DeletedUser
Invité
Les paroles de Jami étaient toujours aussi excentriquement tordues. Ce flot de paroles souvent sans queue ni tête faisait vibrer ses pauvres tympans concentrés, tentant de dénouer les nœuds de ce maelstrom verbal. Il pourrait quand même faire un effort quand il lui parlait, … enfin après tout, il en faisait peut être….
Etrangement ce qu’elle perçut de cette histoire réveilla en elle un je ne sais quoi qui illumina une petite loupiotte sous ses boucles brunes. Une espèce de vague souvenir de sa mère, qui elle lui avait conté une légende de trésor opulent qu’elle était allé chercher et qu’elle avait fini par trouver. Cette histoire, elle la lui racontait le soir parfois pour l’endormir, mais elle en était tellement romancée que la petite Kayaa n’avait jamais vraiment su déterminer quelle part était vérité ou fantasme.
Par contre une chose était certaine, sa mère était chercheur d’or autrefois, et elle lui avait passé quelques relents d’affection pour ce métal brillant, que son père avait toujours tenté d’endiguer voire de refouler.
Enfin quoi qu’il en fût elle comprit le fond du discours jamitien et elle se trouva excitée comme jamais par cette histoire. Comme l’odeur des madeleines pour Proust, ce souvenir d’enfance lui fit briller les yeux, qu’elle tourna vers ceux de son compagnon.
« Petite Luciole maman raconté Kayaa métal soleil dans Montagnes Noi… »
Mais elle n’eut pas le temps de terminer ne serait-ce que son mot qu’un coup de feu retentit depuis l’intérieur de la bâtisse qui se dressait maladroitement devant eux désormais. Le sursaut occasionné lui fit lâcher sa délicieuse prise.
La porte s’ouvrit et deux énormes bras velus éjectèrent sans autre forme de procès qu’un « dégage grouillot ! » un pauvre type sanguinolent.
Kayaa, yeux agrandis de surprise resta pourtant aussi stoïque que coite. Le cow boy déchu maugréa, roula dans la poussière pour se relever et s’en aller en boitillant, sans doute vers un autre El Dorado, sans un regard vers eux. La petite squaw le suivit des yeux et cru discerner au loin sur le chemin un nuage de poussière laissé par un cavalier au grand galop, qui prenait visiblement leur direction. Elle frémit, n’aimant pas cette impression de piège qui se refermait sur eux. Elle regarda Jamiti sans un mot mais ses prunelles relataient sans doute une question du genre :
« Bon, qu’est ce qu’on fait maintenant ? »
Etrangement ce qu’elle perçut de cette histoire réveilla en elle un je ne sais quoi qui illumina une petite loupiotte sous ses boucles brunes. Une espèce de vague souvenir de sa mère, qui elle lui avait conté une légende de trésor opulent qu’elle était allé chercher et qu’elle avait fini par trouver. Cette histoire, elle la lui racontait le soir parfois pour l’endormir, mais elle en était tellement romancée que la petite Kayaa n’avait jamais vraiment su déterminer quelle part était vérité ou fantasme.
Par contre une chose était certaine, sa mère était chercheur d’or autrefois, et elle lui avait passé quelques relents d’affection pour ce métal brillant, que son père avait toujours tenté d’endiguer voire de refouler.
Enfin quoi qu’il en fût elle comprit le fond du discours jamitien et elle se trouva excitée comme jamais par cette histoire. Comme l’odeur des madeleines pour Proust, ce souvenir d’enfance lui fit briller les yeux, qu’elle tourna vers ceux de son compagnon.
« Petite Luciole maman raconté Kayaa métal soleil dans Montagnes Noi… »
Mais elle n’eut pas le temps de terminer ne serait-ce que son mot qu’un coup de feu retentit depuis l’intérieur de la bâtisse qui se dressait maladroitement devant eux désormais. Le sursaut occasionné lui fit lâcher sa délicieuse prise.
La porte s’ouvrit et deux énormes bras velus éjectèrent sans autre forme de procès qu’un « dégage grouillot ! » un pauvre type sanguinolent.
Kayaa, yeux agrandis de surprise resta pourtant aussi stoïque que coite. Le cow boy déchu maugréa, roula dans la poussière pour se relever et s’en aller en boitillant, sans doute vers un autre El Dorado, sans un regard vers eux. La petite squaw le suivit des yeux et cru discerner au loin sur le chemin un nuage de poussière laissé par un cavalier au grand galop, qui prenait visiblement leur direction. Elle frémit, n’aimant pas cette impression de piège qui se refermait sur eux. Elle regarda Jamiti sans un mot mais ses prunelles relataient sans doute une question du genre :
« Bon, qu’est ce qu’on fait maintenant ? »
Dernière édition par un modérateur: