mère d’Hortense - avait échoué… c'est-à-dire... lui faire apprécié ce qu’une femme devait apprécié… la fabrication de la banique… la création de vêtements et l’ornement décoratif entre autres choses. Et quand ont parle ornements décoratifs… on parle dépiquer des animaux à piques. Hortense avait beau lui expliquer qu’être compagne d’amérindien ne lui convenait pas… mais bon… Kiona c’était mise en colère et lui avait ordonnée de dépiquer les trois bestioles qui gisaient près de leurs tentes.

Une fois le travail accompli… la jeune amérindienne déposa son sac empli d’épines près de la longue house de kiona et sauta sur lgwetug afin de déguerpir rapidement.


YAAAAAAAAAAAAAAAAYYYOOOOOUUUUUUU

Hurla-t-elle en s’évadant vers Teach Town impatiente d’aller raconter ses aventures à Florence. Elle savait bien que la jeune armurière la questionnerait inlassablement sur l’exploration du territoire.

Franchir la rivière à gué, c’est dangereux en cette saison? Et comment avez-vous traversé le ravin? Hoooooo un éboulement tu dis?

Hortense posa un regard attendri sur sa nouvelle amie et lui répondit à ses questions patiemment et dans les moindres détails car elle avait su la deviner. Florence avait épousé Smith… qui était armurier de père en fils. Ils vivaient maintenant une vie bien calme et rangée. Ainsi à travers Hortense… Florence vivait l’aventure et la liberté. C’est donc assises sur le balcon longeant la boutique qu’Hortense narra son périple…omettant volontairement ce rêve qui l’avait bouleversé. Son amie n’aurait pas compris et aurait sûrement eu un pincement au cœur sachant que le beaux Nickym venait hanter les rêves de la jeune amérindienne. Lorsque l’un des villageois entra dans la boutique… Hortense se leva… laissa l’armurière faire son travail… et passa chez le tailleur faire son tour quotidien.

Malgré le fait que la jeune femme n’ait jamais ressenti le besoin de se vêtir à l’européenne… préférant porter ses robes de peau au lieu des innombrables jupons... Non mais comment faisaient-elle toutes ses femmes? Comment pouvaient-elles chevaucher librement? Comment pouvaient-elle courir aisément si leurs jambes s’empiéteraient constamment dans des jupons si longs qu’on n’y voyait même pas le bout de leurs chaussures? Et puis… les chaussures! N’en parlez pas à Hortense! Si petit… si serré… enserrant la cheville à ne plus pouvoir se mouvoir! La jeune indienne avait bien tenté un jour de porter ces souliers de blanches… mais elle n’avait même pas fait deux pas que déjà … elle criait à qui voulait l’entendre que jamais on ne la reprendrait. Que les blancs avaient de drôle de moyens de se torturer.

Donc… même si les robes ne l’intéressaient pas… elle avait toujours été fasciné par le miroitement d’un voile léger… elle se permettait donc… une fois par jour… de venir parcourir les allées de tissus afin d’y glisser une main et de jouer avec le reflet de la lumière sur la brillance de l’étoffe. Hypnotisée par l’effet produit... elle avait continuellement ce sentiment de déjà vu qui l’asseyait.

Hey ben la sauvage…. On a enfin envie de se vêtir comme les gens civilisés?

Concentrée sur les émotions qui l’envahissait… Hortense sursauta à l’entente de ces propos. Elle jeta un regard noir sur le jeune garçon qui tentait de la narguer du haut de ses 16 ans. Elle se retourna violemment et lui montra ses dents en grognant

Grrrrrrrrrrrr…. Je vais te mordre pour te montrer combien je suis sauvage.

Le jeune homme… plus insouciant que brave se mit à courir vers la sortie en criant qu’elle était prise par des démons. La belle squaw… prise d’une grande envie de rire se mit à courir à ses trousses … montrant toujours les dents… grognant et rigolant.

GRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR

En entendant les propriétaires de la boutique se mettre également à rire …elle se tourna vivement vers eux pour leur faire un clin d’œil … Quand tout à coup…


PAF


Tout devint noir… et sa tête se mit à tourner entendant toujours des rires au loin. La jeune amérindienne se demanda bien se qu’il venait de lui arriver. Elle secoua la tête pensant qu’elle venait de se cogner contre un mur lorsqu’elle ouvrit les yeux et le vit.. là... devant elle. Elle venait d’entrer en collision avec Nickym. Elle perçut à cet instant tout son corps se ramollir… sa respiration se faire plus courte… et être prise de vertige... son cœur s’emballa et elle sentit ses jambes fléchir. Elle posa une main sur son front… et de l’autre elle chercha un lieu pour s’appuyer. Il fallait qu’elle se retienne de tomber. Sûrement l’effet du choc pensa-t-elle. Toujours en tâtonnant un appui…elle leva les yeux vers lui afin de s’excuser…

Veuillez… monsieur… je suis… heuuuu… enfin…


Confuse… elle ferma de nouveau les yeux afin de se recentrer sur elle-même. Non mais comment se faisait-il qu’elle ne puisse reprendre contrôle ? Le coup n’avait pas été si terrible pourtant? Si ? Elle leva de nouveau les yeux vers lui pour se plonger au plus profond des siens. Et si ce n’était pas le choc?
 

