Rising Sun [RP fermé]

  • Auteur de la discussion D. Ace
  • Date de début

DeletedUser

Invité
L'Ouest sauvage. Terre symbole de liberté. Galopées extraordinaires dans des paysages magnifiques. Promesses d'avenir et de grandes prospérité. Qui n'a pas de rêve n'a rien à y faire..
Et pourtant dans un coin perdu à l'ouest de Gold-River vivait un jeune couple de fermiers, qui ne rêvait de rien de plus que vivre libres d'exploiter leur terre, et d'élever une famille.
Guillian, ancien soldat, avait décidé de s'éloigner de la violence de la guerre, et des grandes villes et tentait bon gré mal gré, d'élever un peu de bétail pendant que sa femme Bleuenn, que ses amis appelait Blue, s'occupait de la ferme en étant plus douée il faut bien l'admettre quand il s'agissait de mettre la main à la pâte.
Les villes alentours étaient calmes. Oh bien sûr parfois il y avait bien quelques échauffourées dans les saloons de Buffalo, non loin de là. Mais les petites frappes de la région n'osaient pas venir se frotter à un ancien soldat aguerri. Tout allait bien jusqu'au jour où une bande armée de rudes bandits venus du Nord arrivèrent pour piller la région. Les voyageurs qui passaient à la ferme racontaient sans cesse que les pires exactions se répandaient à leur porte et que les travailleurs souffraient de ne pouvoir se défendre. Certains ouvriers vinrent prier Guillian de leur venir en aide, mais que pouvait il bien faire seul, contre une vingtaine d'hommes entrainés ?
Jusqu'au jour où un jeu fermier du nom de Bill Dagget vint frapper à la porte de la petite ferme, sa chemise trempée de sang.


Pitié ! Aidez moi !Ils sont après moi. J'ai pas voulu leur donner le bétail Guillian ils veulent ma peau ! Aides moi je t'en prie !


Bill ne leur avait pas laissé le choix. Un petit groupe de cavaliers approchait déjà de la petite ferme..


- Donne leur ce qu'ils veulent Guillian, qu'ils partent, lui dit Bleuenn qui était téméraire mais raisonnable.
- Mais ils veulent me tuer Blue ! hurla Bill, larmoyant.
- Je ne peux pas laisser faire ça, répondit l'ancien soldat.


Non, Guillian, ne pouvait pas. Il avait trop vu de ses amis mourir pour laisser celui ci subir le même sort sans tenter quelque chose. Il prit sa vieille winchester, cassa le carreau du bas de la fenêtre du salon, et se cala calmement devant la fenêtre , visant le groupe en approche...

Ils sont cinq. De mémoire, Guillian pouvait abattre un pigeon à 50 mètres. Un homme à 130 mètres.

Le coup de feu parti. Puis un deuxième. Bang Bang.
Les hommes descendent des montures s'en servent comme d'un bouclier sur la route dégagée. Ils commencent à canarder. Blue recharge déjà le deuxième fusil. Il y a déjà 1 homme mort là bas sans doute et les types semblent enragés. Partout autour c'est un feu d'artifice de verre éclaté, de vaisselle qui explose, de trous dans la jolie petite maison qu'ils avaient mis tant de temps à construire. Bill est recroquevillé dans un coin tétanisé et c'est Bleuenn elle même qui commence à tirer. Les hommes approchent, ils tirent de derrière le chariot maintenant. Ils avancent. Guillian fait exploser l'oreille d'un type qui hurle à la mort en se tenant la tête. Les agresseurs semblent désemparés. Ils n'arrivent pas à approcher et y a un putain de tireur d'élite qui les canarde. 3 chevaux morts. L'un d'entre eux remonte sur son cheval et commence à galoper comme un damné en direction de la ville.
Guillian appuie sur la gachette. Une deuxième fois. Click Click.
Plus de balles !
Le temps que Blue lui passe le deuxième fusil, le type est déjà hors de portée.
C'est la merde, il va ramener toute la troupe. Ils sont foutus.

Le calme avant la tempête.
Les hommes restent hors de vue, hors des balles. Ils attendent. Bientôt la troupe sera là. Bientôt la nuit sera là. Au moins 20 hommes à ce qu'on dit. Plutôt 30 avec les nouvelles recrues. Les tueurs des Black Hills. Aucune chance de s'en tirer.
Le désespoir s'installe, personne ne dit un mot. Il n'y a rien à dire. Guillian reste agenouillé devant la fenêtre, le fusil prêt à faire feu.

Un cavalier arrive. Il marche au pas. Il est torse nu?! Guillian le met en joue, encore quelques mètres..
Les agresseurs font feu les premiers. Ils canardent le cavalier. Il tombe au sol...

L'homme blessé à l'oreille gémit un peu. Les types rechargent. Ils savent que le temps joue en leur faveur et ils ont tout leur temps. Bientôt cette pauvre ferme paumée va brûler et tout le monde saura qui faut pas rigoler avec la bande à Rico.

Ace avait appris cette ruse des indiens. Si on vous canarde, glisser le long du cheval et se laisser gentiment tomber. Bien sûr, il fallait monter à cru pour que ça fonctionne correctement, pour être assez rapide sans se faire mal. Mais à quoi bon se payer une selle ?
Il était par terre à faire le mort, allongé sur le dos. Un soupir. C'est quoi encore cette galère ? Heureusement qu'il a pas lâché sa petite cigarette roulée..
5 minutes.. par terre en fermant les yeux. A se rappeler la petite virée dans le désert à se gaver de peyotl pour rencontrer le grand esprit en personne.. Mais la mescaline y a pas ça laisse des traces. Il avait bien envie de se lever pour faire un show à la "wild" Bill Hickok.. Non tire sur ta clope gentilment. Patiente. Tu les entendra approcher pour vérifier que t'es bien rétamé et là..

