[RP]Vie de chie....indienne

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DeletedUser4008

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Poussant la porte de la taverne, la petite indienne salua de la tête les clients du bouge avant d'aller s'assoir près de son ami l'indien.
L'odieux emplumé avait toujours quelques chose à lui demander. Une fois il voulait des haricots, une fois il voulait du blé...Un vrai négociant.
La pauvre Ahote n'arrêtait pas de travailler pour lui, elle avait tout simplement l'impression d'être son esclave.

Bonjour l'indien, alors aujourd'hui tu me demandes quoi?
Encore des haricots rouges? Tu sais tu vas finir avec une dysenterie à force de bouffer ses saloperies. Je vais te donner le doux nom d'hémorroïdès.


Elle sourit quand le barman arriva pour lui déposer un petit verre de whisky. Ahote n'aimait pas ça mais cela faisait bien.

Bonjour barman, alors j'espère que tu vas rien me demander aujourd'hui....Je travaille pour l'indien en ce moment. Va voir la blonde incendiaire Maria, près du piano. Je crois que Le shérif John Fitzburn, la zieute un peu trop ta serveuse. Tu devrais ouvrir un oeil sur lui.

Toc, d'une pierre deux coups entre le trio fantastique des visages pâles qu'elle voyait toujours en taverne. Elle aura la paix quelques instants.

Le barman, Henry Walker , retourna lui et son torchon toujours accrocher à son pantalon, vers le comptoir, l'oeil mauvais sur la jeune indienne.

Bon l'indien....alors?

L'indien la regarda d'un oeil glauque ou plutôt alcoolisé.

J'ai bien quelque chose pour toi, ça peut te rapporter gros.

Ahote qui ne roulait pas sur l'or, écarquilla les yeux.

Je t'écoute tu as toute mon attention.

Et bien tu vas défier en duel un type. On se partagera le magot et tu auras une médaille.

Le visage de la jeune femme se décomposa.

Je l'attaque avec quoi? Je te rapelle que j'ai pas d'armes de ce nom.
Un gros caillou, un lance pierre?
Tu veux que je meurs....


Waupee la regarda en souriant. Mais quel sadique cet indien, il avait trop trainé avec les visages pâles et leur eau de feu.

Non mais le cow boy en question à une faucheuse tendance à boire. Il voit double, ça te laissera le temps de riposter petite futée.

Pfff petite futée c'est vite dit. Une médaille et la moitié du magot. Si il y a 5 dollars en poche ça fait maigre.
Bon je vais y réfléchir Hémorroïdès mon ami....


Elle descendit son petit verre la gorge en feu, en faisant semblant de rester stoïque alors qu'elle sentant son appareil digestif en réfléchissant.


Un ou deux haut le coeur plus tard, Ahote fit une moue dubitative en regardant l'emplumé.

Me battre en duel avec un type....avec un caillou.
En gros je vais devoir le lapider aussi vite qu'il me tire dessus.
Je sens que qu'il va m'arriver un pépin de cactus mais tu me prends a la gorge j'ai besoin d'argent.


Je vais faire ton défi...mais si j'y arrive je te prendrais une plume espèce d'empailler.

L'indien lui donna l'adresse du visage pâle avec qui elle devait se battre.
Soit disant assez imbibé pour la louper, cela ne l'empêcher pas d'avoir les jetons ou plus communément appeler faire de l'huile première pression à froid avec une olive bien placé ou plus simplement la peur quoi!!!

Elle salua la joyeuse bande du saloon et se dirigea vers une autre taverne dans la vilel voisine, celle ou elle devait affronter un cow boy.
L'indien lui avait donner quelques ficelles pour bien l'énerver.


Ahote arriva au lieu dit et poussa les portes battantes du bouge insalubre. Où était Garry, elle ne le savait pas, elle s'éclairci la voix et hurla.

Garry espèce d'enfoiré de déviant pervers alors on aime les hommes quand on va aux bains?

