Les orphelins d`El Pueblo [JDR]

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Un beuglement digne d'un chien qui se coince la queue dans une porte se fit entendre dans son dos et la fit sursauter alors qu'elle allait entrer dans l'église. Ce n'était pas un chien, ce n'était que cet ivrogne de Sitting Jay.
Depuis qu'il vivait manifestement quelques déboires amoureux, il compensait largement son manque affectif dans l'absorption de spiritueux. Quel dommage... Un si joli garçon. Ils avaient été ensemble sur les bancs de l'école et elle se souvenait encore quand il lui plantait son porte plume dans la main. Elle en gardait encore quelques traces d'ailleurs, sortes de tatouages immondes. Elle lui avait pardonné depuis longtemps ces petites chamailleries, mais le voir se ridiculiser de la sorte lui plomba l'estomac et lui provoqua un nouveau hoquet nauséeux.


Tu délires Jay... et c'est bien triste. Si tu avais tous tes esprits, tu aurais justement entendu que je condamne ces accusations gratuites qui ne reposent sur rien. Et tout comme nos voisins s'accusent l'un l'autre, je leur ai démontré que partant de là, on pouvait taper sur tout le monde, sous n'importe quel prétexte. Mais à voir la violence et la haine qui sommeille en toi, j'en viens sérieusement en effet à avoir des doutes. Tu ferais mieux d'arrêter de boire, ça te fait dire et faire n'importe quoi.

Quant-à mon chat, tu sais très bien que depuis qu'il s'est fait écraser les noisettes entre deux briques, ça a suffisamment calmé ses ardeurs pour qu'il ne demande plus à sortir la nuit. Je ne sais pas de quel chat tu parles, mais si tu étais éméché cette nuit comme tu l'es maintenant, tu aurais tout aussi bien pu croiser une vache et la prendre pour une marmotte.

Aller, va prendre un bain Jay, ça te redonnera une allure correcte, faute de te rendre tes esprits.

Les épaules basses, elle alla enfin se recueillir et rajouta 5$ dans le tronc pour que le Seigneur veille sur ce pauvre homme.
 

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S'étant remis en retrait de la foule, sous un au-vent, assis dans son rockin-chair, Ellioth observait tut ce beau monde en bourant sa pipe.

regardez moi cette belle bande de cretins, s'entre-accuser sans aucuns fondement! Il existe pourtant des invications proprement réèlles, et claires. Mais non eux préfèrent s'invectiver à tord et à travers. Il faut pourtant que quelqu'un soit pendu ce soir, et c'est pas comme ça qu'on va trouver l'assassin ou les assassins.
Ils ont qu'à pendre le chat pendant qu'ils y sont.

moi, je reste persuadé que le rapport entre le mot d'Ellioth et un d'entre nous révèle une identité, et je ne changerai pas d'avis sur la personne!
 

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Sa prière terminée, elle reprit le chemin de sa maison et passa devant le mexicain bleu qui se balançait mollement sur sa chaise à bascule. Il bougonnait dans ses moustaches, mais pas assez cependant pour qu'elle n'entende pas ce qu'il disait.

"Le mot d'Ellioth" ??? Mais, c'est Arthur qui a laissé un mot, pas toi l'ami ! A moins que...

Elle ne termina pas sa phrase.


Quoi qu'il en soit, ne t'avise pas de t'approcher de mon chat ! Sans quoi tu pourras courir très vite en espérant que la grêlée de plombs de ma carabine n'aura pas le temps de t'atteindre le croupion !!!
 

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Entendant une voie proche de lui, Ellioth sorti de sa reverie.
Hein, quoi ton chat? J'veux pas d'mal a ton greffier.
Et quoi le mot d'Ellioth? J'ai dis ca moi? La douleure m'egare. Le mot d' Arthur biensur. Pauvre gars
Ceuilli dans la fleur de l'age.
Il se renfonca dans son fauteuil, raluma sa pipe et reprit le fil de ses reflexions
 

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Le lapsus et le manque de sincérité dans le ton du mexicain lui avait mis la puce à l'oreille. Ce coco là en savait plus qu'il ne le disait et ne montrait pas vraiment de signes de surprise face aux derniers événements. Elle hésitait à aller en toucher un mot au Sheriff, mais elle n'aimait pas la dénonciation... ni le Sheriff d'ailleurs.
 

