[RP] Une blonde dans la plaine, où comment Sally en est arrivé là...

  • Auteur de la discussion Mamzelle Sally
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Le feu crépite, les braises rougeoient et le silence alentour n'est perturbé que par la petite histoire contée à la lueur dansante des flammes. Une bouteille de whisky, trône non loin des gorges asséchées par le flot de paroles, et les coyotes viennent de temps à autre ponctuer le récit de leurs cris nocturnes, cependant il en faudrait plus à nos protagonistes et autres oreilles curieuses pour les laisser traîner plus loin, là où les lueurs de la ville se veulent plus rassurantes.

Tout commence une fraîche et calme matinée hivernale... Calme ? Non, il semblerait qu'on entende quelque chose là bas... Une silhouette se dessine :


- Satané de bon sang de bois de maudit tas ambulant ! Pouvez pas regarder où vous fichez vos roues ?! Charretier du dimanche !

La jeune femme, origine du-dit bruit qui n'est autre qu'un flot de jurons, se tient droite, brandissant le poing dans la poussière d'une charrette qui ralentit à peine, et qui avait failli la réduire en galette de maïs.

Crachant à terre en signe de mépris la belle en boule époussette ses frusques élimées avec son chapeau qu'elle re-visse à nouveau sur la tête, et c'est plus déterminée que jamais que Sally Watson foule la poussière d'un pas qui se veut décidé mais qui, vu de loin a des allures plutôt... Comiques...

Il est vrai que la demoiselle n'est pas bien grande, pas très épaisse non plus, et son joli minois paré de grands yeux clairs est ombragé par un couvre-chef d'où dépassent les mèches blondes d'un chignon mal dissimulé est un chouilla trop grand pour sa petite tête.

Fille d'un maréchal ferrant et d'une institutrice qui lui a légué son caractère comme bagage, la cadette a grandi au beau milieu de quatre grands dadais qui lui ont servi de frangins et qu'elle a très vite appris à mater à grand coup de bottes là où ça fait mal et à se servir de ses poings si ça ne suffisait pas à ceux qui en voulaient à ses nattes.

Mais au fait... Sait-elle d'ailleurs où elle va ? Rien n'est moins sûr... Son sens de l'orientation plus qu'approximatif lui a d'ailleurs valu de se retrouver au milieu de nulle part à cet instant.
Mais le courage ne lui manque pas, et malgré tout un tas de défauts pire les uns que les autres, notre Sally est bien décidée à se faire quelques dollars dans le coin... Enfin... Dès qu'elle aura trouvé le chemin d'une ville où qu'une âme charitable lui en aura indiqué la direction.

A ce sujet Sally jette un regard aux alentours, juste les restes de poussière de la carriole en furie :


- Ouaaah ! ya foule ici !

Une réponse ?

"Ya foule ici ici ici...."

Ah ben non, juste son écho... Pas de bol !
Haussant les épaules à son destin, Mamzelle Watson poursuit ce qui est le chemin bien mal tracé de sa nouvelle vie, beaucoup, beaucoup plus à l'ouest de son ancienne existence, et riche de ses vingts années d'expérience en pas grand chose...



RP ouvert à qui veut, respectez justes les règles de bases siouplait !
 
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De sa démarche dégingandée, l’homme parcourait depuis peu les plaines de l’ouest. D’un naturel réservé, il avait décidé d’observer le paysage, acceptant au hasard des rencontres les menus travaux qui pouvaient lui être proposés.
Il avait tout d’abord noté la disparité des régions : certaines, certainement plus accueillantes attiraient de nombreux pionniers. Plusieurs villes champignons avaient donc vu le jour. « Les rivalités ne tarderont pas à se faire sentir » se dit-il … Dans d’autres, seules quelques villes disséminées ici et là tentaient d’établir un semblant de civilisation dans cet ouest encore sauvage…
Tout à ses pensées, il s’écarta prestement du chemin. En effet, une charrette, pleine à craquer d’objets hétéroclites filait à toute allure sur le chemin poussiéreux… Fouettant impitoyablement ses mules, proférant force jurons, le stetson vissé sur la tête, le viel Old Timer qui la conduisait ne ménageait ni son équipage ni se souciait de renverser quelqu’un. Une seule idée occupait son esprit, arriver le premier…
L’homme suivit des yeux la charrette qui s’éloignait et désabusé hocha la tête...
Mes respects, Madame dit-il, ôtant son chapeau en croisant quelques minutes plus tard une jeune femme qui allait dans la direction opposée.
 