Là à coup sur, elle allait s'en prendre pleins la tête mais elle serait sûre aussi de se battre en duel avec une telle réflexion.

Un homme immense se retourna vers elle, les yeux exorbités et rouge de colère. Il avait au moins une tête de plus qu'elle. OUps se dit elle!


Oui c'est bien à toi que je cause!

L'homme sans une parole fondit sur elle comme un vautour et l'aggripa par le bras pour lui parler à l'oreille. Il faillit presque lui sectionner le bras tant il avait de la force.
Que de mots doux et de noms d'oiseaux elle entendit. Il termina sa phrase par...

Je t'attends dehors.

A tout bien y réfléchir, il avait pas si l'air imbibé que cela.
Il sortit du saloon en faisant voler les portes pendant que pleins de paires d'yeux mi amusé mi apeuré la regardaient, en la prenant pour une folle.


Ahote sortit son gros caillou de sa poche et le soupesa.
Si les paris étaient lancés nul doute qu'il la donne perdante.
La jeune femme se mit face à Garry avec son gros caillou à quelques pas de lui. Il avait sa main qui gesticulait près de la crosse de son révolver pendant que Ahote faisait voltiger son caillou d'une main à l'autre.


Tu rigoles là?

Comment ça je rigoles?

Tu comptes me massacrer avec un caillou ?

Tu penses que c'est un caillou?
Espèce d'ignorant.
C'est une amulette magique. Si je te la lance dessus, tu perds l'usage de......euhh l'usage de ta virilité. On t'appelera garry la filette.


L'homme la regarda avec suspicion mais il avait l'air d'avoir peur de la magie de l'indienne.

Pufff n'importe quoi!

Tu verras!

Garry dégaina, fort heureusement, avec la vitesse d'un escargot contre le vent. Elle eut le temps de lui lancer la pierre en pleine poire.
La peur de penser que la pierre allait le toucher dévia son tir. Le caillou atteingnit son front, l'assomant mais il avait tiré aussi. La balle avait fort heureusement dévié mais elle attérit dans son épaule.

Ahote poussa un cri de douleur et attérit sur ses fesses.
Elle regarda son épaule et ne vit pas desuite l'impact puis du sang commença à s'écouler. L'indienne devait vite rentrer chez elle.
Ahote se leva et farfouilla dans les poches du cow boy. 65 dollars....
Elle en donnerait 10 à l'indien contre une médaille, elle cacherait le reste.

Son cheval n'était pas très loin et Ahote monta dessus à la vitesse d'un éclair et chevaucha jusqu'à sa ville.
La douleur trop forte lui fit perdre connaissance tandis que son cheval fila vers la ville.
 

freebooter

Citoyen
Free travaillait à l'agrandissement de l'armurerie, la journée se finissait et il était repu de fatigue.
Il allait pouvoir se reposer à l'hôtel de sa ville adoptive "Homesweethome". Ce nom lui avait plu et il s'était installé depuis lors.

Il traversait la ville vers le saloon quand il vit arriver un cheval affolé, un corps affalé dessus.
Il se mit en travers de la route du cheval en faisant de grands gestes pour stopper le coursier dans sa folle cavalcade.


HOOO !! HOOO !! Doucement, viens là, calme-toi ! Dit-il à la monture tout en le caressant pour le calmer.

Il se pencha rapidement vers le corps posé en travers de la selle, il reconnut aussitôt la belle indienne, Ahote.
Elle était en ville depuis peu mais ils n'avaient eu beaucoup de temps pour faire connaissance.


Ahote ! Tu m'entends ? Parle-moi !

Tout en la redressant doucement, il remarqua tout de suite le sang qui souillait la tunique de la jeune femme.
Devant l'absence de réponse, il la descendit prudemment de cheval et la porta aussitot vers son chez lui. Il avait malheureusement une certaine habitude des blessures par balle.
Il la posa sur son lit et la couvrit pour pas qu'elle ait froid puis il regarda la blessure à l'épaule.
La balle avait traversé l'épaule, blessure sérieuse mais non mortelle si elle était soignée à temps ...
 
