Textes - Concours Role-Play Juillet 2010

  • Auteur de la discussion Theeigface
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    92
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Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.

DeletedUser

Invité
Vu le nombre de textes, et leurs longueurs, et afin que chacun puisse aisément les lire puis voter, j'ai pris la décision de les poster dès maintenant.

Ainsi, les membres du staff qui devront noter ne seront pas pris par le temps, et vous, vous pourrez admirer les œuvres au plus vite. De plus, cela permet d'allonger la durée des votes ici à 20 jours.

Je remercie Aurelia qui a rapidement tenu compte de mes demandes pour les sondages et le nombre de caractères dans un seul post.

Et bien évidemment, un grand bravo aux participants à et leur forte mobilisation qui fait très plaisir ! Admirez, vous avez de fabuleux textes. Et pour ceux qui se retrouveraient avec peu de vote, sachez que l'important reste de participer. ;)

Je rappelle que les textes doivent rester anonymes, et que les règles ne changent pas. Attention aux fraudeurs, je veille.
 
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DeletedUser

Invité
Texte 1

La bouteille de whisky dans la main, un cigare dans l'autre, les pieds sur la table: le shérif Xilu avait fort à faire ce matin. Bien entendu, la chaleur ambiante n'aidait pas l'individu à être des plus laborieux. De toute façon ce n'était qu'une ingratitude envers la fadeur de sa vie qui l'avait poussé à devenir shérif. Et son oncle étant tenancier de saloon, il avait eu le job de suite. Bien entendu: saouler tous les autres candidats avait facilité le choix.

Xilu donc, tout occupé qu'il était à contempler les deux mouches qui se battaient sur une tâche de graisse (ou alors était-ce de pétrole?) sur le bureau entendit progressivement des pas se rapprocher, courant, et visiblement tendus. Il leva un sourcil, puis soupirant, navré d'être probablement mais rapidement dérangé, il but une longue gorgée de whisky puis cracha au sol un long jet de salive âcre.

La porte s'ouvrit violemment et le nain entra. Par nain, entendons-nous bien, il ne s'agit pas de quelqu'un de petit par sa taille, mais grand par la fadeur de son esprit, dirons-nous. J'y tiens. Donc le nain entra et d'une voix essoufflée, obscure, car entrecoupée de prises de respirations inégales, il prit la parole.


Chef, chef... c'est la banque... attaquée... les gens... arf un massacre! Chef!

Xilu soupira et ne bougea pas. Il allait répondre quand, sortant de nulle part, tel un héros à la Bob Morane ou quelqu'un qui n'a rien à voir en fait, le barbu arriva et d'une main dégagea le nain sur le côté, le faisant se prendre l'armoire sur le côté. Le nain ne put rien faire (au reste, il se prit le bois dans la tête et son nez se mit à saigner avant qu'il ne perde que temporairement conscience).

Zef, z'est la banque, z'est incroyable, elle z'est faite voler!


Ah oui, le barbu avait une moustache sur la langue, ou autre part, en tout cas il parlait mal.

Xilu ne bougea pas, et ne répondit pas; il était concentré sur une des deux mouches qui avait pris son courage à deux ailes et était montée sur un de ses orteils. Ah oui, il était pied nu, pieds noirs en avant, âcres également, vulgaires, mais plutôt jolis en fait quand on n'avait pas de critère de beauté en tête.


Zef... vous z'avez une zouche sur le z'orteil.

Ah mais ferme-la triple buse!


Xilu finit la bouteille d'une traite puis la jeta sur le nain qui eut le mérite de se réveiller. Il se releva, regarda le barbu méchamment, puis se retourna vers le Xilu.

Oui donc chef la Transnational Bank s'est faite attaquer, apparemment 3 brigands ils ont pris la fuite vers l'Ouest.

Non z'est pas trois brigands mais z'est 2 brigands d'abord; la troizième perzonne z'était une vieille bique neurazthénique, pas moyen qu'elle z'est pu voler quoi que ce zoit.

Hum... oui effectivement peut-être enfin bon elle était là moi je dis on la fusille d'abord.


Le shérif se leva, alla vers les deux acolytes. Il soupira, leur mit une chiquette chacun sur le crâne afin de les calmes, puis prit son manteau et sortit pieds noirs nus.

---------------​

La vieille bique était toute choquée, tellement choquée par les coups de feu qu'elle avait posé son postérieur sur un cactus. Elle aimait à avoir mal, c'était une chose qu'on pouvait voir rapidement. La preuve n'en était pas le cactus sous son gras séant mais le fait qu'elle se mettait des gifles fréquemment sans raison aucune. Ah si, cela faisait qu'elle irait au paradis un jour. Enfin, elle aimait à y croire.

Xilu s'approcha d'elle et avisa un autre cactus à côté. Il sourit, et s'assit dessus. Ah, voilà qui était moins ennuyant que prévu. Il la regarda, ne disant mot. Le nain et le barbu étaient à côté; le barbu saignait du nez, en raison de la barre à mine que lui avait malencontreusement lancée au visage le nain lorsque les deux étaient sur le cheval. Ils commencèrent à se chamailler, aussi Xilu soupirant se retourna, s'empara de deux pierres qui traînaient innocemment ici, et les jeta au visage des deux.

Ils se turent, et la vieille bique put raconter son histoire.


Arf... arf oui la banque une sale histoire que cette histoire, je l'ai jamais aimé cette banque elle est trop sale et pas propre du tout, sans compter toute la saleté qui s'y trouve, justement oui un jour d'ailleurs alors que j'allais à la banque vous savez enfin vous voyez je marchais tranquillement et là de nulle part un moucheron est sorti alors je me suis dit bien sûr hein le moucheron il est là par hasard hein non on ne me prend pas pour une idiote moi je sais très bien

Elle se mit une gifle puis reprit
J'ai pas trop aimé cette sale histoire donc ils sont entrés ont tiré partout et ont tué deux chiens présents puis sont partis avec au moins $ 42 voilà je ne peux pas vous aider désolé si ce n'est que les deux roux en sortant ont dit à haute voix qu'on ne pourrait jamais les retrouver car leur cachette était la meilleure, ce à quoi l'autre a dit qu'il était sceptique et ce à quoi a répondu le premier des sales roux qu'une grotte dans la montagne Eldorado c'était introuvable, surtout celle où il y avait le chemin de fer qui arrivait à côté avec le panneau ici c'est la mine Fichte désaffectée.

La vieille finit en se giflant puis se leva et partit.

Zef zef ils doivent être là-bas! Dit le nain.

Mais non triple buse c'est sans doute une ruse de leur part ils ne peuvent pas être aussi bêtes, répondit le barbu.

Mais ils étaient roux, alors le shérif savait qu'ils devaient être bêtes. Le shérif savait comment un roux pensait. Aussi son esprit magnifiquement intelligent conclut qu'ils devaient s'y trouver. Il se leva, cracha au visage du nain et mit un coup de coude sur l'orteil du barbu (Xilu était très souple) et ils partirent.

---------------​

Là-bas ce n'était pas le paradis; il faisait trop beau, les cactus étaient partout, les mouches nulle part, des plans d'eau se trouvaient partout, certes, mais cela manquait affreusement de whisky. La mine était proche, enfin pas trop non plus car ils ne voulaient pas être vus. Le nain avait mis glissé discrètement un serpent dans la botte du barbu. Mais il s'était trompé et l'avait mis dans sa botte. Du coup, il gémissait, agonisant sur le côté, tandis que le barbu souriait à côté. Tout allait bien pour lui.

Xilu s'était alors emparé du serpent et l'avait jeté sur le barbu qui, femme qu'il n'était pas, s'était mis à crier et s'était enfui dans le désert sans eau et sans rien autre que sa barge. Ah oui, il s'était déshabillé à un moment, car il faisait trop chaud.

Le nain s'était alors remis à rire, mais ce fut une erreur stratégique: son abnégation eut dû être plus grande, et elle n'avait d'égale que son impéritie. Aussi Xilu le frappa à nouveau plusieurs fois du bout de l'orteil afin de le faire perdre conscience. Mais trop tard, les roux avaient entendus.

Tout inquiet de voir leur superbe cache débusquée, ils sortirent et se mirent à uriner devant la grotte. L'idée était de faire partir les intrus à cause de l'odeur mais ce fut un échec car le vent, sentant qu'il devait tourner, tourna. Dès lors, l'odeur enfuma la grotte et les roux, toussant, durent sortir.


Alors alors... alors nomdidiou Xilu écarquilla des yeux: quelque chose n'était pas banal.

Son père et son frère le regardaient. Les deux roux ne pouvaient pas être de sa famille, si?


Arf on est démasqué, dit le frère.

Non mais ne t'inquiète pas c'est ton frère il ne pourra pas nous balancer pas vrai? reprit le père.

Le shérif ne savait pas quoi faire; des roux dans sa famille... mais... on n'était vraiment plus au paradis là! Et pourquoi $ 42 après tout? Et puis où était sa femme? Enfin sa mère, pas celle du cousin de son père, par alliance, pas celle qui était la boulangère, mais l'autre, la grosse, celle qui aimait se faire fouetter et ensuite aller faire péter des puits de pétrole, justement le pétrole, la tâche sur le bureau, tout prenait sens...

---------------​

Xilu se réveilla en cellule; ses cheveux roux empestaient l'alcool, et il s'était uriné dessus. L'odeur le réveillait. Et les souvenirs revinrent: le casse organisé pour ses 42 ans, le cactus qu'il s'était pris dans les jambes en sortant, l'orteil qu'on lui avait amputé afin que la gangrène ne se propage pas, l'abnégation de son roux ami qui avait préféré trépasser et partir au paradis ou ailleurs afin que Xilu ne se fasse pas attraper, mais malgré tout son arrestation et le passage à tabac par le shérif nain et barbu qui empestait le whisky et qui l'avait fouetté avec le serpent... tout prenait sens.
 

DeletedUser

Invité
Texte 2

Un matin, alors que je me levais encore une fois les yeux fermés, j’ai regardais la pendule qui affichait 06 heures 26 le vendredi 17 septembre 1302. Grand soulagement, c’était mon jour de congé. Je suis reparti me coucher à attendre 9 heures. Je me suis ré-endormi et là, le plus grand malheur du monde s’est abattu sur moi. Le téléphone a sonné. Il était 06 heures 54. Première chose qui me vint en tête, assommer celui qui a eu cette idée de m’appeler à 7 heures du matin. J’ai répondu et Mike (l’un de mes co-équipiers avec Terence)m’a dit que cinq gangsters ont braqué la banque de New York, dans le Queens qu’il m’a dit. Avec regret, j’ai dû laisser tomber ma journée de congé. J’ai pris mon quarter horse et suis parti au saloon.
J’arrivai au saloon et Henry m’annonça que Mike et Terence m’attendait dans mon bureau. Quand j’y arrivai, il y avait une affiche sur ma porte. Il y avait écrit que le shérif John Fitzburn (c'est moi)devait attraper ces cinq bandits en échange d’un joli compte en banque avec 7 ou 8 chiffres (ça dépend du temps que ça va prendre). Je suis entré et Mike était assis sur The Bureau, c’est le mien avec toutes les médailles que j’avais gagné, il l’avait sali avec sa peau de castor. Première chose que j’ai faite, c’est de mettre ma grosse main dans sa tête. Terence rit tellement fort que j’ai fait de même avec lui. Nous sommes tout de suite partis car il avait un zéro dans mon compte en banque qui était en jeu.
Arrivé à la banque, nous pouvions constater les dégâts. Comptoir détruit. Un homme tué, la porte en six morceaux et le coffre complètement massacré. Un témoin nous dit que les voleurs étaient partis vers l’ouest. Hors de la ville, il n’y avait que de la poussière et de la terre alors nous avons cherché quelques indices. Mike et Terence trouvèrent la même chose au même moment. Ils se battirent pour me le ramener mais la bagarre dégénéra et Mike sortit son Colt Peacemaker et tenta de tirer par terre. Visant comme un pied, Mike ne toucha pas le sol mais le pied de Terence. Nous allâmes donc à l’hôpital qui était à peine à cent mètres. Et moi, j’ai plutôt mal réagi, il y avait un risque que je perde un joli zéro.
-Bon maintenant ça suffit, vous allez arrêter cette petite guerre de pacotille, ai-je dit. A cause de vous, je vais peut-être perdre quatre vingt-dix millions de dollars. Vous, vous êtes payé que cinq mille dollars pour cette capture mais imaginez un peu ce que peu représenter quatre vingt-dix millions. Si je suis trop lent, à cause de vous évidemment, il ne me restera plus que dix millions. Si vous voulez que je vous offre une villa à l’entrée de la ville, il faudra vous dépêcher.
A entendre ce joli mot, villa, Terence et Mike coururent vers l’hôpital. Quand je les rejoignis, Terence était en opération (enfin pas tout à fait, le docteur enlevait la balle de son orteil). Mike buvait un whisky et j’ai dit :
-Moi, je dis que ce n’est pas une bonne idée de l’alcool pas loin d’une plaie.
Et malheureusement, ce qui devait arriver arriva. Mike renversa son whisky sur l’orteil de Terence.
-Mais Mike, t’as rien dans la cervelle, tu ne sais pas que l’alcool, ça creuse les plaies. T’as vraiment rien dans le crâne. Maintenant Terence va devoir passer plus de temps à l’hôpital, ai-je crié.
Le temps que Terence se rétablit de la bêtise de Mike, je me suis dit que quatre vingt-dix millions allaient peut-être me passer sous le nez. L’annonce avait été publiée le 17 septembre 1302 et on était le 23 septembre. J’étais vraiment inquiet.
Puis Terence est sorti le jour même, comme si il ne s’était rien passé. Nous allâmes de nouveau à la sortie de la ville et Mike me montra l’indice. C’était une pièce du butin des voleurs. Nous savions alors quelle trace de pas de cheval il fallait suivre. J’allai chercher une voiture à bâche et deux quarter horses dans l’écurie de Mike. Nous sommes partis suivre les traces de pas. Nous avons voyagé pendant douze longues journées, Nous avons traversé des canyons, suivi des rivières. Nous avons vu de très beaux paysages. Le soir, le confort était très rudimentaire, nous mangions ce que nous trouvions, nous faisions un feu et ensuite, nous dormions sur des peaux de grizzlys que nous avions tués pendant le chemin. J’en ai profité pour parler à Mike et Terence. Je fis preuve de beaucoup d’abnégation, j’essayais de faire en sorte que mes confrères finissent par s’entendre. Mais rien à faire, ces deux là voulaient se pourrir la vie.
Nous arrivâmes à Los Angeles, nous avions traversé le pays. Nous étions très étonné que les bandits était allé jusque là. Nous suivîmes les traces dans la ville jusqu’à arriver dans une petite ruelle. Nous tournâmes à gauche comme nous le montrait les traces mais bizarrement les traces s’arrêtaient au milieu de l’allée. Mike a dit :
-Bizarre, je dirais même bizarre. Je vais m’asseoir pour pouvoir mieux utiliser mon cerveau.
-Alors il te faudrait t’asseoir des centaines de fois pour avoir la capacité de réfléchir, a ajouté ironiquement Terence.
-C’est pas drôle, je suis sûr qu’à côté de moi, Einstein est idiot. Bon, où est ce qu’on peut s’asseoir ?
-Juste derrière toi, répondit Terence.
-AÏE !!! a crié Mike.
Il s’était assis sans regarder sur un cactus et naturellement, Terence n’a rien dit. Mike avait très envie de ressortir son colt mais heureusement, je l’ai dissuadé.
-C’est le paradis, a dit Terence, on peut dire n’importe quoi, tu nous crois. T’es vraiment bête Mike. J’adore t’embêter. Et la prochaine fois, tu feras quoi, tu vas manger des chenilles ? Hahaha !!!
-Bon arrêtez ou je vous tue tous les deux avec mon joli Colt Buntline, ai-je ajouté.
Nous sommes allés dans un hôtel pour la nuit et le lendemain, le chef de la banque de Los Angeles a annoncé que la banque était encerclée par 5 bandits qui avaient beaucoup d’argent caché dans une voiture à bâche. Ils voulaient braquer la banque de Los Angeles. C’était sûr, il s’agissait des cinq voleurs de New York. Il fallait les capturer tout de suite. Nous étions le 4 octobre et je pouvais avoir les cents millions que jusqu’au 10. Nous courûmes vers la banque. Après un long échange de coup de feu, Terence avec son schofield perça un sac de butin avec écrit dessus Banque de Las Vegas, New York et San Diego. Les voleurs ont réussi la fuite quand Terence, faisant travailler l’intérieur de son crâne comme jamais pour montrer qu’il est bien meilleur que Mike, constata que les cinq bandits étaient très attirés par l’argent. Nous avons lu tous les journaux et les banques de Las Vegas, New York, San Diego, Los Angeles et San Francisco contenaient les plus grosses cagnottes. Plus de cinquante millions chacune. La cible était donc la deuxième banque de Los Angeles et San Francisco.
Tous les trois, nous avions donc préparé un plan. Nous savions que l’attaque était dans six jours puisque l’armée américaine qui était à Los Angeles partirait dans cinq jours. Les bandits n’auraient aucune chance face à l’armée donc nous savions qu’ils allaient attendre mais où ? Nous n’avions que cinq jours pour réunir tous les éléments nécessaires pour effectuer le plan. Mike est parti au fort le plus proche et a acheté de la dynamite. Terence est allé voler des fers à cheval dans les écuries de la ville. Moi, j’ai posé des rails non loin de la banque et est allé demander gentiment des cercueils à l’ordonnateur de pompes funèbres à côté de la banque. Évidemment, je n’ai rien dit, mon colt a parlé pour moi. Ensuite, tous les trois, nous avons rectifié une rivière et installer un barrage. Nous avions fait tout ça en 4 jours, nous étions très fiers. Nous nous sommes installés sur le toit d’un immeuble pour dormir.
Le lendemain, c’était le jour où nous allions effectuer notre plan. Nous avions le trac mais c’était pire que de chanter devant deux cents cinquante personnes. Mike s’était placé sur le toit de l’hôtel, Terence était sur le barrage, moi j’étais toujours sur le toit de l’immeuble et un shérif local était dans un train qui allait passer sur les rails que j’avais posé. Puis nous avons entendu arriver les bandits nous étions tous bien cachés à attendre l’attaque. Le chef de la bande est arrivé avec les quatre autres. Avec un coup de feu, j’ai signalé le début du plan. Affolé par le coup de feu, les bandits voulurent partir vers l’ouest (là où j’avais posé les rails) et le train est venu se placer devant les empêchant de passer. Alors ils voulurent partir vers le sud mais là Mike a fait écroulé tous les cercueils bouchant ainsi la voie. Puis les bandits tentèrent leur chance vers l’est mais pas de chance, la dynamite a explosé détruisant ainsi le barrage. L’eau est passé est à bloquer le passage. Les bandits voulaient ensuite prendre en otage les employés de la banque, c’était prévisible mais avec une arbalète un peu spéciale, les employés leur lancèrent les fers à cheval puis moi avec mon colt, j’ai tiré un peu partout pour leur faire peur. Je suis descendu. Mike et Terence me couvrait avec une winchester à la main. J’ai désarmé les bandits qui ont été en prison. Après avoir mis une balle dans la jambe du chef de la bande, ils avouèrent où était l’argent volé. Nous avons réussi à le retrouver.
Finalement, j’ai bien reçu ma prime de cents millions de dollars. Los Angeles a pris cinquante mille dollars pour réparer les dégâts que notre plan avait causés. Mike et Terence ont eu leur villa. Mike passe me voir tous les jours pour me faire croire que c’est lui qui a eu l’idée pour le plan alors que je sais très bien que c’est Terence. Il veut toujours être le meilleur mais là, il ne l’a pas été. J’ai reçu une nouvelle insigne et ait conservé mon rang de shérif. Après cette histoire, il n’y avait plus beaucoup de bandit alors je n’avais qu’une chose à faire avec Mike et Terence, nous faisions du poker, et j’ai repris les villas. Ces deux là trichaient pour m’impressionner mais ça s’est vu quand Mike a sorti quatre quintes flush royale et Terence huit carrés d’as.
 