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"Trouver une ville... Non ! Un saloon plutôt ! Un verre de whisky... Oh oui... Un, puis deux, et trois, quatre même ! De quoi étancher sa soif puis faire tourner sa petite tête pour oublier tous ces miles parcourus dans ce fichu désert !
Au pire, une grange, du foin, de la paille n'importe quoi de douillet pour dormir aussi.
Manger ! Avec tout ça Sally en avait oublié son estomac qui pourtant se tordait dans tous les sens possibles.
Boire, manger ou dormir ? Qu'est-ce qui urgeait le plus ? Les trois pardi ! Mais à choisir..."

Tel l'âne de Buridan, la belle, perdue au beau milieu d'une farandole de verres d'alcool et de saucisses grillées dansant autour d'elle ne fait évidemment pas attention à l'homme qui lui adresse la parole et répond pour elle même :


- Une ville ! Me faut une ville non de non !

Sursaut, la demoiselle marque un arrêt subit face à son interlocuteur qui a dû la prendre pour une cinglée.
Un instant elle le détaille, prête à en découdre si besoin, mais fini par balbutier voyant qu'il la salue poliment :


- Heuu...

"Ah bravo ! Quelle conversation, quel esprit, te voila telle une cruche ma belle !"

Avec tout ce temps à causer aux caillasses et aux brin d'herbes, elle avait oublié qu'il était possible de croiser quelqu'un au milieu de toute cette poussière !

Raclement de gorge histoire de se donner contenance et elle reprend dans un sourire franc :


- ' Sieur ! Bonjour à vous, rare de croiser du monde par ici !

La question lui brûle les lèvres, d'où vient-il ? D'une ville ? Un campement ? Y a-t-il de la vie par là bas ? A boire ?
Mais un semblant d'éducation lui interdit de noyer l'homme de questions, elle attend donc de voir où ce dernier veut en venir...
 
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Will Kane regarda la jeune fille et lui répondit en souriant
Effectivement Madame…. Et pour ce que je vois, il est certainement plus facile de se faire piétiner, écraser ou tuer par nos ‘chers’ concitoyens… Tenez, j’ai entendu dire que suite à un différend, les rues d’Oldest Town et de Big Horn ne sont pas sures… Ah… l’ouest reste sauvage, croyez-moi … Pour l’instant, je n’ai pas encore trouvé l’endroit idéal pour poser mes valises… Mais je parle, je parle et mon train va partir… Excusez, moi… ravi d’avoir fait votre connaissance, Miss… Peut-être nous reverrons-nous...
 

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La jeune femme l'écoute attentivement, les sourcils froncés appuyant son air attentif.

Soudain il fait quelques pas prétextant un train à prendre, Sally voit ses espoirs s'envoler, adieu whisky saucisses et couche moelleuse... Déjà que le fait de s'entendre dire que les rues sont des coupe-gorge, même si elle le savait déjà n'est pas des plus encourageant, mais en plus l'idée de tourner en rond et de servir d'amuse gueule aux vautours ne la séduit pas du tout !

Au diables les manières, pour ce que ça apporte avec les hommes !
Sally ne laissera pas filer un renseignement...


- Sally ! Mam'zelle Sally Watson ! Et dites msieur ...! Enfin, vous ! Vous venez d'où là ?
 

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Au loin un bataillon de vautours fondent sans vergogne sur un malheureux dindon mort depuis deux heures trente quatre minutes et sept secondes, et dont même les restes n'auront de repos, sinon en l'estomac des ces piafs affamés... Et seuls les crissements inquiétants des roues de l'intrépide charrette passant non loin qui, arborant planches vermoulues et boulons rouillés, ne semble pas loin de partir en pièces, pourraient apeurer les sinistres volatiles. A moins que ce ne soient par les jurons lâchés au grès des cahots de son conducteur à la mine désabusée...