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Résultat d'une imprudence...

McDonnut et Nickym revenaient de l'inauguration du nouveau "quartier" de TeachTown... Comme c'était agréable de voir se réaliser des projets que l'on avait soi même imaginé et construit!

L'irlandais decida de continuer cette "fête" au saloon, décidement un lieu bien plus fréquentable que sa maison et ses cris d'enfants à ses yeux... Le fondateur ne souhaitait pas le suivre dans ce qu'il considérait comme un voyage jusqu'au néant. L'irlandais franchirait seul cette montagne éthylique qui lui était promise et son ami rejoindrait sa cabane...

Seul, il affronta les bourrasques de vent poussièreuses de l'allée principale de la ville. Une halte à l'épicerie devant laquelle la petite indienne et Florence discutaient... Tiens, la petite indienne était revenue de son périple avec les représentants ferroviaires... Encore quelques pas et Nickym pourrait s'acheter ce petit quelque chose qui lui manquait...

5 pas... Des éclats de rire fusaient de la boutique!
4 pas... Un grognement!
3 pas... Un adolescent mal dégrossi qui court rigolant bêtement comme seul l'adolescence et sa mue vocale le permettaient...
2 pas... La petite indienne se précipite!
1 pas... La rencontre percutante d'un corps mu par la course avec son propre corps...

La jeune amérindienne se demandait probablement ce qu’il venait de lui arriver. Elle secoua la tête, ferma les yeux et lorsqu’elle les ouvrit, devant elle se tenait le gaillard Nickym. Elle venait d’entrer en collision avec lui, elle ne pouvait pas fait faire un peu attention !!! Non? C'est trop demander peut-être... Elle chercha un lieu pour s’appuyer, l’effet du choc n'avait visiblement pas eu cette conséquence-là... Toujours en tâtonnant un appui, l'indienne leva les yeux vers lui afin de s’excuser…

Veuillez… monsieur… je suis… heuuuu… enfin…

Aprés un silence gêné, elle leva à nouveau les yeux vers lui pour se plonger au plus profond des siens. Nickym resta lui aussi sans voix. Il aurait pu injurier, crier au scandale, s'excuser, repousser l'éffrontée, s'encquérir de son état... Il ne causa point... Etrange l'effet de ces deux iris marrons et de ces deux pupilles noires plantées au fond de son regard...

Elle était un peu plus petite que lui mais les mouvements conjugués des corps avaient figés les deux regards l'un dans l'autre...

1. Contrôler les battements du coeur...
2. Détacher le regard... Impossible!
3. Etrange frisson parcourant l'échine...
4. Douce chaleur bienfaisante...
5. Détacher le regard... Impossible!

PAF! Il l'a reconnu au plus profond de son être... Avant, il aimait voir la silhouette des indiennes se rendant au lac, leurs silhouettes dessinées sur les chemins. L'une d'elle le troublait plus, mais il n'en avait pas fait cas... Il était persuadé que c'était elle qui se tenait dans la prunelle de ses yeux... Il y a des choses que l'on sait sans trop savoir comment

L'effet d'une tornade intérieur... Deux secondes après, le temps avait du être figé pour qu'il puisse penser autant de choses intérieurement, il détacha son regard, troublé... C'est moi qui m'excuse... Enfin... Vous voyez quoi?

Ouhlà! Il n'était pas doué mais il avait reculé d'un pas et sortit sa phrase d'une seule traite et c'était déjà bien... Tout va bien au moins pour toi? (mais pourquoi tu lui dit toi d'abord?) Pour vous ?

Sans trop entendre la réponse, il murmura: Faites attention à ne pas vous blesser... et tourna les talons, l'esprit un peu embrumé en recherche d'un oxygène qui lui manquait soudainement... Il descendit les marches menant vers la rue...

La voix du chamann, cette rencontre percutante, cette sensation... Un hasard ? A quelques mètres de la jolie demoiselle indigène, comme un enfant, il n'osait se retourner... Au fond de lui, il savait c'était elle... Elle! Pas seulement celle qui le troublait, mais celle qui le troublerait et celle qui l'avait troublé... Le ciel bleu ou gris pouvait bien s'effondrer et la Terre pouvait bien s'ecrouler, peu lui importait à vrai dire... Il avait senti son âme accroché à celle de cette inconnue, qu'il semblait connaître...

Vous y croyez vous à la destinée, aux âmes qui se cherchent au-delà des vies humaines? Nickym était à un fil d'y croire... Il fit encore quelques pas, n'osant se retourner... La peur de tomber dans un précipice? Même pas! Il n'osait pas... Comment pourrait-il mettre en mot ses émotions de toute manière? Le jeune homme… plus brave qu'insouciant pensa qu'il était pris par des démons intérieurs...
 
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[HRP] Je te parle à toi joueur : McDonnut, l'Irlandais soiffard à la mine patibulaire au grand coeur, Jeanne et les trois enfants rouquins, O'No'Sa, Florence et son mari Smith sont pour l'instant des PNJ. Si l'un de vous veut incarner un de celà In Game et/ou RP, merci de me contacter par messagerie privé. J'imagine le compére de Nickym, à savoir McDonnut repris par un jouer sous la forme (nom in game) McDonnut... Enfin ça c'est vous qui verrez...

