Traqués

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La jeune femme réflechissait ; elle aurait aimer continuer à discuter avec Jessica , et puis , elle l'avait connue avant de savoir qu'elle était avec son Yumaa ... Elles s'étaient même assez bien amusées ensembles .

Elle se maudissait , un homme en armure se présente , et voilà qu'elle oublie les valeurs qu'elle avait apprises dans son éducation , et même à l'armée ...

Cleyton soufflait un grand coup , avant de lever sa dague , les yeux posés sur l'apache encore somnolant , Le jeune blonde défigurée saisit le menton de celle qui pouvait peut-être son amie , pour le lever dans sa direction et lui faire un clin d'oeil ...

Tout lui parut soudain être passé au ralenti , elle se leva , la dague de l'homme en armure se dirigeait vers le cou de mon tendre Yumaa ...
Elle saisit son fusil à lunette et donna un coup de crosse à l'arrière de la tête de ce fou furieux , de sorte qu'il s'évanouisse dans la poussière ...

Elle lui cracha dessus avant de dire ...
Désolée ...
... Et de s'agenouiller , en pleurs , dans son accoutrement ridicule ... Non mais ; depuis quand une femme se pavane t elle avec des bandages en guise d'habits ? Depuis quand une femme se fait un tatouage allant du haut de ses fesses au bas de son cou ..? Depuis quand une femme tente de tuer l'homme qu'elle ait jamais aimé ...

Elle se sentait ridicule ...

 

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La réaction de Riza à ses paroles avait atteint bien plus que ses espérances ! Jess avait même légèrement sourit en entendant le son mat de l’arme contre la nuque de la brute. Ho ce n’était pas encore gagné car ils étaient toujours ligotés mais elle sut dans le regard de cette femme, qui avait croisé le sien une demi-seconde, que Yumaa s’en sortirait vivant. Alors elle baissa le menton, ou plutôt le laissa s’affaisser, de même que ses épaules, en expirant bruyamment .... souffle libérateur d’une pression trop intense qui s’était agglutinée douloureusement sous ses cotes. Elle laissa également s’échapper un petit : « merci … » que sa destinataire comprendrait assurément.

Mais Yumaa … il ne bougeait pas … et qu’il ne réponde pas à la légère pression de ses doigts autour des siens était de mauvaise augure. La peur lui noua les entrailles alors que la jeune soldate commençait à pleurer … c’était vraiment très très mauvais signe tout ceci ! Affolée, Jess se contorsionnait comme elle pouvait entre les cordes pour tenter de voir l'élu de son coeur mais bien sûr rien n’y faisait. Elle se concentra pour retrouver parmi ses souvenirs le prénom de la jeune femme ... un joli prénom étrange ... :

« Riza ! … Reprends toi ! Détache le et occupes toi de lui avant qu’il ne soit trop tard ! »

 

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Riza se leva , comme si elle n'avait jamais pleurer , et donna un grand coup de coutelas dans la corde qui liait le couple à leurs chaises .

Cela fait ; le corps inanimé de l'apache tomba au sol comme un pierre , sans broncher ...
Riza se baissa et posa son oreille sur le torse musclé de l'apache ; cherchant à entendre son poul , à sentir sa respiration ...
Rien ; elle préférait d'ailleurs se dire que c'était le stress qui faisait qu'elle n'y voyait rien ...
Elle n'avait aucune idée de ce qui n'allait pas ; il avait à peine reçu un coup dans la nuque , qui n'avait fait que l'assomer ...

Jessica ; restes là , j'vais chercher ma trousse de premier secours ... Pendant ce temps ... t'auras qu'à lui faire un bouche à bouche ...
La blonde à la cicatrice s'en alla donc , après avoir fait un petit sourire à la Jessica ; sourire qui se voulait convainquant et rassurant ...

 

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Libérée de ses liens enfin !
Elle prit tout juste le temps de se frotter vigoureusement ses avant-bras meurtris par la corde trop serrée et se retourna vivement. Les deux hommes étaient au sol et ne bougeaient plus.

Espérant que Cleyton resterait ainsi dans l’inconscience elle s’agenouilla alors auprès de son apache pour le réanimer comme elle pouvait. Elle n’y connaissait rien à tout ça ! Riza avait parlé de bouche à bouche alors … elle se pencha et lui donna un baiser tendre mais appuyé, comme si cela avait été le dernier, caressant pendant ce temps son front humide de stress.

Elle éloigna son visage de quelques pouces, le regardant, espérant voir un signe de retour à la conscience. Sa main avait glissé du front à sa joue râpeuse et quelques mots filèrent entre ses lèvres :

« Yumaa … mon Yumaa … je t’en prie … réveille-toi … »

 

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Le corps de yumaa gisait inanimé dans la poussière , aucun signe apparent de vie ne transparaissait .