Faut avouer qu'au moment où il cracha dans sa pogne pour serrer presque aimablement celle de son concurrent, en pariant qu'il arriverait aisément avant lui à la fameuse Oldest Town, le Gaston n'avait pas prévu de se faire si rapidement larguer par ce vieux Roy d'la dent dure. On le nomme ainsi parc'qu'il ne lui reste qu'une seule quenotte, et une est solide ! Du moins plus que les autres... Pas de sa faute tout de même si contrairement à ce vieux grigou qui peut se vanter d'avoir deux belles mules dans la force de l'âge, et du bon, lui ne peut compter que sur son bougre d'âne bâté ! Dont l'appellation première est "Froufrou" au passage, en rapport aux danseuses de french-cancan dont son maître est friand... Par ce nom d'ailleurs il fut la risée parmi les baudets des cent dernières villes traversées, s'étant arrêté de compter à ce stade environ... pour dire !

Mais soit... L'irascible Gaston fulmine, peste, tempête, et même... vilipende sans remord les cactus informes qui lui portent la guigne, les en forme semblant se moquer de lui, ce malfrat de Roy qui l'a roulé, sa chaussette droite qui le démange à l'orteil gauche ou encore son pauvre mulet qui n'a que la peau sur les os, et non pas les eaux sur l'appeau, qui sans conteste n'a aucun sens, même si en attirant des oies sur les eaux l'appeau en aurait un, de sens !

Tant et si bien, alors qu'il est en train, en sa charriote, de poser un regard malsain, et non contraint, sur l'une des roues en piteux état de son attelage... et y'a le choix... v'là t'y pas qu'au moment de reporter son attention sur le semblant de route usée jusque là, la même que celle empruntée par ce bandit de Roy d'la dent dure mais un peu moins loin... qu'il se retrouve Froufrou à énergumènes prostrés en plein milieu de nulle part ! Ni une ni deux, mais trois secondes plus tard... l'animal prend peur, le Gaston aussi, la bête fait une embardée sur la gauche, la charrette sur la droite, les roues devant pour celles qui ne se brisent avec étonnement sur l'instant, et le Gaston pas bête, ne bouge pas d'un pouce !

Ainsi se retrouve-t-il en ce début de matinée hivernale, à deux pas de deux hurluberlus qu'il ne connait pas, pantois en sa charriote sans roue et tenant toujours les rênes d'un âne n'ayant rien trouvé de mieux à faire que de mâchonner une touffe d'herbe qui titillait ses sabots !
 
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[Au bon endroit...au bon moment]

Cela faisait maintenant une demi journée que Jack avait quitté la ville pour rejoindre l'hospitalité du désert et sa horde de scorpions et autre serpents à la con plus connu sous le nom de serpent à sonnette.
Après de longues et interminables heures de marche il se dit que poser un cul à l'ombre d'un canyon ne serait pas une mauvaise idée.

S'il savait le bougre à quel point c'était une fichue bonne idée...

Jack s'humectait le gosier à grande gorgée de bourbon contenu dans sa gourdasse lorsqu'il entendit quelques éclats de voix.
Il s'allongea sur le sol en vérifiant bien qu'il ne faisait pas du rentre dedans aux bestioles sur le sol.
Non tout est okay de ce côté là, il peut reprendre son avancée.
Il se traina sur le sol avec une discrétion pas possible...faut s'imaginer le glou glou de la bouteille d'eau de feu, les cliquetis des éperons.

Pourquoi des éperons sur les tiags alors qu'il voyage à pied l'animal...c'est très simple,sa monture est cannée et déséchée à l'heure qu'il est mais ceci est une autre histoire.