DeletedUser

Invité
Texte 3

Le shérif John et ses 2 adjoints Billy et Mat patrouillaient dans New York. Une fois qu'ils eurent finie, ils allèrent boirent un coup dans le saloon. Billy et Mat buvaient une limonade. En buvant son Whisky et en ignorant les chamailleries des ses acolytes,John entendit la conversation d'habitants parlant du braquage qui avait eu lieu hier et qu'apparemment ces malfaiteurs partaient à l'Ouest c'est à dire dans le désert à cactus. En sortant il donna l'ordre à Billy et Mat de préparer leurs Winchester et des munitions. John voulait aller dans le désert pour coffrer ces brigands. Ils allèrent dans le désert de cactus et c'est alors qu'ils commencèrent à essuyer des coups de feu. Les 2 adjoints disaient que c'était la faute de l'autre et ainsi de suite. Puis, Mat, par une abnégation, sauva Billy, se fît toucher à l'orteil et crût voir le paradis. Mais en fait le paradis n'était qu'une hallucination contrairement aux coups de feu. Les coups de feu provenaient d'une planque de brigands, sûrement ceux recherchés. Le shérif et les 2 acolytes, étant en position de faiblesse bâtirent en retraite. Une semaine après, Mat était remis de ses blessures, ils revinrent avec une gatling monter sur une diligence et Mat et Billy se disputèrent la place de tireur mais c'est John qui tirait et Mat conduisait. Cette fois les malfaiteurs ne fîrent pas le poids et devîrent se rendre car 3 d'eux étaient mort et ils n'étaient plus que 2 sans munitions. Pour leur crime, ils fûrent pendu. Mat et Billy se disputait pour la place de celui qui avait le plus aidé durant cette échange de coup de feu.
 

DeletedUser

Invité
Texte 4

Il ya six ans, j’ai été nommé Shérif de New York !

Jai été nommé à ce poste suite à la mort de mon père qui était autrefois le plus grand tireur de l’Ouest… il m’avait beaucoup appris !
J’avais un grand frère avec qui je me battais souvent, nous étions, d’ailleurs, les pires ennemis du monde, nous voulions tout deux le titre de Sheriff de la ville.
Le grand sage de New York organisa donc un concours de tir.
Mon père avait beaucoup appris à mon frère mais pas assez pour me battre, je gagnais donc ce concours.
Mon frère disparut soudainement deux jours plus tard, me promettant de se venger.

Mon père, était vieux et avait de sérieux problèmes d’alcool, je me souviens, il se promenait toujours avec sa bouteille de whisky accrochée à sa ceinture, dans deux étuis de façon à ce qu’elle ne se brise pas.
Je crois que c’était la chose à laquelle il tenait le plus au monde …
Il était devenu fou suite à une affaire de coffre à 3 serrures dont il avait perdu une des clées au fin fond de l’ouest à la suite d’une soirée dans le saloon ou je crois bien qu’il avait vidé le Bar de Henry Walker, un de ses grands amis…
Une chose est sûre, mon père n’est pas parti au paradis mais plutôt dans celui qu’il voulait, que nous qualifierons plutôt d’enfer.

Mais je ne suis pas là pour vous parler de lui, je suis ici pour vous parler de l’incroyable aventure, je crois la plus grand de toute ma vie :
La capture des cambrioleurs de la banque de New York

Due à mon titre de Sheriff, on m’informa d’une affaire de cambriolage… deux hommes, munis de Buntlines et d’autres armes que le banquier ne put identifier braquèrent sa banque et s’enfuirent avec un Montant de 500.000 $ !
Je décidais donc de partir à leur recherche avec mon cheval, Mon Winchester, mes deux Buntlines, et mes deux Colts Peacemaker.
On m’avait prévenu que ces hommes étaient armés jusqu’au dents, je réfléchis pendant une journée et choisis mes deux hommes les plus fidèles, il magnaient le Colt comme personne… Mis à part moi bien évidemment.
Je leur fournis à chacun un Winchester et un Colt dont j’espèrais qu’ils feraient bon usage.
Nous étions partis, après avoir rempli notre charrette de provisions et de munitions, pour un long périple qui nous mènerait surement vers la mort.

Après deux jours de voyage, mes deux hommes de main, ne faisaient que se disputer, il paraît que cela remonte à deux générations, la grand-mère de l’un aurait eu un enfant avec le Grand père de l’autre, l’enfant se serait par la suite exilé.
Je me rendis compte, que ces deux hommes ne faisaient rien d’autre que me ralentir.

Il m’était impossible de m’en séparer, j’avais tout de même besoin d’eux…
Alors je leur demandai simplement de penser au jour ou nous arrêterions ces deux hommes et ou nous trouverions l’incroyable magot de leur cambriolage.

Nous étions arrivés à un endroit, sordide avec un multitude de rochers haut comme dix hommes entassés.
Nous avions peur.
Tout à coup un homme arriva par cheval, je n’avais jamais vu une telle vitesse.
Il me remit une lettre, et repartit aussitôt, sans dire un seul mot !

J’ouvris la lettre et la lis :

«Bonjour petit frère, j’ai voulus faire un gros coup avec des amis, mais malheureusement, nous avons échoués, et un de mes amis est mort.
Nous avons traversés un camps d’Indiens et nous avons été capturés. Après longue négociation, j’ai du donner la moitié de la recette du cambriolage à leur chef.
Mais le chef Indien a gardé un de mes amis et la torturé sans relâche devant nos yeux jusqu’à sa mort.
Nous étions catastrophés !
Je te demande pardon d’être parti comme cela mais j’avais honte de m’être fait battre par mon frère, j’ai été la honte de la famille et de la ville ! »

En lisant cette lettre, j’eu un sentiment de culpabilité tout en me demandant qui était l’homme qui m’avait apporté cette lettre.
Etais ce lui ?

Nous apercevions désormais une fumée noirâtre au loin, nous approchions d’elle et nous virent trois hommes bel et bien armés jusqu’à la dent, au milieu de dizaines de cactus.
J’apercevais la silhouette de mon frère, sa façon de tenir le fusil et le chapeau de mon père qu’il lui avait donné avant sa mort.

Je ne savais quoi faire, je ne voulais, pas l’arrêter mais, je le devais !

Nous braquâmes nos fusils sur eux, et je sifflai de façon à ce qu’ils nous repèrent !
Ils nous tirèrent dessus, un de mes hommes fut blessé et je lui mis un chiffon dans la plaie pour l’empêcher de saigner.

Ils tirèrent à nouveau et nous dirent de sortir de derrière les rochers, ce que nous ne fîmes pas !

Je tirai sur l’un deux, qui lui, fut tué !
Nous nous retrouvions à deux contre deux et je leur dit de se rendre, je leur dit à nouveau que j’étais le Sheriff de New York.
L’homme qui fut blessé mourra au bout d’une heure !

Le dernier homme fit abnégation de sa vie et me dit : « Je ne peux plus vivre, j’ai peur, je veux mourir » il repéra l’emplacement exact de l’homme qui se trouvait avec mon frère, sortit de derrière les rochers et ils se tirèrent simultanément dessus, ils décédèrent en même temps.

Je me retrouvais donc seul avec mon grand frère et il me dit de venir avec lui, qu’il ne me tuerait pas.
J’enlevais donc mes mocassins, dont mes orteils sortaient tellement nous avion marchés, pour pouvoir courir en cas de besoin

Je lui fit confiance à moitié, et je sortis le braquant de mes armes, un Colt à une main et le fusil à l’autre.
Il me proposa de partager le magot avec lui et de quitter mon poste de Sheriff.
Je réfléchissais et nous nous endormîmes tout deux devant le feu.
Le lendemain matin il était là, content de me voir, souriant…

J’avais pris la décision de le laisser partir avec la plus grande majorité du magot et de revenir à New York avec le reste en disant que je les avait tués !
Il me remercia et se mit à genoux, me demanda pardon pour tout le mal qu’il avait pu me faire depuis le début de notre enfance !

De retour à New York, 9 jours après, il y avait plus de monde qu’auparavant et le sage était mort, Henry Walker était saoul, et je pris un verre de whisky en souvenir de mon père.

J’alla à la tombe de mon père, j’y déposai mes deux colts, que je n’avais pas utilisé et je déposai les munitions de mon fusil, ainsi que la lettre pour qu’il voit que malgré le mal que mon frère m’avait fait jadis, je ne lui en voulais pas et qu’il resterait toujours mon frère, quoi qu’il arrive.



T H E E N D
 

DeletedUser

Invité
Texte 5

Je viens vous poser mon problème :

Récemment plusieurs bandits se sont introduits dans la ville.
Mes deux adjoints se battent pour une histoire de cactus, en effet les malfrats ont trouvé le moyen de récolter l'eau de ce végétal pour le transformer en whisky, un vrai paradis pour certains, jusqu'à ce que l'on s'en mêle. Lors d'une récente bagarre, l'un de mes confrère a perdu son orteil, il à fait une parfaite abnégation de cet événement, ce qui à entrainé la mort de plus d'un habitant de ma ville pour cause d'intoxication dans le liquide vendu . Malheureusement le banquier et les gardes ont trouvé la mort et les malfaiteurs ont pillés le bâtiment ou était entreposé les vivres de la ville . J'en ai déduit que l'un de mes deux confrère est une taupe mais je ne sais pas lequel des deux croire.

Aidez moi ! Merci.
 

DeletedUser

Invité
Texte 6

Nous sommes actuellement à New York, où étant le shérif, je dois officier dans une enquête de vol dans un de nos plus riche commerce : La Banque. Le Butin des malfaiteurs s’élèvent à plusieurs milliers de dollars ainsi qu’un bijou d’une valeur inestimable. J’ai avec moi, deux adjoints, voire même deux amis, qui m’ont toujours été très fidèle, et qui se sont volontairement proposés de m’aider dans mon enquête. Ils ont pendant l’enquête eu une assez grande adversité. Voici l’histoire.
Il y a peu de temps, 2 bandits connus dans le coin, s’introduisirent dans la Banque afin d’y commettre un terrible délit pour notre ville. Arrivant, peu de temps après, sur le lieu du délit, j’y vois Kenny et Harry, qui m’attendent fièrement pour me proposer leurs grandes et précieuses aide, que je fût presque contraint d’accepter. Tout d’abord, je ne pu refuser à Kenny son aide car, 2 ou 3 jours avant, nous avions été boire un petit whisky dans le saloon, situé à moins de 200 mètre du lieu où avait eu lieu le braquage. Quand à Harry, il été un de mes amis d’enfance, à qui je n’ai jamais rien pu lui refuser, car il m’avait rendu tellement de service par le passé, et il allait encore m’en rendre un nouveau. Le Banquier, qui été une de mes connaissance, m’avait fait part de son inquiétude pendant la fraude, mais qu’il avait reconnu les malfaiteurs qui avait braqué son lieu de travail. Nous avions déjà un indice, et très vite le pays été recouvert d’affiche de recherche de suspect. J’avais mis mes coordonnées, ainsi tout ceux qui pouvait nous donné une information digne de ce nom, recevrai en récompense 5000$. Au fur et à mesure que les informations complétèrent les autres informations précédente, je pu remarquer à quelle point, Kenny voulait que je lui en soit reconnaissant de son aide, plus qu’avec Harry. Il faisait point d’une telle abnégation, allant jusqu’à faire des milliers de kilomètres afin de récolter des preuves, et à me faire des cadeaux de chacun de ses voyages, dont le dernier qui fut très fructueux car, quelque part dans l’Ouest, nous retrouvâmes la trace des malfaiteurs, et en prime je reçus en cadeaux, un joli petit cactus, dont je n’avais pas compris, encore la signification et l’importance qu’elle avait dans notre enquête. Harry, avait du s’absenter définitivement de notre monde, partant au paradis, après un nouveau braquage, qui fut cette fois mortel à mon ami, qui avait pu récupérer des indices, et qui connaissait le nouveau lieu du prochain braquage. Malheureusement pour lui, il ne m’avait fait part d’aucune de ses découvertes, et je put comprendre en lui, qu’il avait été si malheureux de ne pas avoir ma réussite, et que cette fois-ci, il voulait avoir toute la reconnaissance pour lui. Mais cela lui à été fatale. Nous nous retrouvâmes à deux sur l’enquête, et je voulais malgré tout vengé mon ami, avec mon favoris sur cette enquête, Kenny. Finalement, la chance nous apparus et au détour d’une rue, en dehors de mon enquête, nous les reconnûmes, et c’est ainsi que commença notre course-poursuite à travers un semblant de désert. Kenny se foula l’orteil au passage. Nous finîmes finalement par les attraper. Ce qui récompensa notre volonté de venger.
 

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Texte 7

Un jour, un homme seul dans désert qui n'avait que pour boire du jus de cactus et du whisky. Ces orteilles était brulées par la chaleur du désert. Il a donc fait une abnégation pour aller vers le paradis.
 

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Texte 8

Récemment, un vol de banque s’est produit dans les quartiers de New York, mais cela c'est produit il y a 1 mois donc ils doivent être loin. Il va devoir convaincre sont supérieur que c'est plu a eu de faire sa il on dépasser la frontière.
-même il faut récupérer l'argent.
-mais la loi nous l'interdit.
-pas grave de la loi.
-bon d'accord.
-tu auras de aura 2 adjoins avec toi.
-salut, dit Logan.
-salut, dit Steven.
-salut les co-op, bon on y va.
Voila sur la route pour aller a Boston , Steven et Logan se bagarra tellement, qu'il regarda pas ou il allèrent et tomba tout les 2 sur 1 cactus et ont mal a l'orteil tout les 2, Ordono le shérif dit :
-bande d'incapable arrêter de vous bagarrer sa avancera a rien.
-au sa va toi, toi tu aime que le calme pendant la route.
Orodono soupira.
Voila arriver a Boston, personne n'est sur la route comme une ville abandonner quand tout a coup un 3 homme surgi.
-tu va devoir faire une abnégation.
-pas question, dit le shérif.
-bon alors tu va mourir le premier.
-c'est se que l'on va voir.
le combat a commencer
-c'est bon ta gagner on se rend même mais pote.
-ah ah passer lui les menotte. et allons boire un bon whisky pour être au paradis.
-bon je m'excuse de la bagarre, dit Steven.
-j'accepte mais ne le fait plu.
 

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Texte 9 : Little Apple

Il y a le Gros, le Maigre et moi, ni gros, ni maigre ; il y a aussi loin, très loin devant nous, enfin, façon de parler, une heure à cheval tout au plus, mais c’est sans compter l’état des canassons qui nous portent, le Bigleux, un petit voyou, qui ne voit à peu près rien de l’œil droit, raison pour laquelle quand il descend en ville il arrose à tout va et, malheureusement, cette fois-ci, il a touché le gros lot : Jenny Paradis, madame Jenny, 20 dollars pas un de plus, parfois moins, pas revêche, surtout quand elle remontait haut son jupon et laissait apparaître ses jambes percluses de varices. Reginald s’en serait bien occupé tout seul du Bigleux – tout seul, dans sa bouche, ça voulait dire envoyer ses gars et se cacher derrière eux en espérant que ses balles n’abattraient aucun de ses hommes de main – , tout seul, car c’était sa Jenny quand même, la plus âgée de ses filles, même peut-être qu’elle l’avait initié à la vie Regi, qui sait. Bref, alors que le Bigleux arrosait d’abondance, une balle avait traversé la grande rue, dessiné un joli petit rond dans une des fenêtres de l’hôtel, propriété ainsi que les dames qui y travaillent de Walter Reginald, avait rebondi sur le pommeau de la rampe puis sur le crachoir et fini dans l’œil à Jenny, un peu comme si le destin avait voulu faire un clin d’œil à cette petite frappe. Sauf que lui, il sortait de la banque avec les gars de la Northern au cul qui ne lui laissait pas le temps de songer au destin, tout juste de tirer un peu par-dessus sa tête, un peu de côté, et encore moins de s’intéresser à l’itinéraire des pruneaux qu’il balançait. D’ailleurs personne n’avait d’emblée remarqué la mort de Jenny. Y avait bien M. Johnston, le pianiste itinérant qui n’était jamais reparti, jouant rarement, éclusant du whisky le reste du temps. Il s’était écrié que la vieille, pas trop tôt !, avait enfin fermé son claque-merde et qu’on allait pouvoir admirer ses talents de virtuose ; mais comme d’abord, Jenny, elle avait la sale habitude de s’écrouler d’un coup sous l’effet de l’alcool, et même parfois au moment de monter avec un client, ce qui mettait Regi dans tous ses états et que, de toute façon, tout le monde s’était posté aux fenêtres de l’hôtel comme au spectacle, que c’était un miracle que la balle n’eut pas été arrêtée par une de ces faces de lune collées aux vitres, personne n’avait prêté attention aux propos de M. Johnston et encore moins à la chute de Jenny. Le Bigleux réussit à s’échapper. Le Gros qui n’aimait rien tant que d’arriver tout transpirant après avoir une fois de plus manqué le drame qui aurait donné un sens à sa vie, entra en trombe dans le local miteux faisant office de bureau, shérif !, shérif !, et me raconta par le menu l’événement du jour, dont, il faut bien l’avouer, des échos étouffés étaient parvenus jusqu’à moi sans que je me sente le moins du monde tenu de me lever et d’aller voir la raison de tout ce bordel. Faut dire que, dans ce quartier, des attaques de banque, c’était un peu une spécialité, sans parler des attaques tout court, et si je me mettais à lever mes fesses chaque fois qu’une détonation retentissait, je risquais de ne plus jamais me rasseoir. C’est à son imagination fertile, l’imagination du Gros, que je devais cette étonnante précision concernant le parcours de la balle. Mon gros James, je l’aime bien. Adjoint déplorable, mais plutôt touchant à observer se débattre dans une vie imaginaire aussi riche que le quotidien de notre mauvais quartier de New York pouvait être triste. Quand il eut fini, j’entendis la voix aigrelette du Maigre. Le Maigre c’est mon deuxième adjoint. Premier à égalité. Un écervelé qui pense : épuisant. Ca m’étonnerait bien que ça ce soit passé comme ça. De toute façon, il était midi, tu devais être en train de manger chez ta vieille à cette heure-là. Je cessais aussitôt d’écouter. Moi aussi je l’aimais bien Jenny.
Aussi, pour une fois, je renonçais au bureau, faisais taire l’élite policière de notre quartier et me rendais au Cactus florissant, l’hôtel de Walter Reginald que je découvris, son gros visage rubicond et son corps boudiné par des ceinturons chargés d’inutiles pétoires, dans un état apoplectique qui m’aurait presque fait rire s’il ne s’était pas agi de cette bonne Jenny à tout faire. Après un dernier hommage à cette femme à qui tant d’hommes du quartier devaient la réussite de leur mariage, on parlemente un peu avec le patron pour lui faire entendre raison, je dis qu’on s’occupe de tout et nous voilà partis sur les traces de Bob le Bigleux. J’en oublierais presque la Northern Bank. Le directeur m’a fait ses recommandations. Plutôt mort que vif, du moment que les sacs sont de retour. Ce qu’il ne sait pas, même s’il doit s’en douter un peu, c’est que sa banque et ses tarifs d’escroc m’inspirent plus de mépris que les tentatives de braquages de Bob le Bigleux. S’il n’y avait pas eu Jenny. Bob n’aurait pas dû toucher à la mascotte édentée du Cactus florissant, nom qui venait du précédent établissement de Regi, un bouge proche de la frontière mexicaine qu’il avait, toute affaire cessante, laissé derrière lui pour sauver ses fesses. Ce n’est qu’après 4000 kilomètres de fuite éperdue qu’il avait eu la certitude qu’elles étaient sauves, ses fesses. Nous sommes en route. Loin, faussement loin et pourtant inatteignable, Bob et ses 40 kilos tout mouillés fendent le vent comme dit mon gros poète d’adjoint. Un gloussement méprisant lui fait écho. Il va bientôt falloir que nous portions nos montures. Trois braves bêtes qui ont dû galoper à bonne allure quand elles avaient 10 ans de moins. Pas moyen d’en avoir de nouvelles. Je les avais pourtant prévenus les habitants de Little Apple, notre quartier. Trop chers, avaient-ils répondu. Voilà le résultat. Heureusement, le Maigre a une idée. Ca fait bien cinq minutes qu’il ne fait plus remarquer au gros qu’il pèse plus lourd que son cheval et qu’il a beau rester assis il transpire plus que la pauvre bête, que c’est pitié, qu’ils devraient échanger leur rôle, que le cheval, de toute façon résoudrait plus d’affaires que lui. Il ouvre sa mâchoire osseuse. La grande idée va fuser, attention. Y a la ferme au père Johns, l’oncle du petit gars qui s’est fait tirer dessus par les gars de Reginald, l’année dernière. Ca c’est de la grosse bonne idée comme seul son cerveau peut en pondre. On y passe, on lui demande poliment trois ganaches, la main sur le pistolet, et on rattrape l’autre morveux. Le problème, ajoute-t-il, c’est le Gros. Il aurait raison de refuser, le père Johns, par pitié pour le cheval qui devra le porter. C’est vrai que ce n’est pas si bête, il suffit de ne pas mentionner l’existence de Walter Reginald et de promettre une vague récompense au vieux. Aussitôt, on a l’impression qu’il a doublé de volume le Maigre, tellement qu’il est fier que son idée ressemble même de loin à une idée, si bien que le Gros, vouté et vexé plus encore qu’à l’accoutumée, n’a jamais autant ressemblé à un ballot. Manque plus dans le décor que le Mississippi et un padle steamer et l’y charger. En guise de quoi, on se tape une mer de douglas, de chênes et de peupliers. Vivement que je quitte ce pays de pluie et d’écureuils, direction l’Ouest. Car ce qu’ils ne savent pas, c’est que je n’ai plus besoin d’un premier adjoint : Little Apple a besoin d’un nouveau shérif. Et pour le coup, y a peu de chance qu’ils aient l’occasion de postuler. On arrive chez le vieux. Y a longtemps que sa pétoire nous suit. J’envoie le Gros ; il attendrirait le cœur d’un Apache dont la famille aurait été décimée par ce Boucher de Bill le Bison. Trop gros pour ces grands espaces, trop suant pour tenir une arme, trop naïf pour un pays sans loi. Nous voilà sur trois chevaux frais, mon plan commence à ressembler à un plan bien foutu.
Le Bigleux a bien fait les choses. Ses traces sont plus voyantes que les varices de la Jenny. Il y a bien peu de truands méticuleux qu’on ne puisse suivre à la trace ; qu’il soit bigleux rend la tâche plus aisée. A moins que ce soit parce qu’il m’attend.
Le jour baisse. Le Gros et le Maigre se taisent, l’un semble rassasié par son idée, l’autre par sa négociation réussie et moi j’épie les grosses traces aménagées par Bob. Grossière erreur de jugement. Il est là, pas loin, il nous attend enfin seulement moi. Le plus dur commence : perdre les deux malins. La nuit noire aurait été plus appropriée. La bonne idée du Maigre va finir par poser problème. Même pas : j’ai à peine le temps de me faire cette réflexion que ce que je prenais chez mes deux acolytes pour un contentement silencieux et digestif m’éclate au visage. Ils réfléchissent, ils fouinent, ils pistent, leur rêve de devenir seul et unique premier adjoint a mis leur cerveau en ébullition, ils sont prêts à tout pour mettre la main sur Bob, même à devenir intelligents. Là, une trace shérif ! Eh merde ! Et le Maigre d’éperonner sa monture. Le Gros qui sent que le poste qui n’existe pas est sur le point de lui échapper broie à son tour les flancs de son cheval. Ces deux abrutis ont effectivement repéré une trace et se dirigent dans la bonne direction. L’abnégation dont ils font soudain preuve serait touchante si elle ne nous menait pas droit à la catastrophe et, toujours à l’arrêt, comme paralysé, je réalise que l’ingéniosité de mon plan n’était ingénieuse que dans mon cerveau ramolli par des années passées à refuser de sortir du bureau, à comptabiliser les détonations, à tenir un cahier des décès et, parfois mais sans excès, à rendre visite à une fille de Regi, si possible pas Jenny. Ils galopent les deux ambitieux, ils galopent si vite qu’il m’est impossible de combler la distance que la stupeur dans laquelle le départ à brides abattues du Maigre m’a plongé, comment s’appelle-t-elle déjà cette grande saucisse ?, a laissé se creuser entre nous.
J’entends des coups de feu. Je vois repartir en sens inverse le Maigre, qui n’a jamais été très courageux et à qui j’attribuerais volontiers une note éliminatoire si la place d’adjoint était effectivement en jeu. A mon tour d’arriver, j’essaye en vain d’attirer l’attention du bigleux pour essayer de le calmer. Il ne voit rien, comme par hasard. Chacun derrière un rocher, les deux tireurs d’élite tirent au pif. Je saute de mon cheval comme je le faisais sans doute quand, encore jeune, je croyais encore à cette étoile accrochée à ma chemise. Une douleur terrifiante m’immobilise. Je m’écroule. Mon pied n’en est plus tout à fait un. Le Bigleux vient de me démonter un orteil. J’hurle. Saisi par la peur mais n’écoutant que son courage, le Gros redouble d’efforts et asperge à qui mieux, mieux. Si le Bigleux n’y voit que d’un œil, il a une bonne ouïe. Il sait que le Gros vient de vider le barillet de son deuxième flingue. Il sort de derrière son rocher s’avance vers nous, enfin, vers le Gros. Même mal voyant, à deux mètres du pachyderme, il ne pourra pas le rater. Le Gros supplie, pleure, se perd en suppliques. Le chien du revolver recule dangereusement, le coup va partir. Je l’abats. C’est la très grande mouise. Tout mon beau plan parti en fumé par le courage d’un gros crétin et la bêtise d’un lâche qui rêvaient l’un et l’autre d’être seul et unique shérif adjoint.
Me revoilà à la case départ. Enfin, pas tout à fait. Il me manque un orteil. Je baigne dans mon sang. Le mal est profond : nous sommes devenus des héros, les héros fauchés d’une ville de crétins, alors que les dollars, l’Ouest et les petites pépées, je peux leur dire au revoir. Je vous épargne le chemin du retour. Nous voilà devant le Cactus flamboyant. Le quartier tout entier nous y attend. On nous presse, on nous serre, on nous touche. J’ai envie de vomir. L’alcool va se charger de nettoyer mon pied et mon esprit. Les verres défilent, je les avale tant bien que mal dans un va et vient incessant de corps qui se pressent autour du héros, je les renverse, ils reviennent plus nombreux, offerts par des habitants que je ne connaissais pas mais que Jenny devait bien connaître, tout bouge autour de moi, la douleur s’estompe, mon pied sanguinolent ne sera bientôt qu’une extrémité secondaire de mon corps, les filles de Regi de toute façon sont spécialisées dans d’autres extrémités – cadeau offert aux héros par ce brave Walter. Et tandis que je flotte, à moins que l’on soit en train de me porter à l’étage, résonne au loin, très loin la voix de Reginald, il parle de mairie, d’une grande fête populaire, de l’air pur qui règne dans notre chère bonne ville, je vole, le paradis m’appelle, je crois que je vais vomir, des dollars dansent devant mes yeux. Il faut croire que je serai shérif toute ma vie.
 

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Texte 10

Chronique du Far-West : épisode 1.

Le soleil rouge de la fin de journée illumine le visage sombre et endormi de John TERENCE, sheriff emblématique de la ville de New York. Seul, sur sa chaise à bascule immobile, il fut soudain réveillé en sursaut par des cris de plus en plus présents.

« Shérrriiiiiiiiiiifffffffff, shérrrriffff, vite !!!! » hurla à plusieurs reprises Mike Spick surnommé la passoire à cause de ses prouesses en duel !!!

John sorti immédiatement de sa torpeur alcoolisée et s’informa auprès de son adjoint de ce qui lui valait d’être ainsi dérangé !!!

Mike lui décrivit alors le braquage de la Western Bank par une bande de petits caïds tout juste arrivés en ville la veille et que son ennemi juré de collègue avait décidé de suivre suivant ainsi les consignes de John TERENCE.

Pas un coup de feu n’avait été tiré lors de ce vol et cela n’était pas habituel dans l’ouest, John s’en étonna puis dans un sursaut de lucidité s’écria : « dis moi Mike, il est où le charognard ? »

Mike surpris de la question balbutia d’abord quelques onomatopées avant de finir par avouer : « heu, bin au saloon en fait je crois ? »

John stupéfait saisie son arme, puis s’écria : « je vais lui apprendre à celui là ! Mike on y va ! »

Mike les yeux hagards osa à peine bredouiller : « on va où, on ne sait même pas où ils ont ? ». Mais John était déjà en selle, le colt dans la main droite, prêt à partir au galop.

Mike s’empressa d’en faire de même et il suivit sans réfléchir son patron. Les Cows Boys traversèrent la ville en un éclair et au grand étonnement de Mike, il découvrit leur destination et dit : « Mais vous ne croyez pas qu’on a mieux à faire qu’allez nous aussi au Saloon à cette-heure-ci !! »

John n’écoutait pas et entra bruyamment dans le saloon en s’écriant : « Charognard où es tu ? » Le Barman tout en se couchant derrière son bar répondit « arrêtes John, il n’est pas là, il est parti avec Iris la nouvelle danseuse, depuis plus de deux heures déjà. »

John rangea son arme, puis s’avança très lentement du bar comme pour se donner le temps de réfléchir à ce qu’il allait bien pouvoir faire maintenant et finit par lâcher : « Dis donc l’ami, quand tu dis qu’il est parti avec une danseuse tu es sur de ce que tu me racontes car tu parles de Tom mon adjoint là !!! »

Le barman, tout en remplissant un verre de whisky destiné au sheriff répondit plus calmement : « oui, j’en suis sur c’est même une bande d’affreux jojos qui lui a payé la fille !!! Quel chanceux celui là ! »

Mike nageait en plein bonheur, il regardait luire l’étoile sur la veste de John et se voyait déjà prendre sa suite puisque Tom avait failli à sa mission.

Dans un coin sombre du saloon, Bill, le fils du maire, dont le nombre de neurones était inversement proportionnel aux dollars sur le compte en banque de son père esquissa un sourire avant de retourner dans sa candeur habituelle ne sachant toujours pas que faire avec ses cartes.

Il faut dire qu’à cette heure, le saloon est vide en dehors de quelques jeunes joueurs de poker à la recherche d’argent facilement gagné au détriment de Bill.

Cette fois pourtant, Piège Foudroyant le vieille ami sioux de John sorti de l’ombre et s’avança silencieusement vers lui. John d’abord surpris alla à sa rencontre.

Avant même que John ne dise quoique ce soit, l’indien lui parla doucement à l’oreille. Mike tenta bien de s’approcher en tendant l’oreille mais rien ne filtra !!!

John sourit simplement, et remercia son ami de toujours et dans un élan d’enthousiasme s’adressa à son adjoint : « la passoire, rends toi à l’hôtel des 4 vents chambre 202 et ramène moi la charogne, je vais lui couper un orteil à celui-là !!! »

Mike bomba le torse, et répondit fièrement : « Bien patron, et nous vous retrouvons ou ? »

John sorti alors du saloon comme une tornade en indiquant à Mike de le suivre.

Il murmura alors à Mike en le tenant par l’épaule : « nous devons nous retrouver à la cascade aux loups, près du cactus à forme humaine ».

Mike blêmit et balbutia : « mais…, heu c’est sur les terres de la réserve indienne, on va se faire massa… », John l’interrompit et repris : « je vais chercher quelques hommes de garnison car ils cherchent la même chose que nous et ne t’inquiètes pas Piège Foudroyant m’a assurer que nous ne craignions rien !!! »

Les deux hommes partirent chacun de leur coté.

Mike découvrit à l’endroit indiqué Tom, ficelé au pied du lit. Il le détacha et s’empressa d’emmener son collègue rejoindre le Sheriff.

John quant à lui alla chercher quelques tuniques bleues et après un court entretien avec le lieutenant Mac Cormick, tous foncèrent vers la cascade.
Une heure plus tard, le petit groupe de 5 hommes découvrit avec stupeur la diligence ayant servie au vol, le butin dérobé à l’intérieur et à quelques mètres de là, les cinq bandits attachés à des piquets, couverts de miel et de Fourmies rouges.

John, indiqua alors à aux soldats de rapporter le butin à la banque et attendit ses adjoints pour emmener les bandits en prison.

Il rentra fièrement en ville où il fut acclamé par tous les habitants stupéfaits par tant d’efficacité et d’abnégation de la part de leur sheriff.

En réalité, les bandits avaient sans le savoir volé la diligence qui convoyait secrètement une relique indienne que ces derniers voulaient récupérer. Du coup, les indiens ont bel et bien récupérés leur précieux symbole à moindre frais et rendus un fier service à John !!!! En revanche, personne ne sait ce que devint Iris la danseuse, mais il semblerait qu’une petite partie du butin manqua mais aucune plainte n’a été déposée par la banque et cela en resta donc au stade de la rumeur…….

Le charognard connut une disgrâce rapide et goutât au goudron et aux plumes avant de s’en aller très très loin de New York. Mike quant à lui rejoignis rapidement le paradis après les faits car fort de sa promotion, il osa faire le duel de trop !!

John TERENCE, coula des jours heureux au Saloon de la ville et s’éteignit comme il avait vécut : seul et imbibé.
 