COmment je m'imagine la tête de McDonnut? Personnellement, je verrais bien Owen Willson rouquin... lol

PLACE A LA SUITE DU RP MAINTENANT !!! [/HRP]
 
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contorsion du temps

Impossible pour elle de détacher ses yeux de cet homme sur lequel elle était venue se frapper. La jeune amérindienne se sentait attirée par lui… tout comme un aimant. Hypnotisée par son regard qui la fouillait au plus profond d’elle-même. Comme s’il tentait de la deviner… de la découvrir …de percevoir ses moindres recoins secrets. En fait… comme s’il la reconnaissait. Hortense avait posé son regard dans le sien et y avait été aspiré. Elle sentit une forte chaleur l’envahir pendant qu’un grand frisson lui parcourait la peau… sensation paradoxale… entraînant une série de malaises physiques… estomac noué… souffle court… rythme cardiaque accéléré.

Il fallait donc qu’elle se reprenne... mais comment pouvait-elle ? Détacher son regard ? Impossible ! Il emplissait tout l’espace…. aspirant l’oxygène qui les entourait. Et puis... soudain… le vent… l’esprit de l’air…Wa… vint lui souffler à l’oreille…


Le fondateur... sur sa poutre...

Et oui… c’était lui… et c’était le bourdonnement qui s’insinuait dans sa tête.

Le fondateur… sur sa poutre …

La jeune femme n’entendait plus les voix qui l’environnaient… celle de l’épicier qui raillait… celle du gamin qui tentait vainement de s’innocenter… ni même celle de son amie Florence qui était sortie au même moment.

Hortense, ça va ?

Tout semblait s’être immobilisé dans le temps. Elle était devenue sourde au monde extérieur. Les seuls mots qu’elle comprit furent les siens. Ceux que Nickym bredouilla rapidement… confusément... débités à la vitesse lumière… Que lui demandait il ? Si elle allait bien ? Son attention s’arrêta sur le mot « TU »… il venait de la tutoyer… mais comment avait-il pu osé faire une telle chose… ils ne se connaissaient même pas ! Se connaissaient- ils ?

Encore des secondes qui ont la durée d’heures. Un silence établi… aucun son ne sortant de sa bouche… ébahie... étourdie... étonnée. Elle dut de nouveau fermer les yeux pour sentir enfin la paix s’installer en elle... la forte chaleur devenir quiétude. Sa respiration reprit un rythme normal. Le trouble devenue maintenant bien-être. Elle les rouvrit doucement … maîtresse d’elle-même… esquissant un petit sourire … elle murmura.

Je vais bbb..

Stupéfaite… elle resta bouche bée. Mais où était-il ? Il n’était plus là ! Croyant … pour une fraction de seconde qu’elle avait rêvé… elle le chercha des yeux… pour réaliser qu’il se tenait déjà au milieu de la rue. Le fondateur était parti… sans se retourner ! Toute son attention fixée sur le dos de l’homme blanc. Elle était figée... se tenant debout au milieu du perron… répondant machinalement un « je vais bien » à Florence … sans vraiment la voir... réalisant à peine qu’elle était à ses cotés. Tout son trouble la reprenait… la jeune amérindienne ressentit de nouveau le malaise la reprendre…

Et tout à coup... elle comprit… elle savait. En fait… non... elle ne savait rien… mais elle était de cette race qui comprenait les choses sans vraiment avoir besoin de savoir. Elle ne savait donc pas pourquoi… ni comment… mais ce qu’elle savait... c’est qu’elle ne devait pas le laisser partir ainsi… elle devait le rattraper. Détenait-il un secret ? Devait-il lui dévoiler la raison pour laquelle malgré son besoin de grand espace… c’était ici qu’elle voulait être ? Et pourquoi lui ?

Ne voyant plus rien autour d’elle que cet homme au milieu de nulle part… elle dévala les quelques marches et couru à lui. L’espace qui les séparait était si court et pourtant si grand ! Arrivée à sa hauteur… elle posa sa main sur son bras… le forçant maladroitement à s’arrêter.

Attend moi ! Tu ne peux pas partir maintenant…

Elle vint se placer devant lui... l’empêchant ainsi d’avancer. Elle leva de nouveau ses yeux pétillants. Maintenant qu’elle se trouvait auprès de Nickym… que pouvait elle bien lui dire ?

C’est … c’est à moi de m’excuser. J’aurais dû regarder où je posais les pieds.

N’importe quoi pour pouvoir lui parler. C’est donc sans réfléchir que ces mots banals furent prononcés de sa voix mélodieuse. Hortense se tenait là… près de lui… et enfin… respirait de nouveau… le calme s’étant rétabli en elle. Désormais lorsqu’il s’éloignait… un vide immense s’emparait de son être… un sentiment de vertige… de chute… d’abîme. Comme s’il aspirait l’air qu’elle respirait.

Jamais elle n’avait ressenti aussi intenses sentiments envers un homme. Comment se pouvait-il qu’il en soit ainsi avec ce colosse qui n’était même pas de sa tribu… même pas de son peuple ? Pourquoi Nickym… qu’elle n’avait croisé que deux ou trois fois… avait autant d’emprise sur son corps… sur son âme. L’âme… se pouvait-il qu’il le lui ait volé ? Étaient-ils deux êtres ne formant qu’une âme ? Pour l’instant… la jeune amérindienne n’est savait rien.

