C'était le 6 décembre 2013, vers 13H. Le soleil était déjà haut mais le temps assez glacial. C’était une belle journée d'hiver paraît-il , et la vallée était habillée de son beau manteau blanc.
Le ranch où je vis le jour, le seul à plusieurs kilomètres à la ronde, était logé au pied de la colline. Il y avait une étable derrière, avec des chevaux et des vaches. Une vieille diligence au fond d'un hangar qui n'avait plus roulé depuis des lustres. État de délabrement avancé.
Cette propriété était celle de mes parents. Ils étaient marchands ambulants naguère. Ma mère préparait toutes sortes de potions et mon père, remarquable orateur, se chargeait de les vendre. Mais suite à une violente échauffourée dans un saloon de Tucson, petite ville paisible de l'Arizona où mes parents faisaient commerce, des bandits de renoms avaient débarqués et ruiné la région, répandant la peur, la haine et la cruauté. Ils s'en étaientt pris notamment à ma mère, l’obligeant à leurs préparer tout un tas de potions soit disant énergisantes. Puis, ce fut le drame.
Un soir ou ces raclures étaient encore saouls, mon père voulu défendre ma mère. Un de ces salauds l'avait obligé à s’asseoir sur ses genoux et la discussion tourna rapidement à l'affrontement. Résultat, mon père eu les deux jambes fracturés et ma mère se retrouva défigurée.
Après ça, les charognes pillèrent la ville et la mirent à feu et à sang. Dans un dernier effort, ma mère attrapa mon père, le posa dans une vieille diligence et l'emmena loin, très loin, laissant derrière eux leur vie et mon frère.
Né un an auparavant dans l’Arizona il dut être supprimé à la suite d'une incompréhension du jeu The West. Il deleta son perso. Quel couillon ! Il n'avait pas comprit réellement ce que cette plate-forme RPG pouvait lui amener. Bref, paix à son âme.
C'est mon père qui me raconta ça le jour de mes 8 ans. A mes 6 ans il me montait sur un cheval. A mes 7 ans je savais jouer du colt.
Il était cool mon père. Me racontant toujours une de ces histoires folles de quêtes abracadabrantes sorties de nulle part. J'y croyais au départ mais avec l'age, même si je ne lui ai jamais avoué, je le croyais de moins en moins. Fut même une époque où je le pensais fou.
Puis vint mes 12 ans... Un tournant...
Nous vivions reclus, faisant nous même notre culture, notre élevage. Nous subvenions à nos besoin et n'avions pas besoin de grand chose. Nous sortions peu car ma mère ressemblait plus à un « monstre » et mon père était fauteuil roulant. Parfois nous avions besoin de quelques clous ou du fils de fer barbelés. Des cartouches au cas où.
Le jour de mes 12 ans donc nous sortîmes en ville acheter deux ou trois choses pour mon anniversaire. Ma mère y tenait. Dans le magasin général il y eu un problème. Lequel, je ne le saurais jamais. Des amérindiens venus de je ne sais où encerclèrent la ville et tiraient sur tout ce qui bougeait. Ça c'est produit très vite. Ma mère et mon père ont été tuer rapidement. Je pense qu'ils n'ont pas souffert. Une dame m’attrapa par la main et me cacha sous le comptoir. Les cow-boys sur place arrivèrent à repousser les assaillants mais il y eu beaucoup de pertes. Dodo (c'est le nom de la dame) me ramena chez elle, me nourris et me logea jusqu'à son dernier souffle.
Elle m'apprit énormément. L’artisanat d'abord. Puis comment me battre comme un homme, savoir me défendre. Elle m'apprit aussi à défendre le fort de la région, sans cesse attaqué mais jamais prit.
Quand elle mourut elle fit en sorte de tout me léguer. Je me retrouvais donc le triste jour de mes 19 ans, seul. Non sans rien, mais perdu. Je déteste les anniversaires depuis ce jour.
Il fallait que je parte. Mais en ne coupant pas avec mes racines. Eldorado sera toujours mon premier monde, si cher à mes yeux. Ma première destination fut donc naturellement l’Arizona, Tucson. Une certaine histoire du passé m'y attendait sûrement.
C'est un monde très calme que je découvris la bas. Trop calme d'ailleurs. J'y posais mes valises et commençais à chercher du travail. Comme j'étais habile de mes mains et que je savais tout faire (grâce à mon père) je devins « ouvrier ». Le temps passait et mon niveau de « full marchander » ne cessait d'augmenter. A ce jour au summum de l'expérience je continu de travailler pour trouver pleins de choses que seul un homme d'expérience peut obtenir.