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DeletedUser4008

Invité
L'indienne avait parcouru une bonne distance sur le dos de son canasson. Fort heureusement il connaissait le chemin et l'avait amener dans sa ville. Ahote toujours inconsciente, était partie loin, dans celui des rêves.
Dans cet autre monde onirique, elle était tout en haut d'un trône immense et à ses pieds l'indien.
Prosterné, il suppliait.
Ahote lançait des éclairs du bout de ses doigts et l'indien en avait les cheveux ébouriffés.
Un sourire carnassier puis un rire sadique fusaient.

Un lointain murmure se fit entendre et la sortit de ce pays fantastique où l'indien payait pour ses manigances frauduleuses.
Ahote se sentit bouger sans pouvoir rien y faire et soudain juste la sérénité d'un bien-être. Freebooter l'avait allongée sur son lit.

Elle eut à peine la force d'ouvrir les yeux et regarda autour d'elle. Elle vit d'abord une ombre puis l'image se clarifia, pour regarder le trappeur.
Un gémissement se fit entendre, signe qu'elle reprenait conscience.
 

freebooter

Citoyen
Free taillait des bandes de tissu avec son couteau dans un drap propre subtilisé dans la buanderie de l’hôtel.
Si l’hôtelier avait l’intention de la ramener, il lui rappellerait les règles de l’hospitalité à grands coups pieds dans le train…


Il entendit un gémissement et se retourna puis il s’approcha d’Ahote allongée sur le lit.

Ne bouge pas, ma toute belle !! Je vais m’occuper de toi mais je te préviens qu’il va t’en coûter ta chemise …

N’attendant pas de réponse de la belle indienne, Free découpa la chemise pour mettre à jour la blessure.
La lame de couteau remonta le long de la manche puis tourna sur l’encolure pour séparer la chemise en deux.
Il prit un morceau de linge qui trempa dans la cuvette pleine d’eau et nettoya le sang sur la peau cuivrée.
Il eut un instant d’hésitation devant le sein ferme et rebondi qui était apparu mais il le nettoya comme le reste. L’instant n’était pas à la rigolade mais à soigner Ahote au plus vite.
La blessure ne saignait plus et était moins grave que ce qu’il avait cru sur le coup. Il n’aurait pas apprécié de cautériser la plaie à coups de couteau rougit dans le feu …


Il mit un tampon de compression sur la plaie et lui fit un bandage qui lui entourait les épaules et bloquait le bras contre son corps.
Un gémissement sortait parfois de la délicieuse bouche, il regrettait de la faire souffrir mais il devait faire ce qu’il fallait pour son bien.
Satisfait de son travail, il la recouvrit avec la couverture et se permit un sourire en pensant qu’il pourrait faire infirmière. Une infirmière barbue cela plairait sûrement dans ce monde désolé.
Puis si un malade lui pinçait les fesses, il pourrait l’assommer pour de bon.


Il attrapa ensuite sa gourde pour essayer de faire boire un peu la jolie brune si elle n’était repartie dans le pays des songes …
 

DeletedUser4008

Invité
L'indienne s'était un instant si bien mais cet apaisement fut de courte duré. Elle sentit une vive douleur au niveau de son épaule et même si sur le moment elle crut se réveiller, la vive douleur la laissa inconsciente encore quelques temps.

Freebooter la soigna avec délicatesse et bientôt elle serait guéri. La souffrance s'estompa au fil des heures et Ahote se sentit revenir à elle. Les affres étaient maintenant derrière elle.

