DeletedUser
Invité
Quelques temps maint'nant qu'ils s'sont installés à Big Horn. Quatuor hétéroclite... Un Grand, une Brindille, une Blonde et Al... Z'étaient partis sans regret d'Tom Sawyer City où l'ambiance laissait à désirer, pour s'pointer comme des fleurs dans la grand'ville.
Un duelliste, une métisse qui cachait bien son jeu, un jeunot un peu fou qui s'prenait pour un caïd et une blonde bravache aux p'tits bras mais qui d'mandait qu'à s'entrainer. C'd'ailleurs l'but de la prom'nade.
A c'qu'elle a compris à Big Horn, y'a une sorte de p'tit jeu qui s'est installé entre leur ville et celle du sud est... Les Lost Colonies qu'ils appellent ça. Ils viennent taper les notres, on va taper les leurs. Comme une sorte d'rituel sympathique, ou pas qui permet d'savoir quoi faire d'sa journée quand on en a marre d'chasser des dindons...
Elle s'plie d'bonne grâce au jeu, la Blonde. Faut dire qu'elle crache pas sur les duels. Pas née pour ça, mais elle s'était découvert une vocation. Obligée d'manier les armes pour défendre l'frangin, elle y avait pris goût. L'Grand lui filait des conseils, la Brindille aussi, l'aidait à choisir ses fringues, comment s'pointer en forme et tout l'toutim...
Sauf qu'elle écoute pas toujours la Blonde. Tête de mule ou tête en l'air, pressée... Ou plutot encouragée par c'qu'elle avait réussi la veille. 200 $ qu'avaient atterri dans sa poche l'air de rien, les gars étalés après son passage. Sans prêter attention à la fatigue, aux éraflures qui marquaient l'épaule et la main, elle dort à peine...
Enroulée dans un poncho, sur un vieux matelas à l'arrache dans un des débarras d'la ville. L'sommeil entrecoupé d'rêves qui tiennent plus du cauch'mard que du paradis, elle s'réveille en sueur au p'tit matin. Les articulations grincent, mais elle s'en occupe pas.
Y'a un p'tit gars hier... Qu'elle a juste blessé. Elle d'mande qu'à l'étaler. Histoire d'confirmer ses efforts. D'voir si c'était un coup d'chance ou si elle a progressé. Elle s'frotte les mirettes et s'extirpe du débarras. Quelques pas les paupières plissées par la lumière du soleil dans la rue poussiéreuse.
Allez... Montre toi... j'suis là...
Et au bout d'la rue, elle le r'connait. L'a changé d'fringues à c'qu'il semblerait... La t'nue du dimanche p'têtre, même si on est vendredi. Sourire qui s'glisse en coin sur les lèvres sèches d'une Blonde qui laisse courir sa main droite jusqu'à l'étui à sa hanche.
Hey Gringo... ! tu t'souviens d'ma trogne ?
On s'est croisés hier... ça t'dit d'remettre ça ?
Elle lui laisse l'temps d'se r'tourner, mais pas d'répondre, avant d'dégainer. Les coups d'feu pétaradent dans l'air moite de la matinée qui démarre juste. Brûlures à peine senties, elle laisse l'adrénaline du duel prendre l'pas sur les blessures qu'elle s'prend pourtant. Elle atteint son but... Mais pas autant qu'lui. A peine s'il est effleuré, alors qu'elle...L'épaule est touchée, elle doit lâcher son arme, les g'noux ploient et l'nez tach'té d'roux s'fronce dans la grimace de douleur qu'elle arbore.
L'vert d'ses prunelles va s'poser sur son adversaire.
j'crois tu gagnes c'matin...
Un duelliste, une métisse qui cachait bien son jeu, un jeunot un peu fou qui s'prenait pour un caïd et une blonde bravache aux p'tits bras mais qui d'mandait qu'à s'entrainer. C'd'ailleurs l'but de la prom'nade.
A c'qu'elle a compris à Big Horn, y'a une sorte de p'tit jeu qui s'est installé entre leur ville et celle du sud est... Les Lost Colonies qu'ils appellent ça. Ils viennent taper les notres, on va taper les leurs. Comme une sorte d'rituel sympathique, ou pas qui permet d'savoir quoi faire d'sa journée quand on en a marre d'chasser des dindons...
Elle s'plie d'bonne grâce au jeu, la Blonde. Faut dire qu'elle crache pas sur les duels. Pas née pour ça, mais elle s'était découvert une vocation. Obligée d'manier les armes pour défendre l'frangin, elle y avait pris goût. L'Grand lui filait des conseils, la Brindille aussi, l'aidait à choisir ses fringues, comment s'pointer en forme et tout l'toutim...
Sauf qu'elle écoute pas toujours la Blonde. Tête de mule ou tête en l'air, pressée... Ou plutot encouragée par c'qu'elle avait réussi la veille. 200 $ qu'avaient atterri dans sa poche l'air de rien, les gars étalés après son passage. Sans prêter attention à la fatigue, aux éraflures qui marquaient l'épaule et la main, elle dort à peine...
Enroulée dans un poncho, sur un vieux matelas à l'arrache dans un des débarras d'la ville. L'sommeil entrecoupé d'rêves qui tiennent plus du cauch'mard que du paradis, elle s'réveille en sueur au p'tit matin. Les articulations grincent, mais elle s'en occupe pas.
Y'a un p'tit gars hier... Qu'elle a juste blessé. Elle d'mande qu'à l'étaler. Histoire d'confirmer ses efforts. D'voir si c'était un coup d'chance ou si elle a progressé. Elle s'frotte les mirettes et s'extirpe du débarras. Quelques pas les paupières plissées par la lumière du soleil dans la rue poussiéreuse.
Allez... Montre toi... j'suis là...
Et au bout d'la rue, elle le r'connait. L'a changé d'fringues à c'qu'il semblerait... La t'nue du dimanche p'têtre, même si on est vendredi. Sourire qui s'glisse en coin sur les lèvres sèches d'une Blonde qui laisse courir sa main droite jusqu'à l'étui à sa hanche.
Hey Gringo... ! tu t'souviens d'ma trogne ?
On s'est croisés hier... ça t'dit d'remettre ça ?
Elle lui laisse l'temps d'se r'tourner, mais pas d'répondre, avant d'dégainer. Les coups d'feu pétaradent dans l'air moite de la matinée qui démarre juste. Brûlures à peine senties, elle laisse l'adrénaline du duel prendre l'pas sur les blessures qu'elle s'prend pourtant. Elle atteint son but... Mais pas autant qu'lui. A peine s'il est effleuré, alors qu'elle...L'épaule est touchée, elle doit lâcher son arme, les g'noux ploient et l'nez tach'té d'roux s'fronce dans la grimace de douleur qu'elle arbore.
L'vert d'ses prunelles va s'poser sur son adversaire.
j'crois tu gagnes c'matin...