DeletedUser
Invité
C't'une histoire qui commence mal...
En même temps, on parle d'un temps que les moins de deux cents ans peuvent pas connaître... un temps où les flingues sont rois, la loi du plus fort celle qu'on applique à la lettre jusqu'au bout du stetson et par la winchester.
Une histoire au temps des charriots, des plaines qui s'ouvrent aux pionniers, aux guerres intestines, au règne de la violence et des trous d'balle (au sens propre et figuré)...
Là perdu dans c'monde, y avait Beth. Ouais la petiote là au teint halé. Avec deux yeux sombres comme l'cul d'une marmitte ou l'barrillet d'un colt, les cheveux itou, noué en deux tresses. Avec un attrapeur de rêves autour du cou. Elle en a plus beaucoup des rêves d'ailleurs, Beth Beauregard. Vous allez m'dire drôle de nom pour une peau rouge... ben pas si rouge que ça en fait la jeunette d'environ dix huit printemps. Rouge à moitié. Et puis iroquoise. De par sa mère. L'autre moitié, blanche, foie jaune par son paternel. Ouais un peu fêlé le paternel... pas tout à fait en accord avec son temps qui voulait que les sauvages ils étaient bien mieux avec un trou dans l'poitrail. Lui le trou dans l'poitrail il avait été fait par une jeune iroquoise... l'coup d'foudre. Le truc digne des plus beaux romans d'amour, qu'on croit qu'ça arrive jamais. Jolie idylle pour un début au moins. Elle était partie avec lui non loin d'la terre de ses ancètres, dans une p'tite maison de bois où une morveuse était née. Baptisée à l'occidentale. Beth. Beauregard c'était que la traduction d'son nom d'sauvage. Oublié depuis l'temps. Beau brin de fille... le métissage ça a du bon... mais fichu caractère, même si la plupart du temps, elle est aussi causante qu'une carpe. Ça boue à l'intérieur de la petiote en général. Elle a appris vite à se servir de ses poings et à encaisser les coups et les insultes en silence. Parce que les gosses c'est pas tendre... les coups et les noms d'oiseaux c'était son lot quotidien... enfin elle avait pas à se plaindre la môme... enfin pas jusqu'à ce funeste jour...
Le jour où ils ont débarqués. Avec leurs canassons et leurs flingues... une bande de truants, de frappes à la solde d'un plus grand, qui voulait poser ses arpions sur les terres du clan. Le soucis c'est qu'il devait éradiquer la vermine qui l'empêcher de faire ses conneries. Il avait essayer les babioles puis les dollars. Rien n'y a fait, z'étaient aussi têtus qu'un troupeau de mules. Même l'eau de feu ils en ont pas voulu... alors du coup, il est passé à la vitesse supérieure. Un troupeau de gars armés jusqu'au dent, une bonne chevauchée, un tir dans le tas. Le paternel de Beth avait cavalé quand il les avaient vu passer... sa mère était là bas. Des fois l'amour ça fait faire des trucs cons, 'ce pas ? Il était revenu en sang, une balle dans l'épaule et une autre dans la cuisse à moitié dans les vaps. Quelques mots. Elle avait pas vraiment eu besoin d'plus pour comprendre, Beth. Elle avait enfourché un ch'val après avoir rempli à la va vite des fontes. Ordre du pater... filer voir son oncle Ted. Elle pouvait pas rester ici.
Le voyage avait été dur... obligée de vendre son canasson pour pouvoir manger et continuer à avancer quand même. Jusqu'à ce qu'elle trouve enfin l'oncle Ted. Rien à voir avec son frère celui là. Petite frappe, gangster, qui rapine et tue... connu sous le sobriquet de Casse-Trogne, c'vous dire, ça plante le gars direct. L'entrevue s'était faite dans un tripot. Emmerdé l'oncle Ted. Foutrement emmerdé. Ben ouais il est en cavale et c'est pas une place pour la morveuse de son frère ça... truand le Ted, mais pas goujat surtout avec la famille. Le blond décoloré et le visage desséché par le soleil l'avait dévisagé un instant en avalant son verre de mauvais whisky. Ouais il se pourrait qu'il ait une solution. Parce qu'il pouvait pas la laisser comme ça sinon, elle allait s'retrouver à s'vendre dans un saloon. Et p'tain c'était hors de question... y avait bien un gars. Qui lui en devait une belle.... Jim Roquetaille. Ben ouais truand aussi, ma belle, j'fréquente pas les enfants d'choeurs qu'il disait. Mais bon au moins lui il saurait lui trouver une planque. Il avait ses quartiers dans une ville, Tom Sawyer City. En attendant qu'pour lui ça s'calme, il pourra l'occuper pour un temps...
Les mirettes de Beth s'étaient posées, pas convaincues, sur l'oncle Ted... mais en même temps elle avait pas l'choix. Le tonton flingeur avait donné quelques dollars à la jeune métisse, payé une chambre à la petite etfait un détour par le télégraphe pour envoyer un message. Ensuite il était parti se fondre dans la nuit. Beth avait passé la nuit dans une chambre miteuse et était descendue le matin au télégraphe... Message envoyé à destination d'un Jim Roquetaille.
Restez plus qu'à attendre une réponse... et espérer qu'il dise pas non.
En même temps, on parle d'un temps que les moins de deux cents ans peuvent pas connaître... un temps où les flingues sont rois, la loi du plus fort celle qu'on applique à la lettre jusqu'au bout du stetson et par la winchester.
Une histoire au temps des charriots, des plaines qui s'ouvrent aux pionniers, aux guerres intestines, au règne de la violence et des trous d'balle (au sens propre et figuré)...
Là perdu dans c'monde, y avait Beth. Ouais la petiote là au teint halé. Avec deux yeux sombres comme l'cul d'une marmitte ou l'barrillet d'un colt, les cheveux itou, noué en deux tresses. Avec un attrapeur de rêves autour du cou. Elle en a plus beaucoup des rêves d'ailleurs, Beth Beauregard. Vous allez m'dire drôle de nom pour une peau rouge... ben pas si rouge que ça en fait la jeunette d'environ dix huit printemps. Rouge à moitié. Et puis iroquoise. De par sa mère. L'autre moitié, blanche, foie jaune par son paternel. Ouais un peu fêlé le paternel... pas tout à fait en accord avec son temps qui voulait que les sauvages ils étaient bien mieux avec un trou dans l'poitrail. Lui le trou dans l'poitrail il avait été fait par une jeune iroquoise... l'coup d'foudre. Le truc digne des plus beaux romans d'amour, qu'on croit qu'ça arrive jamais. Jolie idylle pour un début au moins. Elle était partie avec lui non loin d'la terre de ses ancètres, dans une p'tite maison de bois où une morveuse était née. Baptisée à l'occidentale. Beth. Beauregard c'était que la traduction d'son nom d'sauvage. Oublié depuis l'temps. Beau brin de fille... le métissage ça a du bon... mais fichu caractère, même si la plupart du temps, elle est aussi causante qu'une carpe. Ça boue à l'intérieur de la petiote en général. Elle a appris vite à se servir de ses poings et à encaisser les coups et les insultes en silence. Parce que les gosses c'est pas tendre... les coups et les noms d'oiseaux c'était son lot quotidien... enfin elle avait pas à se plaindre la môme... enfin pas jusqu'à ce funeste jour...
Le jour où ils ont débarqués. Avec leurs canassons et leurs flingues... une bande de truants, de frappes à la solde d'un plus grand, qui voulait poser ses arpions sur les terres du clan. Le soucis c'est qu'il devait éradiquer la vermine qui l'empêcher de faire ses conneries. Il avait essayer les babioles puis les dollars. Rien n'y a fait, z'étaient aussi têtus qu'un troupeau de mules. Même l'eau de feu ils en ont pas voulu... alors du coup, il est passé à la vitesse supérieure. Un troupeau de gars armés jusqu'au dent, une bonne chevauchée, un tir dans le tas. Le paternel de Beth avait cavalé quand il les avaient vu passer... sa mère était là bas. Des fois l'amour ça fait faire des trucs cons, 'ce pas ? Il était revenu en sang, une balle dans l'épaule et une autre dans la cuisse à moitié dans les vaps. Quelques mots. Elle avait pas vraiment eu besoin d'plus pour comprendre, Beth. Elle avait enfourché un ch'val après avoir rempli à la va vite des fontes. Ordre du pater... filer voir son oncle Ted. Elle pouvait pas rester ici.
Le voyage avait été dur... obligée de vendre son canasson pour pouvoir manger et continuer à avancer quand même. Jusqu'à ce qu'elle trouve enfin l'oncle Ted. Rien à voir avec son frère celui là. Petite frappe, gangster, qui rapine et tue... connu sous le sobriquet de Casse-Trogne, c'vous dire, ça plante le gars direct. L'entrevue s'était faite dans un tripot. Emmerdé l'oncle Ted. Foutrement emmerdé. Ben ouais il est en cavale et c'est pas une place pour la morveuse de son frère ça... truand le Ted, mais pas goujat surtout avec la famille. Le blond décoloré et le visage desséché par le soleil l'avait dévisagé un instant en avalant son verre de mauvais whisky. Ouais il se pourrait qu'il ait une solution. Parce qu'il pouvait pas la laisser comme ça sinon, elle allait s'retrouver à s'vendre dans un saloon. Et p'tain c'était hors de question... y avait bien un gars. Qui lui en devait une belle.... Jim Roquetaille. Ben ouais truand aussi, ma belle, j'fréquente pas les enfants d'choeurs qu'il disait. Mais bon au moins lui il saurait lui trouver une planque. Il avait ses quartiers dans une ville, Tom Sawyer City. En attendant qu'pour lui ça s'calme, il pourra l'occuper pour un temps...
Les mirettes de Beth s'étaient posées, pas convaincues, sur l'oncle Ted... mais en même temps elle avait pas l'choix. Le tonton flingeur avait donné quelques dollars à la jeune métisse, payé une chambre à la petite etfait un détour par le télégraphe pour envoyer un message. Ensuite il était parti se fondre dans la nuit. Beth avait passé la nuit dans une chambre miteuse et était descendue le matin au télégraphe... Message envoyé à destination d'un Jim Roquetaille.
Suis la nièce de Ted Casse-Trogne – stop- doit arriver pour service rendu à l'oncle – stop- où est votre bled -stop- arrive dès que possible -stop-
Beth Beauregard.
Restez plus qu'à attendre une réponse... et espérer qu'il dise pas non.
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