[RP]Une histoire de famille

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Le Ranch familial était en deuil depuis l’aube. Le patriarche, John Feelgood, venait de rendre l’âme au cours de la nuit en fermant définitivement ses yeux sur les contours d’un monde qui n’était plus sien. Sa vie avait été tout aussi paisible que sa mort.. Du moins pour lui car ses extravagances, ses excès, ses mots, n’avaient, en rien, été les plus doux et les plus agréables à entendre pour sa femme, morte 10 ans plus tôt, et pour ses filles Julia, Louise et Soho. Cette première gardait même un souvenir bien sombre de son géniteur, et des cicatrices toutes aussi parlantes.

Sur le côté droit du lit, une table de chevet était recouverte du testament du mort.. Feuille de papier qui serait bientôt décortiquée dans l’espoir de voir quelques biens et propriétés revenir auprès des filles maintenant sans parent.

Julia avait un regard distrait. Elle ne portait pas beaucoup d’attention à l’événement pour des raisons déjà avancées. Elle se disait qu’enfin elle pourrait réaliser son rêve, un rêve obstrué par les remarques acerbes de son père auparavant. Elle prendrait les armes comme les hommes et courrait vers de nouveaux horizons bercés par les détentes et les percuteurs même si un simple granit la ferait débuter dans le domaine de la traque… du sang et du combat.

Elle jeta un œil sur Soho et lui sourit. Elle avait conscience qu’un tel geste serait mal vu en d’autres lieux mais elle en avait envie… Cette envie qui vous envahit quand la liberté vient frapper à la porte de votre destin. Elle aurait voulu danser, rire, brailler comme elle ne l’avait jamais fait mais il ne fallait pas abuser tout de même et se retenait donc.

Elle se risquait néanmoins en une petite parole à destination de cette même sœur envers laquelle elle avait expulsé un sourire.

Soho, il faudrait passer vite fait sur cela et attaquer le testament.. Je n’ai pas envie de m’attarder devant cette crapule…. Enfin, tu me comprends… On l’enterre et on entérine l’affaire…

 

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Soho avait le regard fixé sur le père. Il les avait tellement mené à la baguette qu’elle s’attendait à le voir rouvrir les yeux a tout moment pour leur faire des remontrances. Elle avait du mal a croire à cette soudaine liberté, elle en avait presque peur…pour ses petites sœurs surtout.

Le sourire que lui adressa la plus jeune ne la conforta pas spécialement. Soho savait ce qu’il cachait: une soif d’indépendance et surtout l’envie d’aller tester ses capacités. Le pire était de savoir que Louise voudrait en faire autant. Elle répondit tout de même au sourire de sa sœur par le même geste, faut pas se leurrer, quand même! Ca allait faire du bien de pas avoir le vieux sur le dos, du bien dans tous les sens du terme.

Tu as raison, pas la peine de s’attarder sur l’événement.

Soho regarda Louise et posa sa main sur le testament.

On regarde ce qu’il nous a laissé? En espérant que ce ne soit pas rien.
Ce qui ne l’aurait pas vraiment étonné à vrai dire.

 

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Dans les vertes prairies qui entouraient le ranch , une femme était juchée sur son étalon noir qu'elle avait nommée "Maybell" ...
C'est dans cette position qu'elle lisait un rapport d'objectifs lui indiquant d'aller voir ...

"Des enfants désormais orphelins" .

C'est dommage ; La femme n'aimait pas les gosses ...
Qui sait que ce seraient des ados ...
Fit Riza Hawkeye ; car tel était son nom ; en se dirigeant vers l'endoit indiqué sur le rapport ... Elle esperait que ça ne serait pas ces petits bout d'hommes ou de femmes qui sont à peine à apprendre à marcher .

(HRP: je ne sais pas si tu m'autorise à rejoindre ce RP , et si ce n'est pas le cas , envoies moi un MP et je le supprimerais de suite .)