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Strange disparut dans la foule, il n'etait pas enerver, mais toutes cette bande d'iodiots qui se battait entre eux, il avait sa petite idée en tete et le vote de ce soir allait laisser penser, si il avait raison ou non, sa cigarette terminer, il en roulat une autre, pour reflechir...
Si il avait pu il les aurait tous tuer, le ou les assassin(s) serait bien dedans, mais bon...
 

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Soirée du 19 mai 1870,

Avec beaucoup de difficulté, le sheriff se leva de son rocking-chair laissant dévaler des morceaux de salade le long de son ventre redondant. Il se dirigea vers l`urne qui contenait le nom de celui qu`il devrait exécuter pour calmer la colère des habitants.
La nuit commençait à tomber et certains villageois continuaient à se chamailler laissant les bandits savourer leur double victoire.
Alors qu`il commençait à lire les petits morceaux de papiers qui allait envoyer un homme a la mort sans autres formes de procès, la sueur dégoulinait de son large front. Une fois tous les papiers en sa possession, il réalisa alors quelque chose d`effroyable.
Sur tout ces papiers, il y avait autant de noms différents que d`habitants a El Pueblo. Chacun avait voté pour son voisin, préférant régler ses problèmes de voisinage que de mettre la main sur les criminels.
L`effort consenti pour rien ou le dégout pour ses congénères donna des renvois de tacos au sheriff qui serra les dents pour éviter de voir son déjeuner finir sur le macadam.
Ne pouvant pendre tous les habitants, le sheriff renvoya donc tout le monde chez eux en leur conseillant de ne pas sortir cette nuit. Demain sera un autre jour et les habitants d`El pueblo ne feront peut être pas la même erreur deux fois.
Alors que tous les habitants calfeutraient leurs habitations, deux individus semblaient savourer ce rebondissement inattendu.



Tour de nuit

-Les bandits m`envoient le nom de leur victime
-Les villageois, l`as de la gâchette et le mercenaire peuvent sortir espionner quelqu`un
-Le charlatan peut utiliser une de ses potions ou pas
-Le Trappeur peut poser un de ses pièges devant la porte de quelqu`un ou les garder pour les prochaines nuits (si il est encore en vie).
-Et le chaman peut connaître l`identité exact de la personne de son choix


Le tout en m`envoyant tout ca par MP !! Alors, vous voyez, c`est simple !
Les RP sont libres, attention tout de même a la boulette !

J`attends vos actions!
 
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Toujours assis sur son rockin-chair, Ellioth avait ecoute toutes les denonciations et autres allegations de tous et chacuns, se rememorant les siennes. Y avait-il un problème dans son raisonnement? Le mot d'Arthur ne faisait pas allusion à cette affaire? Tout portait a le croire! La sjournée avancait, et chaque habitant d'El Pueblo n 'attendait que l'anonce du Sheriff, allait-on trouveer le ou les meurtriers, mais plus important, allait-on pendre quelqu'un ce soir??
Le Sheriff fit son apparition sur la place du village, la mine sombre, et après une longue mise en bouche, il déclara que le conseil n'avait pu se mettre d'acord sur un coupable.
Le malfrat courerait toujours et cette nuit serait encore terrible, et l'aube tres certainement rouge, rouge sang, le sang d'une prochaine victime.


J'ai du mer*** quelque part dans mon raisonnement. Un bon repas, une bonne bouteille, et au lit, cette journee à ete suffisante en rebondissement et nouvelle.
 

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Elle était ressortie pour écouter l'annonce du sheriff. Elle était on ne peut plus anxieuse. Quel que soit le résultat du vote, cela signifiait que cette journée allait voir la mort de trois de ses voisins... dans le meilleur cas. Dans le pire, c'est elle qui verrait la sienne ! A tout prendre, elle ne savait pas trop s'il était plus réjouissant de mourir des mains du sheriff que de celles d'un meurtrier quel qu'il soit.


Lorsqu'il annonça que le vote était nul, elle eut un soupir de soulagement. Elle vivrait encore au moins une nuit ! Enfin, peut-être...