Puis il fallait aussi aller voir ailleurs, voir d'autres horizons, d'autres cultures. Je me retrouvai, je ne sais comment, sur le M1 !. C'est une contrée spéciale, qui n'existe sur aucune carte. Mais avec beaucoup de monde très sympathique aussi mais que je ne nommerais pas. Trop long. La-bas j'ai fais mes armes de duellistes. Ha ça c'est clair, des branlées mémorables me clouant au lit pour trois jours, je ne les comptent plus. Mais des baffes bien placées j'en ai foutu aussi des belles.
J'aime ce monde là, plein de vie, de bastons et de quelques sorties pour dérouiller les fusils de temps à autres. Y'a des vieux forts partout la-bas. Les « Tous risques », les « Legends », les « Yaka », l' »Union » et les « Loulou » se tirent une bourre certaine. C'est cool.
Maintenant, sur ce monde aussi j'en suis au firmament. Level max et je savoure. Assis sur mon rocking-chair je me laissais balancer en savourant une bonne bière, laissant voler librement mon esprit. C'était un soir d'hiver mais sur M1 il y fait bon toute l'année. Puis....
...puis me revint en tête les paroles d'un vieux fou disparu. Mon père. Ces histoires de quêtes « en or », de secrets, de choses plus débiles les unes que les autres... Il était temps que je bouge encore et que je vois tout ça par moi-même.
Un beau matin de décembre donc, j'arrive à Santa Rosa, Death Valley, Californie. Il y faisait chaud malgré l'époque hivernale. Je trouvais un saloon et y posais mon cheval pour qu'il se repose un peu.
J'entrais et je vis un troupeau de...chercheurs d'or, tous au comptoir en train d'écouter les histoires d'un barman. « Henry », je crois bien qu'ils l'appelaient ainsi. On entendait que lui. Les hommes, une bonne trentaine, savouraient leur bière et écoutaient d'un air absorbé cet homme élégamment vêtu, moustache taillée du matin, les cheveux gominés et bien en ordre, accoudé au comptoir et avec l’éloquence d'un sage, distillé la bonne parole. Je m'approchai et j’écoutai, sagement.
Je n'en cru pas mes oreilles ! Ma tête tournait.... des voix m'envahissait,mon corps tremblait.
C'était donc vrai ? Il n'était pas fou ? Oh..papa....
Henry était en train de raconter mot pour mot l'histoire d'un colt en or. Je la connaissais par cœur cette histoire, c’était celle de mon père !! Incroyable. J'attendis qu'il finisse et que les autres repartent tranquillement à leur table terminer leur boisson. Un peu tremblant, je m'approchais du barman. Il me regarda bizarrement et me dit : « T'a vu un fantôme ou quoi ? T'es plus blanc de le linge de la blanchisserie du chinois d'à coté » - Je n’osais ouvrir la bouche - « Bon, assis toi me dit il. Je vais te servir un petit remontant ».
Nous avons fait connaissance le reste de la soirée. Je lui racontais mon histoire, celle de mon père. Il croit se souvenir de l'avoir connu un jour, mais ne sait plus trop quand et même n'en es pas sur ! Bref. Il venait d'ouvrir en moi une sensation assez fantasque je pense. Toutes, absolument toutes les histoires de mon père me revenaient en mémoire. Je m'en souvenais par cœur. Le son de sa voix chantait à mes oreilles. J'aurais presque pu le voir devant moi, mais un brouillard humide m'empêchais de regarder plus loin.
Dès le lendemain à l'aube, je partis avec mon cheval et quelques réserves. Il fallait que je sache si tout ça existait ou si c'était simplement les idées de vieux fous !
Le temps passe et plus de 4 ans après mon arrivée, c'est le Graal ici aussi. Level max.Quêtes bouclées.J'en ai vu du monde, j'en ai pris des cuites. Mais aujourd’hui je peux le dire, tout est vrai.
J'ai du me forger une carapace pendant cette épopée sur DV. Soldat de base monté comme un dudu, il fallait se préparer à voir des choses pas claires et des gens malhonnêtes. Je m'y était préparé. Mon expérience passé m'y a très bien aidé.
Nous sommes au mois de juin 2014. Il faut que je fasse autre chose. Lors de mes dernières quêtes, alors que j'accrochais pour le shérif John FITZBURN quelques affiches l'une d'entre elles m'interpella. Ça parlait des CELTES. Je ne sais pas pourquoi mais cette affiche était tellement belle, tellement envoûtante...