Revenons à notre Jack Bubon qui se traine sur le sol afin de découvrir ce qu'il se trame derrière ce gros rocher qui lui obstrue le visionnage.
D'après ce qu'il a pu voir et surtout entendre il s'agirait d'une dispute entre canaille suite à l'attaque d'une diligence.
Apparemment il y aurait un problème pour la répartition du butin.
A peine prévisible quand on connait le genre de charogne que c'est.
Toujours est il que les esprits s'échauffent et que la poudre fini par parler.
Et v'la que ça tir à tout va et que ça ricoche et que finalement ça crève.
Ben voui c'est comme ça que ça se passe dans l'coin.
Par un heureux hasard les trois canailles qui se disputaient le butin sont entièrement décédés.
Il y en a un des trois qui a visiblement réussi à tenter de fuir, mais il a juste tenter vu qu'une balle ça se déplace plus vite...enfin jusqu'a ce qu'elle rencontre son crane et qu'il éclate comme euh...ben comme un crane qui rencontre une balle.
VLAN.

Le calme étant retombé dans le canyon, Jack se releva, zieuta rapidement pour s'assurer que la voie était libre puis il rendit une petite visite aux trois cadavres refroidis, m'enfin avec le soleil on va dire qu'ils étaient tièdes.
C'est avec un grand sourire sur le coin de la trombine que le Jack attrape le butin se le fout dans les fouilles pis qui reprend son chemin.
Il avait toujours aussi chaud bien qu'une agréable brise désertique venait le chatouiller partout partout.
Mais il se foutait bien de tout ça car sans se foulait le petit doigt et sans avoir de sang sur les mains,il venait de trouver un bon petit magot.
Voila ce qu'il faut pour commencer une nouvelle vie dans une autre ville.
Encore faut il qu'il en trouve une.

En attendant à défaut de trouver une ville, il trouva une fille...et un drôle de spécimen sur une chariotte sans roue.
Il est pas tout seul le bougre...
 

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Manifestement, la jeune femme souhaitait engager la conversation. Kane se rendit compte qu’il ne pouvait la laisser là sans passer pour un malotru.
D’où je viens… Et bien… c’est toute une histoire …http://forum.the-west.fr/showthread.php?t=157&page=8
mais ce qui importe le plus est où aller… Tenez, j’ai croisé un pauvre cow-boy solitaire qui s’en allait dans le soleil couchant… Il m’a dit qu’il avait un long chemin à faire pour rejoindre son domicile… Lui au moins savait où aller ! Ce n’est pas comme moi, car franchement pour l’instant, je n’en ai aucune idée ! Mais mon cas n’est certainement pas unique... Mais vous-mêm…
Au même instant, un énorme vacarme se fit entendre tandis qu’un nuage de poussière recouvrait le chemin … Pendant quelques instants le silence se fit… Sally et Kane tournèrent la tête dans la direction du bruit, plissant les yeux pour essayer de distinguer quelque chose à travers la poussière qui retombait...
Hi Han... Bloody Hell… Hi Han… Satané baudet… Le braiement semblait répondre aux vociférations proférées par le nouveau venu. Passé la première surprise, Kane interpella celui-ci. Holà.. tout va bien ? Besoin d’aide ?
Avant même que le propriétaire du bourricot ne réponde, un nouvel arrivant apparu sur le chemin…
 

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L'homme fait demi tour, ouf... Il n'y a pas que des saligots chez la gente masculine, mais ne parlons pas trop sans connaître l'individu, on ne sait jamais ce dont ces derniers sont capables, et elle sait que quoi elle parle notre trappeuse... Lui reviennent en mémoires les brusqueries de ses idiots de frangins, pas un pour rattraper l'autre, sont pas prêts de lui manquer ceux là !

A peine le temps d'échanger quelques mots, toujours un peu plus qu'il y a quelques minutes et surtout de ne rien apprendre de plus, si ce n'est qu'elle n'est pas la seule paumée de l'ouest, qu'elle sursaute comme c'est pas permis, à la limite de sauter au cou de son compagnon de mésaventure si elle l'avait un peu mieux connu... Mais elle réserve ce genre de surprises pour plus tard, faudrait pas l'effrayer tout de suite quand même...