Elle n'avait pas envie de passer cette soirée seule après une journée si éprouvante. Si c'était la dernière à vivre, elle le ferait au moins le ventre plein des burritos qu'on servait au saloon. Elle s'installa à la table du fond, et mangea son plat au son du piano mécanique dont les notes sautaient de temps à autres. L'ambiance était lugubre, et les couinements de l'engin rajoutaient encore à l'atmosphère lourde.
 

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Lors de l'annonce des résultats, Lylha se trouvait à coté de Patmoit; et contrairement à celle ci qui lâcha un soupir de soulagement, Lylha poussa un petit cri horrifié.

Si personne n'était pendu aujourd'hui, cela signifiait que le ou les meurtriers courraient encore et que cette nuit il risquait d'y avoir une nouvelle victime.
Cela ne rassurait pas du tout la jeune femme qui dormait seule.
Elle ne comprenait pas la réaction de ses voisins qui n'avaient eu de cesse de se montrer du doigt les uns les autres au lieu de trouver le véritable coupable.
Bien sur, ils avaient tous des défaut, et chacun avait quelques choses a se reprocher mais un seul d'entre eux avait passé la corde autour du coup de ce pauvre Spycky.
 

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Dinocami grimaça.
Non, définitivement les autres habitants n'étaient pas sur la même longueur d'ondes que lui.
Comment avaient-ils pu ne pas comprendre que ce MrStrange était bien trop placide pour être honnête.
Il regardait à présent le sheriff d'un air dédaigneux, rêvant intérieurement de l'empiffrer de tacos jusqu'a ce que la mort s'ensuive pour ne pas avoir permis en cette journée à l'assassin de Spyky de ne pas se balancer au bout d'une corde.

A présent aucun mot ne lui venait pour la foule.
il aurait voulu leur dire qu'il en était presque certain, que ses soupcons étaient étayés, mais non, il n'y parvenait pas, trop troublé par cette situation incongrue.

Cette fois c'était certain, la ville allait s'endormir une fois de plus avec la peur au ventre, sachant pertinamment que l'assassin courrait encore.

Il songeait et songeait.
MrStrange? Je le sais....enfin....je le crois.
Patmoi? Et pourquoi pas finalement? Mais elle est pieuse et trop agée pour ne serait-ce que soulever un corps alors...
Ellioth? oui c'est dans le probable, mais tellement sur de son fait que s'en était troublant.
Lylah? Elle est dangereusement silencieuse, mais a semblée si troublée par le suicide d'arthur.
Sitting Jay? Son altercation avec Patmoi les mettait au grand jour, l'assassin était surement un oiseau de nuit, silencieux...
Et si c'était cet étranger de passage? Black Bart? Mais non, il avait simplement consommé au bar avant de partir sans même se retourner.

Plus il reflechissait, plus la situation s'embrouillait. Il voulait se persuader que MrStrange avait fait une erreur, mais même là il n'en était plus certain.

La nuit allait être longue, le sommeil dur a trouver, et la journée du lendemain promettait d'être de nouveau épique, s'il survivait a cette angoissante nuit.
 

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L’annonce du Sheriff avait rassuré Sitting Jay. Il n’avait pas peur de se balancer au bout d’une corde. Il avait assez vécu d’aventures pour avoir une vie bien remplie et s’il n’espérait pas voir venir la mort, il ne la craignait pas.
Mais il refusait qu’un autre innocent, un autre ami ne meure aujourd’hui.
Or les habitants avaient voté non avec leur tête mais avec leur cœur qui pouvait dans bien des cas être un mauvais conseiller. Lui-même avait réagi comme un paposse vis-à-vis de Patmoit, se laissant envahir par la rage. Ses accusations étaient intolérables, mais aujourd’hui chacun des villageois avait eu des raisons de voir ses mots dépasser sa pensée.

Ce soir la réaction des habitants était partagée. Certains étaient rassurés, d’autres déçus. Certains préféraient se regrouper au Saloon, d’autres se barricader chez eux persuadés que le meurtrier allait à nouveau frapper cette nuit.
Pour sa part, il ne changerait rien à ses habitudes et si quelqu’un venait le surprendre dans son sommeil, son tomahawk serait à nouveau taché du sang d’un malfrat.
Le Brave n’avait plus sa force d’antant, et certains le prenait pour un poivrot, mais il n’avait rien perdu de son agilité ni de sa précision.
Si la mort passait l’inviter au long voyage cette nuit, il vendrait chèrement sa peau.
 

