DeletedUser
Invité
(Privé, merci de ne pas intervenir)
La jeune femme avait décidé de tout quitter, sa vie, sa famille, ses amis.
Ses parents, pareils à bon nombre de modestes foyers de l'époque, avaient eu la merveilleuse idée de procréer à tout va sans pour autant avoir l'argent nécessaire pour satisfaire les besoins de chacun. Poussée par l'envie de devenir quelqu'un d'autre, mise au pied du mur par le sou qui venait à manquer, celle qui allait devenir mercenaire quitta sa famille sans un bruit, ni même un regard pour les siens. Comment leur expliquer quand on sait que la seule richesse que possédaient ses parents était leurs enfants ?
Elle profita de l'obscurité pour se faufiler hors de sa maison - si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi- avec tout ce qu'elle possédait. Ce qui revenait à pas grand chose au final...
La blondinette arriva sur la terre promise avec une seule idée en tête : prendre son destin en main et tout faire pour réussir là où ses parents avaient échoués. Toute ambition mérite sacrifice, elle avait fait le sien.
C'est ainsi que la jeune femme commença par gagner sa vie avec ce qu'elle trouvait à faire sur son chemin. Des petits boulots sans importance, mais ça suffisait à se nourrir.
Elle n'hésitait pas à parcourir des distances folles pour trouver un endroit où poser sa carcasse, sans jamais y parvenir cependant. Trouver l'Eldorado n'est pas une mince affaire, sinon, ça se saurait...
Le seul avantage qu'elle tira de son périple, c'est qu'il fut pour le moins formateur. Elle touchait à tout, apprenant et découvrant peu à peu les choses de la vie.
Et puis... Un jour, alors que la demoiselle buvait une bière dans un saloon peu fréquentable -pléonasme quand tu nous tiens- une violente bagarre éclata à son sujet. Trois hommes d'une trentaine d'années ayant déjà bu plus que leur compte s'en prirent à la poussiéreuse.
Plutôt apeurée dans un premier temps, elle tenta de fuir le conflit jusqu'à ce qu'une montée d'adrénaline la mène à tenir tête à ses futurs agresseurs. Malheureusement pour elle, que peut bien faire une femme qui n'a pas reçu la formation adéquate contre trois vaillants gaillards bien amochés ?
Elle allait tout simplement prendre la plus belle raclée de sa vie -non sans se défendre- lorsque le barman sortit son fusil de derrière les fagots d'un air menaçant, tant pour elle que pour ses agresseurs. L'homme armé stoppa net le conflit qui se profilait à l'horizon et son calibre raccompagna gentiment la joyeuse -une peut trop d'ailleurs- troupe dehors, sauvant au passage les miches de notre blondinette.
Lorsqu'il refit son apparition dans le bar, toujours l'arme au poing, il se dirigea vers la jeune femme encore tiraillée entre l'excitation du moment et la peur de se faire tuer. Puis, sans le moindre affect, il la regarda des pieds à la tête en l'invitant à passer dans l'arrière salle.
On va p't'être réussir à faire que'qu'chose de toi...
La blondinette hésita quelques secondes avant de se dire qu'il ne venait certainement pas de la sauver pour ensuite la dépecer. Elle finit donc par le suivre, non sans être méfiante vis à vis de tout se qui se passait autour d'elle.
Au fur et à mesure de la conversation, elle se détendait à chaque fois un peu plus. Oh n'allez pas croire qu'elle lui faisait confiance, mais elle préférait se dire que pour une fois la chance lui souriait à elle et pas à une autre. Elle n'avait pas tout à fait tort...
La discussion entre les deux protagonistes dura un bon moment, de sorte que chacun ait eut le temps de tester l'autre sur ses intentions.
Bien qu'assez bourru dans son genre, Henry, le barman, lui proposa de travailler pour lui le temps qu'elle se fasse un peu d'argent et qu'elle arrive à se débrouiller seule. Allez savoir s'il avait eu pitié d'elle ou s'il comptait la mettre dans son lit. Toujours est il qu'elle accepta le deal à condition qu'il lui apprenne à manier une arme. Elle ne voulait plus jamais avoir à se retrouver dans pareille situation et n'avoir que ses yeux pour pleurer.