Tournant telle une toupie c'est éberluée que la belle constate l'étendue des dégâts. Il n'y a qu'ici qu'il est possible de voir une telle chose, assurément, pas dans sa campagne que les charrettes ont cette allure, rien que pour ça, elle regrettera pas son escapade... Inimaginable vraiment... Ses yeux clairs et passent en revue tout l'attirail du compère toujours assis sur son siège, puisque c'est tout ce qu'il reste de son carrosse, s'attardent sur les roues en se demandant comment elles ont pu atterrir là, tant et si bien que Sally ne fait même pas attention qu'un autre cow boy avait lui aussi fait son apparition... Et s'arrêtent sur l'âne, d'une nonchalance ahurissante ce bestiaux, crache un :


- Sapristi !

Empli d'une effroyable envie de se poiler.
Envie retenue tant qu'il lui est possible, ses mains se posant sur sa bouche dans une tentative de dissimulation inutile, une fraction de secondes tout au plus, parce qu'en regardant à nouveau le spécimen frais démoulé et sa dégaine sous son chapeau, notre blonde n'y tient plus et s'esclaffe purement et simplement.

Ah le fou rire !
Un de ceux qu'il est impossible de contrôler, un de ceux qui vous tord en deux, un de ceux qui font qu'elle se retrouve le cul dans la poussière et à bas les manières ! La belle se marre à s'en chopper des crampes, alors que son compagnon, bien plus poli, lui, s'enquiert de la santé de l'homme.


- Pfiuuuu.....

Souffle-t-elle, encore secouée de spasmes et de gloussements idiots, et c'est les larmes aux yeux que mademoiselle Watson tend la main à l'homme aux éperons, car c'est leur tintement qui lui a fait prendre conscience de sa présence, premièrement histoire qu'il voie qu'elle l'avait remarqué, et ensuite dans l'espoir qu'il soit suffisamment éduqué pour pas la laisser le fessier dans la terre l'air cruche et le bras en l'air...
 

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« Dieu du ciel, il fallait s’y attendre… tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse... la pauvre … à rester trop longtemps au soleil, elle a une crise nerveuse » pensa Kane…
 

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L'instant de stupeur passé, pas que le Gaston a vu défiler devant ses mirettes affolées sa vie haute en couleur de froufrous, de chopines et de gemmes éparses, comme tout chercheur d'or qui se respecte... mais il lui fallut tout de même quelques secondes pour retrouver ses esprits et recouvrer la parole...

- Sacrefieu !

Pas à dire, il est bien de retour... et semble-t-il, d'après ce qui suit, ses cordes vocales n'ont en aucun cas été victime d'un quelconque malaise... ainsi vocifère-t-il à l'égard de son âne.

- S'pèce de savate à poil drus, même pas foutu d'tirer droit ! D'jà que t'avances aussi rapidement qu'un mollusque dépourvu d'coquille... Limace à sabots ! Renifle. Pis c'est pas l'heure de grailler maudit estomac sur pattes ! Tu m'fous en l'air et tu crois qu'tu vas t'en tirer comme ça ? T'as vu l'état d'ma charrette ?! Et mes roues ! Où qu'elles sont mes roues ? T'es vraiment qu'un bon à rien !

Ah il a bon dos le baudet... Mais ce dernier ne semble pas s'indigner plus que ça des propos tenus par son ronchon de maître, faut dire qu'il se le trimbale depuis pas mal de temps déjà, et a donc appris à faire la sourde oreille, un peu plus qu'à l'accoutumée... reste à savoir si l'imposante touffe de poils s'extirpant de chacune de ses oreilles y est pour quelque chose ! Mais il ne le soufflera pas... trop occupé à mâchouiller l'animal ! D'autant que l'attention du Gaston dérive l'air de rien.

Le regard se pose vers Will Kane qui l'interpelle pour s'enquérir de sa personne, glisse imperceptiblement en un froncement de sourcils sur la Sally qui se gausse à s'en rouler par terre, pour revenir sur l'homme, n'ayant encore aperçu celui arrivant à l'opposée. Raclement de gorge pour dire que, crachat en le sol poussiéreux histoire de, le voilà qui s'égosille à nouveau.