Juin 2014 je débarquais à Iberville, Bâton rouge.Jolie petite bourgade, des gens sympathiques au possible. Des rencontres brèves, incroyables, belles, très stupides. De tout en somme.
Après mon passage à Eldo, en M1 et surtout à Death Valley (Il faut dire que lors de mon arrivée, ce monde était peuplé de Bdfeurs. J'ai beaucoup appris des leaders de l'époque), mon envie d'aider mon prochain mûrissait en moi. La zone sur Bâton rouge était peuplée de plusieurs forts avec des gens trop gentils pour que l'on les laisse se faire sortir de leurs bâtisses à grands coups de pieds au cul !.
Je me forgeais donc un perso duelliste, monté Full diriger histoire d'aider au maximum. Pour sur que là aussi on s'en ai pris des branlées. Mais on ne lâche pas l’affaire, même si ces derniers mois le temps se brouille un peu. Et puis, c'est la que j'ai rencontré ma belle. Un matin de brume en allant couper du bois prés de la forêt du cercles des pierres.
Les temps ont passé et il fallait que je la protège. Je l'ai donc emmener à Orlando – Florida. C'est un monde tellement calme que maintenant elle est en sécurité la-bas. J'y retourne de temps en temps, lorsque mes affaires me le permettent. Mais ne vous y trompez pas, elle sait se défendre, elle à de qui tenir. Elle bâtit jour après jour sa ville, son église. Et comme les temps pour les bâtisseurs sont difficiles elle a trouvée refuge auprès d'une toute petite communauté où elle s'y sent bien. Elle me raconte parfois sur ces correspondances. J'aime la lire lorsque je suis loin, à Eldo ou Bâton rouge. Cela me remonte le moral après une défaite en bataille de fort ou bien lorsque j'ai pris l'équivalent de 12 pieds au fesses taille 47 !
Mars 2017. Nouvelle aventure et pas des moindre. Alors que je monte des poteaux télégraphiques dans la vallée de la mort, j'intercepte un messager, un « pony-express » comme on dit chez nous. Il était en effervescence. Il devait parcourir la carte d'Est en Ouest et du Sud au Nord pour faire part d'un recrutement. Un recrutement oui, mais spécial. Il se disait que derrière le rideau, là où l'homme ne voit rien, là où la magie opère, là où les gnomes prennent vie, là où tout commence, que les Dieux cherchaient des hommes et des femmes comme nous !? Je ne comprenais pas tout ce qu'il me disait. Il était essoufflé surtout. Je lui offrit une bouteille et nous nous mîmes à parler. Je suis tombé de haut !
Je croyais qu'ici, sur cette plate-forme, nous avions la possibilité de voyager là ou on voulait, que les mondes était nos mondes, que nous en faisions ce que nous voulions. Non. Il m'expliqua que derrière tout ça, une, voire plusieurs entités, faisaient des choses. Orientaient le jeu, nos voyages, nos travaux, nos batailles et nos aventures. Que ce n’était pas nous qui avions créer tout ça ! Ou il était complètement bourré, ou il avait croisé Wauppe qui lui avait fait fumer un truc pas très catholique. J'n'en revenais pas. Aussi je lui pris sa sacoche et fouillais dedans. Il y avait là plusieurs prospectus qui disait de contacter un certain « Andimion » !. Encore un illuminé me dis-je ! Seulement, pas d'adresse.
-« Dis moi mon gars, t'es mignon mais je fais comment pour le contacter ton gus ? ». Il fini sa rasade de whisky et leva un doigt au ciel à coté de moi. Encore plus fou que ce que je pensais.
-« Et je vole là haut comment moi ? »
- »Mais non monsieur, pas le ciel, le poteau télégraphique ». Il fallait que j'envoie un mail.
Je rentra chez moi et me mis en quête d'un bureau de poste. Une fois trouvé j'envoyai le mail la haut. Puis j'attendis. J'attendis plusieurs jours. Un matin, un garçon sortit du bureau de poste en criant et en hurlant : « Monsieur...monsiiiiieur....j'ai un télégramme pour vous ». Je lui donnai un pourboire puis pris l'enveloppe, la décacheta et lu : « Engagiert und genehmigt ». Encore une satanée quête me dis-je. Puis je me souvins qu'Heisenzwerg, un drôle de gars que j'avais aider lors d'une quête passé habitait dans le coin. Je m'y rendis.