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Texte 11

Je batais les cartes , pour une nouvelle partie de poker . Quand , un gentleman fit interuption dans le salon :
« M. le shérif , je vous trouve enfin!
-Ne voyer vous pas que je suis occuper!
-la banque a encore été voler ,ce matin .
-ce n'ai pas une raison pour me déranger pendant que je joue! Maintenant , c'est trop tard , mais la prochaine fois attendez la fin de la partie! »
Puis nous terminâmes notre parties avant de rejoindre nos fidèle destrier qui nous attendait devant l'entrés.


Me voilà donc partit avec mes deux acolyte , joe le fusil , un des meilleur tireur de l'ouest et bart , le savant, l'homme qui se bat a cou de théorème , et il fait très mal!(pour le moral).
Nous étions donc a la recherche de nos lascar , qui avait pille la Saxo Bank!D'après nos source , ils étaient parties vers le Sud. Nous traversâmes donc de longue distance avant de les apercevoir a quelque mètre ,endormis , les orteil en l'air ,dans un champs de cactus .Nous nous raprochâmes quand j'entendit un cou de feu a ma droite puis un bruit de bouteille casée: joe avait fait feu et avait toucher la bouteille de whisky. Se révailant les trois lascar , se relevant , prire les arme et nous mit en joue ! A se moment la , l'effet des cactus se fit sentir . J'ai apercut un écureuille qui nous parlat des théorème préferer de bart : c'était l'écureuille de la caisse d'épargne qui proposait 6% d'interet...qui se croyait au paradis fiscale ! Puis je perdit conaissance et m'éfondra par terre !
En me réveillant , je vit les lascar ligotée par joe qui tenait fieremant son colt a la main pendant que bart qui avait perdue ses moyens n'arivait plus a parlée :
-c'es... c'est une.... abécation.. heu une abnégation...une abétagion....!
 

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Texte 12 : EMBROUILLES POUR LE SHERIFF IFFY

EMBROUILLES POUR LE SHERIFF IFFY.

Brooklyn, New-York, 1872.

Le Sheriff Iffy, tournait en rond dans son office. Visiblement irritée, elle semblait attendre quelqu’un ou qu’il se passe quelque chose. De l’autre côté du bureau, son adjoint jouait du couteau. Ses mains étaient couvertes des cicatrices de ses prouesses au jonglage.
« Quel abruti celui-là ! Il n'est pas prêt de me succéder» pensa-t-elle.
Il lui décocha un regard en coin. D’origine prussienne, l’adjoint Siegfried Tuhr était petit et maigre. Ses cheveux blonds filasse tombaient sur ses yeux. Il avait effectivement la tête d’un parfait dégénéré.
« Sans cesse à me surveiller, sans cesse à se faire mousser, à anticiper mes désirs… mais tellement bête! Je suis sacrément bien secondée ici ! Un crétin et un infirme ! ».
Elle fut interrompue par un bruit de course, hachée sur le seuil du bureau, l’adjoint de Culass, entra précipitamment.
- Sheriff, sheriff, on a volé la banque !
L’adjoint Tuhr laissa échapper son bowie qui se ficha dans sa cuisse. Il hurla !
« Un abruti… et DEUX infirmes » rectifia, in petto, Iffy.
- Mais qu’est ce qu’ils veulent foutre avec une banque ?
Siegfried se serrait convulsivement la cuisse.
- Mais non, crétin ! C’est pas la banque qu’ils ont volée ! Ils ont volé la caisse !
Sigfried braqua sur lui un œil torve et esquissa un sourire énigmatique.
L’adjoint de Culass, boitilla jusqu’à la sheriff Iffy. De Culass se considérait comme un héros de la guerre civile, tout ça pour sa « gravissime » blessure de guerre: Quelques orteils perdus lors de l’hiver 1864, soit disant par un biscaïen sudiste, mais plus vraisemblablement à cause du gel terrible cet hiver là.
- Deux hommes ont attaqué la banque cette nuit. Ils ont pris en otage le directeur à son domicile et se sont fait ouvrir la banque, puis le coffre sous la menace de leurs armes. Ils ont dérobé 4500 dollars et des bijoux.
Siegfried ne quittait pas Iffy des yeux. Il surveillait ses moindres réactions. Elles ne se firent pas attendre :
- A-t-on leur description physique ?
- Oui, sheriff, j’ai interrogé le directeur, il est le seul témoin. L’un est un grand blanc, très sec, avec un accent texan très prononcé, l’autre est un petit mulâtre.
- Hum… Un texan avec un métis ? Le texan n’est pas connu pour porter l’homme de couleur en son cœur ! En tous cas, avec une telle description, il sera facile de les retrouver. A quelle heure a eu lieu le braquage ?
- Vers 5h00. Le directeur a été libéré par ses employés à 9h00. Il n’a pas souvenir d’avoir vu des chevaux avec ces deux hommes.
Effy consulta sa montre à gousset. Il était 10h30, les deux voleurs avaient donc une bonne avance.
La banque était proche de la gare, ils avaient pu prendre le train sachant qu’en 5h00, ils seraient loin avant qu’un message télégraphique ne puisse les devancer.
- Siegfried, va à la gare faire télégraphier leur signalement à toutes les stations. De Culass, va préparer les chevaux et des vivres pour une semaine.
Iffy partît se changer. Elle ôta sa jupette rose à franges et ses talons pour une solide paire de bottes et un jean serré. Son gilet de cuir fauve ajusté faisait rejaillir sa généreuse poitrine hors de son chemisier immaculé. Elle posa délicatement son large Stetson noir sur sont abondante chevelure blonde aux reflets cuivrés. Elle ceint enfin son holster et son lourd .44 Army.
Sigfried revînt :
- Ca y est, j’ai fait prévenir partout et ça nous a pris deux bonnes heures… Héhé ! Mais le plus beau, (il hurla littéralement pour être sûr que l’adjoint De Culass n’en perde pas une miette depuis la rue où il sellait les chevaux) c’est que je sais qu’ils ont pris un train pour l’Ouest ! Et… (Il fit durer le suspens, main dans la poche) j’ai une boussole !
Il sorti fièrement sa boussole et essaya vainement de faire coïncider le nord de l’aiguille avec l’ouest !
- Mais quel c.. ! Pourquoi as-tu fais télégraphier dans tout le pays si tu savais qu’ils étaient parti vers l’Ouest ?
- Heuuu !
- Bon, allons à la gare !
Elle tira la porte du bureau et mis la plaque « fermé » sur celle-ci.
****
Le surlendemain, ils descendaient du train à Denver, Colorado.
Ils récupérèrent leurs montures dans la bétaillère. Paradis était sa jument préférée. Docile et gracieuse, elle avait une robe isabelle et des yeux dont l’intelligence reléguaient ceux de Siegfried à ceux d’un poisson mort.

A la gare, Tuhr et de Culass s’étaient littéralement battus pour entrer le premier dans le bâtiment afin d'interroger le chef de gare. La porte avait littéralement failli exploser sur leur passage. « Quelle abnégation, chez ces deux là ! » se dit Iffy.
Ils étaient ressortis 10 min plus tard et, d’un air parfaitement entendu, avaient fait leur rapport :
- Ils ont poursuivi vers l’Ouest sur des chevaux volés ! lança de Culass.
- Hé, hé… répliqua Siegfried en brandissant à nouveau sa boussole !
- Ils ont moins de trois heures d’avance sur nous ! poursuivi le premier.
- Hé, hé… répondit Sigfried, exhibant sa montre à gousset.

« Décidément, elle pourrait peut-être faire quelque chose de ces deux là » pensa, amusée, Iffy.
- En selle compagnons ! ordonna-t-elle.
- Hé, hé… répondit Siegfried, sortant fièrement une salière de ses fontes.
« Hum... je me suis sans doute trompée… Errare humanum est » soupira-t elle.

La gare était le terminus. Alors que la locomotive faisait ses manœuvres pour raccrocher les voitures Pullman, le soleil culminait dans le ciel. Jamais Iffy n’avait été si loin vers l’ouest. Le pays devenait montagneux et il serait de plus en plus aride à mesure qu’ils s’enfonceraient vers les territoires indiens.
Les trois cavaliers et leur mule de bât, prirent vers l’Ouest.

C’est au soir que tout se gâta.

Ils avaient cheminé toute la journée, les ravins étaient asséchés ou ne laissaient plus couler qu’un mince filet d’eau, les cactus succédaient aux cactus et l’herbe se faisait rare.
C’est assoiffés, qu’ils avaient monté leur bivouac. Siegfried s’était brûlé en attrapant, sans protection, le manche métallique de la poêle qui était sur le feu. Il avait entrepris de désinfecter sa main au whisky mais essentiellement, par ingestion. La mule semblait copieusement chargée de ce médicament.
- Wéh, hé, hé hé…. On est riche !
- Ta gueule, Siegfried ! De Culass avait saisi sa winchester.
- Rhôooo ! T’es pas content ?
- Si, mais j’aimerais que tu fermes ta gueule ! Maintenant !
- Rhôooo ! Tu vas pas me tirer dessus quand même ?
Allongée, Iffy se sentit le devoir d’intervenir quand elle se rendit compte que Siegfried avait son couteau à la main.
- Ca suffit maintenant vous deux ! Ca n’est pas ainsi que vous gravirez les échelons de l’administration judiciaire ! On ne boit pas en service ! Pose ce couteau ! Et toi, De Culass, pose cette carabine !
- T’as vu Culass ? On boîte pas en service, c’est Effy qui l’a dit ! Hé, hé, hé…
- Cette fois-ci c’en est trop ! De Culass épaula le fusil et mît en joue son collègue.
- Va voir dans ses fontes, Iffy, y’a quelque chose de pas clair ! Ajouta-t-il.
Intringuée, Effy se leva, et alla fouiller les affaires de Sigfried. Elle ne fut pas longue à trouver les liasses de billets verts et les bijoux, soigneusement emballés.
-Attention !
Le cri fût suivi d’une détonation assourdissante au milieu du calme de la nuit.
Elle pivota, découvrant le visage explosé de l’adjoint Tuhr. La balle de calibre 45, lui avait fait sauté la partie supérieure du crâne. Effy fût, à regret, obligée de reconnaître qu’il avait l’air un peu moins stupide ainsi.
- Il allait te lancer son couteau !
Le bowie gisait dans la main entrouverte du macchabée. De Culass poursuivit :
- Je le suspectais depuis un moment, cette poursuite me semblait un peu trop facile.
De Culass n’avait pas abaissé son arme, le cerveau d’Effy tournait à toute vitesse. Jamais l’adjoint Tuhr, n’aurait pu élaborer seul un tel stratagème, il avait nécessairement un, ou des, complices.
Elle regardait alternativement le corps et le canon du fusil… Si Siegfried avait voulu lui lancer son couteau, il aurait fallu qu’il se tourne vers elle. Or, il était face à De Culass quand il avait été abattu.
D’autre part, c’est sa main droite qui était brûlée et là, le couteau échappait à sa main gauche. Tuhr était droitier! Là, Il n’était pas menaçant ! Ca n’était pas de la légitime défense ! Il avait été assassiné ! Elle riva son regard dans celui de son adjoint
- C’est toi ! Toi, qui a attaqué la banque ! Toi, qui a caché l’argent dans les affaires de Siegfried ! Mais pourquoi ?
- Tu ne crois pas que c’est avec ma paye de 17 dollars par mois que je vais m’en sortir ? Oui, c’est moi qui ai braqué la banque. Oui, je me suis servi de Sieg. Oui, nous avons monté cette histoire de toute pièce…
« Deuxième erreur ma part, mes deux adjoints s’entendaient comme larrons en foire, leurs disputes perpétuelles n’avaient été que des leurres à mon intention… » Iffy fulminait alors que le boiteux poursuivait, sourire aux lèvres. Il braquait maintenant son fusil vers elle.
- Il aurait été si compliqué de quitter New-York après un tel hold-up… Rien de tel que notre couverture. Qui suspecterait un parti de fédéraux, à la poursuite de criminels?
- Tu veux dire que le Texan et le métis n’ont jamais existés ?
- Oh si ! Bien sûr qu’il existent, c’étaient Mr Sullivan et son domestique. Nous savions qu’ils devaient prendre le train pour Denver ce matin… il y avait donc de nombreux témoins de leur passage. Après, il nous a suffit d’improviser…
- Tu veux dire que si j’avais moi-même interrogé le directeur, c'est toi qu'il aurait physiquement décrit?
- Oh oui, bien évidemment ! … Mais tu es tellement suffisante… Tu t’appuyais toujours sur ton zélé assistant ! Tu n’étais là que pour récolter les honneurs qui auraient du me revenir… La belle petite poupée de salon, héroïne de Brooklyn…

Iffy hurla intérieurement ! « Troisième erreur : Ne jamais se fier à ses subordonnés et tout vérifier par soi même… Non ! Tout faire soi même… Ca faisait un paquet d’erreurs en fait ».
- Grrr… Et maintenant ?
- Et bien... Le moment n’était pas particulièrement choisi, mais l’endroit est propice : Nous sommes à 700 miles de New-York, en plein désert. Personne ne retrouvera nos traces. De Culass actionna le levier de sous garde, armant la carabine.
La main d’Iffy glissa imperceptiblement vers son Colt army, De Culass se raidit :
-Tss, Tsss,… Ne sois pas la prochaine Iffy ! (Mouhaha ! sic ! ^_^)
Sa main plongea vers son revolver. La détonation lui parvint en même temps que le choc qui la renversa en arrière. La douleur dans sa poitrine était proportionnelle au cratère qui mutilait sa si magnifique poitrine. Une poupée de Brooklyn... paumée dans le désert !
« Cinq…ième… erreur… Ne pas… essayer de… de dégainer… face à quelqu’un… qui… qui …vous tient… en joue ». Elle s’éteignit.
 

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Texte 13

Peter traversa en courant la rue St James en direction du bureau du shérif. Il devait avoir entre 13 et 14 ans et travaillait comme apprenti chez le télégraphiste. Il faisait essentiellement les livraisons dans le quartier Est de la ville et les courses pour celui-ci.
Arrivant sur le palier, il s'arrêta pour reprendre son souffle et posa ses mains sur ses genoux pour calmer sa respiration. Il frappa à la porte et entra sans attendre de réponse. Se stoppant sur le pas de la porte, il balaya la sombre pièce du regard à la recherche de la personne qui l'intéressait. Il y avait là quatre hommes. Tout de suite à l'entrée, il reconnut Robert Anderson, mais tout le monde l'appelais Bob le grand, en raison de son mètre quatre-vingt-seize. Il rédigeait un rapport, assis derrière un bureau qui paraissait beaucoup trop petit pour lui. Derrière lui, était assis sur un tabouret Joseph “Jo” Mc Coy, un jeune homme brun, d'origine écossaise, dans les vingt-cinq ans. La plupart des filles s'accordaient pour dire de lui qu'il était plutôt beau garçon. Il semblait garder les deux cellules du bureau, tout en jouant avec un couteau fin. Au fond de l'une d'elles, dormait un prisonnier allongé sur l'unique banc de la geôle. Celui-là il ne le connaissait pas. Ses frusques étaient à moitié déchirées et son gros orteil dépassait de sa botte gauche.
Quand enfin il m'aperçut, Peter s'avança vers moi.
“– 'jour M'sieur Allister. Tenez, ça vient d'arriver.”
Je lui pris des mains le morceau de papier qu'il me tendait.



“– Qu'est ce que c'est? demanda Jo.
Bob s'arrêta d'écrire et redressa la tête comme un chien de prairie à l'affût du danger.
– C'est… Merci Peter, tiens, voilà pour toi.
Une fois son cent en poche, le gamin tourna les talons et repartit en direction du télégraphe.
– Ça vient d'O'Connel. Une attaque à la NYBank. Un homme et une femme. Le signalement est plutôt vague. Il faudrait que l'un d'entre vous aille récupérer plus d'infos à la banque.
–J'y vais! dirent de concert les deux adjoints tout en se levant promptement. Le tabouret sur lequel était assis Jo valsa contre les barreaux de la cellule, ce qui réveilla en sursaut l'occupant qui, surpris, se retrouva par terre, l'air hébété.
Les deux collègues échangèrent un regard, puis portèrent leur attention sur moi, comme si ma décision était capitale.
Je pris quelques secondes pour réfléchir à qui confier la tâche.
– Bob, c'est toi qui iras. Avec ta carrure, les langues se délieront peut-être plus vite.
Bob souris à Jo, l'air triomphateur, une lueur de fierté dans l'œil.
– Merci M'sieur Allister.
Me tournant alors vers Jo.
– Toi Jo tu prends ton cheval et tu vas voir Henry, au Cheval Fou. Si quelqu'un sait quelque chose sur cette attaque, ça doit être là-bas. Et je sais que tu connais du monde dans ce taudis, je te fais confiance pour savoir où ils sont partis.
Jo rendit à Bob son regard, un rictus de satisfaction au coin des lèvres, accompagné d'un léger hochement de tête impertinent.
– Ok chef.
– Je vous attends ici dans quatre heures. Je vais passer chez l'imprimeur, commander des affiches pour les recherches.”



“Ça y est, on l'a fait.” Au galop sur son cheval, il repensait à ce qu'ils venaient d'accomplir. Le plan s'était déroulé sans accrocs. Ils étaient entrés. Pendant qu'il braquait le guichetier, elle surveillait l'entrée. Puis, après avoir remplis plusieurs sacs de billets ils étaient repartis au galop, direction l'Ouest.
À ses côtés, sa compagne semblait plus nerveuse que lui. Son bandana rouge lui cachait encore le visage. Ils échangèrent un regard, mélange de soulagement, de fierté, mais aussi une pointe de peur.
New York était maintenant derrière eux. Ils s'élançaient en direction des Appalaches. Si ce qu'avait dit l'homme du bar était juste, il y aurait une journée de chevauchée avant d'atteindre la prochaine ville, West Point. Ensuite ce serait le désert jusqu'aux Territoires.
Il avait hâte de se trouver dans une chambre d'hôtel, se reposer, prendre un verre, une bière bien fraîche, ou quelque chose de plus fort, un gin. Elle, de prendre un bon bain.