Mais la terre pouvait bien s’écrouler… peu lui importait les problèmes que cela causeraient… elle se foutait du monde entier. Car le vent… les anciens… et la terre de son enfance… convergeaient tous vers lui.

Toujours debout devant lui… là… elle savait que la chevaucher donnait des fourmis dans le corps… que rire chatouillait la peau… que pleurer libérait les tensions… Elle savait aussi que les bras de sa mère atténuait ses peurs… que la liberté donnait des ailes… mais elle n’arrivait pas à comprendre ce qu’elle vivait… ni le pourquoi qu’elle le vivait. Mais ce qu’elle savait par contre... c’était que ce Nickym en était …soit
la cause… soit la solution.
 

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HRP/ Plagiat de Julio Cortazar...

Personne ne saura jamais comment il faudrait raconter ça. Seulement voilà... Puisqu’il faut raconter, l’idéal serait que le mot puisse continuer à s’épancher tout seul et moi, pendant ce temps, j’irais vider un whisky au saloon d’à côté…

Si l’on veut que ce soit raconté, il faut bien que l’un de nous l’écrive. Autant que ce soit moi qui l’ai vécu. Je me demande soudain quel besoin j’ai de raconter tout ça, mais si l’on commence à se demander pourquoi… Toujours raconter, toujours se délivrer de ce chatouillement au creux de l’estomac. Puisque nous allons à la rencontre de cette histoire, mettons-y un peu d’ordre. Je traverse l’Atlantique et je me trouve au Far West avec une belle envie d’aller de droite et de gauche, de voir des choses…

Comme pour perdre du temps à me reconstruire, je dérivai des semaines et me mis à marcher le long d’une rivière, je m’arrêtai quelques temps dans un hôtel minable tout en me récitant quelques vers de mon ancienne vie. Quand la saison où le soleil devient au moins deux fois plus grand, je m’assis… Des mille façons de combattre le néant, une des meilleures est d’observer, activité à laquelle on devrait habituer les enfants de bonne heure, car elle exige de la discipline et une solide éducation esthétique.

J’observe les amérindiens, injustement nommés Indiens à cause d’une bévue ou erreur d’appréciation d’un navigateur au doux nom de Colomb… Cette fille qui court, tresses au vent, avec ses joies ou ses peines. Souvent, j’allumai une cigarette pour faire quelque chose en les observant, en l’observant... C’est, je crois, à un moment où j’approchais l’allumette de la cigarette que je la vis pour la première fois.

Réflexion faite, c’était bien, projeté dans l’avenir, un couple intemporel(elle et moi) que je voyais déjà poindre malgré nos différences ... Pourquoi j’étais si nerveux alors au pied de l’épicerie, là au milieu de la rue ?
J’enfonçais mes mains dans mes poches, en retirait une aussitôt, puis l’autre. Je me passais les doigts dans les cheveux. Pourquoi avais-je peur ? (car cela se devinait, en chacun de mes gestes, un peur étouffée par la honte, une envie de se rejeter en arrière comme si mon corps était au bord de la fuite). Maintenant, quand j’y pense, je la revois mieux au moment où je compris indistinctement ce qui allait peut-être arriver et où je me dis que cela valait la peine de rester…

Elle était mince et svelte, deux mots injustes pour dire ce qu’elle était. Tout le vent était passé dans ses cheveux noirs qui encadraient son visage amérindien. Je me sentais terriblement seul et démuni comme elle me regardait de ses yeux noirs, ses yeux qui fondaient sur les choses comme deux aigles, deux sauts dans le vide…

Ce qui rendait ce moment unique, c’était la présence de cette femme qui continuait à tenter de me parler coûte que coûte... Pour résumer, j’étais nerveux, et l’on pouvait deviner sans trop de peine ce qui arrivera quelques secondes plus tard. Elle avait réengagé la conversation sous le premier prétexte venu, sûre qu’il voudrait s’échapper, mais qu’il resterait pour une raison obscure. La suite était facile à prévoir, le charme de la scène résidait non pas en ce qui se passait, mais en la prévision du dénouement : le gaillard, Nickym, resterait fasciné, et il se risquerait à la prendre par la taille et à l’embrasser. Ni le vent ni le soleil n’altéreraient ces secondes... Cela pouvait se terminer ainsi, cela se termina ainsi …

Je pourrais vous raconter la suite en détail, mais cela n’en vaut pas la peine pour vous… Ce baiser au goût d’éternité ne vaut que d’être vécu… Ce disant, je savoure malicieusement le plaisir de repenser à ce geste là…
 

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Intrusion de l'auteure


****Plagiat ! Plagiat ! D’abord... qui est cet Julio Cortazar ??? Le noir est-il le blanc ? La pluie fait-elle le beau temps ? L’inspiration naît –elle de nulle part ? N’est-il pas vrai que rien n’est créer du néant ? Que la vie n’est qu’une boucle ? Tout comme Nickym et Hortense… Le phénix ne naît-il pas de ses cendres ?

Mais bon... fini la philosophie… alors…

Reprenons notre histoire… mais avant… faisons, quelques instant, marche arrière… rembobinons… remontons dans le passé.