Petite luciole des larmes pleins les yeux embrassait , caressait ... suppliait de revenira lui le corps inerte et sans vie de l'homme qu'elle aimait.

Le crane de yumaa etait empli d'une brume intense accompagnée d'une douleur qui lui vrillait les tympans . Dix mille apaloosas galopaient dans sa tête .

Malgrés la douleur et le brouillard qui l'envahissaient yumaa se sentait heureux il allait rejoindre les prairies du grand esprit ou l'attendaient son père , sa mère et tout les siens massacrés par custer .
Une lumière blanche aveuglante comme un soleil lui indiquait le chemin à suivre , il flottait entre ciel et terre dans une espèce de torpeur bienveillante qui paralysait tout son corps.

Des cris fantomatiques venant du sol hurlaient son nom , des mains griffues et noires essayaient de le saisir pour l'empecher de gagner le nirvana .

Soudain une brise légère frola ses lèvres déjà blanche , une goutte d'eau salée tomba et se glissa dans la commissure labiale .

Dans un ultime sursaut de vie le corps de yumaa se tendit comme un arc ...

dans un souffle il murmura petite luciole ... petite luciole ....

 

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Ooooooooh ... ma tête ... un véritable mal de chien .
Mais yeux tournaient à maintes reprises dans leurs orbites ; quel difficulté inouïe que pour apercevoir ces masses floues qui se languissaient l'une à l'autre , donnant l'air d'être un seul et unique être ...

Je commençait à me mouvoir , avec difficulté ; dans tous les cas , j'étais reperé ... Le poids de mon armure me pesait sur les épaules , de manière à ce que je ne puisse me lever avec tranquillité ...

J'étais condamné à observer ce spectacle dégoutant qu'est celui d'un amour pur et pourtant si ...
Je ne trouvais pas le mot ; la rage que je voulaus exprimer était impossible à représenter en quelques lettres ... Et soudain ; les choses se firent nettes .

L'apache crachait son dernier souffle , et la blonde pleurait à chaudes larmes .

Alors je souriais , comme un idiot .

 

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Yumaa tendit le bras vers le cou de son agresseur, sa main agrippa le larynx , le broya de ses doigts d'acier crispés par le désespoir.
L'homme de fer poussa un long râle puis un borborygme causé par l'ecrasement de sa gorge , les paupières enflées, les traits altérés, les veines frontales gonflées, les artères temporales vibrent avec force, le cœur palpite les poumons se vident , l'air ne passe plus , la fin est proche pour le sanguinaire agresseur .
Ses jambes battent l'air dans un mouvement desordonné , ses deux mains désespérément serrées autours de celle de yumaa n'arrivent pas à faire lacher prise à l'apache moribond .

Les yeux de yumma se voilerent le souffle de la vie lentement partait de son corps , il devait tenir bon , tuer son adversaire, il le devait pour la survie de petite luciole qu'il aimait tant et de l'enfant qu'elle portait dans son ventre ; enfant qu'il ne verrait pas...

Cet enfant devait voir le jour , il devait vivre , il etait le témoin de l'amour que se portaient la femme blanche et l'homme à la peau cuivrée , il serait la preuve vivante du possibe, ... le symbole d'espoir .

Un sifflement rauque s'echappa de la gorge broyé de l'homme de fer, les jambes retomberent lourdement sur le sol , les mains relacherent leur étreinte , le corps devint flasque ...

la grande faucheuse a fait son oeuvre, sans bruit , lentement , mais surement .

Soudain yumaa apperçut la haute stature de son père " taureau assis " .
Il se tenait droit sur ses jambes légèrement écartées , un long rifle reposait sur son avant bras gauche replié , la crosse dans sa main droite .
Le regard droit devant lui il semblait attendre , un leger sourire ourlait sa bouche , derriere lui se tenait sa mère en pleurs .

Yumaa passa sa langue sur ses lèvres recueillant les larmes de petite luciole dans un dernier baiser .
Il serra la main de son amour qu'il n'avait cesser d'étreindre pour y puiser la force de vaincre ...

Puisant au fond de lui ses dernieres forces il appela petite luciole , esquissa un sourire , et s'éteignit doucement comme une bougie que l'on souffle .


dans les plaines verdoyantes du grand esprit galopait comme une ombre un fier apache .
Le regard acéré il veillait sur son bien le plus precieux ... les deux etre qu'il aimait le plus au monde , sa tendre squaw et son enfant ...