Jo arriva, il sentait le whisky. À mon avis il n'avait pas dû que parler avec Henry. Mais bon, ça n'avait pas l'air de perturber son jugement, et Henry était plutôt du genre persuasif pour ce qui était de servir un verre, surtout de le boire. J'espérais qu'il arrivait malgré tout avec de bonnes nouvelles.
“– C'est bon chef, je sais où ils sont partis, lança-t-il tout en regardant autour de lui, comme s'il cherchait quelqu'un. Il n'est pas encore revenu Bob?
– Non, pas encore. Alors, où?
– Ils ont préparé leur coup au Cheval Fou, et n'ont pas vraiment été discrets. Ils ont même demandé à Henry des indications sur la région, et principalement sur la route qui mène dans les Territoires.
– Va me chercher la carte de la région, celle qui est posée sur le secrétaire.



Pointant du doigt New York, je le fîs glisser jusqu'à West Point.
– S'ils vont se réfugier dans les Territoires, ils feront une étape à West Point. Mais s'ils passent la frontière, ce ne sera plus de notre ressort. Il faut se dépêcher. Prépare les chevaux, on part dès que Bob sera revenu.
– Et les affiches?
– Je vais les chercher, Bob a dû y passer avec les portraits des bandits.
À ces mots, Bob fit irruption dans la pièce, affichant un sourire de satisfaction, qui devint condescendant quand il croisa le regard de Jo.
– Voici les affiches M'sieur Allister. J'avais un peu d'avance sur l'horaire que vous nous aviez fixé, alors j'ai attendu que l'imprimeur finisse de les imprimer.
Il avait à la main une trentaine d'affiches, en tira une du lot et la montra.



– Très bien Bob, dis-je.
Bob lança un nouveau petit regard à Jo.
– Tu en donneras une dizaine à Peter, qu'il les colle dans le quartier Est. On ne sait jamais. Dépêche-toi, on part bientôt, Jo va seller les chevaux. Pendant ce temps je vais préparer les affaires.”



Ils s'arrêtèrent pour faire une pause. Elle le lui demandait depuis un bout de temps déjà. Il avait accepté, mais pour seulement quelques minutes. S'ils s'arrêtaient trop longtemps, les autorités finiraient par les rattraper. Ils arrêtèrent leurs chevaux à l'ombre d'un grand cactus.
S'ils avaient fait ce braquage, c'est qu'ils étaient couverts de dettes. Elle, trop dépensière, désirant toujours les dernières modes, les robes et les parfums qui arrivaient de Paris. Lui, ayant une réelle addiction aux jeux, ne pouvant s'empêcher de parier sur tout et n'importe quoi.
Ils s'étaient dit que s'ils faisaient un casse, ils pourraient repartir sur de nouvelles bases plus loin, à l'Ouest, dans les Territoires.
Un nuage de poussière, loin derrière eux le fit sortir de sa songerie.
“– Allez, on y va.”



Nous arrivâmes à West Point en fin de matinée. Malgré les chamailleries de Bob et Jo, les coyotes qui rodaient et la fraîcheur de la campagne, la nuit à la belle étoile s'était bien passée. West Point était une petite ville, mais pleine d'agitation. Beaucoup de monde y faisait halte, que ce soit des colons qui venaient de débarquer des ports de la côte Est pour continuer la route vers l'Ouest, les grandes étendues et la promesse d'un paradis, ou des trappeurs qui venaient vendre en villes les peaux qu'ils avaient chassées. Cette ville était le dernier rempart de la civilisation avant les grandes plaines, les montages, le désert et les sauvages.
Nous arrêtâmes les chevaux devant ce qui ressemblait à une auberge, saloon au rez-de-chaussée et chambres à l'étage.
“– Bob, tu fais le tour de la ville avec une affiche et tu te renseignes. Jo tu rentres dans ce taudis, tu parles au patron ainsi qu'aux clients en leur montrant l'affiche, et tu vois ce que tu peux en tirer. Après tu vas voir s'il y a d'autres bistros.
Je vais voir l'autorité locale, elle pourra peut-être nous filer un coup de main.
On se retrouve ici dans 40 minutes.”



Réveillés à l'aube, ils avaient rassemblé rapidement leurs affaires et s'étaient vite remis en route. Ça n'avait pas été très prudent de faire halte en ville, mais il leur manquait une ou deux provisions et c'était certainement leur dernière nuit dans un lit avant plusieurs jours, voire plusieurs semaines.
Ils n'avaient pourtant pas mal commencé leur vie.
Lui était instituteur à Boston, elle, fille d'un riche exportateur. Ils s'étaient mariés là-bas, jeunes, ils étaient heureux. Puis leurs addictions avaient pris de l'importance, les dettes avaient commencé, pour ne plus finir. Depuis, ils connaissaient la pauvreté et la misère. Ils avaient tout vendu, erraient de ville en ville le long de la côte Est. Ils avaient atterri dans les bas-fonds de New York, dans un quartier mal famé. Là ils avaient échafaudé un plan. Un quitte ou double. S'ils réussissaient, ce serait la fortune et la liberté. S'ils échouaient, ce serait la prison fédérale, voire la mort.
Maintenant, leur salut viendrait de la frontière.



Je marchais en direction de l'auberge. J'avais fait chou blanc, le shérif local était parti dans le nord pour régler une affaire, seul son adjoint était au bureau, mais il ne pouvait pas bouger, et il n'avait personne sous la main pour nous aider. Il m'avait quand même renseigné sur la piste qu'ils auraient pu prendre. Si effectivement ils voulaient passer la frontière, ils fuiraient à l'Ouest.
Je sorti ma montre gousset de mon gilet, ils devraient être tous là pensais-je.
Effectivement, les adjoints étaient là, chacun à un bout de la table.



Vers le milieu de l'après-midi, le même nuage de poussière que la veille réapparu. S'ils étaient poursuivis, il fallait mettre le plus de distance entre eux.
À quelques miles la frontière.



“– Je les vois devant M'sieur Allister, clama Bob.
– Aller les enfants, rattrapons-les.”



Il se retourna encore une fois, et vit trois cavaliers dans le lointain galopant vers eux. Ils semblaient gagner du terrain.
Tout d'un coup un hennissement et un bruit sourd. Il tourna la tête, cherchant sa compagne, mais ne la vit pas. Il se retourna complètement, et la vit allongée à terre, le cheval étendu à côté. Il fit rapidement demi-tour, sauta de cheval et courut vers elle. Le cheval haletait, la bête était épuisée. À genoux il prit sa femme dans ses bras, elle était étourdie. Il l'a releva, lui dit de prendre son cheval et de continuer vers l'Ouest. Elle ne voulait pas partir sans lui. Il lui répondit que la frontière était proche, que seule elle pourrait y arriver, que maintenant elle était riche et qu'elle pourrait refaire sa vie. En pleurs, elle continua la route face au soleil, seule.



“– Ça y est, on les tient.”



Il les vit se rapprocher.



“– Préparez vos armes les gars, il nous attend.”



Il vérifia que son colt était chargé, commença à les pointer et tira.



“– Mais il nous tire dessus le salaud!
– Jo, vise-le avec ta Winch’.”



Quatre coups à côté, il ne lui en restait plus que deux.


Toujours au galop, Jo tira.



Lentement, il visa celui de gauche. Il prit son temps pour ne pas rater son coup. L'index sur la détente, il est prêt à déclencher le coup. La résistance qu'elle oppose à son doigt lui paraît tout à coup énorme. Il se re-concentra sur son objectif. Ça y est, il est bien en ligne de mire.



PAN!


Le temps lui sembla s'être arrêté. Une douloureuse chaleur lui apparut soudainement au ventre. Elle remonta vers ses poumons, sa gorge, sa tête.
Puis il sentit sa jambe flancher. Sa vue se troubla. Il s'écroula dans le sable. Il ne voyait plus rien maintenant. Il entendit les cavaliers se rapprocher et s'arrêter près de lui.
Il pensa à tout ce qu'il aurait pu faire avec l'argent volé. Mais maintenant il avait honte. Honte d'avoir commis ce vol, mais surtout il regrettait d'avoir entraîné sa belle là dedans. Elle allait errer jusqu'à la fin de sa vie. Elle serait désormais une fugitive. Il lui semblait maintenant qu'il aurait mieux valu pour eux deux de ne jamais commettre ce hold-up. Il ne savait plus si la mort serait pire que la pauvreté. Peut-être auraient-ils dû rester sans le sou et consacrer leur vie à quelque chose de vraiment important.



Nous arrivâmes près du scélérat. Jo restait sur son cheval, tenant toujours en joue le fugitif.
Il était salement amoché et n'en avait plus pour longtemps. Il entrouvrit les yeux et essaya de parler.
“– Ce… ce… ce n'est pas… pas notre faute…
Il dit alors dans un dernier souffle : “La réelle tragédie du pauvre, c'est qu'il ne peut se permettre rien d'autre que l'abnégation.”
– Poivrot… répondit Jo au mort.
– Non, Oscar Wilde.”




ÉPILOGUE :

 

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Texte 14 : Chasse à l'homme

Encore une longue, très longue nuit pour Tom Ryans... Il venait de rentrer enfin chez lui quand ses deux adjoints vinrent frapper à sa porte... Frapper? Non! Tambouriner serait le mot juste! Le shérif de NewYork n'eut même pas besoin d'ouvrir la porte qu'il savait déjà que les deux catastrophes qui lui servaient d'adjoints lui apportaient encore une mauvaise nouvelle... Aurait il un moment de répit une nuit dans sa vie? A croire que non...

Long soupir... Tom ouvrit lentement sa porte, trouvant Edwards et Riddle en pleine chamaillerie... Pour ne pas changer... Les regardant se prendre de bec, le shérif ne savait s'il devait en être amusé ou exaspéré... Tous les jours, les deux hommes n'arrivaient pas à s'entendre... Une fois n'était pas coutume, ils continuaient leurs chamailleries...


C'est moi qui lui annonce! Dit Edwards...
Non! Je suis arrivé en premier donc à moi de le lui dire! Répondit Riddle.
Tu lui appris la nouvelle la dernière fois, c'est mon tour! Renchérit le premier.

S'approchant des deux hommes, Tom leva les bras, et leur flanqua une claque derrière la tête à chacun... Surpris, les deux hommes sursautèrent, n'ayant pas entendu la porte s'ouvrir... Ils étaient tellement pris par leur énième dispute, qu'ils n'auraient pas entendu une dynamite exploser près d'eux... Voyant leur patron devant eux, l'œil fatigué et les cheveux en bataille, les adjoints reprirent leur sérieux, restant droit comme un ''i'' face à lui..


Désolé de venir vous ennuyer à cette heure Chef! Dirent en chœur les deux hommes...
Il y a eu un braquage à la City Bank! Ajouta Edwards. On vous attend là bas le plus rapidement possible!

Le shérif passa négligemment sa main dans ses cheveux hirsutes... Encore un vol dans une banque... Toujours le même malfaiteur apparemment... Mais il était assez malin pour ne laisser que très peu d'indices... Juste une signature... Sans doute ses initiales... DR... A part cela, personne ne pouvait le décrire, il n'attaquait que la nuit... Les seuls blessés qu'il faisait étaient les gardiens de nuit... Le braqueur les assommait avant de se servir dans le coffre fort des banques cambriolées... Long soupir...

Bon... Allez y, je vous rejoint tout de suite. Vous savez ce que vous avez à faire! Et par pitié... Sans vos chamailleries!

N'écoutant pas la réponse de ses adjoints, Tom rentra chez lui... Il prit le temps de se rafraichir, se passant de l'eau fraiche sur le visage... Quelques heures de repos, il donnerait tout pour quelques heures de repos... Mais apparemment cela ne serait pas encore pour maintenant...

Après s'être changé rapidement, le shérif se pressa sur le lieu du braquage... Ses deux acolytes étaient là, à récolter les indices... Il alla à leur rencontres, leur demandant où en étaient les recherches... Edwards, fier de lui, lui montra sa trouvaille... En effet, le malfaiteur avait pour la première fois fait preuve de négligences... Il avait perdu un ticket de train en partance de New York pour le terminus le plus loin dans l'Ouest... Un sourire satisfait éclaira le visage fatigué du shérif... Sourire qui s'effaça en voyant l'heure du départ du train... Il était déjà parti... Soit, il n'aurait de répit avant d'avoir mis sous les verrous ce braqueur de banque...


Messieurs, je vous laisse une heure pour préparer vos affaires, nous partons pour l'Ouest! Rendez vous devant mon bureau!

Regards ahuris des deux adjoints... Eux dans l'Ouest? Ils se regardèrent un instant avant de lancer un ''Oui Chef!''à la cantonade et de se sauver se préparer pour le grand départ... Tom retourna chez lui également, préparer un sac pour le voyage... Puis il alla à l'écurie louer trois chevaux... Mieux valait prendre la route à cheval,ils iraient plus vite qu'en train, les arrêts beaucoup moins fréquents... A un moment ou à un autre, ils devanceraient l'homme qu'ils cherchaient depuis maintenant deux semaines...
Arrivant devant son bureau, le shérif eut la bonne surprise de voir ses adjoints déjà prêts... Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres en voyant le regard médusé de ses hommes... Ils avaient surement cru prendre eux aussi le train comme leur suspect! Mais que nenni, Tom Ryans avait préféré le cheval! Il regarda Edwards et Riddle, habillé en costume de ville alors qu'il avait pris soin de se vêtir pour la circonstance... Pantalon de toile et chemise légère, sans oublier son chapeau... L'Ouest, il connaissait et les vêtements de la ville étaient bien trop chaud pour le soleil ardent qui les attendait...

Allez! En selle! La route nous attend! Et fermez la bouche,ce ne sont que des chevaux, non des donzelles à moitié dévêtues!

Les deux hommes, voulant absolument être dans les bonnes grâce de leur boss, ne se firent pas prier et montèrent sur leur montures, non sans difficultés dans leur vêtements trop cintrés... Peut être un peu sadique, Ryans ne leur dit mot sur leurs vêtements, préférant les laisser se rendre compte de leur stupidité d'avoir choisi ce genre de frusques mondaines plutôt que confortables.... Donnant le signal du départ, le shérif partit au triple galop, suivi par ses adjoints qui tentaient de garder l'allure donné par Tom... Ils semblaient jouer à qui serait aux côtés du patron... Ce dernier leva les yeux au ciel, le trajet allait être long, très long...

Les jours se suivaient, les semaines filaient comme les chevaux aux triples galops... Le paysage de l'Est avec ces grandes villes citadines laissait place aux grandes plaines de l'Ouest... Paysage désertique, parsemé ci et là de cactus immenses... Le soleil leur brûlait la peau... L'eau dans leur gourde s'amenuisait rapidement tant la soif les tenaillait... Heureusement que les trois hommes s'arrêtaient dans les villes qu'ils traversaient... Mais ils arrivaient toujours après ce maudit train qui emportaient l'homme qu'ils traquaient...

Tom jeta un œil à ses deux acolytes qui semblaient tenir sur leurs chevaux par miracle... Ils dormaient littéralement sur leurs montures... Ils étaient si éreintés qu'ils n'avaient même plus la force de se chamailler... Mais au moins, ils n'avaient plus aussi chaud... Ayant compris leurs erreurs de vêtements, Edwards et Riddle avaient très vite troqué leurs vêtements citadins pour des habits bien plus confortables... Le regard de l'homme de loi descendit sur la main bandée de Riddle... Sourire amusé au souvenir de l'incident... La vue du premier cactus avait émerveillé l'adjoint qui s'en se méfier, était aller y poser sa main bien à plat... Mal lui en avait pris... Un cri de douleur se fit en entendre dans le désert aride... Suivi d'un éclat de rire de son collègue moqueur et de jurons bien senti de la part du blessé... Il avait fallu une bonne heure à Tom pour retirer une à une les épines plantées dans la main qui avaient doublé de volume... Le bandage ne servait quasiment à rien mais il avait rassuré Riddle...


La prochaine ville n'était plus qu'à quelques lieux d'où ils se trouvaient... Ville qui était également le terminus du train qu'ils suivaient depuis de longs jours... Ryans espérait arriver avant le train sinon tout espoir d'arrêter le brigand s'évanouirait avec lui dans la nature... La petite ville était enfin en vue... Les trois hommes de loi poussèrent leur monture au triple galop... Ils se dirigèrent vers la petite gare... Leur déception se peignit sur leur visage poussiéreux... Le train était déjà arrivé... Le shérif envoya Edwards aux renseignements au bureau de la gare tandis qu'il fouillait les wagons avec son autre adjoint... Aucun passager dans les voitures... Tous étaient déjà descendus et dispersés dans la ville... La malchance les poursuivaient apparemment... Comment retrouvé l'homme qu'ils poursuivaient...

Descendant du dernier wagon fouillé, Tom alla à la rencontre de son adjoint qui se pressait de les retrouver...


Chef! Le chef de gare m'a informé que le train était arrivé une bonne heure avant nous! S'exclama Edwards...
Encore manqué! Très bien! Allons nous reposer et nous trouverons comment le retrouver ce scélérat autour d'un bon whisky! Répondit le shérif...
Mais... j'ai un télégramme pour vous! Dit il en le lui tendant nerveusement...
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La surprise peinte sur le visage du shérif se transforma bien vite en colère. Le voleur se jouait de lui! Pire... Il semblait le connaître! Chiffonnant le télégramme, il fit signe à ses acolytes de le suivre jusqu'au saloon... Il était trop fatigué, trop assoiffé pour réfléchir... Ses adjoints ne tenait quasiment plus debout... Il décida de séjourner là.. Une bonne nuit de sommeil dans un vrai lit ne leur ferait que le plus grand bien... Demain, oui demain, il retrouverait cet homme et il lui ferait comprendre qu'on ne se jouait pas de lui impunément...