On revoit les images de Nickym embrassant Hortense…
Elle est éloignée de lui…
Il ôte sa main de son dos….
Il replace sa main dans sa poche...
Elle maintient son regard dans le sien…
Il est totalement fasciné par elle
Elle se tient debout devant lui...
Elle est intimidée…
Il voudrait être ailleurs… mais reste là
Elle lui parle…

C’est … c’est à moi de m’excuser. J’aurais dû regarder où je posais les pieds !

Voilà… ce n’est pas bien compliqué les retours dans le temps... allons voir si c’est possible autrement… ****


Hortense se tenait donc là… devant lui… totalement confuse devant le mutisme de Nickym. Malgré le fait qu’elle semblait bien brave… tous ses organes vitaux criaient à l’asphyxie tant sa respiration était courte. C’est donc plongée dans son regard qu’elle chercha à savoir pourquoi cette attirance… pourquoi se sentait-elle liée à lui... pourquoi ne retournait-elle pas auprès de Florence pour poursuivre le récit de ses périples ?


**** Mais oui… dites moi donc pourquoi ? Pourquoi restent-ils tout deux plantés au milieu de la rue comme des gamins effrayés ? C’est terriblement mignon… mais franchement… mais où nous mènera cette tartine ? *****

Ainsi... c’est intimidée qu’elle se tint debout devant lui
Lui… il ne peut quitter l’abîme de ses yeux… Il est totalement fasciné par elle
Elle maintient son regard au plus profond du sien…
Il sort lentement sa main de sa poche...
Il la dépose dans le creux de son dos…
Il l’attire à lui avec force douceur…
Nickym embrasse Hortense…


C’est donc avec étonnement qu’elle sentit une main se poser au creux de son dos. Vous savez là ! À cet endroit où une femme se sent femme lorsqu’un homme y pose la main. À ce moment… la jeune amérindienne ressentit toute la douce pression de cette large paume sur son corps… cette paume qui s’était épaissie… avec les mois… en travaillant à la construction du village. Un grand frisson lui parcouru l’échine au contact de cette chaleur humaine sur son vêtement de cuir… sentir la force de l’homme… sa détermination… son désir. Elle ne pu résisté à l’attraction… tant sa surprise était grande.

**** Bon… ici… nous demanderions à tous ceux qui n’ont pas encore l’âge d’être majeur de skipper les deux prochains paragraphes ! Allez... Allez les gamins… on regarde ailleurs…****


Tout à coup… tout son corps fut pressé contre le torse du colosse. Son visage si près du sien… sentir son souffle chaud sur sa joue… fermer les yeux. C’est à ce moment là que Nickym avança ses lèvres tout près des siennes pour les lui prendre tendrement. Un simple baiser pour commencer… à cet endroit où la peau est si sensible. Hortense ressentit immédiatement l’effet « big bang »… résultat d’un premier contact si intime avec un inconnu. Toujours les yeux fermés, elle se laissa couler dans cette étrange sensation… toute nouvelle sensation même …pour cette jeune amérindienne qui a toujours plutôt été intéressée à courir les taureaux que les étalons.

Néanmoins… le plaisir était évident pour la jeune femme… et tranquillement… le ravissement fut tel… son corps devint si fébrile qu’elle lui rendit son baiser … très sagement au départ… pour accentuer l’émotion par la suite. . Le goût de ses lèvres lui rappela les plaisirs de la découverte... l’été avant son départ de sa tribu. Des images de courses sur la rive… les pieds nus dans l’eau de la rivière qui longeait leur village… l’herbe fraîche s’insinuant entre ses orteils… ses rires… ses nattes qui virevoltaient autour de son visage… et puis l’exploration… le sentiment d’être libre… tout cela lui revinrent à la mémoire. Son plaisir de courir l’aventure remontait à cette époque. Et étrangement…. Nickym y était associé… comme s’il représentait ce plaisir. Comme si ces moments estivaux et lui ne faisait qu’un. C’est à cet instant précis qu’elle sut que sa destinée était associée à la sienne. Des brides d’images lui revient en mémoire… leurs âmes se connaissaient depuis toujours… depuis le début des temps. Elle en était sure… le Grand manitou en avait décidé ainsi… le sage avait parlé. Elle posa ses deux mains contre les joues de l’homme et s’abandonna dans un baiser un peu plus soutenu.

Plaisir intimidé… plaisir partagé… plaisir passionné…


Nickym et Hortense… enlacés l’un contre l’autre… exprimaient en quelques secondes l’attirance et la tension qu’ils avaient éprouvé au cours des derniers jours.


**** Rhoooo…mais ce n’est pas bientôt fini ??? Nos deux protagonistes l’on peut-être oublié… mais ils sont au beau milieu de la rue principale… rien de bien discret pour un premier baiser ! ****


Florence… debout sur le perron… bouche bée devant ce geste si inattendu … ne put s’empêcher de laisser échapper un

HÉÉÉÉ BENNNNNNN !!!!!!!!!!