Effectivement il parlait plusieurs langues. Il avait bourlingué un peu partout de part le monde. Je lui montra le télégramme et il le lu. Sa tête remonta doucement vers moi un sourire au lèvres. : » T'es engagé mon grand ».
Hiiiiihaaaaa.... Une nouvelle aventure commença pour moi. Ho, je ne suis pas dans le secrets des dieux. Mais pas loin. Je participe, j'aide, j'organise à mon niveau. Et surtout je prend conscience que derrière le jeu, des trucs pharaoniques se jouent. Des gens qui donnent sans compter et qui s'affairent. Un vrai truc de barge. Mais bon, j'ai signé un document stipulant le secret éternel.
Mais c'est une découverte formidable de savoir comment tout ça est géré dans les coulisses. C'est IN-CRO-YA-BLE.
Arrivé à la croisée des chemins des mes pérégrinations je me posai et réfléchi. J'en suis où de tout ça ? Cela fait depuis 2013 que je bourlinguais. 6 mondes français crées ainsi que 2 beta au max. On fait quoi maintenant ? Soudain...
...soudain au bout du bout de ma vision je vis une lueur. J'sais pas pour vous mais personnellement j'ai été interpellé par un truc. J'vous explique tout ça.
Toute une communauté fut inviter depuis mercredi dernier à faire des choses. Une certaine Annie Versaire voulait inviter et festoyer avec le plus grand nombres d’entre nous. Faisant partie de l'arrière boutique je ne pouvais prendre part à l'invitation. Quant on fait parti des « inspecteurs des travaux finis » ont a des avantages, ne rien foutre. Mais pas que.
Je me suis dirigé gentiment vers la lueur, vers une autre contrée. Une petite bourgade qui ne paie pas de mine mais qui me semblais gentillette. Sur le panneau de la ville était inscrit : »FAUX-RHUM - Accès uniquement réservé aux RP ». C'quoi c'te connerie, me demandais-je ?
Rien à faire des inscriptions, je m'avance. Un succès !
D'abord je rentre. Et là, tout une tas de gens s'affairent, s'agitent dans tous les sens. Ça coupe des arbres, des planches, ça monte des tables, ça part faire la cueillette aux baies, récolter du maïs, des myrtilles, des oranges, ça fabrique des gâteaux, ça concocte des menus, ça décore, ça bricole, ça négocie avec de drôles de personnages pour obtenir whisky, vodka et autres rhum, ça prépare la musique, ça fabrique des guirlandes, ça cours après les dindons, ça décuve aussi parce que certains ont commencés avant l'heure, ça marchande et j'en vois même certains en train de tronqué les cartes de poker pour s'assurer de juteux avantages (je ne donnerais pas de nom). Bref. Un nombres incroyable de gens qui font vraiment tout pour une fête réussi.
Je traverse tout ce Barnum qui se met en place petit à petit et j'arrive au saloon de la ville. Et j'ai eu là aussi une superbe surprise. Pourtant, il me semblais avoir entendu dire que FAUX-RHUM était surtout un endroit ou il y avait pas mal de bagarres, règlement de comptes, demandes farfelues en tout genre, quelques gens perdus qui demandent leur chemin malgré que l'endroit soit tenu par une tenancière de fer. Mais pas aujourd'hui.
Dans le saloon donc plusieurs grand tableaux d'écoles étaient installés. Et dessus étaient collés plein de feuilles, plein d'histoires, plein de bout de vie. Je regarde la première. Je la lis.
Finalement je prend une chaise et commence à lire tous les petits bouts de papiers que les gens ont collés ici et là. Je suis pris au jeu. Je me surprends même à sourire béatement devant certains récits.
Plusieurs heures après, je n'ai pas vu le temps passé. J'ai vécu un moment vraiment agréable. Superbement agréable même !
Pour avoir rouler un peu ma bosse à droite et à gauche de divers mondes j'en ai vu des gentils, mais autant ?!
J'me rappel ma mère, mon père et ces histoires de fou, mon frère, les gens rencontrés dont certains ont éteint leurs bougies il y a quelques temps. Je me remémore plein de bonnes choses et surtout qu'après toutes ces années je suis encore là, quasiment tous les jours assis sur ma chaise à cliquer et me demander pourquoi.
Je ne me demande plus pourquoi, à vous avoir lu maintenant je sais. Et si je sais, c'est bien grâce à vous tous.
Bon anniversaire TW et longue vie à toi.
Merci à vous tous