Laissant ses adjoints monter à leur chambre, TomRyans se dirigea vers le saloon seul... En effet, les deux hommes avaient refuser de l'accompagner, préférant se reposer le plus possible... Tant mieux, s'était il dit... Il n'avait pas la patience de les entendre encore se chamailler... Il avait pris soin de retirer ses vêtements sales et de se passer de l'eau fraîche sur le visage... Maintenant il n'avait besoin que d'un bon verre... Et peut être d'une charmante compagnie pour lui faire oublier sa chasse à l'homme pour la soirée...
Pénétrant dans le saloon, Ryans laissa son regard faire un tour de la salle... Un vrai boui-boui... Buveurs, joueurs de cartes, filles de joie se trémoussant devant les regards ahuris de poivrots du coin... Des femmes qui ne respiraient pas la fraicheur sous leur surplus de maquillage qui tentaient de cacher leur âge ainsi que leur fatigue... Aucune qui ne pourrait leur charmer... Il laissa donc tomber son idée de charmante compagnie... Se posant dans un coin sombre, il commanda une bouteille de whisky et surveillant les allées et venues dans le bar, il buvait lentement ses verres... Quand soudain, une blondinette on ne peut plus appétissante entra pour se diriger jusque derrière le comptoir... Avachi sur sa chaise, le shérif se redressa à sa vue... Serait ce l'ange qui lui ferait oublier ses soucis? Celui qui lui ferait miroiter la vision du Paradis pour la soirée, voire la nuit? La jeune fille lança un regard dans sa direction, lui offrant un léger sourire... Tom se leva prestement et se dirigea vers la jolie blonde...

Mademoiselle... Permettez moi de vous inviter à ma table... Prendre un verre en votre compagnie serait un honneur... lui dit il de sa voix la plus suave.

La jeune fille écarquilla les yeux, étonnée avant de lui dire:


Mais... Monsieur Ryans... Nous venons de nous quitter il y a quelques minutes... M'auriez vous déjà oublié?

Ce fut au tour du shérif d'être plus que surpris... Quand tout fut clair dans sa tête... L'homme qu'il chassait le connaissait... L'homme aux initiales D.R. … Il eut l'instant d'une seconde un mouvement de recul... Non... Impossible... Il l'avait pleuré durant des mois... Il venait à peine de se se remettre de son décès qu'il apprenait qu'il était en vie... Sur le qui-vive, Tom se rapprocha trop vite du comptoir, heurtant le bois de son pied... Une vive douleur se fit ressentir dans son gros orteil...

Où est il? S'exclama Ryans en attrapant un peu trop violemment le bras de la jeune fille. Où vous a t il quitté cet homme qui me ressemble???
Lachez moi malotru! Vous me faites mal! Hurla la blondinette en tentant de se dégager le bras...

Le silence se fit dans la salle...Le barman sortit son fusil, le braquant sur le shérif... Mais celui ci ne le remarqua même pas... Il ne regardait que la jeune fille qui avait les réponses à ses questions... Relâchant le bras de la Demoiselle, il marmonna un semblant d'excuses... Un regard vers le barman et il souleva le foulard qui cachait sa plaque...


Range ça cowboy si tu ne veux pas d'ennuis... Le menaça t il.

L'homme au fusil le rangea, restant méfiant... La jeune fille était sa fille tout de même... Et même s'il n'était pas trop regardant qui elle fréquentait car il lui faisait confiance,il protégeait des poivrots du coin... Elle savait se défendre et se servir d'un poignard mais qu'un homme la brusque devant elle... Pas question! La blondinette se frotta le bras, lançant un regard noir au shérif...


Shérif ou pas, la prochaine fois que vous portez la main sur moi, ne vous étonnez pas de vous réveiller mort, un poignard entre les omoplates! Et pour votre information, VOUS m'avez raccompagné jusqu'aux écuries en me souhaitant bonne soirée!

Furibonde, la jeune fille ressortit du saloon d'un pas pressant, sortant du champs de vision d'un Tom plus que médusé par le caractère bien trempé de ce visage d'ange... Le shérif reprit rapidement ses esprits... Pas le temps d'aller chercher ses acolytes,il devait le retrouver... Être sur que c'était lui...
L'écurie... Ryans sortit rapidement du saloon, courant jusqu'aux box...Avec un peu de chance, il le rattraperait peut être... Il arnacha son canasson en deux temps trois mouvements et sauta dessus pour prendre la route... Quand soudain... Le déclic d'une arme dont on enlève le cran de sureté...

Content de te revoir Tommy... Fit une voix dans le dos du shérif.
Alors c'était vrai... Tu es en vie... Répondit Ryans...
En effet, l'annonce de ma mort était juste un canular pour être enfin tranquille... T'aurais je manqué?

Se retournant, Tom regarda longuement l'homme qui le tenait en joue avant de répondre:

Un frère ne te manquerait il pas si tu le croyais mort?
Je te l'accorde... lui répondit le braqueur avec un sourire narquois... Mais comme tu peux le voir, je suis bel et bien en vie frangin... Maintenant on va faire une petite promenade... J'ai du monde à voir et tu vas m'accompagner... Mais pour le moment jette ton arme au sol...

Disant cela, le braqueur monta sur sa monture sans lâcher son frère de son arme alors que le shérif jetait son arme dans la paille... Lui faisant signe de passer devant, les deux frères s'éloigna de la ville en silence... Tom n'aurait jamais pensé revoir son frère, le croyant mort... Encore moins penser que c'était l'homme qu'il pourchassait...

Pourquoi Dan? Murmura doucement le shérif...
On m'a payé pour braqué les banques pour brouiller les indices alors que je devais récupérer des planches à billets pour ceux qui m'embauchent... ou plutôt me font chanter... Ils ont su qui j'étais et m'ont menacé de dévoiler qui j'étais... Je n'ai pas pu refuser... Et puis... Je me suis servi en même temps! On ne se refait pas hein! Ajouta t il en riant.

Lâchant un léger soupir, l'homme de loi savait qui était son jumeau... Les deux hommes se ressemblait trait pour trait physiquement mais ils étaient deux opposés dans la vie... L'un avait opté pour la justice, l'autre pour une vie de hors la loi... Quelle ironie du sort de devoir arrêter son jumeau... Il devait se l'avouer mais quand on lui avait annoncer le décès de son frère, Tommy Ryans en avait été soulagé au fond de lui... Il n'aurait pas à le mettre sous les verrous... Mais là... Il n'aurait pas d'autre choix que de l'arrêter... Mais pour le moment, il devait renversé la situation à son avantage...

Le reste du trajet jusqu'au rendez vous se fit en silence... Un feu au loin... Des voix d'hommes... Des rires... Dan fit signe à son frère de s'arrêter... Lui expliquant la situation, il exposa son plan... Ne sachant si les hommes allaient être honnêtes et tenir leur promesses, Tom prendrait la place de son frère pour leur amener les planches à billets volées...

T'en fais pas frangin, j'te couvrirai! Lança Dan.

Le shérif préféra ne pas répondre... Il n'était pas genre à parlementer et puis s'il fallait faire preuve d'abnégation, autant se sacrifier pour son frère.... Malgré leur différent, il n'en restait pas moins son jumeau... C'est ainsi qu'il partit à la rencontre des hommes qui attendaient près du feu... Levant les mains au ciel, il s'annonça comme étant Dan Ryans... Les hommes se redressèrent le visant tous de leurs âmes....


T'en as mis du temps Ryans! Trois jours qu'on t'attend! T'as intérêt de les avoir si tu tiens à ta maudite carcasse! Explosa celui qui semblait être le cerveau de l'opération...
T'inquiète... Je ne serai pas là si je n'aurais pas tes saletés de planches... répondit Tom en jetant un sac aux pieds de l'homme... Maintenant nous sommes quittes et tu peux m'oublier!

L'homme le visa... Un sourire diabolique déforma ses lèvres en un rictus monstrueux...

Oh oui je vais t'oublier...Quand tu seras mort!

Une détonation... Puis deux... Et trois...L'homme au rictus écarquilla les yeux alors que du sang s'échappait du trou qui s'était formé entre les deux yeux... Tom ne chercha pas à savoir ce qu'il se passait, il plongea au sol... Attrapant l'arme du mort, il tira sur un des hommes encore debout alors que son jumeau continuait à tirer sur les brigands...

Puis le silence... Tous les hors la loi étaient effondrés au sol... Tom regarda son frère sortir d'un fourré, son arme à la main...


Désolé frangin mais je n'irai en prison... Expliqua Dan en tirant une balle dans la cuisse de son frère qui laissa échapper un cri de douleur... J'espère que tu me comprendras... Garde les planches...

Il monta sur sa monture avec prestance...

J'ai été heureux de te revoir mon frère... ajouta t il...
Je te retrouverai Dan... Tu ne m'échapperas pas éternellement! Répondit le shérif, une grimace de douleur déformant son visage...
Prends soin de toi Tommy... Termina Dan sans répondra à la menace de son jumeau...

Il partit au galop, laissant Tom sur place, non loin de sa monture... Ce dernier le regarda partir murmurant pour lui même '''Prends soin de toi aussi frérot...'' Dans un dur effort,il se releva et monta sur son cheval... Le trajet pour rejoindre la ville fut long et difficile malgré le garrot qu'il s'était fabriqué... Il ne raconta à personne ce qu'il s'était passé, ni comment il avait retrouvé les planches à billet... Ses deux adjoints n'avaient pas insisté pour savoir...

Au bout de trois jours, le shérif préféra rentrer à New York en train où tous retrouvèrent leurs activités... Mais le jeune homme ne passait pas une journée sans penser à son jumeau vivant qui courait toujours dans la nature...
 
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Texte 15 : Western Coquillette

Western Coquillette

~o~​

Acte 1 . scène 1.

Les grandes portes presque blindées de la Grande Banque de New York ouvrent leurs deux battants sous la pression de deux hommes en uniforme. Entre alors le shérif de la ville, grand, droit, fier, les cheveux dans le vent.

LUCKY_LUKE_007
Que personne ne sorte. J'ai entendu des coups de feu provenant d'ici-même et j'exige d'en connaître la raison ! Que se passe-t-il ?

LECHE_BOTTES_1
Un cambriolage, shérif !

LARBIN_2010
Je dirais même plus, monsieur : un hold-up !

Lucky_Luke_007 lève la main pour imposer le silence.

LUCKY_LUKE_007
Ne dites plus rien : je sais ce qu'il s'est passé ! Trois hommes aux visages masqués sont venus ici et ont sortis leurs armes face au banquier...

RIEN_NE_VA_PLUS
En fait, ils étaient deux...

LUCKY_LUKE_007
Deux hommes masqués ! Bien sûr ! C'est ce que j'ai dit ! … et donc ils vous ont menacé avec leurs colt peace maker...

RIEN_NE_VA_PLUS
Ils portaient des buntlines...

LUCKY_LUKE_007
Je sais ! Je voulais vérifier votre mémoire. Elle est excellente. … donc ces deux bandits armés de buntlines ont menacé toutes les personnes présentes dans cette banque qui ont été obligées de se coucher sur le sol, les mains sur tête. Vous n'avez rien pu faire : ils ont pris l'argent et se sont enfui !

RIEN_NE_VA_PLUS
… c'est ça, oui.

LECHE_BOTTES_1
Wow, shérif, vous êtes fort !

LARBIN_2010
Comment avez-vous fait pour savoir tout ça ?

LUCKY_LUKE_007, le menton relevé
Je suis doué d'un sens de l'observation très aiguisé. C'est un don, et une malédiction.

Le shérif enjambe un des corps des otages encore allongés sur le sol et se dirige vers les coffres.

LUCKY_LUKE_007
Je suppose qu'ils n'ont laissé aucune trace ?

RIEN_NE_VA_PLUS
Non, monsieur, ils ont rempli de grands sacs en toile et sont repartis en éclatant de rire.

LUCKY_LUKE_007
Comment, de rire ?

RIEN_NE_VA_PLUS
Eh bien... ils ont rigolé...

LECHE_BOTTES_1
Comme ça : HAHAHA ! ?

LARBIN_2010
Ou comme ça : héhéhé ! ?

RIEN_NE_VA_PLUS
Euh... je crois que c'était un peu des deux...

LARBIN_2010
HAhéHAhé ?!

RIEN_NE_VA_PLUS
Euh...

LUCKY_LUKE_007
Ca ira, Larbin, on fera sans ce détail. Par où sont-ils parti vos bandits ricaneurs ?

RIEN_NE_VA_PLUS, levant le bras droit vers la rue principale
Par ici !

LUCKY_LUKE_007
Notez, Lèche_botte : les bandits ricaneurs sont partis vers l'Ouest...

RIEN_NE_VA_PLUS
Euh, c'est l'Est...

LECHE_BOTTES_1
Ne dites pas de bêtises, le shérif a dit l'Ouest.

RIEN_NE_VA_PLUS
Je sais, mais ce n'est pas...

LARBIN_2010
Ne vous inquiétez pas mon cher banquier, votre argent est entre de bonnes mains !

LECHE_BOTTES_1
Enfin il le sera... quand on l'aura retrouvé.

LARBIN_2010
Oui, c'est ça !

RIEN_NE_VA_PLUS
Ah...

LUCKY_LUKE_007
Et maintenant, passons aux interrogatoires ! Larbin ! Leche_botte ! Aménagez la pièce je vous prie, je ne veux pas de bousculade. Moi, je vais manger. Mais je reviendrais...

Le shérif tourne les talons et sa présence sécuritaire quitte la Grande Banque de New York.

~o~​

Acte 1 . scène 2.

Les deux pots de colle... euh, les deux assistants du shérif, s'installent à deux bureaux de banque afin de noter les différents témoignages des personnes présentes lors du cambriolage, qui se rangent en file indienne.

LARBIN_2010
Votre nom ?

CALAMITY_THE_KID
Calamity.

LARBIN_2010
Âge ?

CALAMITY_THE_KID, se redressant
21 ans.

LARBIN_2010, levant les yeux de son carnet de notes
Hum... disons 17. Profession ?

CALAMITY_THE_KID
Duelliste, monsieur, je suis chasseuse de primes !

LARBIN_2010
Je vois... Et que faisiez-vous ici ce matin, à 9h18 ?

CALAMITY_THE_KID
Je venais déposer quelques dollars sur mon compte.

LARBIN_2010
Une récompense de votre emploi ?

CALAMITY_THE_KID
Euh non... c'est maman, elle m'a envoyé vendre des journaux parce qu'elle trouve que je ne gagne pas assez d'argent, alors bon...

LARBIN_2010
D'accord, d'accord. Vous prenez cette note et vous l'apportez au bureau suivant, Leche_bottes va prendre votre déposition. Suivant !

Calamity_the_Kid se saisit du bout de papier que lui tend Larbin et passe au bureau suivant tandis qu'un nouveau témoin se présente.

LARBIN_2010
Nom ?

AZERTYUIOP
Azertyuiop

LARBIN_2010
Âge ?

AZERTYUIOP
32

LARBIN_2010
Profession ?

AZERTYUIOP
Ouvrier. J'suis ouvrier.

LARBIN_2010
Et que faisiez-vous là ce matin, à 9h18 ?

AZERTYUIOP
Ben je venais réparer la clôture de la cour de derrière, elle est tombée à cause de la tempête de cet automne.

LARBIN_2010
Mais pourquoi étiez-vous dans la banque, alors ?

AZERTYUIOP
Ben pour accéder à la cour de derrière, pardi !

LARBIN_2010
D'accord, d'accord. Vous prenez cette note et vous l'apportez au bureau suivant, Leche_bottes va prendre votre déposition. Suivant !

Azertyuiop se saisit du bout de papier que lui tend Larbin et se place derrière Calamity_the_Kid qui occupe encore le bureau suivant.

CALAMITY_THE_KID
… mais puisque je vous dis qu'il portait un cache-nez rouge !

LECHE_BOTTES_1, d'un air agacé
Enfin madame ! Un cache-nez rouge coûte au moins 3400$ ! Pourquoi quelqu'un qui peut dépenser 3400$ pour assortir son cache-nez avec son blouson irait cambrioler une banque ?!

CALAMITY_THE_KID
Ben je ne sais pas moi ! Ce n'était peut-être pas son premier cambriolage...

LECHE_BOTTES_1, relevant brusquement la tête
Vous pensez à un récidiviste ?

AZERTYUIOP, passant sa tête par-dessus l'épaule de Calamity
Ou alors il a volé le cache-nez à quelqu'un d'autre...

LECHE_BOTTES_1
Vous, restez derrière et attendez votre tour !​

~o~​
Acte 1 . scène 3.

Le super shérif de New York pénètre à nouveau dans la banque (sans sa cape rouge ni son slip bleu), un cure-dents entre les lèvres. Il vient de déjeuner chez Henry Walker's saloon, un petit bistrot de très bonne réputation, notamment pour sa spécialité de bière brassée à la main et son whisky ambré (happy hour de 19h à 21h le mardi et le mercredi).

LUCKY_LUKE_007
Alors, ça avance ?

LECHE_BOTTES_1
Shérif ! J'ai une piste !

LARBIN_2010
Moi aussi ! Moi aussi !

LECHE_BOTTES_1
Preum's !

LARBIN_2010
C'est le loup qui a fait le coup !

LECHE_BOTTES_1
Hey ! J'avais dit preum's !

LUCKY_LUKE_007
Un loup ?

LECHE_BOTTES_1
C'est ridicule !

LARBIN_2010
Mais non : vous savez, dans les histoire, c'est toujours le Grand Méchant Loup le coupable !

LUCKY_LUKE_007, sceptique
Mais je ne suis pas sûr que deux loups soient entrés dans cette banque pour la dévaliser...

LARBIN_2010
Pas deux vrais loups, bien sûr. Mais c'est le nom qu'ils se donnent. C'est toute une bande ! Un vrai gang !

LUCKY_LUKE_007, toujours sceptique
Et d'où vous vient l'idée qu'une bande de voleurs se fait appeler les loups ?

LARBIN_2010
D'un des clients de la banque que j'ai interrogé ce matin, chef ! Il m'a avoué lui-même le nom de son gang ce matin ! Dans la journée, en ville, il se fait appeler Mozart, mais en vérité il appartient au gang des loups !

LECHE_BOTTES_1
C'est stupide ! J'ai une bien meilleure piste, shérif !

LUCKY_LUKE_007
J'écoute.

LECHE_BOTTES_1
Les témoins ont affirmé que l'un des hold'upeur portait un cache-nez rouge...

LARBIN_2010
Ca n'existe pas hold'upeur !

LUCKY_LUKE_007
Laissez-le finir, Larbin.

LECHE_BOTTES_1, en faisant un pied de nez à son collègue
Merci monsieur. Je disais donc que l'un des coupables portait un élément d'une valeur non négligeable. Ce qui implique qu'il ait déjà cambriolé une banque peu de temps auparavant, ou alors qu'il ait dérobé cet élément à un innocent villageois...

LARBIN_2010
… ou alors c'est un voleur qui est déjà riche !

LECHE_BOTTES_1
pfff ! Un voleur riche ne vole pas puisqu'il est déjà riche !

LARBIN_2010
Ben si, il peut, si il a envie, d'abord ! Ça existe bien des justiciers milliardaires, alors pourquoi pas des voleurs, hein ?! C'est pour l'amour du risque !

LECHE_BOTTES_1
Nan, nan c'est même pas vrai !

LARBIN_2010
Si !

LECHE_BOTTES_1
Nan !

LUCKY_LUKE_007
Ça suffit. La piste est mince, maigre, maigrichonne, rachitique, mais puisque vous n'avez rien d'autre, je vais me contenter du bandit ricaneur récidiviste et/ou voleur de cache-nez !

LARBIN_2010, plaintif
Et pourquoi pas mon gang de loups Mozart ?

LECHE_BOTTES_1, faisant fi de la dernière remarque de Larbin
Suivant cette voie, j'ai commencé quelques recherches shérif : personne ne s'est plaint d'un vol de cache-nez ces derniers jours ; en revanche une autre banque a été dévalisée à Flagstone_city !

LUCKY_LUKE_007
Une autre banque, par deux bandits ricaneurs en-cache-nez-és ?

LECHE_BOTTES_1
Oui, monsieur.

LUCKY_LUKE_007
Ah, ça c'est une piste. Bonne initiative, Leche_bottes ! En route !

Et tandis que le grand shérif (1m92 avec 3cm de talonnettes) quitte à nouveau la Grande Banque de New York, Leche_bottes_1 entame une danse de la joie pleine de fierté sous le regard jaloux de Larbin_2010.

~o~​
Acte 2 . scène 1.

Une paire de poneys, montés par deux représentants de l'ordre dont on ne doutera pas des compétences cavalières, accompagnent avec peine le célèbre et valeureux shérif de New-York chevauchant fièrement son quater horse à travers la Plaine Sans Nom. Il faut préciser ici, afin d'assurer l'honneur de notre héros que, restrictions budgétaires obliges, le bureau du shérif ne possède qu'un seul cheval digne de ce nom ; aussi, dans une totale abnégation, ses deux assistants se sont-ils résolus à louer leurs propres montures à la première épicerie venue, laissant à leur supérieur la jouissance du quater horse.

LUCKY_LUKE_007
Il faut nous hâter si nous voulons rattraper les bandits ricaneurs ! Regardez ! J'aperçois un cavalier solitaire ! Nous allons pouvoir l'interroger !

LECHE_BOTTES_1
Bonne idée, shérif !

LARBIN_2010
Vous avez des yeux de lynx, shérif !

Les trois cavaliers s'arrêtent à la hauteur de l'inconnu, vingt mètres plus loin au troisième cactus.

LUCKY_LUKE_007
Olà, cavalier ! Salutations !

JESSE_JAMES_DU_98
Euh, salut...

LARBIN_2010
Nom ?

JESSE_JAMES_DU_98
James

LARBIN_2010
Âge ?

LUCKY_LUKE_007
Ça ira, Larbin. Dîtes-moi mon cher James, auriez-vous vu passer quelques bandits de grands chemins, quelques mécréants sur votre route ?

JESSE_JAMES_DU_98
C'est possible...

LECHE_BOTTES_1
Par où sont-ils partis ?

JESSE_JAMES_DU_98
Eh bien, tout dépend de qui vous parlez.

LARBIN_2010
Des bandits bien sûr !

JESSE_JAMES_DU_98
Oh, euh... j'ai vu quatre types en costumes jaune et noir rayés, de différentes tailles, qui chevauchaient des ânes et semblaient fuir le pénitencier de Daisy Town...

LARBIN_2010
Non, ce n'étaient pas ceux-là : les nôtres sont 2, pas 4 !

JESSE_JAMES_DU_98
J'ai vu aussi un type qui se promenait tout seul en jouant de l'harmonica...

LECHE_BOTTES_1
Non. On vient de vous dire qu'ils étaient 2 !

JESSE_JAMES_DU_98
Ça ne veut pas dire qu'ils sont toujours ensemble ! Vous me posez des questions, moi je veux bien y répondre, mais si vous n'êtes pas plus précis...

LARBIN_2010
Et un gang de loups ?

JESSE_JAMES_DU_98
Un quoi ?

LECHE_BOTTES_1
Ils ricanent !

JESSE_JAMES_DU_98
Pardon ?

LUCKY_LUKE_007
Ils ricanent : ce sont des bandits ricaneurs !

JESSE_JAMES_DU_98
Euh... j'ai bien vu une fille, avec un Stetson avec une plume, une longue robe en velours noir, de grandes bottes et deux pistolets : elle a tiré en l'air quand elle m'a croisé et je crois qu'elle a rigolé. Je ne suis pas sûr, mais bon... elle était plutôt belle...

LARBIN_2010
Non, nous cherchons des hommes !

LECHE_BOTTES_1
L'un d'eux porte un cache-nez rouge assorti à son blouson !

JESSE_JAMES_DU_98
Ah ! Ceux-là ! Oui, je les ai vu : ils galopaient vers le territoire indien, par là-bas. Vous devriez les rattraper facilement : leurs montures semblaient épuisées.

LUCKY_LUKE_007
Merci mon brave !

Le cavalier solitaire salue notre héros puis élance son cheval et court vers l'aventure au galop. Son nom, il le signe à la pointe de l'épée, d'un J, qui veut dire Jesse...

~o~​
Acte 2 . scène 2.

Après une longue chevauchée en direction de Par-là bas, nos trois cavaliers font une pause bien méritée à l'ombre des potences. Et tandis que les deux poneys s'interrogent sur leur espérance de vie s'ils n'organisent pas immédiatement une mutinerie contre le quater horse infatigable, les deux adjoints du shérif rivalisent de compliments envers leur supérieur :

LARBIN_2010
Oh, monsieur le shérif, que vous êtes joli...

LECHE_BOTTES_1
… que vous me semblez beau ! Sans mentir, si votre...

Quand soudain [roulement de tambours] surgissent des broussailles une demi-douzaine d'indiens, armés d'arcs et de flèches.

STANDING_BULL
Plus un geste, hommes pâles !

LUCKY_LUKE_007
Que signifie ceci ?!

STANDING_BULL
Vous venez de pénétrer le territoire Sioux. Il vous est défendu de poser un orteil plus loin. Repartez maintenant, ou périssez.

LUCKY_LUKE_007
Monsieur, je suis au regret de vous informer que votre requête vient d'être rejetée.

LARBIN_2010, en articulant exagérément
Nous poursuivre hommes pas gentils...

LECHE_BOTTES_1
Des bandits qui ricanent !

STANDING_BULL
Les problèmes des hommes pâles nous importent peu. Aucun d'entre eux ne pénètre dans ce territoire sans périr.

LARBIN_2010
Mais pourquoi est-il si méchant ?

STANDING_BULL
Parce que ! Autrefois nous laissions les hommes pâles sillonner notre territoire, mais récemment nous avons trouvé 69 bisons sauvages massacrés sur nos terres ! Le responsable de ce génocide nous restant inconnu, protégé des hommes pâles, nous refusons désormais toute intrusion étrangère !

LECHE_BOTTES_1
69 bisons sauvages ont été tués ?!

STANDING_BULL
Plus 48, mais le coupable pour ceux-là a rejoint l'enfer ou le paradis. Nous ignorons l'identité de son complice, alors personne ne passe !

LUCKY_LUKE_007
Nous pouvons peut-être vous aider à identifier ce chasseur.

STANDING_BULL
Et qui est-ce ?

LARBIN_2010
Est-ce qu'il a des gros yeux ?

STANDING_BULL
Non.

LECHE_BOTTES_1
Est-ce qu'il porte des lunettes ?

STANDING_BULL
Non.

LUCKY_LUKE_007
Est-ce qu'il est chauve ?

STANDING_BULL
Oui.

LARBIN_2010
A-t-il les cheveux bruns ?

STANDING_BULL
Non.

LECHE_BOTTES_1
Est-ce qu'il porte une barbe ?

STANDING_BULL
Oui !

LUCKY_LUKE_007
Je sais ! C'est Bill ! Buffalo Bill.

LARBIN_2010 et LECHE_BOTTES_1
Comme vous êtes fort, chef !

STANDING_BULL
Et où peut-on trouver ce Bill ?

LUCKY_LUKE_007
Au Kansas, monsieur l'Indien. Pouvons-nous passer à présent ?

STANDING_BULL
Non point. Nous ne voulons plus qu'un tel incident arrive.

LARBIN_2010
Mais nous vous avons aidé !

LECHE_BOTTES_1
Et puis les bandits que nous suivons sont passés par là !

STANDING_BULL
Vous parlez des deux types qui ricanaient et qui portaient des cache-nez rouges assortis à leurs blousons ?

LUCKY_LUKE_007
C'est cela même !

STANDING_BULL
Oh, ils sont morts.

LARBIN_2010
Quoi ?!

STANDING_BULL
Ils n'ont pas écouté nos avertissements alors ils ont été tués.

LECHE_BOTTES_1
Mais, mais...

LARBIN_2010
Nous devions les attraper !

STANDING_BULL
Pourquoi donc ?

LUCKY_LUKE_007
Ils ont cambriolé une banque. Nous voulions les appréhender et récupérer leur butin afin de le rendre à l'innocente population victime de leurs crimes.

STANDING_BULL
Leur butin ? … Oh, vous parlez des petits papiers verts dans les grands sac de toile qu'ils traînaient avec eux ? Ça je peux vous le rendre, si vous voulez !

LARBIN_2010
Vraiment ?

LECHE_BOTTES_1
Ah ben oui... ce serait gentil...

Des indiens déposent deux gros sacs de toile aux pieds de nos trois justiciers.


STANDING_BULL
Vous avez votre argent. Vous pouvez partir.

LECHE_BOTTES_1
Nous devrions peut-être compter l'argent, shérif ?

Larbin se penche sur les sacs pour vérifier leur contenu.

LARBIN_2010
Ça nous prendrait des heures

LUCKY_LUKE_007
Non, nous n'allons pas ennuyer monsieur l'indien pour quelques dollars de plus... ou de moins. Prenez chacun un sac et rentrons ! Notre mission est achevée. L'histoire est finie.

Le victorieux shérif enfourche virilement son cheval et s'en retourne vers sa ville où de nouvelles aventures attendent notre justicier non masqué.

THE END
 

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Invité
Texte 16

Assis à l'ombre d'un cactus, il ne me reste plus qu'un fond de bouteille de whisky avant d'être complètement déshydraté. L'abnégation avec laquelle j'ai toujours mené ma tâche m'enverra peut-être directement au paradis des shérifs, comme disait Omar mon premier adjoint, mais je ne sais même pas s'il existe. Pas Omar, lui je sais qu'il a existé, puisqu'il me fixe désormais d'un regard vide et mort, à quelques mètres de moi.
Non, c'est l'existence même du paradis des shérifs qui me fait m'interroger quelques secondes. Pas plus, surtout, car elles me sont comptées.
En parlant de compter, plus que trois : j'arrive à bouger trois de mes orteils. Je ne sens plus les autres, et pour mes mains, c'est pareil. Je vais mourir.

Et dire que tout avait bien commencé :
Une grande cérémonie pour mon élection au poste de shérif de New York. Toute la ville invitée. Les gens importants. Les femmes à qui j'accordais de l'importance, si nombreuses, si excitées par la nouvelle étoile sur ma poitrine.
Et profitant de l'attention de la ville à mon égard, et de son inattention sur les autres sujets, trois jeunes braqueurs avaient emporté tout l'or du mois.
Bien sûr, le nouveau shérif, moi-même, et ses deux adjoints, Omar et Fred, étaient les mieux placés pour les retrouver. Les gens qui m'avaient porté à ce poste n'allaient pas me laisser finir les petits fours.

Nous voilà donc partis vers l'Ouest, direction prises par les braqueurs, selon Fier Debout, un jeune indien qui insistait auprès de chaque shérif qui se succédait pour se faire embaucher comme adjoint.
Tandis que nos montures nous emmenaient à grand train vers le désert, je ne pouvais m'empêcher de songer que tout allait décidément trop vite. Je venais à peine d'être nommé et déjà lancé à la poursuite de braqueurs avec deux adjoints dont j'ignorais presque tout, à part l'incompétence, et la mésentente.
Le jeune Fier Debout me les avait bien décris, ignorants, imbus de leur personne. Et cons, surtout Fred ! S'il n'avait pas été si jeune, et si indien, j'aurais préféré avoir Fier Debout comme adjoint. Mais j'avais dû lui interdire de nous suivre, surtout sur le petit cheval de sa tribu, un genre de poney. Un jeune indien ne pouvait pas nous être utile dans ce périple.

Premier bivouac, première embrouille. Mes deux fidèles adjoints se disputèrent pour ne pas aller chercher du bois, afin de rester à mes côtés. Puis pour m'accompagner lorsque je leur ai dit que j'allais chercher du bois.
Plusieurs jours à suivre les traces des braqueurs ont suffi à me faire craquer. Omar et Fred ne tardèrent pas à m'être insupportables, toujours à parler, l'un contre l'autre tout en me frottant la manche.
Je finis par faire l'erreur, celle dont on se rappelle toujours en se demandant :
"Mais pourquoi l'ai-je fait ?"
Même pas une erreur par rapport aux braqueurs. Non, par rapport à mes adjoints !
Agacé par leur prétendue supériorité sur l'autre, je leur lançai :
"Bon, le premier qui trouve leurs traces sera mon premier adjoint pour une semaine. L'autre devra cesser de lui répondre et de prendre le dessus. Une seule semaine, hein ? Ensuite, une autre épreuve vous départagera."
En entendant cela, les deux se ruèrent vers les cactus voir si les braqueurs s'y étaient désaltérés. Pour les ignorants qu'ils étaient, l'indication que je leur avais donnée concernant l'eau contenue dans les cactus étaient primordiale.
"Là, shérif, ils ont coupé le cactus pour récupérer l'eau. Ils sont passés par là !"
Omar était l'heureux gagnant de la première semaine. Enfin, heureux, pour quelques secondes, car Fred l'aida alors qu'il s'affalait doucement sur le sol.
Effaré, je constatais que le sang dans la main de Fred provenait du coutelas qu'il venait de plonger dans le dos d'Omar.
Tout s'était passé trop vite, je n'eus pas le temps de dégainer, Fred avait déjà son colt en main. Une déflagration, une douleur, une chute. Le noir.
Quand je repris connaissance, j'étais au pied de ce fameux cactus, cause de l'instant de folie de Fred.
Fred avait sûrement commencé à vider une bouteille de whisky en nous regardant, avant de la laisser tomber à mes pieds.
Deux, deux orteils bougent encore. Je vais mourir.
Mais je vois de la poussière qui s'approche. A moins que ce ne soit le vent, mais en général quand de la poussière approche, elle n'est pas seule. Si seulement j'arrivais à attirer l'attention de la poussière, ou du moins de ce qui la provoque, en faisant réfléchir le soleil, non pas sur mon existence, mais sur la boucle de mon ceinturon...
Mes doigts engourdis, mes mains cassées, c'est avec mes bras que je saisis mon ceinturon et l'agite en poussant un cri rauque inhumain, tant causé par la douleur que par l'instinct de survie.
La poussière prend forme humaine en s'approchant, d'abord en ombre, indistincte, qui m'apparaît comme un sauveur de l'au-delà. Puis, tout devient soudain bien net : Fred !
- J'ai retrouvé les trois braqueurs, shérif. Je n'ai eu aucun mal à les faire rejoindre l'enfer des braqueurs, s'il existe.
Je n'apprécie décidément pas l'humour de Fred, très concurrent du mien.
- J'ai récupéré le butin, shérif, et je vais pouvoir le ramener à la banque.
Sûrement sans la part prétendue déjà dépensée par ces ex-malfrats.
- Je ramènerai également vos corps, shérif, le vôtre et celui d'Omar. Vous recevrez un bel hommage.
- Or... or... ordure !
- Oui, shérif, l'or dure ! C'est bien, vous êtes résistant. Mais bon, il va falloir y aller maintenant.
Il faut que j'attire son attention encore quelques secondes, toujours ces maudites secondes !
Je le vois qui s'approche, son colt à la main, comptant m'achever comme un vulgaire chien errant...
Avant de changer son sourire narquois en rictus de douleur mêlée à la surprise et surtout, l'incompréhension. Oui, l'incompréhension ! Il n'a jamais rien compris, ce con de Fred.
Ce con de Fred s'écroule devant moi, un couteau planté dans le dos.
Ce bon Fier Debout m'a désobéi. Toutes mes valeurs sont décidément remises en cause.
Si je survis, il faudra que j'en tienne compte.
Si je survis...
 

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Texte 17

Lundi 6 Juillet 1898- 11 heures du matin

Le saloon était sombre et enfumé. Venant de la rue écrasée de soleil, John Reed , le très respectable maire de la ville, plissa les yeux pour distinguer quelque chose dans cette pénombre. On l’avait bien renseigné, elle était là. Accoudée au comptoir, son cache-poussière frôlant le plancher mal raboté de ce tripot à la réputation douteuse, Rose Dunn, la plus fine gâchette de ce côté-ci des Rocheuses sirotait son whisky.