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Journée du 20 mai 1870,

Jeannette était inquiète, elle n`avait pas fermé l`œil de la nuit. Elle savait que son mari n`avait pas dormi non plus, car, pour une fois, elle n`avait pas eu à supporter ses ronflements. Il l`avait laissé seule ce matin la pour aller s`occuper des champs et Jeannette en profita pour rester quelques heures de plus sous la couette.
La solitude l`angoissait, les meurtres de ces derniers jours la tourmentait, il ne faisait pas bon vivre une ferme isolée d`El Pueblo.
Rassemblant son courage et ne voulant pas rester seule, elle décida finalement de sortir pour rendre visite a son amie d`enfance.
Sacagawea lui avait en effet promis la veille de l`aider à finir son tricot et Jeannette voyait la l`occasion de penser a autre chose et de passer de bons moments en compagnie de son amie de toujours.

Sur le chemin, elle s`appliqua à ramasser les derniers brins de muguet disséminés le long du chemin escarpé qui menait a la ville. Les fleurs préférées de Sacagawea.
Arrivée devant la maison de son amie, elle s`étonna d`y trouver les volets encore fermés si tard dans la matinée. Longeant les bordures de la petite maison verte, elle remarqua également que les vaches étaient encore enfermées.
Aurait-elle oublié de les mener au pré ce matin? Pensa-t-elle.
Un petit porcelet passa soudainement entre ses jambes.
-Ou tu vas toi ?
Elle l`attrapa, bien décidée à le ramener a sa mère. Arrivé prêt de la porcherie, elle se baissa pour déposer le petit cochon par terre et découvrit alors avec horreur le corps saccagé de son amie. Par un reflexe de dégout, elle lâcha son bouquet de muguet pour se cacher le visage de la main. Les petites cloches blanches du muguet retombèrent alors en pluie sur le corps en sang de Sacagawea.

Quelques heures plus tard, la moitié du village était sur place pour voir le corps de la deuxième victime des bandits. Puis, le sheriff arriva finalement essoufflé et en sueur. On pouvait voir aux commissures de ses lèvres pleines de guacamole qu`il venait de finir son repas.
Il examina les restes de la victime puis dit à son jeune adjoint :
-Tu vois petit, ces pétales de muguet? C`est surement la signature des criminels!
L`adjoint acquiesça un peu gêné.
Le sheriff interrogea également celle qui avait découvert le corps, mais la pauvre Jeannette était muette et son regard livide.
Les Habitants, comme le jeune adjoint, se rendaient bien compte, qu`une fois de plus, ils ne pouvaient pas compter sur le sheriff pour découvrir quoi que ce soit.
Ils allaient devoir trouver les criminels par eux même et les mener a l`échafaud…




Tour de jour

-Les bandits font profil bas et/ou embrouillent les villageois
-Les villageois, l`as de la gâchette, le charlatan, le mercenaire et le Trappeur votent pour l`execution de celui qu`ils pensent etre un des assassins
-le chaman ne peux pas voter mais peut influencer les autres sans se faire remarquer
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Strange avait mal dormi la nuit... Il pensait et repensait au habitant, cherchant chaque ereurs, chaque faille à exploiter...
Il s'etait lever et fumat de bon matin apres avoir bu un mauvais Whiskey au saloon, il etait arriver sur la place, et se stoppat net... Sacagawea etait morte...Le ou les assasins avait encore frapper, et qui on acuseriait, encore, lui... Il avait vu dans leur regard la haine... Et si on trouvait l'assassin, il pourait revenir à une vie normale, mais en ce moment, elle, tenait plus au bout d'un bout, ou d'un couteau...
Sa rage montait, d'autre etait bien trop etrange et honete pour etre sans péchés...
 

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Cette nouvelle mort perturbait Sitting Jay plus qu’elle ne l’attristait. Sacagawea n’avait jamais compté parmi ses amis et à dire vrai, elle ne lui manquerait pas trop.
A première vue, Jeannette qui ne s’était pas encore remise du choc ne partagerait certainement pas son point de vue. Le Sheriff essayait en vain de la faire parler de sa découverte. Mais il faut dire que le bouffeur de tacos s’évertuait à la bousculer, lui postillonner du guacamole au visage et lui mettre le nez sur le cadavre de sa meilleure amie. Pas de doute à ses talents de limier hors pair, s’ajoutaient ceux d’un fin psychologue…

L’atmosphère était bien plus calme que la veille : les villageois de s’accusaient pas les uns les autres, personne n’injuriait son voisin. Les gens prenaient ça avec un calme étonnant. Comme si chacun d’entre eux était soulagé de voir que le cadavre dans l’enclos n’était pas le leur.