- Si tout va bien.... ? Z'avez pas vu l'état de ma charrette ? Comment j'fais moi maintenant hein ? Nan mais qu'est c'qui ma fichu des tels énergumènes ?! Plantés sur ma route en plein milieu de nulle part !
Secoue la caboche. Vous voulez m'aider ? Ben vous reste plus qu'à transporter sur c'qui vous sert de dos tout mon barda qui siège à l'arrière... ou encore m'fabriquer avec deux trois cactus des roues pour ma chariotte à l'aide de vos ptites mimines !

Bref silence, notre homme remplace correctement son chapeau sur le sommet de son crâne.

- Et elle veut que j'l'aide à dépoussiérer l'sol la donzelle là ? Faudrait p't'être qu'elle sache qu'ça sert à rien dans l'désert...

Sur quoi, le Gaston s'ôte de son tas de planches usées jusqu'aux vers.
 

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Médusé, Kane regarda le vieux débris qui manifestement vivait depuis longtemps comme un ermite…
« Ma foi, ne jugeons pas sur les apparences…. Car il n’y a pas de raison… si le baudet arrive à le supporter…» se dit Kane
Holà, Holà… Besoin d’aide ne veux pas dire se mettre « à votre service ». Mais pour l’instant, la réparation de votre « chariotttte » peut attendre… Cela va comme vous voulez, mademoiselle ? s’inquiéta Kane en reportant son attention sur la jeune femme.
 

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[La journée avait si bien commencé...]

Tout en s'approchant du groupe, Jack les regardait d'un œil interrogatif.
Faut dire que le tableau n'était pas des plus courants.
Une demoiselle qui nous fait la danse de st guy sur le sol tout en laissant exprimer ses cordes vocales euphorisées,un homme visiblement pressé qui doit regretter le fait de ne pas être dans son train à l'heure qu'il est, et le meilleur pour la fin...une vieille carne qui s'égosille à s'en faire éclater les veines du bulbe.

Pittoresque...

Jack passant à côté de la femme sur le sol attrapa la main qu'elle lui tendait et l'aida à décoller son fessier poussiéreux.
Ceci étant fait, il donna une pichenette sur son stet' pour le remonter quelque peu et se présenta très laconiquement.
Pas de fioritures, on réduit au max...ça s'trouve le vieux est sourd comme un pot.


Moi c'est Jack.
Où est la ville la plus proche?


Bubon n'avait aucune envie de croupir ici surtout avec ce qu'il vient de ramasser sur les cadavres encore fumants des raclures du canyon.
Il rêve d'un saloon où la fesse et la bibine sont en abondance.
En y repensant, la vieille carne aurait pu l'accompagner sans qu'il se fatigue.
Un seul petit bémol dans ce plan...il faut des roues pour pouvoir se déplacer.
Jack leva les yeux au ciel...consterné.
Pourquoi...
La journée avait tellement bien commencé.
Le voila maintenant planté là avec un vieux et sa chariotte du diable sans roue qui nous fait du chantage.
 

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- Ça va, ça va...

Répond la demoiselle à un Will fort aimable ma foi, lui faisant regretter de ne pas lui avoir tendue la main à lui plutôt qu'aux éperons ambulants qui ne se pressent pas de lui porter secours : "voilà ce que c'est que de faire sa polie en s'intéressant au nouvel arrivant dans l'ouest ma cocotte va falloir laisser la courtoisie avec l'âne, à l'abreuvoir !" se dit-elle avec une moue de consternation.
Mais empressement est souvent synonyme de médisance car voila ses silencieux propos contrariés...

Soulagée de ne pas passer pour une dinde en restant l'aile en l'air attendant une aide qui ne viendrait pas, Sally attrape fermement la paluche de l'homme et se relève prestement.
Époussetant la poussière de son espèce de futal elle reprend son souffle tout en écoutant le vieux débris déblatérer et répond à la présentation :


- Merci... Moi c'est Sally Watson, mais Sally suffira amplement.