- Rose Dunn ?
- Possible. Qui la demande ? elle braquait sur lui un regard bleu glacier et sa main droite frôlait maintenant son Colt.
- Excusez-moi, cette fille lui faisait froid dans le dos et il bredouilla légèrement, je m’appelle John Reed et je suis….
- Le maire du patelin, je sais ça, vous me voulez quoi ?

On n’allait pas perdre de temps en ronds de jambes ! Autant qu’il soit lui aussi le plus direct possible :

- La banque a été cambriolée, surement Samedi, le voleur a profité du bruit de tous les pétards de la fête pour masquer l’explosion du coffre. Le directeur s’est rendu compte du vol seulement ce matin puisque la banque était fermée hier…
- Bien dommage mais en quoi ça me concerne ? J’étais en ville pour le concours de tir du 4 Juillet c’est tout….
- Nous avons besoin de quelqu’un comme vous pour rattraper le voleur ! Nous savons qui c’est ! On l’a vu quitté la ville Samedi soir ! C’est George Newcomb, sa tête est mise à prix dans plusieurs États, c’est un fameux tireur et il nous faut quelqu’un pour…comment dire….
- Lui faire passer le goût du pain et ramener le magot ? Une lueur amusée dansait maintenant dans ses yeux.
- Voilà ! Exactement ! Je vous nomme shérif et la banque vous propose mille dollars pour vos….hum….services.
- N’ayons pas peur des mots : mille dollars pour trucider un gus qui ne m’a rien fait ?

Elle avait vraiment l’art de le mettre mal à l’aise….

- Oui, on peut dire ça comme ça…
- Pas suffisant, j’ai une conscience moi Monsieur !

Il ne savait plus quoi répondre….

- OK deux mille et je fais taire ma conscience ! De nouveau, son sourire sarcastique.
- Formidable ! Je savais que je pouvais……
- Blablabla….C’est bon, vous me donnez l’argent quand ? Il a beaucoup d’avance, il ne faut pas que je traîne !
- Mille dollars maintenant, le reste à votre retour et …..deux de mes gars vous accompagnent pour vous aider.

Grimace appuyée de la donzelle.

- Comme je suppose que ce n’est pas négociable, je ferai avec….
Le même jour – Plus tard dans l’après midi.

Rose finissait de seller son mustang. Le cheval de bât, chargé de deux lourdes sacoches, patientait la tête basse. Elle évaluait du coin de l’œil les deux compagnons qu’on lui imposait : Chico, le petit Mexicain sec et nerveux, la moustache conquérante, noir de peau et de poils et Bill, un grand cowboy un peu mou, les yeux bleus et le cheveu paille. Joli contraste entre ces deux oiseaux ! Par contre ils avaient en commun leur façon de la regarder mais ça, Rose y était habituée : depuis ses quinze ans les hommes bavaient sur son passage ! Ces deux là ne faisaient pas exception à la règle. Elle haussa les épaules et enfourcha sa monture : pas de doute, ils seraient faciles à manipuler…


Ils avaient dressé leur campement près d’un ruisseau. Rose ôta ses bottes, retroussa son pantalon et entra dans l’eau jusqu’au genou : bien agréable de se rafraîchir les orteils après la poussière et la chaleur de la piste ! Mais les deux comiques sur la berge n’en perdaient pas une miette !
Bill s’approcha :
- Vous voulez que je vous masse les pieds Mam'zelle ?
Quelle abnégation vraiment !
- Dans tes rêves mon gars ! Tu ferais mieux de faire du café !

Chico se précipita en jetant un regard assassin à Bill et cinq minutes plus tard il déposait devant elle la boisson fumante et odorante. Il semblait attendre quelque chose, dansant d’un pied sur l’autre, l’œil humide.
- Merci.
Le ton sec, elle ne lui faisait même pas l’aumône d’un regard. La moustache du pauvre Chico n’était plus conquérante du tout et il s’éloigna en traînant les pieds dans la poussière.

Les jours passaient et la tension montait entre les deux hommes. Leur rivalité devenait presque palpable. Rose s’amusait énormément et prenait un malin plaisir à attiser les rancœurs. Un sourire à l’un, une phrase aimable à l’autre et l’air se chargeait d’électricité….trop drôle ! C’était à qui se rendrait le plus utile sur le camp, lui apportant son repas, faisant la vaisselle, allant chercher l’eau. Le matin ils se battaient presque pour seller son cheval ! Rose se chargeait uniquement du cheval de bât et de ses sacoches : elle avait vertement refusé l’aide de Chico le premier jour, et ni l'un ni l’autre ne s’y risquait plus, elle avait été parfaitement claire : PAS – TOUCHE – A – SES – AFFAIRES !

La piste de George Newcomb était facile à suivre. Dans chaque village traversé, il s’était fait remarqué d’une manière ou d’une autre : tournée générale au saloon, partie de poker animée, rixe….Le « beau George » comme on le surnommait ne se cachait pas et ne semblait pas s’inquiéter outre mesure de ses poursuivants ! Chico et Bill en étaient ravis, ils avaient ainsi plus de temps à consacrer à Rose. Ils commençaient aussi à se demander si la disparition de l’autre ne serait pas la solution ! Chico aiguisait son couteau d’un air pensif, le soir, devant le feu et Bill préparait machinalement un nœud coulant avec son lasso, le regard perdu dans le vague. La mort d’un homme contre le paradis de la vie avec Rose ? Ça ne leur semblait plus si terrible….

Trois semaines s’étaient écoulées. Le paysage avait changé, il était maintenant aride et désolé, des cailloux, de la poussière et des cactus et un soleil impitoyable qui faisait trembler la lumière dans la chaleur de midi. Rose se redressa sur son cheval. Un relais de poste abandonné se dressait un peu plus loin. Un large sourire éclaira son visage :
- On va faire une pause ici !
Sans attendre de réponse, elle éperonna son cheval….

Chico et Bill la suivirent. Contournant le relais pour la rejoindre, ils eurent la surprise de voir un cheval inconnu à côté de celui de Rose. Celle-ci avait mis pied à terre et les regardait arriver, les mains sur les hanches.
- Descendez les gars, il faut qu’on parle.
Curieusement elle semblait être au bord du fou-rire.
- Il est à qui celui là ? Bill désignait le cheval bai, une bête racée et superbe qui piaffait nerveusement.
- Justement, je vais vous expliquer….Mais venez ici, on sera mieux.

Obéissants, ils s’approchèrent. Rose, un sourire narquois sur les lèvres, s’écarta et un homme sortit de l’ombre, grand et élégant, tout de noir vêtu, ses deux colts braqués sur Chico et Bill interloqués.
- On peut dire que c’est un gros malentendu, reprit Rose mais ce n’est pas vraiment la faute du maire, les nouvelles ne circulent pas bien vite dans notre pays et la Virginie c’est quand même loin ! »
Elle sortit de sa poche une coupure de journal froissée, datée du mois d’Avril. On pouvait lire : "LA BELLE ET LE HORS-LA-LOI ! Rose Dunn a épousé George Newcomb, le 25 Mars 1898….."

George ouvrit la bouche pour la première fois :
- Ma petite femme devait me rejoindre ici sans se faire remarquer, avec le butin. Qui pourrait soupçonner un aussi joli brin de fille ?
Se tournant vers Rose :
- Tu as les sacoches, ma puce ?
- Bien sur, personne n’y a touché !
- Messieurs, c’est pas qu’on s’ennuie mais on a de la route à faire ! Rosie chérie, passe-moi la corde.

Chico et Bill crurent leur dernière heure arrivée. Mais George se contenta de les attacher solidement tandis que Rose faisait s’enfuir leurs chevaux.

Elle revint se planter devant eux :

- Vous pourrez dire au maire que je suis désolée de ne pas remplir le contrat mais j’ai eu une meilleure proposition, et les mille dollars, bof on va dire que c’est un dédommagement pour avoir dû vous supporter !

Elle éclata de rire et enfourcha son mustang pour rejoindre le beau George.

Le rire de Rose Dunn, pardon Rose Dawson résonna longtemps aux oreilles de Chico et de Bill....
 

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Texte 19

Trois cavalières chevauchent les plaines se trouvant à l'ouest de New York. Toutes les trois ont un manteau noir et portent l'étoile de shérif. En tête se trouve Diane, la shérif de New York. Elle poursuit des malfaiteurs qui ont braqué une banque. D'après les témoins ils se seraient enfuis vers l'Ouest. Elle a pris avec elle ses deux adjointes, Tania et Jenny. Elle aurait aimé laissé quelqu'un en ville. Sauf que Tania et Jenny s'entendent mal et se voient comme des rivales. La dernière fois qu'elle s'est absentée en les laissant toutes les deux en ville, leur rivalité a causé tant de dégâts que Diane a mis au moins un mois pour tout remettre en ordre. Tandis que si elle laissait l'une et prenait l'autre, celle qui resterait aurait fait une crise de jalousie qui aurait sapé l'ambiance au retour. Diane avait donc décidé de confier son bureau en son absence à un homme en qui elle avait toute confiance.

Elles chevauchent toute la journée, interrogeant les passants qu'elles croisent pour s'assurer que les bandits aient bien pris la même direction. Vers la soirée, elles s'arrêtent près d'un arbre. Profitant de la halte, les deux adjointes commencent à faire des hypothèses sur la destination des bandits. Comme attendu, chacune avait des hypothèses différentes et plus ça allait, plus elles cherchent à se contredire. Diane coupe les deux rivale et pour les faire arrêter de se chamailler, et cherche à leur donner une mission pour les occuper. Elle sort un plan et leur explique :
"Bon, nous savons qu'ils se dirigent vers l'Ouest, mais ce que nous ne savons pas, c'est s'ils où cherchent-ils à aller exactement. Sans doute n’ont-ils pas de but précis. Aussi, faudrait essayer d'avoir plus de précision sur le cap. Pas loin d'ici se trouvent deux fermes. L'un au Sud-ouest, l'autre au Nord-est. Je veux que vous interroger les habitants de ces deux fermes pour savoir s'ils les ont vus. Jenny, tu iras au Nord, et Tania au Sud. Pendant ce temps là, je vous préparerait à manger."
Les deux partent sur le champ. La shérif prépare un feu. Puis met des haricots dans une casserole sur le feu. Et elle sort une bouteille de whisky. Elle boit une petite gorgée avant de refermer la bouteille. Elle préfère boire la bouteille plus lentement que d'habitude car la poursuite risque d'être longue et elle risque d'en avoir bien besoin avec Tania et Jenny. Elles représentent l'avenir de New York et se comporte comme deux gamines. Elles ont beau être encore jeunes, leur comportement est trop puéril. Mais si elle les garde comme adjointes, c'est parce qu'elles restent douées pour le métier. D'autant plus que fort banditisme de l'Ouest commence à se propager à l'Est, et la dernière chose dont New York a besoin, c'est d'une nouvelle vague de criminalité. Or Diane commence à vieillir et ne pourra pas éternellement assurer le métier de shérif
Le retour des deux cavalières la sort de ses pensées. Les deux chevaux sont épuisés, comme s'ils ont fait la course. Aucune des deux fermes n'ont vu les bandits.
"Ils ont donc pris le plein Ouest, déclare Diane. Comme s'ils espèrent pouvoir se dissimuler là bas. On les poursuivra jusqu'à la cote Ouest s'il le faut. Je ne veux pas qu'on commence à croire qu'on peut attaquer une banque de New York impunément."
Et elle ordonne à tout le monde de se coucher avant que les deux rivales commencent à débattre sur la distance parcourue et donc l'efficacité de chacune.

Les trois New-yorkaises continuent leur chevauché pendant une semaine, avant d'arriver à une petite ville du nom de Tar gulch. Un homme se présentant comme le maire en personne se présente à elles.
"Mmmh, toutes les trois avez l'étoile de shérif. Vous ne seriez pas à la poursuite de bandits ?
- Si, répond Diane, ils sont aux nombre de six ou sept et...
- Je pense qu'il s'agit de ceux qui sont passé il n'y a pas longtemps, coupa le maire, ils ont attaqué la banque. Dites, vous venez d'où ?
- De New York, et ça fait une semaine que nous les poursuivons.
- New York ?! Ça doit faire une trotte. Poursuivre des desperados depuis aussi longtemps... Vous au moins vous savez faire preuve d'abnégation. Ce n'est pas comme notre bon à rien de shérif qui s'est contenté de constater l'attaque.
- Ils combien de temps d'avance ?
- À peine quelques heures. Ils étaient arrivés hier, mais ils n'ont commis l'attaque qu'aujourd'hui. De plus deux des chevaux ont été blessé par l'adjoint. Je mets mon orteil à couper que c'est le shérif qui l'a empêché de les poursuivre. Nom d'un cactus ! Il est complice ou quoi ?! Enfin, vous n'aurez aucun mal à les rattraper."
Diane interroge la banquière pour s'assurer que c'était bien les bons bandits puis continue la poursuite avec ses deux adjointes.
"Ils seront plus facile à suivre, remarque la shérif, du sang marque leur piste."

Dans la soirée, elles arrivent devant une mine désaffectée. Sept chevaux sont à l'entrée, deux sont blessés et l'un des deux est vraiment en piteux état. Ils ont du être obligé de s'arrêter et de se cacher dans la mine. Généralement, les mines sont de véritables labyrinthes, une cachette idéale. Elles entrent dans la mine et comme attendu, une bifurcation.
"Tania, tu prend la droite, Jenny, la gauche. Et moi, le centre."
Les deux adjointes sursautent de joie. C'est le moment idéal pour chacune de montrer qu'elle est bien meilleure que l'autre. Chacune prend sa direction, et voient rapidement que la mine est en fait un gruyère, les tunnels se séparent et se rejoignent partout. Il est facile de se perdre et les trois New-yorkaises se seraient croisées si elles marchaient à la même vitesse.
Tania voit deux des bandits, une femme et un homme. La première réprimande le deuxième :
"C'est par ta faute que nous sommes obligés de se cacher ici ! Que ton cheval se fasse blesser, c'est une chose. Mais alors ne l'éperonne pas comme tu l’as fait ! Maintenant, je pense qu'il n'est plus bon qu'à l'abattre. J'espère pour toi que personne de Tar gulch nous poursuit !" Puis la femme part. Et Tania la suit sans se faire voir de l'autre bandit.
Jenny de son coté aperçoit trois bandits assis autour d'un feu. Une femme leur crie :
"Mais vous êtes fous d'allumer un feu ici ?! Vous voulez enfumer toute la mine ?! Éteignez moi ça toute suite !" Les trois hommes s'exécutent. Puis la femme, qui semble être la chef, s'enfonce dans un des tunnels. Jenny la file discrètement.

Diane, tombe sur un autre bandit semblant garder quelque chose. Ce dernier s'écrie :
"Tu n'es pas de la bande ! Tu dois être la personne qui a blessé mon cheval ! Même si c'est à cause de l'autre abruti qu'on a du s'arrêter, je vais te faire payer." Cependant, Diane tire plus rapidement que le bandit et elle le tua au premier tir. Légitime défense, pense-t-elle en regardant le cadavre, tout en ayant préféré le voir au tribunal. Elle observa la zone. Deux autres tunnels rejoignent cet endroit. Mais le plus intéressant est que tout le butin est entassé ici. Cependant, avant qu'elle ait pu vérifier les détails, des deux tunnels arriva, deux femmes, qui ne sont ni Tania, ni Jenny. Elle essaye de redégainer, mais par une maladresse et déstabilisée d'être prise en tenaille, elle fait tomber son revolver. Les deux bandits sortent leurs propres armes. Diane est obligée de lever ses bras.
"Mais, s'exclama la première, c'est Diane, la shérif de New York ?!
- Elle nous a donc suivit jusqu'ici cette teigneuse, déclara la deuxième.
- Regarde-la ! Elle ne sait même plus se servir d'une arme !
- Tu ne nous connais peut-être pas mais nous, nous nous rappelons de toi.
- Grâce à toi, ma sœur moisie au pénitencier !
- Et tu as envoyé mon frère à la potence !
- Mais c'était il y a un moment, depuis tu as pris de l'âge.
- Tu aurais du prendre ta retraite. Tu es trop vieille pour pouvoir te mesurer à nous.
- Mais si tu veux, on peut t'aider à aller plus rapidement au paradis..."

Soudainement deux coups de feu retentirent, mais à la surprise de Diane, elle n'est touchée. Et fait, c'est les deux bandits qui sont étalée au sol. Du sang coule de leurs cadavres. Derrière chacune d'elles, se tiennent Tania et Jenny. Elles lui ont sauvé la vie.
"Bravo, félicita Diane, grâce à vous, je suis encore en vie. Elles ont peut-être raison. Je deviens vieille et devrais prendre ma retraite. Vous avez montré que vous savez vous débrouiller.
- Ce serait un honneur pour moi de prendre votre suite, déclara Jenny, j'espère que...
- Non, coupa Tania, c'est moi qui la remplacerai ! Je suis...
- Arrêtez, interrompt Diane, vous ne semblez ne pas avoir compris. C'est vous deux qui me remplacerons. Car vous êtes aussi bonne l'une que l'autre. Si vous avez réussi à me sauver, c'est parce que vous êtes intervenues en même temps, même si c'était involontaire. Si l'une de vous deux était arrivée avant l'autre, l'une des deux bandits aurait eu le temps de m'abattre et de prendre la fuite avant que la première soit tombée au sol. Maintenant, arrêtez de vous chamailler, et profitez au contraire de vos différences pour faire preuve d’une complémentarité sans égale. Je sais que vous ferez deux excellentes shérifs. Et New York en aura besoin."
Les deux jeunes adjointes sont émues par le discours de leur maitresse. Elles se prennent toutes les deux dans les bras.
"Bien. Maintenant, si on ne veut pas avoir l'air de tueuses à gage, on ferait mieux de capturer les quatre autres sans les tuer, et revenir à Tar gulch, puis à New York. Mais je pense que ce sera un jeu d'enfant."
 
Statut
N'est pas ouverte pour d'autres réponses.
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