L'indien allait payer pour cet ultime mission. Qu'elle avait été dupe. Elle qui pensait qu'entre indiens, ils se devaient assistance, c'était sans compter sur quelques uns de ses soit disant frères, qui pour de l'eau de feu, pouvaient faire n'importe quoi. Les sinistres visages pâles avaient corrompu leur coeur.
Pourtant il en existait des très bienveillant et brave, comme ce trappeur qui l'avait surement sauvé d'une mort certaine à force de se vider de son sang.

La poitrine d'Ahote se soulevait doucement. Sa respiration était calme maintenant. Ses prunelles s'ouvrirent peu à peu. L'image ne fut pas nette tout de suite. Cet acte si simple, lui demanda beaucoup d'effort.
Quand enfin, la clarté se fit, la première chose qu'elle vit fut le trappeur à ses côtés.
Elle l'avait vaguement vu au saloon de temps à autre, pendant qu'elle prenait les ordres auprès d'Hémorroïdès, l'enflure d'indien. L'indienne ne connaissait pas son nom.

Où suis-je?

Un léger râle se fit entendre car son épaule lui lançait.
 

freebooter

Citoyen
Free s’était installé dans son rocking-chair près du lit, pour surveiller un peu sa malade.
Mais repu de fatigue, il avait fini par s’endormir, doucement bercé par les vas et viens de son fauteuil.


Habitué à ne dormir que dans un œil dans les plaines de l’ouest, il fut tout de suite réveiller au son de la voix de l’indienne.
Il se leva et s’approcha, un sourire sur les lèvres.


Rassures-toi, tu es à l’hôtel … dans ma chambre … Je suis Freebooter mais mes amis m’appellent Free.
Tu ne crains plus rien et repose toi … Ta blessure n’est pas très grave mais il te faut du repos …


Tout en lui parlant, il se mit à bourrer sa pipe à l’aide de sa tabatière. Il frotta une allumette et l’alluma tout en regardant la jeune indienne.
Une douce odeur de tabac envahit la pièce.


Tu as soif ? Dit-il en approchant avec la gourde.

Si tu veux quelque chose, demande le moi, j’essayerais de te satisfaire …

Il se voulait le plus rassurant possible pour cette jeune indienne qui ne devait pas avoir l’habitude de tant de sollicitude.
Il la regardait un sourire aux lèvres, une main sur sa pipe et l’autre enfoncée dans sa poche de pantalon …
 

DeletedUser4008

Invité
Ses yeux essayaient de comprendre chaque mot du trappeur. Elle sentait qu'elle ne risquait rien mais pouvait elle se fier à son instinct. Free était connu au village et paraissait apprécié des gens qui le côtoyaient. Sereine, elle comprenait qu'il s'occuperait d'elle.

Elle ouvrit la couverture et vit son épaule entortillée dans un bandage, sa chemise largement ouverte. Elle remonta les yeux sur lui mais ne lui en voulant pas. Il n'était pas du genre à profiter de la situation.


Merci Free. Je t'ai déjà vu au village à plusieurs reprises mais nous n'avons jamais parlé ensemble. Merci pour ce que tu fais.

Ahote ne l'amenait pas large. Ses frères n'étaient pas aussi bien qu'elle l'aurait pensé. les visages pâles avaient réussi à prendre leur terre et à corrompre certains d'entre eux. Mais tous les blancs n'étaient pas à mettre dans le même panier. Ahote, espérait toujours être digne de ses ancêtres.
Comment remercier cet homme? L'indienne ne possédait rien qui est vraiment une valeur commerciale. Elle trouverait bien.


De l'eau s'il te plait...peux tu me dire où....

Elle chercha du regard dans la pièce et vit le broc. La brune ouvrit la couverture sur ses jambes et s'assit sur le lit. Les fesses sur le rebord, elle tenta de se lever mais retomba aussitôt sur le lit.
Sa tête avait du faire 10 tours. Elle n'avait plus eu de repère. Sa main s'agrippa au drap.


Je crois que ne j 'aurais pas du faire ça.

Elle avait présumé de sa force bien entamé par ce satané indien pourri. Son regard scruta Free avec un fin sourire d'amusement. Les yeux de l'homme étaient d'une douceur merveilleuse et malgré sa force et sa stature, ses gestes étaient mesurés et méticuleux.
 

freebooter

Citoyen
Elle était bien réveillée et lui avait parlé d’une voix douce, chaude un peu hésitante.

Free la regardait un peu amusé, elle semblait compter ses abatis. Elle avait peut être peur qu’il lui coupa un morceau pendant son sommeil.
Puis voilà t-il pas qu’elle bondit du lit pour se lever.
A la vue de son visage soudainement devenu blanc et de sa main qui s’agrippe au lit coupant ainsi son élan.
Free comprit aussitôt ce qui se passer et bondit à son tour prés de la jeune femme pour la retenir de tomber.


Je crois que ne j 'aurais pas du faire ça. Dit-elle dans un sourire …

Houla ! houla, jeune fille ! Où veux-tu aller comme ça ?
Tu crois que tu es en état de jouer les filles de l’air ?

Allons ! Allons ! Rallonge toi et restes calme, s’il te plait. Tu me demandes, je t’ai dit …


Il la soutenait et l’aider à se recoucher tout en parlant. Il remonta l’oreiller de plume pour l’asseoir un peu dans le lit.
Puis il attrapa la gourde et l’ouvrit pour la faire boire doucement. Il la porta jusqu ‘à sa bouche et fit couler un peu d’eau.
Son visage reprenait un peu de couleur et la brunette buvait avidement le filet d’eau qui coulait de la gourde.


Voilà, tu vois pas besoin de faire des folies même si tu as très soif.
Je te la laisse sur la tête de lit, tu n’auras qu’à tendre la main pour l’attraper.


Il lui parlait doucement comme à un animal sauvage qu’on ne voulait pas effrayer …

Mais tu dois avoir faim ? Je vais aller te chercher une assiette de haricot à la cuisine si tu veux.
Défense de bouger, hein !!!


Free se dirigeait vers la porte quand il se retourna.

Mais, au fait comment dois-je t’appeler ? Je ne vais pas te donner de la jeune fille à tour de bras …

Free la regardait plus attendri qu’il ne voulait le montrer mais si heureux de rencontrer quelqu’un dans son monde de solitude.
 

DeletedUser4008

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Ahote....Mon nom est Ahote.

Elle regarda le trappeur partir lui chercher à manger avec un sourire figée sur son visage. La déception d'être finalement plus aidée par un blanc que par une personne de son peuple la rendit triste mais son aventure l'avait contraint à rencontrer Freebooter, un homme bien.

Les jours passèrent et Free était au petit soin pour la jeune indienne. Il quittait rarement son chevet. Il fallu environ 3 jours entiers, pour que l'indienne retrouve toute sa vitalité malgré son bras en écharpe.

Quand elle réussit à le lever, Free n'était pas dans la chambre. Devait elle l'attendre?
Il était si gentil....Dans la nuit quelques fois, à la lueur d'une lampe tout juste allumée, Ahote ouvrait les yeux et voyait le trappeur dormir sur son fauteuil à bascule, la tête sur le côté. Elle souriait en le regardant, pleine d'affection pour cet homme. Sa barbe lui mangeait une partie de son visage mais elle devinait ses traits agréables dessous ce côté hirsute.
Il baragouinait dans son sommeil et bougeait aussi. Les rares fois où ils avaient failli croiser leur regard dans la nuit, Ahote avait refermé les siens.

Seule debout dans la chambre du trappeur, Ahote n'était pas faite pour les au revoir. Elle ne pensait pas au adieu, car elle espérait au plus profond de son coeur le revoir vite. L'indienne au tempérament de feu commençait à se sentir douce en pensant à lui et il ne le fallait pas. C'était un visage pâle et elle une fille de la plaine.
Même si elle savait parler leur langage, elle ignorait comment écrire. Comment lui faire comprendre qu'il avait touché son coeur et qu'elle voulait le remercier.