**** On comprend très bien ici la réaction de la jeune femme. Qui au village aurait pu penser qu’entre le fondateur et l’amérindienne… une tension invisible était existante ? Personne… jamais Hortense et Nickym n’en avait dit mot à qui que ce soit ! Donc... Florence fut la première surprise de voir sa nouvelle amie s’épancher de la sorte. ****

Les cris de Florence firent écho dans le cerveau de la belle et ce… jusqu’à la petite cellule grise qui se nomme la raison. Tout à coup… comme si elle venait de recevoir un coup de gourdin… Hortense sortit de sa transe. Réalisant instantanément le lieu où elle se trouvait… le geste qu’elle posait et l’intensité avec laquelle elle y répondait. Alors…

PAF

La jeune amérindienne donna un grand coup de mocassin sur le tibia de Nickym. Le geste avait été dicté par la pulsion et non pas la raison. Étrange le fonctionnement du corps de l’humain. Elle s’en voulu pratiquement immédiatement d’avoir réagit si violemment. Elle aurait voulu s’élancer de nouveau vers lui pour s’excuser. Mais elle ne pouvait plus. D’ailleurs… le cuir des mocassins n’était pas si épais pour la protéger. Cela lui fit sûrement plus mal à elle qu’à lui. Mais maintenant que le geste avait été posé… elle se devait de poursuivre… C’est qu’elle était fière cette jeune amérindienne. Elle lui jeta donc un regard noir.


Mais de quelle autorité pouvez-vous agir ainsi monsieur le Fondateur ? Pourquoi m’as-tu embrasser ? Me croyez-vous femme facile comme le sont vos femmes de joie au saloon là-bas ? Pourquoi te jouer de moi ainsi ? Ce n’est pas parce que je ne vous ai pas vu et ai eu le malheur de vous bousculer que vous pouvez vous permettre de m’embrasser ? On ne se connaît même pas… du moins… je pense.

Même si les tensions internes s’étaient dissipées suite à ce baiser… une nouvelle tempête s’étaient déclanché en elle. Elle avait apprécié… trop apprécié… et elle ne pouvait se l’avouer. Donc malgré une forte envie de reprendre là où elle avait interrompu…. une peur viscérale la prit. Elle pinça les lèvres... et regarda autour d’elle… outre Florence et le gamin qui semblaient encore sous l’effet de l’étonnement… tout Teach Town n’avait pas vraiment remarqué l’excentricité du comportement. Elle en fut soulagée. Elle reposa alors son regard sur lui et le regarda avec défi.

Que je ne vous y reprenne plus!


**** Mensonge ma belle… si tu t'imagines…si tu t'imagines…fillette fillette…si tu t'imagines… La destinée est très souvent vainqueur de la raison ! Mais bon… là n’était pas CQFD. La preuve est faite…. Un simple baiser rappelle des souvenirs longtemps enfouis… donc... permet de reculer dans le temps. Je sais... ce n’est pas comme la machine du docteur Emmett Brown mais c’est tout comme. Non ? ***
 

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LE RETOUR DU BAISER DE LA MORT QUI TUE.

Nickym et Hortense… enlacés l’un contre l’autre… exprimaient en quelques secondes l’attirance et la tension qu’ils avaient éprouvé au cours des derniers jours. Hortense sortit de sa quasi-transe au bout de quelques secondes...

PAF

Douleur au tibia! D'où vient ce mal ?
La petite amérindienne ! Pourquoi ce mal ?
un grand coup de mocassin sur le tibia ! Pourquoi ce geste ?
Regard noir! Pourquoi cette dureté dans le regard ?

"-Mais de quelle autorité pouvez-vous agir ainsi monsieur le Fondateur ? Pourquoi m’as-tu embrasser ? Me croyez-vous femme facile comme le sont vos femmes de joie au saloon là-bas ? Pourquoi te jouer de moi ainsi ? Ce n’est pas parce que je ne vous ai pas vu et ai eu le malheur de vous bousculer que vous pouvez vous permettre de m’embrasser ? On ne se connaît même pas… du moins… je pense.
-Me jouer de toi ? De vous ? Petite ecervellé va !"

Une peur viscérale lui prit. Pourquoi avait-il agit sous le coup de cette pulsion quasi-animale, aussi primitive...

"Que je ne vous y reprenne plus!" Voilà ce qu'elle me souflait alors qu'elle reposait son regard sur moi en me regardant avec ce que je pris pour du défi !Défi ou idée fixe ?

Cellulles grises en ébullition! Mal-être et trouille! Bien être et joie!
Ce baiser rapide me prouve qu'elle est unique. J'aimerais lui dire les maux et les mots de mon coeur bien qu'il m'est presque impossible de dire vraiment se qu'il y a au fond de moi. C'est fou d'aimer de cette façon (il fallait bien se raisonner, ça ne peut être que ça...) Quand je la vois mon coeur s'emballe, auparavant aucune personne ne m'avait fait cette effet là à part Hortensia (étrange de repenser à elle, si loin, encore plus aprés ce contact buccal fort envoutant...) J'aimerai être à ses cotés, vivre ses aventures, apprendre d'elle et sur elle . Son regard me donne envie d'avancer... Je me noie dans ses yeux, alors qu'elle vient de me rejeter naïvement, bêtement probablement...
Avec elle , je me sens en confiance! Je sais que jamais elle ne me jugera...
Elle a envahi mes pensées de jour en jour... Lentement, insidieusement... J'ai bien peur que sa présence m'est devenue désormais vitale. L'amour que je lui porte me semble éternel, presque comme une évidence !