Une chose étonnait Sitting Jay. Il n’y avait ici nulle trace de signature du meurtrier. Celui qui avait assassiné Spyky avait laissé une inscription pour le moins étrange, signant son forfait.
Rien de comparable ici. A croire que Sacagawea avait été la cible isolée d’un bandit de passage.

Difficile de croire cependant à une telle coïncidence.
 
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Une autre journée, un autre meurtre.
Mais qui pouvait en avoir voulu a Sacagewa, cette pauvre fermières, elle ne s'occupait que des vaches, a longueur de journées, les trayant, les emmenant au prés, les rentrant dans l'étable le soir. Le reste de ses journées elle se bornait a prendre soin d'un petit lopin de terre ou elle faisait pousser quelques légumes, puis bavassait devant une theiere avec sa copine Jacqueline.


Bon sang, ça n'a aucun sens tuer cette drôlesse. Et se bon a rien de shérif qui s'en prend a son unique témoin. Vous parlez d'un enquêteur, aussi perspicace qu'une bernicle, aussi vif qu'une moule accrochée a son rocher. Il risque pas la méningite celui-la, il a plus de chance de trouver une cote de porc dans la poche d'un rabbin. Et elle la qui n'arrête pas d'pleurer, elle s'epanche tellement qu'elle ressemble a une vieille serpillière. En voilà un jolie tableau. Autant d'mander aux vaches c'qu'elles ont vues, ça irait plus vite.

Ellioth cessa de regarder cette triste scène et promena son regard tout autour de la place. Il y vit, en retrait tout comme lui, Sitting Jay et de l'autre cote celui que l'on nommait Mr Strange, il portait bien son nom, ou son surnom, celui-la, aussi impénétrables qu'un fourgon blinde. Sitting Jay ne lui paraissait pas moins étrange, mais c'était autre chose, le regard de dégoût qu'il posait sur la défunte Sacagewa. Trop haineux. Soit ils n'avaient jamais été de bon amis, mais ils n'y avait pas nom plus d'animosité entre eux a ce qu'Ellioth savait.

Enfin, cette journée allait encore être longue, très longue, probablement émaillée d'accusations lancées a tord et a travers.
 
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Voyant qu'Ellioth, le regardait, Sitting Jay décida d'aller "prendre la température"...

"Je vais finir par craquer et le pendre moi même...
Regardez moi donc ce bon à rien qui a plus de miettes de Tacos et de Guacamole sur sa moustache qu'on en trouverait dans une cantina qui "mène l'enquête...".
Je pense qu'on devrait le mettre à l'écart de tout ça."
 

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Les burritos de la veille lui avaient tourné toute la nuit dans l'estomac au même rythme que les événements dans son crâne. C'est donc de fort méchante humeur qu'elle se réveilla ce matin là, ce d'autant plus que ce fut par les hurlements de cette pauvre Jeannette. Elle n'était pas bien finaude la Jeannette, et souffrait d'une sorte de mélancolie permanente. N'importe quelle femme en eut fait autant si elle avait dû vivre avec son empoté de mari, le vieux Jimmy Peack qui non seulement était moche à faire peur à un blaireau, mais en plus trainait toujours une effluve porcine derrière lui. Elle n'avait jamais réussi à déterminer si elle provenait de son élevage, ou si c'était lui qui sentait le suif.

Jeannette hurlait donc à la mort au milieu de la place du village, tous les chiens des environs aboyant de concert autour d'elle dans une monstrueuse cacophonie. Ouvrant sa porte d'entrée, elle vit Mr. Strange & Ellioth se précipiter à la rencontre de la pauvre femme. Etonnant de le voir courir ce grand gaillard d'ordinaire si taciturne. Quand à Ellioth, qu'il ait dévissé son fondement de son éternel rocking chair tenait du miracle ! Il faut croire que les événements des dernières 24 heures les avaient émoustillé et leur avaient redonné un coup de fouet !