Ahote avait une besogne à faire et c'était se venger de l'indien, par n'importe quel moyen, aujourd'hui ou un autre jour, après tout qu'importe mais il devait payer. Elle était hantée par cet idée et devait partir au plus vite pour mettre son plan à exécution.

Elle enfouie une main entre ses seins et en sortie un petit pendentif en pierre. Son animal totem.
Chez les indiens, toutes les personnes avaient un animal qui les représentait, Ahote, elle, c'était un loup. Bien sûr cet animal n'était pas du au hasard mais à sa date de naissance.
Elle regarda son totem et passa la cordelette de cuir par sa tête. Elle prit le pendentif entre ses mains et le posa sur le lit du trappeur cher à son coeur en guise de reconnaissance éternelle.


Au revoir mon beau trappeur. Prend soin de toi.

La brune partit de la chambre et de l'hôtel de Freebooter pour rentrer chez elle, dans son tipi en dehors de la ville.
 

freebooter

Citoyen
Free ne quittait plus la ville depuis quelques jours, il travaillait d’arrache pied à l’agrandissement de l’armurerie.
Mais surtout, ça lui permettait de chouchouter son petit chat sauvage.
A la pause du midi, il fonçait à l’hôtel pour lui donner à manger et le soir lui qui avait l’habitude de traîner au saloon, rentrait directement à la chambre pour rejoindre la belle Ahote.


Il ne savait pas comment cela allait évoluer mais pour le moment il se sentait pousser des ailes d’ange gardien.
Il adorait la faire manger et lui donner la béquée comme à un petit oiseau tombé du nid.
Elle le regardait de ses beaux grands yeux bruns et lui souriait …


Puis il discutait de la plaine, de son peuple, des traditions et des légendes.
Lui, il lui parlait des grandes villes de l’Est, du chemin de fer, des bateaux dans les ports d’où débarquaient les colons.
Elle finissait par s’endormir encore affaiblie par sa blessure.
Il se mettait alors sur son rocking-chair, un bled sur les jambes et il s’endormait à son tour en finissant sa pipe.


Ce soir là, comme depuis quelques jours, Free ne traîna pas en route et rentra directement à l’hôtel.
Il chantonnait une vieille balade française, pays de ses ancêtres, tout heureux de retrouver la petite brunette.
Il salua le patron de l’hôtel avant de monter l’escalier quatre à quatre et toqua à la porte avant de rentrer dans la chambre.
Il lança un grand salut.


Coucou Ahote, me revoilà !!! ………….

Le vide et le grand silence qui l’accueillit, lui donnèrent un coup dans l’estomac, qu’il ne croyait pas dieu possible.
Son regard se posa tout de suite sur la figurine posée sur le lit en évidence.
Il s’approcha abasourdi du lit et ramassa l’objet. La pierre polie était douce sous ses doigts et il la caressait tout en réfléchissant.


Ainsi donc, mon petit chat sauvage est plutôt une louve … L’appel de la meute a du être trop fort, te voilà parti …
Mais je dois être un fou pour croire que tu resterais …
A quoi donc, cela nous aurait-il emmené, toi une fille de la plaine et moi un visage pâle barbu ?
Pensait-il.


Tout en se parlant doucement à lui-même et plongé dans ses pensées, il s’était assis dans son fauteuil et réfléchissait profondément tout en caressant le loup de pierre.
Son regard tourné par la fenêtre, il laissait son esprit vagabondé vers les grandes plaines, vers celle qui lui manquait déjà.
Il ne lui en voulait pas, il la comprenait, C’est elle qui avait raison … Un jour, ils se reverraient, il en fut convaincu.


Le cœur serré, l’esprit vide, il passa son cou au travers de la cordelette et posa la figurine sur sa peau près de son cœur.
Puis il s’allongea dans le lit sur les draps qui gardaient encore son odeur …
 
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