La jeune femme commença par des travaux basiques et somme toute assez simples, ne requérants aucune qualification particulière. Peu importait le travail d'ailleurs, elle y mettait tout son coeur car c'était la première fois qu'elle vivait réellement.
Ses journées étaient éreintantes et ses soirées épuisantes. Au delà de toutes les informations qu'elle devait emmagasiner, Henry n'y allait pas avec le dos de la cuillère, mais elle tenait bon. Peu importait le jour de la semaine, le travail ne venait jamais à manquer, toujours aussi fatiguant, mais aussi rémunérateur.
Rares étaient les soirées qu'elle passait au bar à tout simplement se relaxer. Malgré tout, elle avait réussit à se faire quelques connaissances dans le coin, des habitués qui avait finit par penser qu'elle faisait parti du mobilier. C'est comme ça qu'elle diversifia encore un peu plus ses petits boulots, rendant service à l'un puis à l'autre au besoin. Elle ne négligeait pas pour autant son entraînement du soir, mais la jeune ambitieuse savait pertinemment qu'il lui fallait amasser un petit pécule avant de pouvoir se lancer seule. C'est le nerf de la guerre...
Lorsque ce jour là finit par arriver, elle fut tiraillée entre l'envie de rester ici et son désir de devenir quelqu'un d'autre. Mais le second fut plus fort que le premier et elle quitta une nouvelle fois ce qui était devenu son petit chez elle. Cette fois ci, elle fit ses adieux à qui de droit, et reçu d'Henry un petit journal de mauvaise facture en cadeau. Elle promit à son "mentor" de lui donner des nouvelles par télégrammes interposés, et surtout, de lui faire part de ses prouesses avec le joujou qu'elle venait d'acheter en ville. Ne pas voyager sans protection, voilà une leçon qu'elle n'oubliera pas...
La jeune femme avait décidé de tout quitter, sa vie, sa famille, ses amis.
Ses parents, pareils à bon nombre de modestes foyers de l'époque, avaient eu la merveilleuse idée de procréer à tout va sans pour autant avoir l'argent nécessaire pour satisfaire les besoins de chacun. Poussée par l'envie de devenir quelqu'un d'autre, mise au pied du mur par le sou qui venait à manquer, celle qui allait devenir mercenaire quitta sa famille sans un bruit, ni même un regard pour les siens. Comment leur expliquer quand on sait que la seule richesse que possédaient ses parents était leurs enfants ?
Elle profita de l'obscurité pour se faufiler hors de sa maison - si tant est qu'on puisse l'appeler ainsi- avec tout ce qu'elle possédait. Ce qui revenait à pas grand chose au final...
La blondinette arriva sur la terre promise avec une seule idée en tête : prendre son destin en main et tout faire pour réussir là où ses parents avaient échoués. Toute ambition mérite sacrifice, elle avait fait le sien.
C'est ainsi que la jeune femme commença par gagner sa vie avec ce qu'elle trouvait à faire sur son chemin. Des petits boulots sans importance, mais ça suffisait à se nourrir.
Elle n'hésitait pas à parcourir des distances folles pour trouver un endroit où poser sa carcasse, sans jamais y parvenir cependant. Trouver l'Eldorado n'est pas une mince affaire, sinon, ça se saurait...
Le seul avantage qu'elle tira de son périple, c'est qu'il fut pour le moins formateur. Elle touchait à tout, apprenant et découvrant peu à peu les choses de la vie.
Et puis... Un jour, alors que la demoiselle buvait une bière dans un saloon peu fréquentable -pléonasme quand tu nous tiens- une violente bagarre éclata à son sujet. Trois hommes d'une trentaine d'années ayant déjà bu plus que leur compte s'en prirent à la poussiéreuse.