Les nouvelles de la mort de Sacagewa lui parvinrent par bribes, entre les cris des uns et des autres. Elle se décida enfin à se rapprocher de la foule, s'attendant à entendre la colère gronder et les accusations vaseuses reprendre de plus belle. C'est pourtant tout l'inverse qui se produisait. Chacun gardait ses pensées pour soi, tout en jetant des oeillades accusatrices vers les uns ou les autres. Elle en reçut une de Mr. Strange de plein fouet. C'était d'autant plus dérangeant qu'il avait un oeil qui disait merde à l'autre, et qu'elle ne savait jamais lequel regarder. C'était sans doute là l'origine de son nom d'ailleurs. Son regard divergeant lui donnant un air étrange...

Au bout de quelques minutes de ces simagrées, elle n'y tint plus.


QUOI ???

Pendant ce temps, Jay entreprenait une séance de messes basses avec Ellioth...
 
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La veille, en rentrant chez elle seule et anxieuse, Lylha avait décidé de noyer son chagrin dans une bonne bouteille de whisky.
Elle ne buvait pas souvent si bien que la moitié de la bouteille avait suffit a la mettre complètement a l'ouest.
Elle s'était alors endormie sur son canapé.

Ce matin là, elle se réveilla donc très tard et avec un fichu mal de tête..
Elle fit un petit brin de toilette, mis les premiers habits qu'elle trouva et se dirigea vers le saloon pour boire un café.
Mais avant d'arrivé jusqu'à l'enseigne miteuse et poussiéreuse, elle fut stoppée par une connaissance qui s'empressa de lui raconter ce qui s'était passé durant a nuit.
Alors sans même réfléchir elle se dirigea a grande enjambée vers la ferme de la pauvre défunte.


Quand elle arriva tout le monde était silencieux ou presque. On entendait que le pauvre sherrif qui essayait tant bien que mal de faire son travail, Ellioth et Jay qui se faisait des messes basses et Patmoit qui s'exclafait contre cet homme étrange.

Elle n'avait jamais porté sacargawea dans son cœur, elle n'avait rien a lui reprocher mais le courant n'était jamais passé entre les deux femmes.

Lylha se fraya un passage dans la foule et arriva prés du cadavre. Elle se racla la gorge et se mit a parler a voix forte pour que tout le monde l'entendent :

Mes chers voisins, il nous faut réagir.
Deux d'entre nous sont morts désormais, et il faut trouver le coupable au plus vite avant qu'il ne recommence.
Hier nous n'avons fait que nous accuser les uns les autres, il est tant de mettre nos querelles de coté pour trouver celui qui nous décime.


Elle s'était décidé à parler car une femme avait été tué, cela voulait dire qu'elle serait peut être la suivante. Il fallait donc stopper ce carnage.
 

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Voyant Sitting Jay s'approcher de lui, et lui adresser la parole, Ellioth Fit une moue dubitative.Quest-ce qu'il me veut?

Salut Sitting, T'as pas tord, cet abrutis d'sherif va tout mettre par terre avec sa façon d'enquêter, s'il pouvait s'étoufer en bouffant ses tacos, ça nous arrangerais.

Puis Ellioth fut surpris de voir la silhouette de patmoit sortir du saloon.Ben elle est bien matinale la chercheuse d'or, 11h du mat, c'est bien la première fois qu'elle se lève si tôt, si elle continu, elle va finir par trouver de l'or avant les autres! Se retournant vers sitting Jay.

Et toi t'en pense quoi? Qui pouvait bien en avoir après cette pauvre Sacagewa, franchement, elle avait rien de spéciale, plutôt le contraire en fait. J'crois pas qu'elle fait quelque chose de sa vie à part s'occuper de ses vaches, et encore avec l'aide du jeune Martin. Pour Spyky, je peux comprendre, il en a rouler des gens, mais les deux meurtres pour moi son liés, donc c'est autre chose.
Tu sais d'où il sort toi le Mr Strange?

C'est à ce moment que Lylha fit son apparition, s'approchant de le foule, et prenant chacun à partie.

C'est la première parole censée qu'tu nous sors! mais l'assassin peut-être l'un d'entre nous, certainement d'ailleurs, voir deux! Qu'est-ce que tu préconise? Que c'débile de sherif nous enferme dans une cellule toute la nuit? Il serait capable de nous oublier!
 
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