Guillian en était sur. Le type était pas mort. La chute avait été trop continue, trop souple.
Alors que l'obscurité tombait lentement sur la ferme, annonciatrice de mort, car il serait impossible de tirer les assaillants, il pensait à Blue. Aux enfants qu'ils auraient surement pas. À cette violence qui vous rattrapait toujours.

Allez.. Motivation.. On se retourne..
Sur le ventre ! Les types se sont rendus compte de rien. Il les voit. 4 guguss. Y en a un qui se tient le côté de la tête avec une main peinte en rouge. Ca doit pas être beau à voir. Un corps par terre plus proche. Bordel, il l'avait pas remarqué?! Saleté de peyotl.
Fais attention.. Il commence à approcher lentement. À ramper comme un vers en jouant à 1,2,3, soleil. Saleté.. Pourquoi le Nisgam* avait donné moins de portée aux flingues qu'aux fusils..


*grand esprit en Mikmak
 
Dernière édition par un modérateur:

DeletedUser

Invité
" Guillian, il faut qu'on sorte avant que les renforts n'arrivent. Partons. Nous pouvons recommencer ailleurs, ces types sont 4 ou 5, c'est dangereux, mais c'est notre seule chance."

Guillian savait que Bleuenn n'avait pas tort. Mais son plan était tout aussi suicidaire. Bien sûr ils pouvaient passer par une fenêtre à l'arrière. Mais la grange où étaient les chevaux étaient devant et ils devraient aller les chercher dans tous les cas. A pied, ils étaient tout aussi mort sur ce terrain plat. Il devait donc faire le tour de la maison, et parcourir à découvert les 100 mètres qui le séparait de la grange. Et une fois là bas, il pourrait les atteindre avec sa winchester, si par chance, ils ne s'étaient pas déplacés.

"Je vais y aller seul, répondit-il.
- Je te laisserais pas faire ça Guillian !
- Blue. J'ai besoin de toi pour me couvrir de la fenêtre.
- Te couvrir? Je toucherais pas un bison à 20 mètres !
- C'est juste pour les effrayer ! Ça me donnera une chance. Et au corps à corps tu vaux pas tripette non plus chérie. Ais confiance en moi."


Bleuenn baissa la tête, inquiète, mais elle se résigna. Il n'y avait pas d'autres solutions. La blessure de Bill était assez grave et il n'était plus en état de se déplacer.. Ce qui serait un autre problème, quand bien même ces hommes seraient tués.
Guillian se préparait lorsqu'ils entendirent 4 coups de feu. Ils regardèrent à la fenêtre. Le type torse nu sorti de derrière le chariot, regarda en direction de la maison.. et fit un signe de la main. Guillian lui répondit par le même geste. L'homme fit demi tour et alla chercher son cheval avant de revenir tranquillement en direction de la maison, et de se présenter à la porte. Ce fut Guillian qui lui ouvrit, visiblement méfiant.
L'homme était des plus étranges. Tant de par sa tenue que par son attitude.
Il portait un pendentif-totem représentant le crâne d'une bête à corne. Mais également un collier de perle, qui devait avoir une certaine valeur. Il avait un teint hâlé, mais c'était un homme blanc, pourtant il avait choisi de porter un de ces pantalons indiens en peau de bison, surmonté de 2 ceintures. La première retenant le pantalon et la seconde retenant un holster dans lequel un beau colt était inséré. Il portait également un sac zébré provenant d'un animal que Guillian ne reconnaissait pas et la peau de son bras droit était tatouée de lettres qui descendaient verticalement : un A, puis un S barré en oblique, et enfin un C et un E. Comme si le tatoueur s'était trompé d'une lettre et l'avait simplement rayée.. Ses chausses étaient elles aussi des plus incongrues. Elles étaient formées d’une semelle ressemblant à celles des mocassins indiens, sur laquelle étaient fixées deux brides en cuir formant un Y dont l’extrémité passait entre les deux premiers orteils*.
Enfin, sur son chapeau étaient posées des lunettes où l'on aurait dit qu'un enfant avait dessiné un visage sur chaque verre, l'un souriant, et l'autre de mauvaise humeur.
Sa tenue aurait prêté à rire, si son regard n'avait été aussi plein d'une assurance extraordinaire en lui même, comme s'il se posait au delà de tout jugement. Il arborait un large sourire alors que Guillian restait un peu bouche bée devant la porte, malgré qu'il en fallait beaucoup pour l'impressionner.


"Hey ! B'jour Cow-Boy ! Fait chacrément chaud aujourd'hui pas vrai ? Z'auriez pas un petit verre à m'offir? Ch'est pas que che fais l'aumône mais des types là devant ont troué ma gourde. Et j'ai la bouche chuper sèche."
Saleté de peyotl

"Guillian !Il faut partir et vite !
- Partir m'dame?
- Je sais pas qui tu es mon vieux mais tu nous as sorti de la merde. Alors on va pas te refuser un peu d'eau. Blue ! Donne lui de l'eau et partons vite.
- Partir? répéta bêtement Ace.
- Mon vieux vous tombez mal, une bande de bandits seront là dans peu de temps.. Et .."


Son regard se perdit derrière Ace, qui se retourna à son tour. Un nuage de poussière, une horde de cavalier. Une vraie petite armée fonçait à bride abattue vers la ferme.

"Ch'est des amis à vous?"
Le couple darda un regard perplexe et énervé à la fois. Soit ce type était vraiment le plus naïf personnage de l'histoire, soit il se foutait carrément de leur gueule.

Et le crépuscule tombait sur la vallée..



*l'origine de la Tong remonte vers 3500 av J-C en Égypte.
 
Dernière édition par un modérateur:
Haut