Iani nous ayant déjà présenté les premiers livres de Terry Pratchett, je désirais apporter ma pierre à l’édifice en vous présentant l’univers de Terry Pratchett. Voici donc une brève introduction aux annales du Disque-Monde.
Rappelons que tout ce cirque se déroule dans un monde de Fantasy, mais qui n'est en réalité qu'un prétexte à une vaste rigolade et une critique acerbe de notre société.
Résumé:
Comme tout le monde le sait, le monde est plat (mais oui, regarder bien). Je disais donc, le monde est plat. Je pourrais même dire qu’il s’agit d’un disque. Et comme tout le monde le sais (ou devrais le savoir), ce disque est posé sur le dos de quatre éléphants géants (c’est logique : sinon il tomberait dans l’espace). Ces quatre éléphants sont eux-mêmes posés sur le dos d’une tortue encore plus grande : la vénérable A’Tuin (de nouveau, c’est logique : sinon ils tomberaient dans l’espace). Et sur quoi est posée la tortue allez vous me demandez. Et bien c’est simple, sur rien, elle nage à travers l’espace (ce qui explique par ailleurs pourquoi les constellations changent au fil du temps).
Mais penchons nous plutôt sur la ville la plus importante de ce monde improbable : Ankh-Morpork, la ville aux mille couleurs (en général peu ragoutantes), la ville aux mille odeurs (en général peu appétissantes), la ville qui rassemble tous les représentants du monde connu (et inconnu aussi d’ailleurs). La ville qui contient L’Université Invisible, destinée aux mages et qui contient le seul chimpanzé-bibliothécaire du monde, ainsi que l’unique mage sans la moindre parcelle de magie en lui, Rincevent. La ville qui possède le fleuve le plus pollué du monde : l’Ankh. Tellement pollué qu’il n’est plus assez liquide pour que l’on puisse y naviguer sans risque, mais pas encore assez solide pour que l’on y construise des maisons.
Vous préférez prendre un peu de recul. Allons voire la Mort, plus humaine que la plupart des humains, et en manque d’affection. Nous pouvons également visiter l’Aurient, où l’Empire est divisé entre les 5 plus puissantes familles du continent : les Hong, les Sung, les Tang, les Fang et les McSweeney (une très vielle famille en place là-bas), qui sont toutes de vielles familles nobles (la preuve, ils ont fait tuer et torturer des millions de gens pour des raisons d’intérêt ou d’orgueil personnel). Mais tout l’équilibre est rompu le jour où l’on publie un petit livre rouge « Ce que j’ai fait durant mes vacances ».
Visitez ce monde où les chiens parlent, mais juste pour ce plaindre du mauvais temps et des rhumatismes, où les vampires sont syndiqués, où être assassin est une profession tout à fait honorable, où en tout cas pas moins que d’être politicien (mais gare à celui qui tue sans permis), où les fées des dents se mettent en grève, où le démonologiste le plus jeune du monde cherche à invoquer une succube, et ne parvient à invoquer qu’un névralgeur (un démon de la migraine).
Mais prenez garde : si vous entrez dans ce monde, vous ne le quitterez plus jamais (ou alors complètement fou…)
Pour réaliser cette présentation, j’ai pioché des éléments dans certains des romans, notamment :
- Les tribulations d’un mage en Aurient
- Au Guet
- Mortimer
- Eric
Pour finir je ne résiste pas au plaisir de vous livrer une scène tirée d’Eric, où les mages essayent d’invoquer La Mort (qui est un homme). Ils ont terminé leurs incantations et attendent depuis un moment avec impatience en regardant le pentacle où La Mort doit se matérialiser :
"-On à du faire quelque chose de travers.
-Ooook, dit le bibliothécaire (qui, rappelons le, est un chimpanzé)
-Peut-être qu’il n’est pas chez lui
-Ou qu’il est occupé.
-ON ATTEND QUI EXACTEMENT ?
La Mort observait le pentacle avec un intérêt poli.
-Euh… le fait est, en fait, que… euh…vous devriez être à l’intérieure.
-JE VOUS DEMANDE PARDON.
Et La Mort, peu contrariante, se rendit au centre du pentacle.
-J’ESPERE QU’ON NE VA PAS REMETTRE CELA AVEC CES HISTOIRES DE « VIL DEMON », dit La Mort.
-On ne vous dérange pas en plein travail important j’espère.
-Hum hum, la raison, ô vil dém... Monsieur, qui nous a poussés à vous appeler, c’est…"