Dimanche 22 février, an de grâce 2009.
Le soleil entamait son final, les ombres s'allongeaient sur les collines, le mexicain voyait avec plaisir arriver la fin de son labeur.
La journée avait été somme toute assez correcte, le boulot payé et agrémenté de quelques trouvailles qui iraient enrichir ses fontes. D'ici peu, il pourrait changer sa vieille casquette, qui ne le protégeait plus guère des ardeurs du soleil. Faut dire qu'elle en avait vu du pays ...
Un nuage de poussière approchant sur la piste le long de la rivière attira soudain son attention : un cavalier déboulait du nord au triple galop. Le mexicain le stoppa, inquiet de ce qui pouvait motiver tant de hâte.
L'inconnu lui apprit alors les récents évènements qui se déroulaient plusieurs miles au nord, à Big Horn, sa propre ville.
Cinq parmi les plus fines gâchettes de l'west avaient investi la cité et entrepris de trouer la peau de tous les habitants. Les assassins s'étaient embusqués aux quatre entrées et avaient méthodiquement criblé les premiers ouvriers ou aventuriers qui rentrèrent pour la soirée en ville (ah les soirées au saloon de Big Horn ... ).
Pas de sommations, pas de pitié, le récit que lui fit l'inconnu glaça les sangs du mexicain, qui en avait vu d'autres pourtant.
Quand les tueurs furent rejoint par de nouveaux compères, l'inconnu avait fuit à bride abattue, craignant que dans leur fureur les pistoleros ne s'en prennent aussi aux étrangers. Ivres de sang, ils hurlaient d'ailleurs qu'ils allaient lancer la chasse à l'homme.
Puis il reprit son chemin laissant le mexicain à ses craintes et ses interrogations.
Que faire ? Le fuyard l'avait rassuré sur la situation en ville, les quelques survivants s'étaient retranchés à l'hôtel, bien à l'abri derrière la solidité de nos mûrs.
Conscient qu'il serai prochainement une proie recherchée des gâchettes d'Oldest Town, il décida de talonner sa mule jusqu'au bourg le plus proche. Le saloon ne lui apporta aucun réconfort, pas plus que le dortoir où il passa la nuit.
Au petit matin, il prit la piste de la rivière vers le nord, il arriverait à sa ville en soirée.
Il n'avait pas fait 1 mile qu' il croisa cet iroquois inconnu, immobile au milieu de la piste.
Le soleil venait à peine de se lever.
Sur ces gardes, il réagit instantanément quand l'inconnu porta vivement la main à son ceinturon. Les poignards s'entrechoquèrent, les passes et les esquives se succédèrent, c'était une lutte à mort.
Le mexicain toucha à 7 reprises son adversaire pourtant bien équipé. Mais les 3 coups que lui portèrent l'assaillant eurent raison de sa bravoure et le laissèrent au sol.
Pas pour longtemps, la peau du mexicain n'est pas si tendre. Revenu à lui, l'indien avait disparu et il ne le revit pas de la journée, probablement occupé à traquer gibier plus facile à chasser.
Le soir arrivant, il rejoignit sa ville de Big Horn et découvrit l'ampleur du carnage qui s'y était déroulé.
Ce soir, la nuit s'approche, la saloon se remplit, la musique tente une touche de gaieté ... mais il y a quelque chose de changé dans l'west.
Mais Mimi, d'un coup de botte bien placé, entre dans le saloon ... et quelques sourires éclairent de nouveau les regards des gars de Big Horn.
Arriba arriba, tequila y chica... bienvenido a todo (les armes sont ce soir à déposer au bureau du shériff)
PS: le mexicain présente ses excuses au malheureux cow-boy qu'il a croisé ce matin en sortant à l'aube ... dans les rues d 'Insoumis city.