 

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Louise assise sur le rebord de la fenêtre, stetson dans le dos, jambes repliées entourées de ses bras, avait posé son front sur ses genoux. Derrière ses paupières closes évoluaient des images, images incrustées au plus profond de son âme. Et cette scène ultime, où leur père éructant et vociférant s’était écroulé sous leurs yeux, ponctuait ses souvenirs.
Surprises et sans réactions les trois sœurs s’étaient regardées avant de se rendre à l’évidence, le colosse était à terre, il ne se dresserait plus poing levé vers l’une d’elles.
Louise en éprouva une joie mauvaise qu’aucun scrupule ne vint intercepter. Elle était restée longtemps à le regarder, comme pour bien se convaincre qu’elle ne rêvait pas avant d’avancer la main pour pincer la peau inerte.

La voix de sa cadette la tira de ses réflexions, elle lui jeta un bref regard avant de reporter ses yeux sur son ainée. Depuis la mort de leur mère, Soho avait pris les rênes au sein du ranch, sans que l’on puisse parler d’un traitement de faveur, le père s’appuyait sur elle. Et bien souvent, Louise l’avait vue prendre sur elle les reproches et les coups afin de les éviter à ses sœurs.

Se dépliant, Louise enfonça son chapeau sur ses yeux en rejoignant les filles

Finissons-en et ouvrons ce foutu testament.

 

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Julia regardait un peu partout tandis que ses soeurs se décidaient enfin à se charger du testament même si aucun homme de loi était là pour assurer de la légitimité de l'acte.

Elle s'attarda un instant sur un endroit du décor, une petite tâche brillante dans un recoin du placard du vieux qui se trouvait près d'elle. Timidement, elle en approcha une main et la saisit. De cet éclat était né un objet de forme ronde et d'un contact froid, métallique. Elle posa les yeux dessus, une médaille militaire recouvrait sa paume.. Une médaille sur laquelle était gravée une inscription: "Southern cross of honor, Sgt Feelgood".

La raison de la présence de cette décoration, dans les affaires de son père, lui échappait pour le moment. Elle ne l'avait connu que fermier, vingt-quatre ans de ferme et rien d'autre. Mais cette interrogation resterait insoluble dans un premier temps, d'autres chats demandaient à être fouetté.. Elle la rangea donc dans une de ses bottines grises et trouées.

 

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Soudain , les filles furent interrompues par trois coup donnés sur leur porte d'entrée .
C'était le Colonel de la 21e divisions Londonienne des tireurs d'elite qui attendait , tenant sont étalon par la scelle , à quelques mètres de l'entrée , tout en lisant la suite de son rapport .

"Saisissez-vous du testament et assurez-vous qu'il soit respecté à la lettre ."

C'était clair , net et précis ; tout ce qu'aimais Riza Hawkeye .
Personnes n'avait encore ouvert la porte , ce pourquoi elle frappa à nouveau , plus fort cette fois .

 

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Soho lâcha brusquement le papier qu'elle tenait entre ses mains et plaça ses bras devant son visage comme pour se protéger.
Vive réaction due aux coups qui virent retentir à ses oreilles. Le vieux s'était réveillé et elle allait recevoir la plus belle correction de sa vie, c'est certain.

Elle mit un certain temps à comprendre ce qui se passait réellement. Ce n'était pas le père Feelgood mais quelqu'un qui toquait à la porte. Elle ne regarda même pas ses soeurs, un peu trop honteuse de sa réaction, bien qu'il fut possible qu'elles en aient eut une semblable. Elle se leva alors que les coups à la porte retentissaient à nouveau, heureuse de pouvoir s'éloigner de Louise et Julia le temps de reprendre ses esprits, elle alla ouvrir en vitesse.

Soho poussa la porte d'entrée de la ferme et observa, etonnée, la femme en uniforme militaire qui se tenait devant elle.

Bonjour,
je peux vous aider?

Soho tapotait le sol de son pied impatiemment, maintenant que le choc qu'elle venait d'avoir était passé elle aurait voulu en finir vite avec cette histoire

En fait nous avons des affaires urgentes à régler donc si vous pouviez faire vite, ça m'arrangerait!

 

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Riza sourit .
Eh bien ... moi aussi j'ai "des affaires urgentes" ...

Elle se présenta alors ;
Mon nom est Hawkeye , Riza Hawkeye , et je suis envoyée par le gouvernement pour faire en sorte que le testament de votre père soit respecté à la lettre .