Cellulles grises en ébullition! Le regard a-t-il trahi les pensées du bonhomme...? Va savoir ! La machine humaine, son plus bel atout, le cerveau a compris le coup...

"-Les gens peuvent dire bien des choses ! Après c'est toi qui vois .. ! Tu as embelli ma vie ! Tu es ma force! Tu es désormais graver là au fond de moi... Je ne sais ni comment, ni pourquoi, mais je le sens! Je sais même pas pourquoi j'te dis ça.. Tu sais déjà tout, je pense !"

Coup de bluff géniallisime ou sombre crétinerie d'un psychopate ? Va savoir !
Envie de se montrer en spectacle au milieu de la rue ? Certes, non !
Lacher son regard ? Toute tentative semble vaine !
La prendre dans ses bras ? Risqué !

Le Fondateur recula de quelques pas... L'envie de l'étreindre à nouveau était là accroché à son être... L'envie de fuir aussi vous me direz ! Une seconde d'éternité arraché au banal et brusquement interrompue par un moccassin visiblement belliqueux...

Revenir ? Hors de question !
Partir? Difficille !
Rester planter là comme un pin accroché à sa collinne? Chose faite !
 

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Quand les dieux s'en mèlent

Posée sur la grève… presque entièrement assise dans l’eau d’un lac calme… les genoux repliés sous le menton... les bras les enveloppant comme on berce un enfant… les yeux fermés… voilà où se trouvait depuis le matin la jeune amérindienne.

Ne plus penser… respirer profondément… profiter de la caresse du vent… faire taire sa tempête intérieure.

Dès son réveil… sa tante lui avait ordonné de prendre part à la corvée familiale… toute la tribu se rendait aux champs de canne à sucre pour la cueillette. La culture était à point… et aujourd’hui… l’ensemble de la contrée s’y rendait. Pour une première fois depuis son retour, la belle Hortense n’avait qu’une envie et c’était de répondre à sa tante qu’il n’en était pas question… qu’elle n’était pas revenu pour cueillir quoi que ce soit.. .ni faire de la banique… ni dépiquer… ni rien… qu’elle était libre... libre comme le vent... libre de courir là où elle le voulait… qu’elle… qu’elle…

Mais qu’était-elle ?

Elle n’avait pas dormi de la nuit… des images de la veille lui revenait sans cesse en tête… des mots… combien de mots aurait-elle voulu lui dire… des gestes… combien de gestes aurait-elle voulu ne pas avoir posés et des sensations fortes… trop fortes. Dans son corps et dans sa tête… une tempête faisait rage… comme si les éléments de la nature y faisaient la guerre. Elle avait alors sourit à sa tante… lui avait menti en lui disant être malade… qu’elle allait prendre quelques racine dans la foret pour se guérir et était venu ici… près de son petit lac où enfant… elle venait rêver ses rêves.

Tempête d’émotions…. Tempête de sensations… nier et revivre… revivre et nier….

Elle le revit… debout devant elle… son regard plongé dans le sien. Ils étaient au milieu de la rue principale… elle l’avait bousculé… ils avaient à peine échanger quelques mots... elle avait voulu poursuivre la conversation et il l’avait embrasser. Un baiser auquel elle avait répondu. Un baiser qui l’avait troublé. Mais ce trouble remontait-il uniquement à la veille ? Non… la jeune amérindienne se souvint… de pressages… de visions nocturnes… d’impression de déjà vu lorsqu’elle le vit la première fois par la fenêtre de l’armurier. Elle le connaissait depuis plus longtemps… mais depuis quand… et d’où ?

Mais surtout pourquoi ?

Pourquoi tant de chahutements en elle ? Pourquoi tant de vagues déferlantes ? Comment interpréter ses émotions ? Il y avait une voix en elle qui s’amusait à la troubler… à la confronter. Hortense... avoue toi que tu aimerais être à ses cotés, vivre ses aventures, apprendre de lui et sur lui… que son regard te donne envie d'avancer... tu te noie dans ses yeux lorsqu’il les pose sur toi. Avec lui, tu te sens en confiance ! Tu sais que jamais il ne te jugera... Il a envahi tes pensées de jour en jour... Lentement, insidieusement... J'ai bien peur que sa présence te soit désormais vitale.

Et de l’autre… une autre voix lui répliquait. Mais voyons… tu es une fière enfant de cette terre... que ferais-tu d’un homme blanc… tu te vois vivre dans une bicoque … aller au champs... faire le pain … lui laver son linge à la rivière comme toutes les autres femmes ? Ozalee tu es la liberté… tu es le vent… tu es ce cheval sur lequel tu chevauches à toute allure.

Comment aurait-elle pu réagir autrement ?

Elle était là… devant lui… à accuser les mots qu’il prononçait. Il pensait qu’elle savait tout. Et bien non… elle ne savait rien justement ! Comment pouvait-elle savoir que les sentiments qui lui faisait si peur était en fait la passion… l’amour… un amour si grand qui traversait le temps… l’espace… Elle n’avait connu que l’envoûtement des grands espaces… jamais l’envoûtement d’un homme. Elle était donc là…. Immobile à le regarder… regarder cette bouche qui formait des mots… ses mots qui s’insinua dans son cerveau… merveille de la machine humaine. Elle voyait un homme qui lui avouait ressentir pour elle des sentiments incompréhensible pour lui.