La blondinette se demande en remettant son chapeau qui dégringolait dangereusement, si elle commence pas à radoter à force de répéter son nom... Si ça continue elle va finir par se le faire tatouer sur le front ou se trimballer avec une pancarte... Soit ! Le vieux radote, la charrette à terminé tout net son existence pénible et le bourricot broute avec un air de je m'en foutiste qu'elle lui envierai presque.

- Je dépoussière c'que j'veux c'est pas vos oignons, na mé ho !

Il en a du culot le bougre !
Voilà ce qui manquait pour faire fulminer la blonde :


- Vous aider ?! Regarde le gus avec des yeux écarquillés Vous plaisantez ! Z'avez failli nous tuer !
Secoue la tête avant d'ajouter : Pis,vous serez nettement moins dangereux à pied ! mimique typiquement féminine à la "et toc!" Pas idée de vendre un engin pareil à un ostrogoth de votre espèce, manquerai plus qu'on se paye votre fatras ! Lui désigne du doigt un malheureux cactus tout aussi asséché que lui, mais avec autant d'aiguilles : Cueillez-les vous même vos cactus, et collez-les dans votre falzar, vous avancerez plus vite ! Pfff.

Haussant les épaules avec un mépris teinté d'amusement, Sally jette un œil à ses compagnons de mésaventure "non mais vous avez vu ?".
 
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La répartie de la jeune femme rassura Kane sur la santé morale de celle-ci. … La nuit allait bientôt tomber. « Bon.. pour le train, c’est foutu… en tout cas, un bon repas serait appréciable » pensa Kane.
Justement, un léger bruissement se fit entendre : un magnifique poulet traversait la route ! Rapide comme l’éclair, Kane dégaina et tira…
et bien… je ne sais pas pour vous mais j’ai une faim de loup… Ce poulet tombe vraiment à pic. Il a eu une sacrée bonne idée de traverser celui-là ! s’exclama Kane en regardant ses nouveaux compagnons… (http://v.tomeno2.free.fr/blagues/poulet/) il n’y a plus maintenant qu’à le plumer et à le faire cuire…
 

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[A quelques minutes de là, au sommet de la plaine, près d'un cactus où gambade un lézard]

Le regard porté vers l'horizon et le nez coulant plus que de raison, le colonel colonel renifla. Il avait le nez rouge et le teint pale, un regard passablement vitreux révélant des yeux globuleux. A sa main droite, un tic se faisait sentir, le petit doigt se mouvait sans demander l'accord du propriétaire. Une fine barbiche rejoignait le semblant de barbe mal rasée,tandis que quelques mèches blondes lui faisaient défaut, alors qu'elle gesticulaient lentement portées par le souffle du vent. Le col remonté jusqu'au menton, la brise ne lui faisait pas peur, et pourtant, il était enrhumé !

L'œil se posa sur le sous-officier qui se tenait à sa droite, de son nom il n'avait cure.


- Lieutenant bille de plomb !
- Heu... Billempon.. Colonel...
- Qu'importe ! Quelle est la situation ?
- Et bien... Nous avons repéré le camp indien à un kilomètre de là.. Colonel..
- Ont il déjà attaqué des compatriotes ?
- Non.. et..
- Bien ! Alors nous empêcheront que cela ne soit le cas, en prévision !
- Mais Colonel...
- Pas de mais ! Sonnez la charge lieutenant ! Nous anéantiront ces sauvages !

Et ce fut ainsi, sans rechercher le pourquoi du comment, ni même le comment du pourquoi, que le son de la trompette résonna à travers la plaine !
 

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Assis à proximité du feu de camp, Will Kane finissait son repas. Pas un mot n’avait été échangé depuis qu’il avait abattu le volatile.
« Et bien, on me dit peu bavard, mes compagnons le sont encore moins ! Mais peut-être qu’ils n’ont pas appréciés que je tue ce poulet ….» pensa t-il.
à quelle distance sommes-nous de la ville la plus proche ? demanda Kane, tentant ainsi de relancer la conversation.
Au même instant, le bruit d’un clairon raisonna dans l’obscurité… Sans laisser transparaître sa surprise, Kane regarda ses compagnons de voyage.
 
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