La jeune femme en uniforme pensait finir face à des gamines , mais le fait est qu'il était fort probable que les "filles" du décédé soient plus agée qu'elle ...
Elle entra , sans en demander la permission ; le fait d'être envoyée par le gouvernement lui donnait tous les droits , selon elle .
Elle fit battre ces grosses bottes à semelles compensées à la recherche des deux autres filles , faisant signe à Soho de la suivre .

Lorsqu'elle trouva les deux intéressées , elle demanda à leur soeur de s'asseoir .
Où est le testament ?
Fit elle du manière autoritaire , tendant la main pour que l'on pose les fameux documents sur sa paume .

 

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Aux bruyants coups donnés, Louise exécuta un rapide demi-tour qui la posa face à la porte. Le réflexe de défense de sa soeur ne lui avait pas échappé et tandis qu'elle la voyait s'avancer pour ouvrir et répondre, Louise se fit silencieusement une promesse "Soho Feelgood, je ne te laisserais plus jamais trembler devant quelqu'un".
Ses yeux s'arrêtèrent sur une gamine que l'uniforme embellissait et qui prétendait s'occuper de leur testament. D'autorité elle s'avançait vers elles... Louise, passablement ahurie de cette intrusion jeta rapidement un regard vers sa cadette.
Rapetissant ses yeux pour n'en faire que deux fentes acérées, elle les laissa tomber négligemment sur la paume ouverte avant de la refermer d'une main glaciale et de rejoindre les prunelles de la gamine.

Avant d'accéder à votre requête, donnez à notre soeur les preuves de ce que vous avancez.

Elle désigna Soho du menton, sans quitter des yeux la cavalière.

 

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Riza montra donc le rapport qui lui ordonnait de faire cette mission , avant de croiser les bras .
Ce document était signé de la main du président des USA , et avait le cachet officiel .

 

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« Non mais elle est pas gênée celle là »

Soho, contrainte, suivit la soldate qui rejoignait ses sœurs. Elle attrapa le bout de papier que Riza lui tendait et commença à lire. Chaque mots amplifiait sa stupéfaction. Ébaudie, elle regarda ses sœurs .
C’est un papier officiel, signé du président lui-même.
Soho se tourna vers Riza
Dites moi, en quoi la mort du père Feelgood peut intéresser le gouvernement? Et surtout comment avez-vous su qu’il était mort? C’est arrivé que ce matin et personne d’autre que nous pour le voir.

L’affaire était bien étrange. A coup sur, les filles n’auront qu’un haricot comme héritage. Il ne pouvait pas faire ça… au moins le ranch! Soho savait que le père gardait un petit magot quelque part mais elle ne se faisait plus d’illusion maintenant.
Elle fixa Riza en attendant réponse.

 

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Riza souriait , elle attrapa rapidement le bout de papier qu'on lui avait emprunté . "C'est a moi , ça" pensa-t-elle .

Comment le gouvernement a su ? On ne m'appelle pas "Hawkeye" soit oeil de faucon , pour rien .
Elle agrandissait son sourire ; elle était présente dans les environs depuis longtemps .
Le même gouvernement qui m'a donné ce bout de papier , m'a ordonné de veiller à la protection de vôtre père , pour des raisons qui lui regarde .
Fit elle simplement , comme si la réponse était suffisante pour ces filles qui s'en posaient encore énormément .

Elle voyait dans les yeux des jeunes filles qu'elles voulaient savoir le pourquoi de sa présence ... "pour des raisons qui lui regarde" ne leur suffisaient pas .
Vôtre père était important , disons ... puis-je avoir ces documents , oui ou non ?

 

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Louise ouvrit de grands yeux qui semblèrent se stabiliser dans cette situation de longues minutes.
Reprenant ses esprits elle répéta en écho.

"pour des raisons qui lui regarde"

Ca c'était la meilleure de l'année, après la mort du père cela va de soi.

Protection du père?

Louise repoussa son chapeau sur l'arrière de sa tête.

Dans l'état actuel où il se trouve, de votre protection il s'en tamponne le coquillard et pas qu'un peu. Nous sommes ses filles, à ce titre ses biens nous reviennent.