Plutôt apeurée dans un premier temps, elle tenta de fuir le conflit jusqu'à ce qu'une montée d'adrénaline la mène à tenir tête à ses futurs agresseurs. Malheureusement pour elle, que peut bien faire une femme qui n'a pas reçu la formation adéquate contre trois vaillants gaillards bien amochés ?
Elle allait tout simplement prendre la plus belle raclée de sa vie -non sans se défendre- lorsque le barman sortit son fusil de derrière les fagots d'un air menaçant, tant pour elle que pour ses agresseurs. L'homme armé stoppa net le conflit qui se profilait à l'horizon et son calibre raccompagna gentiment la joyeuse -une peut trop d'ailleurs- troupe dehors, sauvant au passage les miches de notre blondinette.
Lorsqu'il refit son apparition dans le bar, toujours l'arme au poing, il se dirigea vers la jeune femme encore tiraillée entre l'excitation du moment et la peur de se faire tuer. Puis, sans le moindre affect, il la regarda des pieds à la tête en l'invitant à passer dans l'arrière salle.
On va p't'être réussir à faire que'qu'chose de toi...
La blondinette hésita quelques secondes avant de se dire qu'il ne venait certainement pas de la sauver pour ensuite la dépecer. Elle finit donc par le suivre, non sans être méfiante vis à vis de tout se qui se passait autour d'elle.
Au fur et à mesure de la conversation, elle se détendait à chaque fois un peu plus. Oh n'allez pas croire qu'elle lui faisait confiance, mais elle préférait se dire que pour une fois la chance lui souriait à elle et pas à une autre. Elle n'avait pas tout à fait tort...
La discussion entre les deux protagonistes dura un bon moment, de sorte que chacun ait eut le temps de tester l'autre sur ses intentions.
Bien qu'assez bourru dans son genre, Henry, le barman, lui proposa de travailler pour lui le temps qu'elle se fasse un peu d'argent et qu'elle arrive à se débrouiller seule. Allez savoir s'il avait eu pitié d'elle ou s'il comptait la mettre dans son lit. Toujours est il qu'elle accepta le deal à condition qu'il lui apprenne à manier une arme. Elle ne voulait plus jamais avoir à se retrouver dans pareille situation et n'avoir que ses yeux pour pleurer.
La jeune femme commença par des travaux basiques et somme toute assez simples, ne requérants aucune qualification particulière. Peu importait le travail d'ailleurs, elle y mettait tout son coeur car c'était la première fois qu'elle vivait réellement.
Ses journées étaient éreintantes et ses soirées épuisantes. Au delà de toutes les informations qu'elle devait emmagasiner, Henry n'y allait pas avec le dos de la cuillère, mais elle tenait bon. Peu importait le jour de la semaine, le travail ne venait jamais à manquer, toujours aussi fatiguant, mais aussi rémunérateur.
Rares étaient les soirées qu'elle passait au bar à tout simplement se relaxer. Malgré tout, elle avait réussit à se faire quelques connaissances dans le coin, des habitués qui avait finit par penser qu'elle faisait parti du mobilier. C'est comme ça qu'elle diversifia encore un peu plus ses petits boulots, rendant service à l'un puis à l'autre au besoin. Elle ne négligeait pas pour autant son entraînement du soir, mais la jeune ambitieuse savait pertinemment qu'il lui fallait amasser un petit pécule avant de pouvoir se lancer seule. C'est le nerf de la guerre...
Lorsque ce jour là finit par arriver, elle fut tiraillée entre l'envie de rester ici et son désir de devenir quelqu'un d'autre. Mais le second fut plus fort que le premier et elle quitta une nouvelle fois ce qui était devenu son petit chez elle. Cette fois ci, elle fit ses adieux à qui de droit, et reçu d'Henry un petit journal de mauvaise facture en cadeau. Elle promit à son "mentor" de lui donner des nouvelles par télégrammes interposés, et surtout, de lui faire part de ses prouesses avec le joujou qu'elle venait d'acheter en ville. Ne pas voyager sans protection, voilà une leçon qu'elle n'oubliera pas...
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