Que devait-elle lui répondre ?

Quelle ne se comprenait plus ? Qu’il avait réussi à lui faire perdre ses convictions ? Qu’elle si indépendante… maintenant... se voulait lier à lui pour toujours ? Elle le fixait encore… des secondes qui semblaient des heures… le temps qui se joue de nous.

Que devait-elle lui répondre ? Des mots s’échappèrent enfin d’elle…

Je ne sais pas… je ne sais plus rien….

Elle s’approcha alors rapidement de lui en posant ses deux mains sur ses joues afin de sceller leur bouche de nouveau. Un baiser fixé dans le temps… dire par ce délicieux contact ce qu’il était encore impossible de dire. Après avoir été ainsi suspendu entre ciel et terre… elle se recula… sourit timidement toujours son regard dans le sien… et siffla son cheval qui accouru vers elle. Elle espérait qu’il avait compris.

Elle avait grimpé sur lgwetug et avait chevauché longtemps... à travers les plaines… jusqu’à la tombée du jour afin de s’épuiser... d’épuiser son corps en feu... sa tête en tourmente... son cœur affolé.

Elle était donc là… assise à sonder son être… à faire appel au grand manitou... celui qui guide les humains pour trouver réponse à ses questions.


Est-ce cela dont ma mère me parlait enfant ? De ce désir d’appartenir à un homme ?

Hortense savait puisqu’elle était femme à comprendre… que ce n’était pas maintenant qu’elle saurait… qu’il fallait laisser le temps à la nature et aux esprits de délibérer sur le sort des humains. Elle se devait d’attendre un message du grand sage… celui-là même qui avait envahi ses nuits afin de lui présenter le fondateur. Si ce vieil homme avait des desseins pour eux. Il lui ferait comprendre. Elle se releva lentement… se dévêtis pour plonger dans l’eau claire du lac. Elle avait tout de même besoin de se rafraîchir non pas uniquement le corps mais également les idées. Après avoir patauger avec les poissons… elle revint lentement auprès de la rive… se rhabilla et natta de nouveau ses longs cheveux noirs.

Maintenant qu’elle ne pouvait plus rien y faire… maintenant qu’elle laissait son destin entre les mains du grand sage sûrement guidé par le grand manitou… elle parcouru la clairière pour se rendre dans les champs de cannes à sucre où se trouvait sa famille. Nombreux étaient venus en ce jour. Partout on entendant rire... cris… disputes… La corvée de canne à sucre était dans les traditions de son village depuis que le temps était temps. Chacun se devait d’y prendre part afin de produire cette précieuse denrée.

Elle descendit donc de sa jument et se mit à ramasser les longues tiges et de les empiler près d’une charrette prévue pour le transport. Ici et là… elle mâchouillait un morceau de tige… levait le visage vers cet astre lumineux qu’était le soleil… il faisait chaud… il réchauffait la peau de la belle amérindienne. Elle fermait alors les yeux pour en profiter… ses cousins se mirent donc à la taquiner… la traitant de paresseuse…. Et elle …. fit semblant d’être en colère. Le travail physique avait cette avantage de vous faire oublié tout ces questionnements… vos tourments… vos angoisses. Le rire d’enfant leur parvenait… un gamin à la chevelure rousse tirait les couettes d’une fillette en larme.

Et un petit sourire moqueur apparu sur son visage.


Héhé…

Elle prit une une branche de cannes à sucre… et se mit à tapoter les mollets de ses grands cousins… simplement pour les taquiner à son tour… Ils se mirent donc tout deux à courir après elle… la poursuivant avec des branches

Attend ! Tu verras ! Vilaine cousine ce que nous pouvons faire de toi…. tu devras moudre la farine pendant 100 jours… et 100 nuits… crois nous.

La jeune femme éclata de rire et se mit à courir tout en jetant des regards vers ses deux joyeux assaillants…

Jamais vous ne m’attraperez... je cours plus vite que le…. PAF

Curieux …même si parfois on peut attendre des mois… voire même des années pour avoir un signe d’eux…. Pour Hortense et Nickym… les grands esprits s’étaient rapidement décidés. Incontestablement… leur destin était scellé depuis longtemps.

Hortense posa sa main sur son front et ouvrit lentement les yeux … sur quoi avait-elle frappé cette fois-ci? S’étant légèrement tourné vers la droite… c’est un McDonnut hilare qu’elle vit en premier. Il se tenait les côtes tant il riait. Elle fronça les sourcils sans trop comprendre ce qu’il s’était passé quand tout à coup… elle ouvrit grand la bouche… réalisant sa vision… Car ce rouquin était l’ami de… de… de…


Nickym !

Elle se retourna vers lui… étonnée… abasourdie… Il se tenait là… devant elle… encore plus beau que la veille… encore plus fort… couvert de sueur d’avoir travailler aux champs. Il était là… Un grand sourire se dessina sur son visage. Elle avait prononçer le prénom à haute voix…sans réellement en avoir été consciente. Longtemps… enfin … tout le restant de sa vie… jusqu’à son dernier souffle… ses pensées remontèrent à ce moment précis. La belle Hortense se demandera toujours ce qu’il se serait passé si elle s’était tu ce jour là.
 
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