Louise glissa un oeil vers son ainée puis le laissa trainer vers sa cadette. Le ranch était assez grand pour y enfouir un corps. Louise braqua son regard vers les bottes de la cavalière.

Les bottes sont pour moi pensa t'elle.

 

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Riza se permit de s'asseoir , et de passer sa main dans ses cheveux .
Ecoutez ; je fais mon job , que cela vous déplaise ou non .
Aujourd'hui , il me faut ce testament , pour que j'en prenne connaissance et que j'exécute les derniers voeux de vôtre père .

Elle soupira un grand coup en regardant par la fenêtre ...
Si vôtre père était comme tous ceux que j'ai connu jusqu'ici , il vous donnera sans doute tout ses biens . Mais je ne peux en être sûre tant que je n'aurais pas lu son testament .

Elle fixa enfin les trois filles les unes après les autres .
En fait , vous êtes obligées de me donner ce testament , comme vous serez obligée d'accepter les désirs de vôtre défunt parent .

 

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La Riza était bien trop sure d'elle et pourtant elle ne faisait qu'accroitre l'énervement des filles. Mais sans doute avait elle raison... Envoyée par le gouvernement, elle pensait bien ne pas risquer grand chose. Même le regard que portait Louise sur ses bottes ne la fit pas faillir.

Soho regarda par la fenêtre pour scruter l'horizon, une question en tête. Y avait il d'autres soldats? Rien à signaler.

Soho pensait que ça ne servirait à rien de s'attirer des ennuies si le testament était à leur convenance. En revanche, si il ne l'était pas, il se pourrait qu'elles puissent tenter quelque chose.

Elle posa son regard sur Louise avant de prendre le testament et de le donner à la jeune soldate.

Et bien, tenez. Faites votre boulot. Si jamais nous n'avons rien... on avisera.

Elle jeta une œillade à ses soeurs espérant s'être fait comprendre.

 

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Riza souriait ; ces filles préparaient quelque chose .
On ne regardait pas quelqu'un d'autre que notre interlocuteur hormis lorsqu'on avait une idée en tête .

néammoins ; si cela lui faisait peur , son visage ne le laissait pas passer .
Elle s'assit calmement et feuilleta le testament ...
Son sourire se fit grand et ses yeux petits .
Ses surcils étaient levés , jusqu'à ce que ses yeux s'ouvrent plus , et qu'elle regarde en direction des filles .

"C'est avec joie que je vous informe que tout les biens de votre père vous sont offerts ..."
Un sourire apparut sur chacun des visages qui la regardaient , jusqu'à ce qu'elle finisse .
"... Hormis son argent , et ses effets personnels ."
Bref ; les Feelgood's n'auraient que la demeure et ses meubles , toute décoration , livres et autre étant les effets personnels du défunt .

 

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Un rictus vint se figer sur le visage ingrat de Julia... Ca commençait à la démanger! Elle aurait bien retiré la médaille, qui lui éraflait le mollet, mais les dernières paroles de la petite dame ne présageaient rien de bon si elle venait à dévoiler sa trouvaille. Elle alla auprès de Soho et de Louise pour leurs dire deux-trois mots sur la situation.

Soeurettes... On ne pourrait pas la pousser par la fenêtre? Ce n'est pas qu'elle dérange mais je commence à avoir chaud aux bottes.. Si vous voyez ce que je veux dire. Et puis, ce n'est pas avec son costume de cérémonie qu'on aura de beaux garçons qui viendront nous compter fleurette!

Elle croisa les bras sous sa poitrine et attendit qu'une de ses grandes soeurs s'occupe de leur tranquillité et de leurs possessions à grand coups de chaussures spores dans les fesses administratives de Riza. Une ferme et des affaires attendaient le trio d'amazones nommées Feelgood et le blabla avait trop duré. Du moins était-ce l'avis de la cadette..

 

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Riza remarqua des yeux malveillants qui commençaient à l'ennuyer de trop .

Désolée , les filles , mais vous ne pourrez rien y faire , c'est comme ça ...
Encore moins par la force ; n'oubliez pas que j'ai tous les droits ...

Un sourire ironique s'affichat sur son visage , alors qu'elle caressait tendrement son fusil ...